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ARCHIVÉ - Impact économique du secteur de l’éducation internationale pour le Canada – Mise à jour

Table des matières

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6. Évaluation de l’impact économique de l’éducation internationale au Canada

Dans cette section, nous combinons le nombre estimatif d’étudiants internationaux par niveau d’études dans chaque province et territoire avec les estimations des frais d’éducation et des frais de subsistance, pour obtenir une estimation du montant total dépensé par les étudiants internationaux durant leur séjour au Canada.

6.1. Dépenses totales

Sur la base des données et des approches que nous avons décrites dans les deux sections précédentes, nous avons estimé que les étudiants dans le réseau maternelle-douzième année contribuent plus de 763 millions de dollars à l’économie canadienne, et ceux dans le réseau universitaire contribuent à raison de près de 4 milliards de dollars par année à l’économie canadienne en 2010. Quant aux étudiants des autres établissements postsecondaires, nous avons estimé qu’ils contribuent à hauteur de 1,9 milliard de dollars à l’économie du pays. Au total, les étudiants qui ont séjourné six mois ou davantage au Canada en 2010 ont injecté 6,9 milliards de dollars à l’économie canadienne. Ces données sont présentées au tableau 13.

Tableau 13 Estimation des dépenses totales effectuées par les étudiants internationaux au Canada selon les divers niveaux d’études et par province et territoire, 2010

Les dépenses totales moyennes d’un étudiant universitaire (comprenant les frais de scolarité, les autres frais, les livres et les repas, le transport et les dépenses discrétionnaires) au Canada dans les divers niveaux d’études peuvent donc être présentées de la façon suivante :

  • Maternelle-douzième année : 21 710 $
  • Métier : 33 210 $
  • Université : 33 840 $
  • Autre postsecondaire : 33 310 $
  • Autre : 33 390 $
  • Tous les niveaux d’études : 31 720 $

À cela, il faut ajouter les quelque 788 millions de dollars par année dépensés par les étudiants qui suivent une formation linguistique de courte durée. Le calcul de ce montant repose sur les valeurs des dépenses par semaine pour 1 134 638 semaines d’études.

Tableau 14 Estimation des dépenses totales des étudiants internationaux à courte durée de séjour de Langues Canada au Canada, par province et territoire, 2010

En combinant les étudiants en séjour prolongé et les étudiants à courte durée de séjour, nous estimons que les étudiants internationaux ont dépensé en 2010 un total d’environ 7,71 milliards de dollars, ce qui représente une contribution de taille à l’économie canadienne.[11]

Soulignons que nos calculs reposent sur diverses enquêtes et sur des données de dépenses moyennes, et qu’à ce titre nos estimations sont relativement prudentes. Nous avons des preuves anecdotiques qui démontrent, dans certains cas, que les dépenses d’étudiants se situent bien au-delà de la moyenne. Cependant, vu l’absence d’un ensemble de données cohérentes qui montrent le pourcentage des étudiants internationaux dans la catégorie des différents niveaux de dépenses, nous avons décidé de faire abstraction de ces données pour nos estimations.

6.2. Impact économique direct

6.2.1. Étudiants en séjour prolongé

Toute comparaison entre les chiffres des services d’éducation internationale des provinces et des territoires et ceux enregistrés par les autres secteurs de l’économie doit être interprétée en termes de poids relatif pour le produit intérieur brut (PIB), l’emploi et le trésor public.

Dans cette sous-section, nous faisons appel à des multiplicateurs économiques dérivés des tableaux provinciaux d’entrées-sorties de Statistique Canada pour estimer la contribution des services d’éducation internationale au PIB, à l’emploi et au trésor public de chaque province[12].

Le tableau 15 ci-dessous illustre notre estimation des dépenses totales effectuées par les étudiants internationaux qui séjournent au Canada pendant au moins six mois, et leur contribution correspondante au PIB [13], à l’emploi et au trésor public de la province/du territoire[14].

Tableau 15 Impact économique direct des services d’éducation internationale, par province et territoire, 2010
 Dépenses totalesPIBEmploiTrésor public
Terre-Neuve-et-Labrador40 670 000 $27 614 000 $3701 480 000 $
Île-du-Prince-Édouard27 760 000 $6 191 000 $60621 400 $
Nouvelle-Écosse217 167 000 $123 568 000 $1 89012 000 000 $
Nouveau-Brunswick93 576 000 $66 975 000 $1 0303 425 300 $
Québec1 014 526 000 $593 069 000 $8 00081 226 000 $
Ontario2 902 608 000 $1 808 730 000 $29 970202 975 000 $
Manitoba153 784 000 $87 342 000 $1 64010 831 000 $
Saskatchewan120 503 000 $69 887 000 $1 0504 479 000 $
Alberta486 637 000 $300 332 000 $4 77013 249 000 $
Colombie-Britannique1 864 093 000 $1 151 116 000 $21 46066 897 000 $
Yukon, Territoires du
Nord-Ouest et Nunavut
623 000 $174 000 $08 000 $
Total6 921 947 000 $4 234 998 000 $70 240397 191 700 $

Source : RKA, selon les multiplicateurs provinciaux d’entrées-sorties de Statistique Canada, 2007.

En 2010, la contribution des services d’éducation internationale au PIB canadien totalisait plus de 4,2 milliards de dollars. À titre de comparaison, la contribution de l’ensemble du secteur canadien des services d’éducation atteignait 66,6 milliards de dollars (valeur de 2007). On constate donc que les services d’éducation internationale comptaient pour environ 6,3 p. 100 de l’ensemble du secteur canadien des services à l’éducation.

Sur le plan de l’emploi, les services d’éducation internationale représentaient 70 240 emplois au Canada[15]. Dans son ensemble, le secteur canadien des services d’éducation employait quelque 1 217 800 personnes en 2010. Les services d’éducation internationale représentaient donc l’équivalent d’environ 5,7 p. 100 de tous les emplois du secteur des services à l’éducation.

6.2.2. Étudiants à courte durée de séjour (Langues Canada)

Lorsque nous tenons compte des dépenses effectuées par les étudiants à courte durée de séjour qui suivent une formation linguistique couverte par Langues Canada, nous constatons que ces étudiants internationaux ont aussi contribué une somme supplémentaire de 788 millions de dollars en 2010 en dépenses totales à l’économie canadienne. Soit environ 456 millions de dollars pour le PIB, 10 780 emplois et 48 millions de dollars pour le trésor public. Voir le tableau 16.

Tableau 16 Impact économique direct des étudiants internationaux inscrits à des programmes linguistiques de courte durée, par province et territoire, 2010
 Dépenses totalesPIBEmploiTrésor public
Terre Neuve et Labrador367 910 $234 000 $010 200 $
Île-du-Prince-Édouard103 190 $62 000 $03,200 $
Nouvelle-Écosse15 031 310 $8 793 000 $250861 000 $
Nouveau-Brunswick541 690 $390 000 $1022 000 $
Québec65 677 520 $36 273 000 $8705 655 000 $
Ontario 262 724 660 $155 703 000 $3 33022 198 000 $
Manitoba5 320 210 $ 2 738 000 $110396 000 $
Saskatchewan4 499 230 $2 250 000 $90169 000 $
Alberta46 423 490 $27 488 000 $6201 713 000 $
Colombie-Britannique387 472 970 $221 777 000 $5 50017 081 000 $
Yukon, Territoires du
Nord-Ouest et Nunavut
 -00 $
Total788 162 180 $455 708 000 $10 78048 108 400 $

Source : RKA, selon les multiplicateurs provinciaux d’entrées-sorties de Statistique Canada, 2007.

6.2.3. Recettes fiscales perçues par le gouvernement

Dans cette sous-section, nous démontrerons davantage l’importance de l’éducation internationale à l’égard de sa contribution aux recettes publiques. Les chiffres sur les recettes publiques, tels qu’indiqués dans les tableaux 15 et 16, ont été obtenus en se fondant sur les tableaux d’entrées-sorties provinciaux et territoriaux publiés par Statistique Canada et en calculant le montant de taxes indirectes nettes encourues dans le processus de production d’extrants et de services d’une industrie.

Les taxes indirectes encourues dans le cadre du processus de production d’extrants et de services comprennent tant les taxes indirectes sur la production que les taxes indirectes sur les produits. Les types de taxes peuvent être les suivants :

  • taxe fédérale tirée de la loterie et des courses
  • taxe fédérale sur l’essence
  • taxe fédérale d’accise
  • droits fédéraux d’accise
  • taxe fédérale sur le transport aérien
  • taxe provinciale sur la quantité de gallons de vin et d’alcool
  • bénéfices commerciaux provinciaux tirés de l’alcool et de la loterie
  • taxe provinciale sur l’essence
  • taxe provinciale d’amusement
  • taxe locale d’amusement
  • taxe locale sur les ventes au détail
  • TPS fédérale
  • taxe provinciale sur les ventes au détail
  • TVH provinciale

Les taxes nettes que nous avons calculées sont le total des taxes indirectes moins les subventions de produits et de production. À partir de ce qui a été inclus dans les « recettes fiscales perçues par le gouvernement », le lecteur constatera qu’il s’agit d’une estimation très prudente des sommes en taxe que les étudiants internationaux ont payées, étant donné que nous n’avons pas inclus d’autres types de revenus fiscaux, comme les impôts sur le revenu des particuliers payés par les personnes fournissant des services aux étudiants internationaux.

Le montant des recettes fiscales perçues par le gouvernement peut ensuite être attribué aux gouvernements fédéral, provinciaux ou territoriaux, ainsi qu’aux administrations municipales. Pour ce faire, nous nous sommes référés à de l’information sur le regroupement des recettes et des dépenses des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux et des administrations municipales publiées par Statistique Canada. En 2009 (dernière année au cours de laquelle de telles informations sont indiquées), la répartition des taxes de consommation entre les gouvernements fédéral, provinciaux/territoriaux et les administrations municipales était de 39,7 p. 100, de 60,2 p. 100 et de 0,01 p. 100.

Par conséquent, des 397,2 millions de dollars de recettes fiscales perçues par les gouvernements auprès des étudiants internationaux en séjour prolongé, le gouvernement fédéral aurait bénéficié de 157,7 millions de dollars, et 239 millions de dollars ont augmenté les recettes perçues par les gouvernements provinciaux et territoriaux.

De même, des 48 millions de dollars de recettes fiscales générées par les étudiants internationaux à courte durée de séjour, 19 millions de dollars sont allés au gouvernement fédéral et près de 29 millions de dollars sont allés aux gouvernements provinciaux et territoriaux.

6.2.4. Comparaison avec les valeurs d’impact dans l’étude de 2009

Comparativement avec les résultats de notre étude précédente, le changement dans les valeurs de dépenses totales effectuées par les étudiants en séjour prolongé peuvent être attribuées tant à l’évolution des inscriptions qu’à l’inflation des prix. Comme le tableau ci-dessous l’illustre, les inscriptions des étudiants en séjour prolongé se sont accrues de 22 p. 100 entre 2008 et 2010. Les dépenses totales se sont accrues de 26 p. 100, indiquant le taux d’inflation implicite des prix d’environ 2 p. 100 par année.

Soulignons aussi qu’en raison de la disponibilité des données, nous avons été en mesure d’utiliser des données plus exactes sur les frais de scolarité et autres frais pour calculer les dépenses effectuées par les étudiants universitaires dans chacune des provinces et chacun des territoires.

 InscriptionsDépenses totales
 2010200820102008
Terre-Neuve-et-Labrador1 7001 52440 670 000 $38 145 000 $
Île-du-Prince-Édouard73052127 760 000 $12 864 000 $
Nouvelle-Écosse7 9205 80227 760 000 $168 340 000 $
Nouveau-Brunswick3 5153 26393 576 000 $88 915 000 $
Québec32 22528 0101 014 526 000 $1 025 042 000 $
Ontario85 28065 8332 902 608 000 $2 162 252 000 $
Manitoba5 7104 873153 784 000 $115 807 000 $
Saskatchewan4 3403 656120 503 000 $99 695 000 $
Alberta16 29014 433486 637 000 $364 584 000 $
Colombie-Britannique60 47050 2211 864 093 000 $1 423 161 000 $
Yukon, Territoires du
Nord-Ouest et Nunavut
6087623 000 $1 214 000 $
Total218 245178 2276 921 947 000 $5 500 019 000 $

Nous n’avions pas de ventilation régionale des inscriptions des étudiants à courte durée de séjour de Langues Canada en 2009. Par conséquent, nos estimations des inscriptions dans chacune des provinces ont été obtenues sur la base de la part des dépenses totales des étudiants du CIC dans une province. Grâce à des données améliorées, nous avons une image plus précise des dépenses possibles effectuées par les étudiants à séjour de courte durée dans les provinces et territoires en 2010.

En outre, soulignons que parce que nous avons utilisé des tableaux provinciaux entrées-sorties plus détaillés pour calculer les valeurs de l’impact et obtenir une meilleure répartition concernant l’industrie des intrants, les valeurs de l’impact sont plus précises dans cette mise à jour.

6.3. Comparaison du secteur des services d’éducation internationale au Canada avec d’autres secteurs d’exportation

Dans cette sous-section, nous comparons la valeur totale des services d’éducation internationale, selon les principaux pays d’origine, avec les valeurs des exportations canadiennes de biens et services effectuées vers ces pays. Nous comparons également la valeur des dépenses totales effectuées dans les services canadiens d’éducation internationale avec la valeur totale du secteur des exportations de biens au Canada.

Le tableau 17 indique le nombre de détenteurs de permis d’études en 2010 (en date du 1er décembre), selon les dix principaux pays d’origine. Cela représente l’estimation du nombre d’étudiants internationaux en séjour prolongé au Canada selon les divers niveaux d’études et les principaux pays d’origine.

Tableau 17 Nombre d’étudiants internationaux en séjour prolongé au Canada selon les principaux pays d’origine, 2010
Région/PaysSecondaire
ou moins
MétierUniversitéAutre post-
secondaire
Autre Total
Chine6 6854 29035 1809 6901 06556 900
Corée9 8957 8255 3701 17036024 615
Inde2051 4154 64010 56070017 530
Arabie saoudite6709506 5652 4752 30512 960
États-Unis9053308 6001 01041511 280
France4502408 1851 01515010 050
Japon1 3155752 0256601 2755 845
Mexique1 7453501 3805503254 530
Hong Kong1 1102302 090545254 000
Taïwan9253001 195890403 355
10 régions principales23 90516 50575 23028 5656 660151 065
Ensemble des régions/pays35 14020 240116 89036 9009 045218 245

Source : Citoyenneté et Immigration Canada

Utilisant les données provenant de Langues Canada, nous avons dans le tableau suivant les estimations des étudiants en formation linguistique selon les mêmes principaux pays d’origine.

Tableau 18 Nombre d’étudiants internationaux de Langues Canada au Canada selon les principaux pays d’origine, 2010
Région/PaysÉtudiants de LC
Chine13 719
Corée20 466
Inde-
Arabie saoudite16 340
États-Unis364
France1 965
Japon16 018
Mexique5 861
Hong Kong-
Taïwan2 568
Total110 157

Source : Languages Canada

Toutefois, les données de Langues Canada ne nous permettent pas de fournir de plus amples détails sur le pourcentage d’étudiants qui effectuent un séjour d’études de moins de six mois dans une année donnée. Nous n’utilisons donc pas l’information provenant de Langues Canada dans nos calculs qui suivent.

Dans l’ensemble, les étudiants internationaux des 10 principaux pays d’origine représentent près des deux-tiers de l’ensemble des étudiants internationaux qui viennent étudier au Canada. En multipliant la moyenne des dépenses totales effectuées par étudiant selon le niveau d’études par le nombre total d’étudiants internationaux issus de chacun des dix principaux pays d’origine, nous avons obtenu la valeur totale des exportations de services d’éducation internationale du Canada vers chacun de ces pays. Ces données sont résumées au tableau 19.

Tableau 19 Nombre d’étudiants internationaux au Canada selon les principaux pays d’origine, et valeur totale du secteur des services d’éducation internationale, 2010
Région/PaysSecondaire
ou moins
MétierUniversitéAutre post-
secondaire
AutreEnsemble des étudiants
en séjour prolongé
Chine145 131 000 $142 471 000 $1 190 491 000 $322 774 000 $35 560 000 $1 836 427 000 $
Corée214 820 000 $259 868 000 $181 721 000 $38 973 000 $12 020 000 $707 402 000 $
Inde4 451 000 $46 992 000 $157 018 000 $351 754 000 $23 373 000 $583 588 000 $
Arabie saoudite14 546 000 $31 550 000 $222 160 000 $82 442 000 $76 964 000 $427 662 000 $
États-Unis19 648 000 $10 959 000 $291 024 000 $33 643 000 $13 857 000 $369 131 000 $
France9 770 000 $7 970 000 $276 980 000 $33 810 000 $5 009 000 $333 539 000 $
Japon28 549 000 $19 096 000 $68 526 000 $21 985 000 $42 572 000 $180 728 000 $
Mexique37 884 000 $11 624 000 $46 699 000 $18 321 000 $10 852 000 $125 380 000 $
Hong Kong24 098 000 $7 638 000 $70 726 000 $18 154 000 $835 000 $121 451 000 $
Taïwan20 082 000 $9 963 000 $40 439 000 $29 646 000 $1 336 000 $101 466 000 $
10 régions
principales
518 979 000 $548 131 000 $2 545 784 000 $951 502 000 $222 378 000 $4 786 774 000 $
Ensemble des regions/pays762 889 000 $672 170 000 $3 955 558 000 $1 229 139 000 $302 013 000 $6 921 769 000 $

Source : Estimations de RKA

À noter que les montants indiqués au tableau 16 sont une sous-estimation de la valeur « réelle » des exportations canadiennes de services d’éducation, du fait que seuls ont été comptabilisés les étudiants qui effectuent un séjour d’études au Canada d’au moins six mois dans une année, à l’exclusion de ceux inscrits à des programmes d’éducation et de formation de courte durée.

À titre de comparaison, nous indiquons également la valeur des services d’éducation internationale pour chacun des dix principaux pays d’origine en proportion de la valeur totale des exportations de biens vers ces pays. La dernière rangée dans le tableau 20 montre la valeur des services d’éducation internationale au Canada pour tous les étudiants internationaux en séjour prolongé et la valeur des exportations totales de biens du Canada.

Tableau 20 Comparaison des services d’éducation internationale avec les exportations totales de biens du Canada vers chacun des dix principaux pays d’origine des étudiants internationaux et vers tous les pays, 2010
Région/PaysEnsemble des
étudiants en séjour
prolongé
Ensemble des
exportations de biens
Services d’éducation
comme % de l’ensemble
des exportations de biens
Chine1 836 427 000 $13 232 891 000 $13.9%
Corée707 402 000 $3 709 307 000 $19.1%
Inde583 588 000 $2 088 683 000 $27.9%
Arabie saoudite427 662 000 $977 758 000 $43.7%
États-Unis369 131 000 $299 068 000 000 $0.1%
France333 539 000 $2 349 565 000 $14.2%
Japon180 728 000 $9 194 118 000 $2.0%
Mexique125 380 000 $5 009 864 000 $2.5%
Hong Kong121 451 000 $1 897 603 000 $6.4%
Taïwan101 466 000 $1 289 112 000 $7.9%
10 régions principales4 786 774 000 $338 816 901 000 $1.4%
Ensemble des regions/pays6 921 769 000 $399 434 000 000 $1.7%

Source :Tourism Research Australia 2007, reproduit de ACPET 2009

Malgré leur faible valeur par rapport aux exportations totales de biens vers des pays comme le Japon et les États-Unis, les services d’éducation internationale contribuent considérablement aux exportations totales du Canada vers des pays comme l’Inde, la République populaire de Chine, la Corée du Sud et l’Arabie saoudite.

Nous soulignons, toutefois, que nos estimations des services d’éducation internationale dépassent à la fois les services de voyage et le total des exportations de services rapportés par Statistique Canada pour un certain nombre de ces dix principaux pays, en particulier pour la Chine, la Corée, l'Inde et l’Arabie saoudite.

En comparaison avec les résultats de notre étude de 2009, l’importance de l’éducation internationale s’est accrue comparativement à la valeur des exportations du Canada. Dans l’ensemble, la valeur de l’éducation internationale représente 1,7 p. 100 de la valeur de l’ensemble des exportations de biens du Canada en 2010, soit une augmentation par rapport à 1,1 p. 100 en 2008. Nous prévenons que cette augmentation peut s’expliquer en partie par le fait que nous avons les données sur les étudiants internationaux selon les niveaux d’études dans chacun des principaux pays d’origine dans cette étude, ce que nous n’avions pas dans l’étude de 2009. Nous avons donc appliqué une valeur des dépenses moyennes pour tous les étudiants provenant de ce pays.

Quant aux principaux pays d’origine, ces ratios se sont accrus pour la Chine, l’Arabie saoudite, la France, l’Inde et le Mexique.

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[11] À titre de comparaison, nous soulignons que le dossier annuel de Statistique Canada en matière de commerce des services indique que, en 2010, les dépenses totales effectuées par les étudiants internationaux qui poursuivent des études au Canada dans les collèges et universités s’élevaient à 3,51 milliards de dollars. Voir Comptes nationaux pour obtenir de plus amples renseignements. Les lecteurs peuvent se référer à la Section 2 (Méthodologie) pour obtenir une explication sur la différence entre nos estimations et celles de Statistique Canada, et à l’annexe 1 pour le rapprochement de nos estimations avec l’évaluation de Statistique Canada.

[12] Statistique Canada, multiplicateurs provinciaux d’entrées-sorties, 2007.

[13] Les dépenses totales (ou production industrielle) désignent la valeur des extrants produits, qu’il s’agisse d’un produit intermédiaire (p. ex. grume destinée au bois de construction) ou d’un produit final (p. ex. une poutre de construction dans une maison dont la construction a été achevée). Si l’on calcule le produit intérieur brut (PIB) provincial, la valeur de la grume sera comptée de nombreuses fois, depuis son état brut jusqu’à son utilisation finale comme poutre de construction, ce qui fausse le calcul. La valeur de la production industrielle totale inclut donc à la fois la valeur des intrants intermédiaires et la valeur des intrants primaires (dans ce dernier cas la main-d’œuvre et le capital de production). C’est la somme de ces valeurs, également appelée valeur ajoutée, qui est égale au produit intérieur brut provincial.

[14] Les taxes incluses dans les tableaux d’entrées-sorties comprennent les taxes indirectes sur les produits ainsi que les taxes indirectes sur la production imposées aux niveaux fédéral, provincial et municipal, le cas échéant, moins les subventions de produits et/ou de production.

[15] À noter que l’impact économique direct sur le PIB, l’emploi et le trésor public n’est pas attribuable au seul secteur des services d’éducation. En fait, dans chaque modèle provincial d’entrées‑sorties, les dépenses totales ont été attribuées aux industries suivantes : universités et services d’éducation gouvernementaux; commerce de détail; transport en commun et transport terrestre de voyageurs; finance, assurances, immobilier et location; arts, divertissement et loisirs.