Informations archivées

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Évaluation du programme-pays pour la Colombie

2006-2011

Rapport de synthése - Avril 2013

Table des matières

Remerciements

La Direction de l’évaluation tient à souligner l’excellent soutien fourni par la direction et le personnel du MAECD à Gatineau. Gaétane Pouliot et d’autres gestionnaires de programmes et conseillers techniques ont fourni des observations et aidé l’équipe à trouver les documents nécessaires.

À Bogotá, en Colombie, l’ambassadrice du Canada, Geneviève des Rivières, et le chef de l’Aide, Joshua Tabah, ont fourni un appui en temps opportun malgré leur emploi du temps chargé.

Nous aimerions remercier l’équipe d’experts-conseils de Plan:Net Limited, dirigée par Paul Cox, responsable du secteur du développement du secteur privé, et Corin Chater, responsable du secteur de la gouvernance, pour l’élaboration du présent rapport.

Nous remercions sincèrement les personnes qui ont accepté de participer aux entrevues au Canada et en Colombie malgré les pressions et des préavis parfois courts. Elles ont toutes fourni de précieuses observations et travaillé pour assurer le respect du calendrier de la mission.

Nous remercions également Denis Marcheterre, Muhammad Hussain et Joanne Nowak de la Direction de l’évaluation pour leur leadership pendant la présente évaluation. James Melanson, directeur de l’évaluation, a supervisé la rédaction et la révision de la version finale du rapport.

Caroline Leclerc
Chef de la Division de l’évaluation du développement

RésuméNote de bas de page 1

Contexte du pays et programme de l’ACDI

Entre 2006 et 2011, l’ACDI a adapté sa programmation en Colombie pour tenir compte du conflit armé en cours et de ses répercussions économiques et sociales sur les enfants et les femmes, notamment dans le département de Nariño.

Bien que la Colombie soit l’une des démocraties les plus stables de l’Amérique latine et que son cadre juridique et institutionnel soit bien établi, le pays connaît un conflit armé prolongé qui a commencé au milieu des années 1960 et est durement touché par la criminalité organisée depuis les années 1980. Le conflit armé en Colombie a mené au déplacement de plus de trois millions et demi de personnes à l’intérieur du pays, en majorité des femmes et des enfants. Il s’agit de l’une des plus importantes populations de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDIP) dans le monde et son existence donne lieu à une situation humanitaire tenace et complexe. L’économie de la Colombie est relativement stable, mais la répartition de la richesse est inégale. Les enfants et les jeunes sont particulièrement vulnérables aux situations de pauvreté et de violence. Le recrutement forcé d’enfants et les pires formes de travail des enfants sont des risques croissants, notamment dans les collectivités défavorisées. Le conflit armé a également aggravé la vulnérabilité des femmes et des filles. Plus précisément, leur sécurité, leur dignité et leur bien-être économique sont compromis par les opérations militaires légales et illégales et des cas d’occupation, de déplacement et de séquestration.

Le département de Nariño, dans lequel l’ACDI exécute une partie importante de sa programmation, possède une administration dynamique, à la fois à l’échelon du département et de la capitale, Pasto. Néanmoins, le département est gravement touché par le commerce de la drogue et le conflit armé. Malgré des activités novatrices de substitution volontaire des cultures illicites et de promotion de moyens d’existence productifs, la situation de Nariño s’est dégradée au cours des dernières années. Les donateurs se sont ralliés autour d’initiatives et de programmes portant sur la paix et le développement régional; les droits de la personne; la démobilisation et la réintégration des membres de groupes armés illégaux; les droits des victimes; l’égalité entre les sexes; la lutte contre les stupéfiants; les déplacements forcés; les préoccupations au sujet de populations particulières.

À l’heure actuelle, l’ACDI exécute la majorité de sa programmation dans trois secteurs : assurer l’avenir des enfants et des jeunes, favoriser une croissance économique durable et accroître la sécurité alimentaire. Pendant la période visée par l’évaluation, le Canada est arrivé au 7e rang parmi les donateurs bilatéraux membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Approche d’évaluation

Le présent rapport fait la synthèse de l’évaluation du programme de l’ACDI pour la Colombie entre 2006 et 2011 et celle-ci a été terminée en avril 2012. Sur 62 projets et programmes financés par l’ACDI en Colombie entre 2006 et 2011, l’évaluation a retenu un échantillon de 20 projets dotés d’un budget supérieur à 250 000 $. Globalement, l’échantillon représente 53 % (ou 34,7 millions de dollars) du total des décaissements du programme entre 2006 et 2011 (64,9 millions de dollars). L’évaluation soutient l’imputabilité et l’apprentissage en misant sur trois objectifs :

Les conclusions et les recommandations présentées sont fondées sur des constatations et des preuves recueillies en 2011 et ne tiennent pas compte des changements survenus dans la situation politique du pays ou le programme depuis 2011.

Résumé des constatations

L’évaluation démontre que les secteurs de la gouvernance démocratique, du renforcement de l’éducation de base et du développement du secteur privé coïncident avec les besoins et les priorités de développement de la Colombie et de son gouvernement. Pendant la période visée par l’examen, l’ACDI a atteint un bon degré de cohérence dans sa programmation et avec les initiatives pangouvernementales. La Direction générale des programmes géographiques et la Direction générale des partenariats avec les Canadiens de l’ACDI ont centré avec succès leur programmation et leurs activités de dialogue sur les politiques en Colombie sur la protection des enfants et des jeunes. Cette concentration thématique a été renforcée par une concentration géographique réfléchie sur le département de Nariño, une approche équilibrée fondée sur les droits dirigée tant vers les titulaires de droits que les détenteurs d’autorité, et un dialogue permanent avec une gamme de partenaires locaux et internationaux qui ont prouvé leur capacité à intervenir avec succès dans les régions et les secteurs où les besoins sont les plus aigus. De plus, l’ACDI a utilisé une combinaison de modalités de programmation et d’investissements de tailles diverses, y compris des fonds locaux, pour fournir efficacement de l’aide aux populations les plus vulnérables de la Colombie. Bien que des progrès soient encore nécessaires, des avancées importantes ont été réalisées dans l’égalité entre les sexes, l’application des principes de la gestion axée sur les résultats et le dialogue sur les politiques.

L’ACDI s’est distinguée dans le milieu de la coopération internationale grâce aux innovations organisationnelles qu’elle a apportées à la programmation-pays en Colombie, en partie à cause de la continuité dans le personnel, d’un mouvement en faveur de la décentralisation qui a permis une supervision plus directe, de la clarté des buts et de l’assurance du maintien du financement de programme à un sommet historique. En outre, l’ACDI est reconnue au sein de la communauté internationale pour son rôle dans la protection et la promotion des droits des enfants.

Des lacunes sont constatées dans l’intégration de l’égalité entre les sexes et de la durabilité de l’environnement. Une stratégie claire et des mécanismes appropriés sont nécessaires pour réaliser une intégration efficace des thèmes transversaux dans l’ensemble des activités. La consigne s’applique autant à l’ACDI qu’à ses partenaires.

Il est également nécessaire d’apporter des précisions au cadre de mesure du rendement afin d’obtenir des données de référence et d’établir des objectifs cibles pour certains indicateurs. Les indicateurs actuels n’illustrent pas fidèlement l’ampleur des progrès réalisés par l’intervention de l’ACDI en Colombie. Des possibilités de retenir des leçons ont pu être manquées à cause de la diminution de l’attention portée aux évaluations à l’échelon des projets. Les programmes de l’ACDI gagneraient à déterminer des exigences claires pour l’évaluation des projets.

Le programme de l’ACDI en Colombie a obtenu la note « très satisfaisant » pour la pertinence et les principes de gestion, et la note « satisfaisant » pour l’efficacité, la durabilité, la cohérence et l’efficience. Quant aux enjeux transversaux et à la gestion du rendement, le programme a été jugé « moyennement satisfaisant ».

L’Agence a acquis une expérience considérable de la prestation de programmes de développement dans des régions et des pays touchés par un conflit. L’Agence gagnerait à consigner cette expérience et à la transformer en orientations pour ses politiques et ses programmes.

Recommandations

Le programme devrait :

  1. examiner son rôle et ses outils, y compris son programme de dialogue sur les politiques avec le gouvernement de la Colombie et les autres donateurs, sur l’égalité entre les sexes et la durabilité de l’environnement. Pour assurer l’intégration des thèmes transversaux, un plan d’action doit intégrer ces thèmesdans la conception, la mise en œuvre et le suivi des interventions de l’ACDI, en plus de fournir les ressources humaines et financières nécessaires;
  2. renouveler son attention sur la mesure du rendement, notamment la définition de données de référence sûres et l’établissement de cibles pour certains indicateurs.

Introduction

Aperçu du contexte du pays et du programme-pays de l’ACDI

Contexte du pays

Les lecteurs trouveront des renseignements plus détaillés sur le contexte du pays et le programme de l’ACDI à l’annexe F.

Entre 2006 et 2011, l’ACDI a adapté sa programmation en Colombie pour tenir compte du conflit armé en cours et de ses répercussions économiques et sociales sur les enfants et les femmes, notamment dans le département de Nariño.

La Colombie est un pays complexe aux nombreux paradoxes. Bien qu’elle soit l’une des démocraties les plus stables de l’Amérique latine et que son cadre juridique et institutionnel soit bien établi, la Colombie connaît un conflit armé prolongé qui a commencé au milieu des années 1960 et est durement touchée par la criminalité organisée depuis les années 1980Note de bas de page 2 . Le conflit armé en Colombie a mené au déplacement de plus de trois millions et demi de personnes à l’intérieur du pays, en majorité des femmes et des enfants. Il s’agit de l’une des plus importantes populations de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDIP) dans le monde. Les conséquences des déplacements sont vastes : l’expropriation de masse et l’accaparement des terres, l’accentuation de la pauvreté, la montée d’un prolétariat urbain marginalisé, la modification de la configuration sociale et économique du milieu rural colombien, les conflits de générations (étant donné le fossé rural-urbain à l’intérieur des familles), les relations hommes-femmes conflictuelles et une situation humanitaire complexe et tenace.

L’économie de la Colombie est relativement stable et connaît un bon taux de croissance, mais la répartition de la richesse est inégaleNote de bas de page 3 . Les enfants et les jeunes sont particulièrement vulnérables aux situations de pauvreté et de violence. La tranche d’âge la plus jeune est particulièrement touchée par la malnutrition, la violence familiale, le manque de soins et de protection convenables, et des soins de santé médiocres. En plus des problèmes liés à l’extrême pauvreté, les enfants et les jeunes de la Colombie sont exposés à des milieux risqués à cause du conflit armé, des activités économiques illicites et des diverses sources de violence. Le recrutement forcé d’enfants et les pires formes de travail des enfants (y compris l’exploitation sexuelle) sont des risques croissants, notamment dans les collectivités défavoriséesNote de bas de page 4 . Le gouvernement actuel est conscient de la gravité de la situation des enfants et accorde la priorité à cet enjeu dans son plan d’action quadriennal. Le gouvernement compte axer son attention sur les premières années de la vie et les enfants exposés aux niveaux de pauvreté les plus élevés.

Le conflit armé interne a également aggravé la vulnérabilité des femmes et des filles. Plus précisément, leur sécurité, leur intégrité, leur dignité et leur bien-être économique sont compromis par les opérations militaires légales et illégales et des cas d’occupation, de déplacement et de séquestration.

Le département de Nariño

Le département de Nariño est riche en ressources naturelles et en potentiel économique. Il occupe un territoire varié au sud-ouest du pays, entre la frontière internationale avec l’Équateur et l’océan Pacifique. Il possède une administration dynamique, à la fois à l’échelon du département et de la capitale, Pasto. Toutefois, le département est gravement touché par le commerce de la drogue et le conflit armé. Malgré des activités novatrices de substitution volontaire des cultures illicites et de promotion de moyens d’existence productifs, la situation de Nariño s’est dégradée au cours des dernières annéesNote de bas de page 5 . Le conflit mène parfois à la violence et aux déplacements de masse. Au cours des deux dernières années, le conflit armé a fait 74 victimesNote de bas de page 6 .

carte de Nariño

La coopération internationale en Colombie Le climat de la coopération internationale en Colombie est en règle générale favorable, tant dans le secteur gouvernemental que non gouvernemental. Le rôle joué par Acción Social, l’organisme gouvernemental chargé de coordonner l’aide au développement, a été particulièrement important. Après une série de consultations avec la communauté internationale et les organisations de la société civile colombienne, Acción Social a adopté une stratégie ambitieuse qui a traité cinq thèmes au cours d’une période de quatre ans (2007-2010) : l’orientation thématique; l’amélioration de la coordination, de l’alignement et de l’harmonisation de la coopération; le renforcement de la gestion de la coopération internationale; la recherche de nouvelles sources et de nouveaux modes de coopération; le renforcement de l’offre de coopération technique en ColombieNote de bas de page 7 .

La coopération internationale au développement en Colombie ne représente qu’environ 0,8 % du produit intérieur brut. Toutefois, l’aide est significative sur le plan politique et dans certains secteurs, tels que les droits de la personne et la consolidation de la paix, l’appui international est important. Les principaux donateurs sont l’Agence des États-Unis pour le développement international, l’Union européenne et la coopération espagnole. Ils sont suivis de la Suède, de l’Allemagne et des Pays-Bas, qui ont un portefeuille de taille semblable à celui du Canada.

Depuis quelques années, les pays donateurs qui partagent des objectifs stratégiques communs ont tenté d’échanger de l’information ainsi que de coordonner et de promouvoir des tables rondes multipartites sur l’aide internationale afin de répondre aux préoccupations concernant les droits de la personne et le développement. Il en a résulté une plateforme sur la coopération internationale, qui a permis aux autorités gouvernementales d’effectuer un processus de planification participatif qui a inclus des représentants des pays donateurs et des organisations non gouvernementales nationales. Le processus a mené à la Stratégie de coopération internationale de la Colombie 2007-2010.

Les donateurs se sont ralliés autour d’initiatives et de programmes portant sur la paix et le développement régional; les droits de la personne; la démobilisation et la réintégration des membres de groupes armés illégaux; les droits des victimes; l’égalité entre les sexes; la lutte contre les stupéfiants; les déplacements forcés; l’appui à des populations particulières.

Le programme de l’ACDI

La dégradation de la situation des droits de la personne, humanitaire et économique, conséquence de l’intensification du conflit, et les besoins d’aide ciblée (les droits de la personne et la consolidation de la paix) du gouvernement de la Colombie ont tous deux servi de catalyseur à l’ACDI pour rédiger un cadre de programmation-pays (CPP) intérimaire, approuvé en 2003. L’objectif avoué du CPP, en vigueur jusqu’en 2008, était d’appuyer la Colombie dans la consolidation de la paix et le renforcement de la sécurité humaine. Dans le CPP de 2003, l’appui de l’ACDI a été quelque peu modifié pour inclure les organismes des Nations Unies, les organismes hémisphériques et les organisations non gouvernementales œuvrant dans les secteurs des droits de la personne, des impératifs humanitaires, de l’éducation, du renforcement des capacités de la société civile et de la gouvernance du secteur privé.

Au cours des années suivantes, divers développements se sont produits et ont permis de recentrer davantage la stratégie de programmation de l’ACDI. Premièrement, en 2006, l’ACDI a pris la décision d’accroître sa concentration sur les droits et la protection des enfants dans le cadre des droits de la personne, ce qui a mené en 2007 à l’adoption du Cadre stratégique pour les droits et la protection des enfants. Le document continue de servir de document stratégique de base pour orienter la majorité de la programmation de l’ACDI dans le pays et il a joué un rôle important dans la conception du volet organisationnel « un avenir sûr pour les enfants et les jeunes » de la priorité thématique de l’Agence, Assurer l’avenir des enfants et des jeunes.

Deuxièmement, la décision du gouvernement du Canada en 2008 de renouveler son engagement en Amérique latine et la désignation de la Colombie comme pays ciblé par l’ACDI en 2009 ont contribué à augmenter de façon marquée l’aide au développement. Troisièmement, deux documents stratégiques supplémentaires sur la Colombie ont été approuvés en 2008 et 2009. La Stratégie-pays de 2008 faisait explicitement référence à la décision d’assumer un rôle de chef de file dans la protection des droits fondamentaux des enfants et des jeunes en affectant 65 % du budget du programme bilatéral aux droits et à la protection des enfants. La Stratégie-pays de 2008 a également présenté pour la première fois le développement du secteur privé comme axe thématique. C’est également pendant cette période que la décision a été prise de diriger une grande partie de l’aide au développement de l’ACDI vers le département de Nariño.

Plus récemment, l’ACDI a élaboré un nouveau cadre de programmation-pays pour la Colombie (y compris un modèle logique de programme et un cadre de mesure du rendement nouveaux), qui englobe les années 2010-2015Note de bas de page 8 . À l’heure actuelle, l’objectif de l’ACDI en Colombie est de contribuer à l’amélioration des droits de la personne et à la réduction des inégalités et de la pauvreté parmi les groupes les plus vulnérables de la Colombie (plus précisément les Autochtones et les Afro-Colombiens), avec une concentration sur les enfants et les jeunes. Pour atteindre cet objectif, l’ACDI exécute sa programmation dans trois domaines principauxNote de bas de page 9 : 

  1. Assurer l’avenir des enfants et des jeunes;
  2. Favoriser une croissance économique durable;
  3. Accroître la sécurité alimentaire.

Pendant la période visée par l’évaluation, le Canada est arrivé au 7e rang parmi les donateurs bilatéraux membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)Note de bas de page 10 .

Aperçu du processus et de la méthode d’évaluation

Le présent rapport fait la synthèse de l’évaluation du programme de l’ACDI pour la Colombie entre 2006 et 2011 et celle-ci a été terminée en avril 2012. Il comprend des recommandations fondées sur l’analyse des résultats du programme et de son bilan en matière de gestion, comme en témoigne un échantillon représentatif des activités du programme entre 2006 et 2011. Les conclusions et les recommandations présentées dans le rapport sont fondées sur des constatations et des preuves recueillies en 2011 et ne tiennent pas compte des changements survenus dans la situation politique du pays ou les activités de programme depuis 2011.

Les évaluateurs ont choisi un échantillon de projets parmi le portefeuille du programme en conformité avec les normes du Conseil du Trésor sur la couverture des évaluations. Sur 62 projets et programmes financés par l’ACDI en Colombie entre 2006 et 2011, l’évaluation a retenu un échantillon de 20 projets dotés d’un budget supérieur à 250 000 $. Globalement, l’échantillon représente 53 % (ou 34,7 millions de dollars) du total des décaissements du programme entre 2006 et 2011 (64,9 millions de dollars). L’échantillon a également évalué un groupe représentatif d’interventions dans les principaux secteurs de programmation, dont dix dans la gouvernance démocratique, sept dans le développement du secteur privé et trois dans le renforcement de l’éducation de base. La présente évaluation a effectué de la recherche sur le terrain en Colombie entre septembre et octobre 2011 et des entrevues avec plus de 60 représentants des principaux groupes d’intervenants du programme.

L’évaluation soutient la responsabilisation et l’apprentissage en misant sur trois objectifs :

  1. Dresser le bilan des résultats obtenus dans le cadre du programme au cours d’une période de cinq années financières (2006-2007 à 2010-2011);
  2. Évaluer le rendement général du programme au regard de l’atteinte de ces résultats;
  3. Consigner et diffuser les constatations faites et les leçons retenues, et formuler des recommandations afin d’améliorer le rendement.

Les projets se sont vu attribuer une note en chiffre et une cote descriptive fondée sur une échelle de cinq cotes tandis que l’ensemble du programme a été évalué uniquement à l’aide de l’échelle de cinq cotes descriptivesNote de bas de page 11 Note de bas de page 12 . Les critères et les sous-critères suivants ont été utilisés : 

Qu’est-ce qui a été accompli? (résultats de développement)

Qu’est-ce qui fait que les résultats escomptés ont été atteints? (facteurs de gestion)

Un obstacle de taille à la réalisation de l’évaluation est survenu pendant les premières étapes lorsqu’il s’agissait d’obtenir suffisamment de documentation sur les projets de l’échantillon pour vérifier leur évaluabilité. À cause de lacunes dans le système de stockage et d’extraction des données de l’ACDI, certains documents de projet n’étaient pas accessibles. L’équipe a également éprouvé quelques difficultés mineures dans l’obtention de données financières détaillées.

Une limite d’ordre plus général concerne la difficulté à trouver de l’information propre à la Colombie dans les projets ou les programmes qui étaient hémisphériques ou multinationaux (c’était le cas du Fonds régional andin pour l’égalité entre les sexes et des projets financés par le programme interaméricain).

Bien que l’échantillon couvre une bonne partie des décaissements du programme, il faut faire preuve de prudence lorsqu’il s’agit de tirer des conclusions à l’échelon du programme en s’appuyant sur l’échantillon de projets. L’information disponible en ce qui concerne le programme est largement qualitative plutôt que quantitative et elle se fonde sur l’examen des documents du programme, les évaluations antérieures, les études effectuées par des partenaires du développement et des entrevues menées auprès d’homologues et d’intervenants.

1.0 Principales constatations : résultats de développement

1.1 Pertinence - très satisfaisant

L’analyse de la pertinence examine l’alignement du programme sur : i) les objectifs et les priorités de développement de la Colombie, ii) les politiques et les stratégies de l’ACDINote de bas de page 13 .

L’ACDI a adapté ses interventions pour tenir compte du contexte du conflit et a porté son attention à juste titre sur la situation des droits de la personne, en insistant sur les populations les plus exposées à la pauvreté et à la vulnérabilité sociale, c’est-à-dire les enfants, les femmes, les peuples autochtones et les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays. Les interventions de l’Agence ont été particulièrement dynamiques dans la protection des droits des enfants et des jeunes à la suite de l’adoption du Cadre stratégique pour les droits et la protection des enfants.

En ce qui concerne ses activités de protection des droits des enfants, l’ACDI a combiné adéquatement l’aide financière aux partenaires et le dialogue sur les politiques avec le gouvernement de la Colombie afin de renforcer les mesures de protection. Toutefois, l’ACDI pourrait accroître ses efforts pour promouvoir activement les considérations liées à l’égalité entre les sexes dans les questions concernant les droits des enfants, car la majorité des partenaires ont souvent négligé cet aspect dans leurs projets et leurs programmes respectifsNote de bas de page 14 .

À cause du conflit en cours en Colombie, les initiatives de développement doivent accorder une attention particulière aux droits de la personne et aux préoccupations d’ordre humanitaire. L’ACDI a traité convenablement ces tensions en soulignant les obligations de l’État colombien envers ses citoyens vulnérables et ses obligations générales en vertu de la primauté du droit. L’ACDI a mobilisé avec succès les institutions locales à Nariño (le bureau du gouverneur et l’administration municipale à Tumaco et à Pasto). L’Agence a également fourni un soutien ciblé aux organismes des Nations Unies et aux organismes hémisphériques présents en Colombie qui mettent l’accent sur la protection des droits des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés – HCR), les droits de la personne en général (Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme – HCDH) et les droits des enfants (le Fonds des Nations Unies pour l’enfance – UNICEF – et l’Organisation des États américains).

La concentration croissante sur les droits et la protection des enfants est importante et conforme à l’évolution des cadres stratégiques de l’ACDI. L’intérêt de l’ACDI envers les droits de la personne et la protection a commencé avec le Cadre de programmation-pays (CPP) 2002-2006, qui était étroitement aligné sur les exigences énoncées par le gouvernement de la Colombie. Lors du lancement en 2007 du Cadre stratégique pour les droits et la protection des enfants, la décision a été prise d’axer le programme sur les droits et la protection des enfants dans le cadre des droits de la personne. Le Cadre stratégique constitue un pilier clé du CPP 2010-2015.

Le programme s’aligne sur l’évolution des stratégies et des politiques du gouvernement du Canada. Il tient compte de la Stratégie pour les Amériques de 2007, qui met l’accent sur la gouvernance démocratique, la sécurité et le libre-échange, et de la décision de l’ACDI en 2009 d’ajouter la Colombie à sa liste de pays ciblés.

Enfin, le programme est aligné sur la Stratégie de coopération internationale du gouvernement de la Colombie, ainsi que sur celle du département de Nariño, plus précisément dans les domaines des droits et de la protection. Cette approche complémentaire renforce la pertinence du rôle et de la programmation de l’ACDI dans le pays.

1.2 Efficacité - satisfaisant

L’efficacité est définie comme la mesure selon laquelle les objectifs d’intervention de développement du programme ont été atteints ou sont en voie de l’être. L’analyse de l’efficacité s’appuie sur deux critères : la contribution du programme à la réduction de la pauvreté et les résultats obtenus.

Malgré la taille relativement modeste des décaissements du CanadaNote de bas de page 15, le programme a obtenu des résultats impressionnants. En misant sur son rôle de chef de file dans le domaine des droits de l’enfant, le programme s’est taillé une réputation enviable qui a accru sa capacité à plaider en faveur d’initiatives dans les secteurs plus vastes de la gouvernance et de la protection et à amorcer des initiatives dans ces secteurs. La concentration sur un seul département (Nariño) a permis au programme de sélectionner les meilleurs partenaires, de mobiliser des fonds et de choisir ses secteurs thématiques et géographiques pour ses interventions. Les personnes rencontrées ont déclaré que le Canada a une influence qui dépasse la taille de son programme grâce à cette stratégie.

La gouvernance démocratique – Une approche multidisciplinaire a permis au programme d’adopter une approche globale afin de protéger les droits de la personne, en particulier ceux des enfants, et de traiter à la fois les causes et les conséquences du conflit armé. Certains programmes visaient à protéger les droits des enfants en réduisant le recrutement forcé d’enfants dans le conflit arméNote de bas de page 16 .

La concentration du programme sur les droits et la protection des enfants a permis au gouvernement du Canada d’exercer un rôle de chef de file en Colombie, qui a été bien accueilli et qui a donné des résultats favorables. À titre d’exemple, le gouvernement de la Colombie a mis en œuvre des politiques préconisées par le programme afin de garantir la protection des enfants et des droits de la personne. En s’inspirant du modèle de l’ACDI, le gouvernement de la Colombie a également mis en œuvre des projets qui appuient des stratégies de consolidation de la paix dirigées par des jeunes Colombiens. Par exemple, le département de Tolima a adopté une loi pour prévenir les pires formes de travail des enfants, et le ministère de l’Éducation de la Colombie a promu des propositions de consolidation de la paix élaborées par des jeunes Colombiens par l’intermédiaire du projet de Plan sur les compétences citoyennes.

Les partenaires de l’ACDI (Nations Unies et organismes hémisphériques, organisations non gouvernementales internationales et nationales, groupes communautaires locaux et homologues gouvernementaux comme l’Institut colombien du bien-être familial et Acción Social) ont également fait preuve d’efficacité. De nombreux projets financés par l’ACDI ont lancé avec succès un débat d’orientation national et international sur les droits des enfants et les droits des personnes déplacées.

Les fonds locaux servant à appuyer les groupes de femmes et les associations autochtones ont facilité des projets qui ont répondu au conflit armé et aux préoccupations en matière de droits de la personne, en plus d’encourager la participation politique des femmes. Ces fonds ont également permis au programme de jouer un rôle important pour combler l’écart entre les initiatives officielles et non officielles (notamment dans le domaine des droits des enfants), étant donné que les organisations non gouvernementales ont établi des liens professionnels avec les autorités locales lors de la mise en œuvre des politiques nationales.

La réduction de la pauvreté : Le programme a semblé faire des progrès concrets dans la réduction de la pauvreté; toutefois, les gains sont difficiles à mesurerNote de bas de page 17 et dans l’ensemble, la pauvreté demeure endémique. De nombreux partenaires de l’ACDI laissent entendre que les programmes des donateurs assortis de calendriers de courte durée (quatre à cinq ans) ne sont pas assez longs pour modifier les conditions de vie dans des régions aussi gravement touchées par la violence et les conflits. À cause du manque de données, l’évaluation n’a pas pu déterminer si l’ACDI a contribué efficacement à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Les deux tableaux ci-dessous résument les résultats du programme pour la Colombie au niveau des effets dans le contexte du modèle logique du programme et du cadre de mesure du rendement qui accompagnent le CPP 2010-2015Note de bas de page 18 . Le premier tableau traite le résultat intermédiaire axé sur la protection des droits des groupes les plus vulnérables. Quant au deuxième tableau, il traite le résultat intermédiaire axé sur le développement socioéconomique écologiquement viableNote de bas de page 19 .

Tableau 1 - Résultats au niveau des effets pour le résultat intermédiaire no 1

Résultat intermédiaire n°1 : Accroissement de la protection des droits des groupes les plus vulnérables en Colombie; l’accent étant mis sur les enfants et les jeunes ainsi que le département de Nariño (concentration géographique).

Indicateur du CMR : Mesure dans laquelle les rapports démontrent des progrès en matière de droits des enfants

Données de référence : À déterminer

Objectif du CMR : Indication claire d’amélioration dans le rapport

Résultats évidents dans l’évaluation :
L’évaluation de cet indicateur est très problématique parce qu’il n’existe pas de données de référence. Toutefois, la majorité des projets ont démontré de nettes améliorations en matière de promotion des droits et de protection des enfants, car ils ont aidé les autorités à l’échelon national et organisationnel à créer, à renforcer, à adopter et à codifier des lois sur les droits des enfants en Colombie. L’UNICEF, le HCR, l’IIN, SCC-NRC et Plan ont joué un rôle clé dans cette entreprise.

Indicateur du CMR : Taux net d’inscription à l’école primaire

Données de référence : 87,3 % (2007)

Objectif du CMR : 92 % (2014-2015)

Résultats évidents dans l’évaluation :
Bien que le nombre d’élèves (personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et membres de groupes marginalisés) ait connu une augmentation importante à la suite des projets du HCR, de l’UNICEF, de SCC-NRC et de Plan, aucunes statistiques sur les taux d’inscription par rapport à un taux de référence n’ont été fournies.

Résultat immédiat no 1 : Accroissement de la capacité et de la volonté des organisations publiques et de la société civile de respecter les engagements en matière de droits fondamentaux en Colombie, surtout à l’égard des enfants et des jeunes, dans les régions visées par des projets de l’ACDI.

Indicateur du CMR : Nombre de départements colombiens qui ont incorporé la programmation sur les droits des enfants, accompagnée de la participation des enfants et des jeunes et dotée en ressources suffisantes, à leurs plans de développement

Données de référence : À déterminer

Objectif du CMR : À déterminer

Résultats évidents dans l’évaluation :
L’évaluation a démontré que les autorités nationales et locales dans un certain nombre de départements colombiens ont incorporé la programmation sur les droits des enfants à leurs plans de développement, y compris le département de Tolima (dans le contexte du travail des enfants). Quatre autres départements ont soit incorporé les droits des enfants dans leurs lois et leurs plans de développement, soit créé des groupes de travail dans le but d’y parvenir. Présence évidente dans les initiatives de l’OIT, de l’UNICEF, du HCR et de l’IIN au moyen de la formation et de l’assistance technique.

Indicateur du CMR : Nombre de PDIP recevant des services (ventilés par sexe, adultes et enfant

Données de référence : 70 000 PDIP (2007-2008)

Objectif du CMR : 280 000 PDIP (2012) (50 % de sexe féminin, 50 % de sexe masculin)

Résultats évidents dans l’évaluation :
Le projet du HCR a permis l’inscription à l’école de 84 000 enfants déplacés en 2010 (nouvelles inscriptions), ainsi que la remise en état de 22 écoles. Les projets de Plan, d’Aide à l’enfance et de l’UNICEF ont également fourni divers services, en règle générale dans l’éducation, aux personnes déplacées par l’intermédiaire d’organismes du gouvernement de la Colombie. Aucune indication de l’existence de données ventilées par sexe.

Résultat immédiat no 2 : Accroissement des possibilités, pour les enfants, les jeunes, les femmes et les hommes (en insistant sur les Afro-Colombiens et les collectivités autochtones) en Colombie, de vivre dans un environnement exempt de violence, où leurs droits sont protégés, dans les régions visées par des projets de l’ACDI.

Indicateur du CMR : Nombre de jeunes femmes et de jeunes hommes, de femmes et d’hommes qui participent à des initiatives jeunesse, à la prise de décision et à l’application de leurs connaissances à la consolidation de la paix.

Données de référence : 9 000 (2008)

Objectif du CMR : 43 000 (2012) (52 % de sexe féminin, 48 % de sexe masculin)

Résultats évidents dans l’évaluation :
Le projet de Plan a mené à la création de 25 organismes de jeunesse voués à la consolidation de la paix avec 1 420 membres, ce qui comprend la création de réseaux locaux, régionaux et nationaux. Les jeunes (en particulier) participent à ces réseaux, mais il n’y a pas d’indication claire du nombre total qui servirait de base pour évaluer cet indicateur.

Indicateur du CMR : Nombre d’enfants et de jeunes ne fréquentant pas l’école qui réintègrent le système d’enseignement structuré ou informel

Données de référence : 0 (2009)

Objectif du CMR : 15 000 (40 % de garçons, 60 % de filles)

Résultats évidents dans l’évaluation :
Difficile à évaluer. SCC-NRC a déclaré que 1 022 enfants ne fréquentant pas l’école, issus de populations marginalisées, ont désormais accès à l’éducation et 1 750 autres enfants dans le département de Tolima ont obtenu l’accès à l’éducation grâce au projet de l’OIT.

Indicateur du CMR : Pourcentage de jeunes femmes et de jeunes hommes démobilisés des groupes armés qui ont accès à des services de réintégration familiale

Données de référence : À déterminer

Objectif du CMR : 70 %

Résultats évidents dans l’évaluation :
L’absence de données de référence complique l’évaluation de cet indicateur. Le seul projet qui cite des chiffres concrets sur le nombre d’enfants démobilisés est l’UNICEF, qui a signalé que 210 enfants ont été démobilisés. Rien ne permet de savoir s’ils ont eu accès à des services.

Remarques : i) Fondé sur le Cadre de mesure du rendement (CMR) contenu à l’annexe B du CPP 2010-2015; ii) HCR : Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés; UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’enfance; IIN : Institut interaméricain de l’enfant; SCC-NRC : Consortium Aide à l’enfance et Conseil norvégien pour les réfugiés; OIT : Organisation internationale du travail; PNUD : Programme des Nations Unies pour le développement; SACO : Service d’assistance canadienne aux organismes; ARPEL : Association régionale de pétrole et de gaz naturel en Amérique latine et dans les Caraïbes; CMR : Cadre de mesure du rendement.

Tableau 2 - Résultats au niveau des effets pour le résultat intermédiaire no 2

Résultat intermédiaire no 2. Accroissement, pour les groupes les plus vulnérables, des bienfaits sociaux et économiques découlant du développement social et économique de leur collectivité, l’accent étant mis sur le département de Nariño.

Indicateur du CMR : Pourcentage d’augmentation des revenus parmi les participants

Données de référence : À déterminer

Objectif du CMR : À déterminer

Résultats évidents dans l’évaluation :
Des augmentations importantes ont été signalées pour les bénéficiaires du projet ECOFONDO; les estimations variant par région (dans Valle-Norte del Cauca, le revenu moyen par ménage a doublé, passant de 270 000 $COL à 500 000 $COL, et des avantages mesurables supplémentaires ont été signalés, comme la diminution des dépenses des ménages pour l’achat d’aliments en magasin); le projet du PNUD n’est pas suffisamment avancé pour pouvoir mesurer les avantages sur les revenus.

Indicateur du CMR : Mesure dans laquelle les participants ont amélioré leur qualité de vie

Données de référence : À déterminer

Objectif du CMR : À déterminer

Résultats évidents dans l’évaluation :
Les responsables du projet du SACO (de 2004 à 2009) ont déclaré que 83 % des affectations ayant fait l’objet d’un suivi ont réussi à transformer les extrants fournis par les conseillers volontaires en résultats concrets, tels que la création de revenus supplémentaires et d’emplois; la raison d’être du projet ECOFONDO (et l’axe prévu du projet du PNUD) était et continue d’être la création de moyens d’existence de substitution à la culture illicite de la coca et les améliorations à la qualité de vie qui en découlent (y compris l’amélioration de la nutrition et de la sécurité chez les enfants).

Résultat immédiat no 3 : Accroissement de la sécurité alimentaire pour les groupes les plus vulnérables et de leur capacité de participer au développement social, économique et écologiquement viable de leur collectivité, dans les régions visées par des projets de l’ACDI.

Indicateur du CMR : Nombre de participants à des projets d’agriculture écologiquement viables

Données de référence : 4 500 (50 % de sexe masculin, 50 % de sexe féminin)

Objectif du CMR : 12 500 (50 % de sexe masculin, 50 % de sexe féminin)

Résultats évidents dans l’évaluation :
Les responsables du projet ECOFONDO (qui a pris fin en mars 2010) ont déclaré avoir rejoint 1 000 familles (comprenant 5 000 personnes), ainsi qu’environ 30 000 bénéficiaires indirects; le projet du PNUD n’est pas suffisamment avancé pour permettre d’estimer le nombre de participants; les responsables du projet du CIAT ont signalé des réalisations sur le plan de la sécurité alimentaire en Colombie, mais celles-ci n’étaient orientées vers l’adoption à grande échelle des nouvelles pratiques

Indicateur du CMR : Pourcentage de jeunes femmes et de jeunes hommes ayant reçu une formation et qui ont trouvé un emploi dans leur domaine d’études

Données de référence : 0

Objectif du CMR : 50 %

Résultats évidents dans l’évaluation :
Les projets d’Aide à l’enfance, de SCC-NRC et de Plan Canada ne semblent pas avoir publié de données sur cet indicateur; leur intervention portait plutôt sur l’amélioration de l’accès à l’éducation de base et l’amélioration de la qualité de l’éducation de base

Résultat immédiat no 4 : Accroissement de la capacité des acteurs étatiques et non étatiques de favoriser le développement social, économique et écologiquement viable des collectivités, dans les régions visées par des projets de l’ACDI.

Indicateur du CMR : Nombre de projets de développement améliorés et écologiquement viables exécutés par les administrations locales et régionales et les entreprises dans le secteur extractif

Données de référence : À déterminer

Objectif du CMR : À déterminer

Résultats évidents dans l’évaluation :
Deux projets communautaires ont été exécutés avec succès dans le cadre du projet Gouvernance avec ARPEL par l’intermédiaire de la Fondation FUNDESCAT de la société ECOPETROL; le projet du PNUD (axé sur la création de moyens d’existence de substitution à la culture illicite de la coca), qui a commencé en 2010, a été conçu en grande partie avec la collaboration de l’administration du département de Nariño.

Indicateur du CMR : Nombre de pratiques exemplaires adoptées par les établissements d’enseignement et de formation techniques et professionnels

Données de référence : À déterminer

Objectif du CMR : À déterminer

Résultats évidents dans l’évaluation :
Dans le cadre du projet ECOFONDO, 47 établissements d’enseignement ont obtenu un appui et renforcé leurs capacités dans l’agroécologie, les processus organisationnels et la protection de l’environnement; les projets d’Aide à l’enfance, de SCC-NRC et de Plan Canada ne semblent pas avoir publié de données sur cet indicateur; leur intervention portait plutôt sur l’amélioration de l’accès à l’éducation de base et l’amélioration de la qualité de l’éducation de base.

Remarques : i) Fondé sur le Cadre de mesure du rendement (CMR) contenu à l’annexe B du CPP 2010-2015.

ii) Il y a d’autres réalisations au niveau des effets qui ne sont pas facilement rattachées au CMR actuel (peut-être parce qu’elles sont liées à des projets et à des programmes exécutés par le Programme interaméricain ou la DGPC par opposition au programme pour la Colombie, qui relève de la Direction générale des programmes géographiques, ou parce qu’elles correspondent à une stratégie ou à un cadre de programmation antérieur) : l’amélioration des dispositions pour le dialogue social entre travailleurs et employeurs (le Programme international pour une administration professionnelle dans le domaine du travail – PIAPT); une meilleure appréciation des principes et des processus de mise en œuvre de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) parmi les entreprises du secteur extractif (le projet Gouvernance avec ARPEL); le renforcement des connaissances parmi les petites et moyennes entreprises colombiennes sur les façons de tirer profit des occasions fournies par l’accord de libre-échange avec le Canada (Programme d’assistance technique liée au commerce Canada-Amériques – ATCCA); une meilleure compréhension des obstacles qui empêchent les petits producteurs agricoles et les petites entreprises à acheminer leur production vers les marchés dans une zone de conflit (projet du PNUD).

iii) HCR : Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés; UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’enfance; IIN : Institut interaméricain de l’enfant; SCC-NRC : Consortium Aide à l’enfance et Conseil norvégien pour les réfugiés; OIT : Organisation internationale du travail; PNUD : Programme des Nations Unies pour le développement; SACO : Service d’assistance canadienne aux organismes; ARPEL : Association régionale de pétrole et de gaz naturel en Amérique latine et dans les Caraïbes; CMR : Cadre de mesure du rendement.

1.3 Durabilité - satisfaisant

L’équipe a évalué la durabilité globale du programme en fonction de trois indicateurs : 1) la capacité financière de la Colombie; 2) son environnement stratégique, son bilan en matière de réformes politiques, sociales, économiques et environnementales, ainsi que sa possibilité d’apporter des changements; 3) la prévisibilité de l’aide publique au développement versée par le programme selon le Programme d’action d’Accra de 2008.

La durabilité du programme de l’ACDI pour la Colombie dépend moins de la capacité de l’État colombien à assumer la responsabilité financière des projets ou des activités que dans d’autres programmes-pays de l’ACDI. Toutefois, on observe une situation que l’on pourrait qualifier de « déficit de mise en œuvre » lorsqu’il s’agit de concrétiser les cadres juridiques et stratégiques évolutifs qui visent à servir les intérêts des groupes vulnérables. Bien que le programme ait fait des efforts concertés pour encourager le gouvernement de la Colombie à consolider ses engagements en faveur de certaines réformes dans le domaine des droits de la personne, les personnes interrogées représentant la majorité des organisations partenaires concordent que le cadre stratégique de la Colombie pourrait demeurer trop faible pour assurer la protection pleine et entière des groupes les plus vulnérables.

Dans le département de Nariño, l’ACDI compte sur des organismes comme le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour fournir de l’aide dans de nombreuses régions à cause de leur solidité organisationnelle et de leur capacité à imposer le respect à titre d’organismes neutres. Malgré les forces organisationnelles des partenaires de l’ACDI, la durabilité des opérations sur le terrain demeure fragile à cause de l’ampleur de la violence et du conflit dans le département.

De nombreux organismes de coopération bilatéraux et multilatéraux ont annoncé des réductions dans l’affectation de leur aide au développement à la Colombie. À l’opposé, la désignation de la Colombie comme pays ciblé a permis à l’ACDI d’augmenter graduellement le budget global de la programmation-pays en Colombie pour atteindre de 18 à 20 millions de dollars par année et ainsi assurer une certaine prévisibilité.

1.4 Enjeux transversaux - moyennement satisfaisant

L’équipe a évalué l’attention que le programme a portée à l’égalité entre les sexes et à la durabilité de l’environnement. Est-ce que ces thèmes transversaux sont décrits en détail dans le cadre général du programme et soutenus par un cadre pour orienter les mesures à prendre? Est-ce que des ressources ont été affectées à ces thèmes et est-ce que le programme a incité ses donateurs partenaires à les respecter?

L’égalité entre les sexes

L’égalité entre les sexes est au cœur de la politique de coopération et de l’intervention du Canada en Colombie. Bien que l’ACDI ait diminué sa promotion active de l’égalité entre les sexes au moyen du dialogue sur les politiques pendant la période visée par l’évaluation, un engagement solide en faveur de l’intégration de l’égalité entre les sexes à l’échelon des projets et des programmes demeure. Les cadres de programmation-pays successifs pour la Colombie ont insisté à maintes reprises sur l’intégration de l’égalité entre les sexes en tant que principe directeur de l’intervention de l’ACDI dans le paysNote de bas de page 20. Les principaux documents de programme mettent l’accent sur l’égalité entre les femmes et les hommes en tant qu’objectif stratégique et la violence à l’encontre des femmes en tant que priorité thématique pour les interventionsNote de bas de page 21 . En outre, le Cadre stratégique pour les droits et la protection des enfants incorpore une stratégie transversale d’égalité entre les sexes et une analyse de l’incidence distincte du conflit armé interne sur les filles et les garçons.

L’ACDI a clairement choisi de promouvoir l’intégration de l’égalité entre les sexes auprès de ses partenaires et insiste sur l’inclusion systématique de l’égalité entre les sexes tout au long du cycle du projet. Depuis la fin du Fonds régional andin pour l’égalité entre les sexes, l’ACDI a choisi une stratégie d’intégration plutôt que de financer des projets qui ciblent l’égalité entre les sexes. À la lumière des projets de l’échantillon examinés, il est également apparent que l’égalité entre les sexes éclaire la planification et le suiviNote de bas de page 22 .

Des indices portent à croire que certains partenaires de l’ACDI possèdent la capacité et la volonté d’incorporer l’analyse comparative entre les sexes dans leurs activités et de favoriser l’obtention de résultats en matière d’égalité entre les sexes. Parmi les projets retenus dans l’échantillon pour la présente évaluation, certains organismes : a) ont conçu et mis en œuvre des stratégies d’égalité entre les sexes (p. ex. Aide à l’enfance Canada, l’Organisation internationale du travail, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et l’Association régionale de pétrole et de gaz naturel en Amérique latine et dans les Caraïbes; b) ont intégré des spécialistes de l’égalité entre les sexes ou des ressources spécialisées à leur équipe (p. ex. Aide à l’enfance Canada, le Programme des Nations Unies pour le développement, Children Local Fund, Plan International, Renacer); c) ont donné de la formation; d) ont affecté des fonds spéciaux (le HCR) ou ont combiné ces éléments. Des organismes comme l’Organisation internationale du travail (OIT) et le HCR possèdent des politiques institutionnelles solides en matière d’égalité entre les sexes qui se sont concrétisées dans les travaux qu’ils ont effectués avec le financement de l’ACDI. Dans le cas de l’OIT, ses activités avec les autorités locales sur les enjeux liés à l’égalité entre les sexes ont systématiquement incorporé des outils sur l’égalité entre les sexes et le travail des enfants, y compris l’exploitation sexuelle des filles et des adolescentes, dans le matériel distribué aux participants au projet. Dans le cas du HCR, l’égalité entre les sexes et une attention générale portée aux enjeux hommes-femmes ont été intégrées à sa stratégie et à ses plans d’action, font partie de son dialogue et sont concrétisées dans les mesures prises par ses bureaux sur le terrain.

Par contre, l’intégration de l’égalité entre les sexes demeure ardue pour d’autres partenaires comme le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. Les évaluations faites par l’ACDI sur le rôle de la dimension hommes-femmes dans les projets concluent en règle générale que bien que l’égalité entre les sexes ait été officiellement incorporée, elle ne mène pas nécessairement à des résultats significatifs dans les faits. Dans certains projets (par exemple dans les sous-projets du Fonds local pour la gouvernance), les indicateurs de référence ne sont pas ventilés par sexe. L’UNICEF a officiellement incorporé la dimension hommes-femmes dans le sous-projet de formation de la police et des militaires; toutefois, mis à part quelques activités de sensibilisation à la violence à l’encontre des femmes et des filles, l’intégration des enjeux hommes-femmes ne semble pas avoir été entièrement réalisée. Il en va de même dans le projet de l’Institut interaméricain de l’enfant.

Les partenaires ne considèrent plus l’ACDI comme étant aussi proactive sur les enjeux liés à l’égalité entre les sexes que les autres organismes de coopération. La coopération espagnole (AECID), allemande (GTZ) et suédoise (Sida), ainsi qu’ONU Femmes, sont désormais beaucoup plus actives sur les thèmes de l’égalité entre les sexes et des droits des femmes. L’ACDI participe à la table ronde de la coopération internationale sur l’égalité entre les sexes, mais à cause de contraintes liées à la dotation et de la détermination d’autres priorités, n’a pas joué un rôle prépondérant dans les initiatives.

L’engagement en matière de leadership de l’ACDI semble avoir varié au cours de la période de cinq ans et reposé davantage sur des engagements personnels que sur le respect permanent d’un mandat institutionnel. L’absence de conseiller en égalité entre les sexes a été soulignée comme risque par la Stratégie d’égalité entre les sexes du programme de l’ACDI pour la Colombie (2009, p.15). Bien qu’ils soient sensibilisés à l’égalité entre les sexes, les employés actuels ont mentionné qu’ils disposaient de peu de temps pour effectuer un suivi du dialogue sur les politiques concernant l’égalité entre les sexes et des initiatives à cet égard mises en œuvre par leurs homologues. Cette lacune importe parce que les activités sur l’égalité entre les sexes, si elles ne sont pas bien orientées, peuvent causer du tort, surtout lorsqu’il s’agit de travailler avec des groupes particuliers comme les Autochtones ou les Afro-Colombiens. Néanmoins, des progrès étaient évidents dans le niveau d’attention accordé à l’égalité entre les sexes par le personnel de l’ACDI vers la fin de la période visée par l’examen.

La durabilité de l’environnement

L’équipe a constaté que les spécialistes de l’environnement de l’ACDI (qui travaillent à l’administration centrale à Gatineau) n’ont joué qu’un rôle mineur dans la conception et le suivi des projets de l’échantillon. Les spécialistes ont mentionné que leur contribution se limitait souvent à la lecture du document d’approbation du projet et d’autres documents de planification au début du cycle du projet, même s’ils sont d’avis qu’ils pourraient offrir davantage au programme.

Peu de partenaires ont adopté une politique ou une stratégie environnementale, ou s’ils en avaient adopté une, on ne sait pas dans quelle mesure elle a été incorporée aux activités quotidiennes des projets appuyés par l’ACDI. Certains projets ou programmes avaient un modèle logique sans contenu sur la durabilité de l’environnement et il y avait même des exemples de projets ou de programmes conçus sans modèle logique.

Quelques exemples de projets qui avaient des indicateurs sur l’environnement en fonction desquels les progrès étaient suivis ont été trouvés. Toutefois, aucun des projets ou des programmes de l’échantillon ne semble avoir mené d’études de référence avec un point de vue sur l’environnement. Les activités de suivi et d’évaluation des projets, le cas échéant, ont tiré des conclusions sur les changements de comportement dans le domaine de l’environnement, mais en règle générale n’étaient pas en mesure de constater un effet cumulatif sur l’environnement.

Mis à part les projets hémisphériques de l’ACDI sur la protection de l’environnement et les relations communautaires et la responsabilité sociale exécutés par l’Environmental Services Association of Alberta, l’Association régionale de pétrole et de gaz naturel en Amérique latine et dans les Caraïbes et d’autres intervenants dans l’industrie pétrolière et gazière, et dans une certaine mesure les activités de préparation aux situations d’urgence menées avec l’organisme gouvernemental colombien INGEOMINAS, il ne semble pas y avoir eu d’apport au dialogue sur les politiques sur l’environnement en Colombie. Dans les entrevues, les partenaires ont mentionné le niveau généralement faible de sensibilisation à l’environnement en Colombie et la difficulté de mobiliser les décideurs sur des enjeux liés à l’environnement.

L’inspection des documents de projet a montré qu’aucun des projets ou des programmes de l’échantillon n’a causé d’effets néfastes sur l’environnement qui déclencheraient l’application de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale (LCEE).

La Stratégie-pays de 2008 de l’ACDI a suivi la Stratégie de coopération internationale 2007-2010 du gouvernement de la Colombie en établissant un lien entre la protection de l’environnement et la lutte contre les drogues illicites. Le CPP de 2010-2015 comprend une analyse de la durabilité de l’environnement, qui conclut que la programmation dans les secteurs prioritaires des enfants et des jeunes, de la croissance économique durable et de la sécurité alimentaire ne causera pas d’effets néfastes marquants sur l’environnement.

2.0 Principales constatations : facteurs de gestion

2.1 Cohérence - satisfaisant

L’équipe a évalué le programme pour sa cohérence, c’est-à-dire la coordination des efforts et l’alignement des stratégies, de façon interne à l’ACDI et de façon externe avec les autres donateurs et avec le gouvernement du CanadaNote de bas de page 23 .

Pendant la période visée par l’examen, le programme a fait preuve d’un degré élevé de cohérence interne dans la façon dont il a traité les axes de sa programmation. Malgré certains changements dans les priorités de programme et les partenaires, l’orientation stratégique du programme s’est stabilisée et a été renforcée au cours des trois dernières années pour les raisons suivantes : i) la continuité dans le personnel à l’administration centrale et à l’ambassade à Bogotá; ii) le virage vers une concentration thématique et géographique mieux définie; iii) l’augmentation du financement de programme pour atteindre un sommet historique.

La cohérence interne a augmenté lorsque la protection des droits des enfants a occupé une place centrale dans les activités d’aide au développement de l’ACDI. Les directions générales de l’ACDI déploient des efforts réels pour faire le lien entre les enjeux humanitaires et de développement, à la fois dans le dialogue sur les politiques et dans la programmation. De façon externe, les initiatives de l’ACDI sur les droits de la personne et les droits des enfants en Colombie complètent les activités du Fonds pour la paix et la sécurité mondiales du ministère des Affaires étrangères du Canada, qui portent sur la consolidation de la paix, la stabilisation, ainsi que la vérité et la justice. Les fonds locaux et le Fonds pour la paix et la sécurité mondiales appuient l’intégration des activités de reconstruction et des initiatives de développement à plus long terme.

La persistance de la violence sur le terrain oblige le programme à appuyer des projets qui sont étroitement liés aux activités humanitaires et aux besoins fondamentaux de protection des populations touchées. La relation entre l’aide humanitaire et les activités de développement à plus long terme est dynamique et interdépendante, et les deux secteurs s’épaulent mutuellement. Néanmoins, plusieurs personnes interrogées ont souligné que des efforts supplémentaires pourraient être dirigés vers des groupes vulnérables comme les Afro-Colombiens et les peuples autochtonesNote de bas de page 24 .

La cohérence externe avec les programmes des autres donateurs a pris forme autour du programme d’action sur les droits de la personne et des activités de consolidation de la paix. Les principaux donateurs ont collaboré à la rédaction de la plateforme du gouvernement de la Colombie sur la coopération nationale, qui comprend les droits de la personne, la consolidation de la paix et la protection de l’environnement. Il est intéressant de souligner que l’adoption par la Colombie du mécanisme de suivi et d’établissement de rapports pour la Résolution 1612 du Conseil de sécurité des Nations Unies a été le résultat d’un travail de plaidoyer long et complexe de la part de la communauté internationale et de la société civile et a été en partie dirigé par le CanadaNote de bas de page 25 .

Le Canada participe activement au G24, un groupe de 24 pays et institutions internationales qui ont engagé un dialogue continu et constructif avec la société civile et le gouvernement colombiens sur des questions touchant le développement, la paix et les droits de la personne. Le Canada a présidé deux fois le G-24 et a présidé le sous-groupe sur la coopération du G-24. Enfin, le Canada a joué un rôle clé pour encourager le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies à élaborer un cadre humanitaire commun fondé sur un cadre d’analyse des besoins et les prises de position convenues sur les principales préoccupations d’ordre humanitaire.

Parmi les donateurs, le Canada a agi comme catalyseur dans les efforts déployés récemment en vue de coordonner les activités à l’intérieur du pays. Toutefois, bien qu’un accord entre les donateurs semble exister sur les orientations stratégiques, de nombreux répondants sont d’avis que les donateurs pourraient faire davantage pour échanger des renseignements et assurer la cohérence de leurs programmes.

2.2 Efficience - satisfaisant

L’équipe d’évaluation n’a pas trouvé de données empiriques sur le rapport coût-efficacité des activités de l’ACDI relativement à d’autres programmes-pays ou à la programmation en Colombie effectuée par les autres donateurs. Toutefois, l’ACDI a assemblé une équipe multidisciplinaire qualifiée et il semble que la grande majorité de la programmation examinée par l’équipe d’évaluation est gérée de façon efficiente. Les processus décisionnels mis en place en Colombie semblent rapides et les décisions sont prises dans des délais définis.

De pair avec la désignation par l’ACDI de la Colombie à titre de pays ciblé, le programme prévoit décentraliser l’administration au jour le jour des activités de l’ACDI en Colombie vers l’ambassade à Bogotá.

Les organismes qui reçoivent l’appui de l’ACDI sont solidement établis, jouissent d’une excellente réputation et possèdent des réseaux étendus dans leur domaine. La majorité d’entre eux ont une présence de longue date dans le département de Nariño et, à de nombreux égards, sont les seuls organismes capables de fournir l’aide dans le département, étant donné que la situation sur le plan de la sécurité empêche le gouvernement ainsi que de nombreuses organisations non gouvernementales de fonctionner de façon sûre et efficace.

En tant que pays en conflit, la Colombie pose des difficultés particulières pour les donateurs internationaux. La situation fait ressortir la nécessité d’obtenir des conditions de fonctionnement minimales pour assurer la sécurité des agents d’exécution et des bénéficiaires des projets de développement et d’aligner les activités sur le principe de « ne pas nuire ». Dans le passé, l’ACDI a adopté à juste titre une approche prudente lorsqu’elle appuyait des partenaires de mise en œuvre en Colombie, qu’il s’agisse d’organisations internationales ou d’organisations non gouvernementales. La meilleure façon de décrire cette approche est de dire que l’ACDI « met à l’essai » des partenaires dans le but d’évaluer leur capacité à exécuter efficacement des projets avant de passer à un soutien plus général de leurs activités à l’échelon des programmes. Cette approche explique en partie les liens solides que l’ACDI entretient avec ses partenaires actuels et elle est adaptée aux réalités de la programmation dans le pays.

2.3 Principes de gestion – très satisfaisant

L’équipe a évalué le programme par rapport aux principes de gestion énoncés dans la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide de 2005 qui prévoit : 1) la prise en charge par les pays partenaires en améliorant leurs propres institutions et en définissant leurs propres stratégies de développement; 2) l’alignement des pays donateurs sur ces objectifs; 3) l’harmonisation des activités des donateurs afin de simplifier la coordination, d’échanger de l’information et d’éviter les chevauchements.

Le programme a obtenu le meilleur rendement dans les interventions dans le département de Nariño. L’ACDI a réalisé des progrès importants dans l’harmonisation de la prestation de l’aide en favorisant l’échange de renseignements et en menant des activités d’évaluation communes.

Le gouvernement de la Colombie a affirmé avec vigueur ses priorités, et ses institutions ont été en mesure d’énoncer leurs préoccupations et leurs exigences. De manière générale, l’alignement a augmenté entre la coopération internationale et les exigences du gouvernement de la Colombie. La Colombie invoque la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide de 2005 et demande aux donateurs de travailler avec ses ministères plutôt que de recourir à des organisations non gouvernementales ou à des organismes des Nations Unies. Il existe un dialogue permanent entre l’ACDI et le gouvernement de la Colombie au sujet de la faisabilité de confier de futurs programmes ou projets financés par l’ACDI à un ministère ou à un organisme gouvernemental colombien. La décision de l’ACDI de travailler en étroite collaboration avec le gouverneur du département de Nariño à la conception du projet Creciendo Juntos du Programme des Nations Unies pour le développement témoigne d’une volonté de favoriser la prise en charge par une administration départementale dans certaines conditions.

Le Canada a dirigé les efforts en vue d’instaurer un comité de coordination des donateurs à Bogotá en 2003. Il a fourni le leadership initial pour ce groupe et continue de participer activement au comité, maintenant dirigé par les Pays-Bas. Le comité joue un rôle utile dans l’échange de renseignements et d’expériences sur la programmation, ainsi que dans la promotion de synergies et de la coordination.

2.4 Gestion du rendement – moyennement satisfaisant

L’équipe a évalué la gestion du rendement en demandant avec quelle efficacité le programme a appliqué les outils de la gestion axée sur les résultats (GAR) et de la gestion des risques de l’ACDI, adopté une stratégie de retrait, intégré les leçons retenues et les recommandations provenant d’évaluations antérieures de l’ACDI et participé à des exercices de responsabilisation commune ou mutuelle avec ses partenaires.

Pendant la période visée par l’examen, l’ACDI a amélioré la cohérence et la rigueur avec laquelle elle a appliqué la gestion axée sur les résultats à sa programmation en Colombie. L’Agence a acquis une bonne réputation auprès de ses partenaires colombiens pour la promotion des principes de la GAR et leur utilisation efficace dans la conception, la mise en œuvre et la gestion du rendement des projets. Les évaluations des risques et l’incorporation de cette analyse dans la conception de nouveaux projets et les dispositions pour la mise en œuvre des projets reposaient sur des renseignements appropriés et fiables recueillis et analysés par le personnel de l’ACDI. L’ACDI aurait pu faire davantage pour assurer la détermination systématique de tous les types de risques (opérationnels, financiers, de développement et liés à la réputation) et des mesures d’atténuation correspondantes, en plus du suivi systématique des risques et de l’établissement de rapports sur ceux-ci.

L’évaluation a également établi que les gestionnaires de programme connaissaient et utilisaient de façon cohérente les documents stratégiques clés suivants : L’agriculture au service du développement durable (2003), la Politique de l’ACDI en matière de développement du secteur privé (2003), la Stratégie de développement durable (2006), la Politique en matière d’égalité entre les sexes de 1992 et de 2010, les trois stratégies sur les priorités thématiques (2009) et deux stratégies du gouvernement du Canada : la Stratégie pour les Amériques (2007) et la Stratégie de responsabilité sociale des entreprises pour les sociétés extractives canadiennes présentes à l’étranger (2009).

Le programme a commencé à mettre en œuvre le modèle logique et le Cadre de mesure du rendement actuels dans la dernière année de la période visée par l’examen (2010-2011). Des améliorations au CMR demeurent nécessaires afin d’obtenir des données de référence et de définir des objectifs cibles pour certain indicateurs. Voici quelques observations sur leur mise en œuvre.

Premièrement, les indicateurs actuels n’illustrent pas fidèlement l’ampleur des progrès réalisés par l’intervention de l’ACDI en Colombie. Les statistiques (p. ex. nombre de personnes déplacées, enfants inscrits à l’école, etc.) ne décrivent pas toujours fidèlement les activités financées par l’ACDI. Les effets sur les bénéficiaires de la formation des enseignants, de la réfection des écoles et de la prestation de services de santé et d’emploi aux personnes déplacées ne sont pas adéquatement saisis. Ce qui importe le plus, c’est que les cadres nationaux sur les droits et la protection des enfants soient en cours de modification à la suite des projets et des programmes exécutés par l’Organisation internationale du travail, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, l’Institut interaméricain de l’enfant, Aide à l’enfance Canada, PLAN et d’autres qui œuvrent à protéger les enfants touchés par le conflit et par le travail des enfants, ainsi que les enfants en général.

Deuxièmement, des possibilités de tirer des leçons ont pu être manquées à cause de la diminution de l’attention portée aux évaluations par projet. La rareté et la qualité inégale des évaluations de projet (6 projets sur 62 sur cinq ans) est un obstacle à l’achèvement satisfaisant des évaluations de programme telles que celle-ciNote de bas de page 26 .

Troisièmement, dans certains cas, des fonds réservés aux évaluations dans les budgets des projets ont été comprimés ou réaffectés. Le manque d’information destiné à la gestion du rendement peut être en partie compensé par l’encouragement prodigué par les gestionnaires de programme aux agents d’exécution de renforcer leurs propres dispositions de suivi et d’évaluation et par des cas isolés dans lesquels l’ACDI passe un marché avec des agents de suivi de l’extérieur. Il existe au moins un exemple d’agent d’exécution qui a commandé une évaluation indépendamment de l’ACDINote de bas de page 27 .

Enfin, le modèle logique présenté dans le CPP de 2010-2015 reconnaît clairement l’importance de l’interdépendance entre la protection accrue des droits des groupes les plus vulnérables et leur progrès social et économique. La complémentarité entre ces deux thèmes contribue à la durabilité des résultats.

3.0 Analyse des projets de l’échantillon

La pertinence s’est révélé l’indicateur le mieux coté (moyenne de 4,6), suivi de près par les principes de gestion (moyenne de 4,2)Note de bas de page 28 . Ces notes démontrent que les projets dans les trois secteurs thématiques étaient bien alignés sur les priorités de l’ACDI et de la Colombie et adhéraient largement aux principes de la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide (2005) que sont la prise en charge locale et l’harmonisation. Les notes obtenues pour l’efficacité, la durabilité, la cohérence, l’efficience et la gestion du rendement ont été habituellement les mêmes dans les trois secteurs thématiques et se situaient dans une tranche étroite de 3,8 à 4,1. Les notes laissent entendre que le programme de l’ACDI pour la Colombie a fait preuve d’une grande cohérence dans l’appui à des initiatives et à des organisations partenaires qui ont fourni l’aide au développement de façon fiable.

Le tableau 3 présente les notes moyennes de l’évaluation des projets dans chaque secteur thématique.

Tableau 3 : Notes obtenues dans l’évaluation à l’échelon des projets par secteur thématique
Secteur de programmationPertinenceEfficacitéDurabilitéÉgalité entre les sexesEnvironnementCohérenceEfficiencePrincipes de gestionGestion du rendement
Échelle : Très satisfaisant : 4,1-5,0; satisfaisant : 3,1-4,0; moyennement satisfaisant : 2,1-3,0; insatisfaisant : 1,1-2,0; très insatisfaisant : 0-1,0; s.o. : données non disponibles,
Gouvernance démocratique4,74,243s.o.4,144,33,9
Développement du secteur privé4,243,93,33,843,93,93,7
Renforcement de l’éducation de base4,84,14,13,82,93,93,84,43,9

L’échantillon de l’évaluation a examiné 20 initiatives, dont 16 administrées par la Direction générale des programmes géographiques (DGPG) et 4 par la Direction générale des partenariats avec les Canadiens (DGPC). Bien que les initiatives de la DGPC aient obtenu des notes plus faibles que celles de la DGPG sur le plan de la pertinence, de l’efficacité et de la durabilité (4,0, 3,8 et 3,6 respectivement), ses interventions ont été mieux cotées sur le plan des thèmes transversaux. La DGPC a mieux réussi à incorporer les thèmes transversaux à ses projets avec les organisations non gouvernementales locales que ce que l’on observe habituellement lors d’initiatives exécutées avec des organisations internationales ou des organismes du secteur public.

De manière générale, un indicateur se démarque en étant inférieur aux autres. L’inclusion des enjeux transversaux dans les projets a uniformément été cotée comme faible par l’équipe d’évaluation et a contribué à abaisser les notes globales dans les trois secteurs thématiques. L’incorporation de l’égalité entre les sexes est une lacune chronique dans les trois secteurs, bien que les projets dans le renforcement de l’éducation de base aient mieux traité cet enjeu que les projets dans le développement du secteur privé et la gouvernance démocratique.

Le concept d’égalité entre les sexes demeure encore mal compris et la programmation dans le domaine de l’égalité entre les sexes est insuffisamment orientée. Bien que la majorité des partenaires réagissent favorablement aux exigences de l’ACDI d’intégrer l’égalité entre les sexes, bon nombre d’entre eux n’ont pas une compréhension claire de l’analyse comparative entre les sexes, de la manière de l’intégrer à la programmation et de ce qu’elle exige sur le plan des ressources et des activités. L’incorporation réussie d’un point de vue qui tient compte des femmes et des hommes dépend vraisemblablement de la dynamique interne des organisations partenaires et de facteurs comme un encadrement suffisant. Dans de nombreuses situations, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour faire en sorte que les organisations partenaires démontrent une meilleure compréhension de l’égalité entre les sexes et un engagement accru au moyen de mesures concrètes.

En ce qui concerne l’environnement, de nombreux projets n’ont pu se voir attribuer de note. Notamment dans le secteur de la gouvernance démocratique, peu de facteurs environnementaux semblent avoir été en jeu et peu d’activités pertinentes sur le terrain ont eu lieu. Les documents d’approbation de projet pour les projets de l’échantillon dans les secteurs de la gouvernance et de l’éducation ont tous mentionné qu’aucun facteur environnemental ne s’appliquait. Dans les situations où la notation était possible, notamment dans le secteur du développement du secteur privé, les notes allaient d’insatisfaisant à satisfaisant.

L’ACDI a appuyé un certain nombre d’initiatives dans la gouvernance démocratique et l’éducation à Nariño qui visaient à fournir l’accès à l’éducation, tout en favorisant la consolidation de la paix et les droits de la personne. Deux projets de ce type ont été exécutés par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et Plan Canada, de concert avec des organisations non gouvernementales colombiennes et des partenaires gouvernementaux. L’initiative de l’UNICEF, bien qu’elle ait en théorie promu la protection des enfants et des jeunes dans la législation et les plans nationaux de développement, est également intervenue à l’échelon local pour aider les enfants déplacés à accéder à l’éducation lorsqu’aucun autre accès n’était possible. Plan Canada, pour sa part, s’est concentré sur la consolidation de la paix et les causes sous-jacentes de la culture de la violence parmi les jeunes désœuvrés et marginalisés de Nariño, plus précisément dans la ville côtière de Tumaco, en aidant les jeunes à participer activement aux processus de consolidation de la paix et à éviter de se joindre à des groupes armés.

Chacun de ces projets a eu des effets favorables sur la vie des enfants et des jeunes de Nariño. Les jeunes ont déclaré que les projets ont eu une incidence immense sur leur capacité à faire face à la situation difficile causée par le conflit et leur ont donné espoir en l’avenir grâce à l’accès à l’éducation. De nombreuses conséquences favorables inattendues sont également ressorties des projets comme la création spontanée d’organismes de jeunes qui défendent les droits de la personne et la paix à l’intérieur de leur famille et de leur collectivité. En dernier ressort, la raison d’être de ces projets est de fournir aux enfants et aux jeunes des outils et un contexte sûr pour faire face aux dures réalités du conflit et aborder ses effets. Ces projets soulignent l’importance de la décision stratégique de l’ACDI d’axer sa programmation de développement sur les enfants et les jeunes dans les emplacements géographiques les plus vulnérables. Ces projets sont de bons exemples de la réputation justifiée du Canada à titre de chef de file dans les droits et la protection des enfants en Colombie.

Le Programme international pour l’élimination du travail des enfants (IPEC) de l’Organisation internationale du travail (OIT) a exécuté un projet de 24 mois qui visait à faire en sorte que les autorités locales appliquent efficacement une politique nationale sur la prévention et l’élimination des pires formes de travail des enfants dans le département de Tolima. Dès le début, le projet IPEC de l’OIT a souligné les obligations des autorités locales, telles que stipulées dans la loi nationale, de contribuer à améliorer la qualité de l’enseignement et de promouvoir des programmes qui permettent l’utilisation créatrice du temps libre. Les autorités locales se sont engagées à respecter leurs obligations et ont officialisé leur engagement dans des organes de coordination interinstitutions. L’initiative est un bon exemple de l’action commune des autorités nationales et locales dans un système administratif décentralisé et du dynamisme que la communauté internationale (ici l’OIT) peut insuffler à l’échelon local pour promouvoir le respect des normes existantes. Le projet a réussi à encourager les autorités locales à atteindre les objectifs rattachés à l’élimination des pires formes de travail des enfants.

En outre, dans le but de favoriser la durabilité, le projet IPEC de l’OIT a mobilisé l’autorité nationale chargée de la surveillance pour effectuer une supervision à la fois préventive et disciplinaire des autorités qui ont l’obligation juridique d’éliminer les pires formes de travail des enfants, à savoir la Procuraduría General de la Nación, dans le département de Tolima. La Procuraduría agit comme chien de garde pour assurer la conformité à la loi et ainsi contribuer à la prévention du travail des enfants dans le département, car elle avertit les autorités qu’elles ne peuvent demeurer passives devant les pires formes de travail des enfants. Ce sous-projet est une expérience réussie de l’utilisation du régime juridique national pour inciter les autorités à intervenir de façon appropriée et avec diligence. Il représente également une pratique exemplaire, car il assure la durabilité de l’intervention au-delà de la durée de l’investissement du Canada.

Une autre observation est que le personnel de l’ACDI à Bogotá a utilisé efficacement le Fonds local pour la gouvernance et les droits et la protection des enfants pour fournir des fonds rapidement à des initiatives pertinentes qui ont généralement obtenu des résultats solides. Les notes ont en règle générale été les plus faibles pour les initiatives régionales. La situation peut être attribuée en partie au fait que les initiatives de l’échantillon ne portaient pas exclusivement sur la Colombie; elles étaient présentes dans plusieurs pays, à la fois en Amérique latine et sur la scène internationale. À ce titre, elles n’étaient pas adaptées au contexte colombien.

4.0 Conclusions, leçons retenues et recommandations

4.1 Conclusions

L’évaluation décrit un programme qui a créé une approche pertinente et cohérente pour les enfants et les jeunes vulnérables dans un pays déchiré par la guerre. La décision du programme de se concentrer sur la gouvernance démocratique (y compris la protection des droits de la personne et des droits des enfants), le renforcement de l’éducation de base et le développement du secteur privé coïncide avec les besoins et les priorités de développement de la Colombie et de son gouvernement.

Pendant le cycle de vie du programme, sa stratégie a évolué pour tenir compte de l’évolution des priorités à l’ACDI et au sein du gouvernement du Canada. La décision de se concentrer géographiquement sur le département de Nariño et de collaborer avec une gamme de partenaires locaux et internationaux qui possèdent la capacité d’intervenir dans les régions et les secteurs où les besoins sont les plus aigus, a été judicieuse. De plus, l’ACDI a utilisé une combinaison de modalités de programmation et d’investissements de tailles diverses pour décaisser efficacement les sommes prévues au budget dans un contexte de financement accru.

L’ACDI s’est distinguée dans le milieu de la coopération internationale grâce aux innovations organisationnelles qu’elle a apportées à la programmation-pays en Colombie, en partie à cause de la continuité dans le personnel et de l’engagement de celui-ci, d’un mouvement en faveur de la décentralisation qui a permis une supervision plus directe, de la clarté des buts et de l’assurance du maintien du financement de programme à un sommet historique.

Les partenaires tiennent l’ACDI en haute estime, à la fois à cause de ses travaux portant sur des projets précis et de son engagement à appuyer les processus institutionnels. En outre, l’ACDI est reconnue au sein de la communauté internationale pour son rôle dans la protection et la promotion des droits des enfants.

Des progrès importants ont été réalisés dans l’égalité entre les sexes, l’application des principes de la gestion axée sur les résultats et le dialogue sur les politiques. Un engagement dans les politiques et le leadership en faveur de l’intégration de l’égalité entre les sexes et de la durabilité de l’environnement est nécessaire, mais ne suffit pas à garantir que l’égalité entre les sexes et l’environnement sont réellement intégrés aux programmes et aux projets. Il faut établir une stratégie claire et des mécanismes appropriés pour réaliser une intégration efficace des thèmes transversaux dans l’ensemble des activités. La consigne s’applique autant à l’ACDI qu’à ses partenaires.

La cohérence avec les programmes des autres donateurs a été maintenue sur le plan des politiques à cause de la convergence de nombreux acteurs internationaux vers le programme d’action sur les droits de la personne et des activités de consolidation de la paix. L’ACDI a assemblé une équipe multidisciplinaire qualifiée en Colombie en préparation à la décentralisation et la grande majorité de la programmation examinée par l’équipe d’évaluation est supervisée de façon efficiente. De manière générale, l’alignement a augmenté entre la coopération internationale et les exigences du gouvernement de la Colombie.

Il demeure nécessaire d’apporter des précisions au cadre de mesure du rendement afin d’obtenir des données de référence et de définir des objectifs cibles pour certains indicateurs. Les indicateurs actuels n’illustrent pas fidèlement l’ampleur des progrès réalisés par l’intervention de l’ACDI en Colombie. De plus, des possibilités de retenir des leçons ont pu être manquées à cause de la diminution de l’attention portée aux évaluations à l’échelon des projets. Les programmes de l’ACDI gagneraient à déterminer des exigences claires pour l’évaluation des projets.

Étant donné cette concentration stratégique sur les droits des enfants, les pires formes de travail des enfants et le recrutement d’enfants dans le conflit armé, l’ACDI a accru sa capacité à influer sur les politiques et la programmation dans le secteur des enfants et des jeunes en Colombie.

L’approche multidisciplinaire de l’ACDI (grâce aux efforts concertés du programme de l’ACDI, des partenaires et de l’ambassade du Canada) intègre plus étroitement les causes et les conséquences du conflit armé dans la programmation. Ce type d’approche tient également compte de la relation dynamique entre l’humanitarisme, le secteur des droits de la personne et de la gouvernance et la croissance économique, plutôt que d’examiner chacun isolément.

4.2 Leçons retenues

Dans un contexte de violence et de conflit persistants en Colombie, le gouvernement ne peut pas toujours garantir la protection des droits de la personne, notamment dans les régions rurales et les établissements urbains marginaux. Bien que le gouvernement et les forces armées tentent d’exercer leur autorité dans l’ensemble du pays, l’efficacité de leur autorité est au mieux incertaine dans les régions les plus touchées par le conflit. Compte tenu de l’absence de l’État dans certaines de ces régions, la méfiance, voire l’antipathie, peuvent exister dans des collectivités entières. Cette situation peut créer un contexte difficile pour la coopération internationale qui vise à atteindre des objectifs de développement.

Dans des situations de conflit endémique, les collectivités et les dirigeants courent des risques supplémentaires, car les acteurs armés (tant légaux qu’illégaux) tentent de les coopter dans leur effort de guerre. Les dirigeants sociaux et communautaires peuvent être vulnérables à la coercition ou même à la violence mortelle. Les organismes de coopération internationale doivent être très sensibles à cette situation et s’assurer de « ne pas nuire » auprès des collectivités dans lesquelles ils travaillent. Avant d’exécuter des activités d’une grande visibilité, des garanties minimales de sécurité et de protection doivent être en place. Les organismes doivent faire preuve de prudence et amorcer une réflexion pour faire en sorte que les activités de développement ne contribuent pas à l’effort de guerre et ne mettent pas les bénéficiaires en danger.

Le conflit actuel affecte toutes les dimensions de la vie communautaire, y compris la prestation des besoins fondamentaux (comme l’approvisionnement en nourriture et en eau) et de services de base (comme la santé et l’éducation). Les acteurs armés réglementent l’activité sociale et économique, tant licite qu’illicite, dans de vastes territoires. En plus d’imposer des redevances sur les activités économiques, ils suivent étroitement et sanctionnent les activités sociales dans les collectivités. À l’instar des comportements individuels et collectifs, les activités découlant de la coopération internationale font l’objet de contrôles par les groupes armés. La situation exige des efforts concertés pour évaluer les incidents de sécurité et les risques possibles, et c’est pourquoi l’investissement dans l’établissement de relations avec les partenaires est crucial.

Dans une situation de conflit, il importe de concevoir des interventions en ayant une compréhension claire du contexte et en faisant preuve de souplesse pour s’adapter à l’évolution des conditions. Le programme a implicitement internalisé cette réalité, mais ses travaux d’analyse pourraient être encore plus solides si le programme intégrait une série de scénarios qui permettraient à l’Agence de mieux prévoir les risques et de mieux réagir à l’évolution de la situation sur le terrain. D’autres programmes bilatéraux actifs en Colombie ont élaboré, soit sur place ou dans les capitales, des lignes directrices pour orienter les programmes de développement dans un contexte de conflit ou de violations massives des droits de la personne. Ces lignes directrices seraient utiles à l’ACDI et à ses partenaires.

La mesure de l’obtention de résultats à long terme est en soi problématique compte tenu de l’incertitude causée par le conflit. Les progrès ne sont possibles que lorsque la violence diminue, habituellement pour des raisons et dans des conditions indépendantes de la volonté du programme. Parfois, seuls les résultats à court terme peuvent être prévus et mesurés de façon fiable.

Pour mieux évaluer l’efficacité du programme par rapport à la réduction de la pauvreté, l’ACDI pourrait envisager la conduite d’une étude de référence sur la pauvreté dans sa zone d’intervention. En se fondant sur une telle étude, l’ACDI aurait plus de facilité à déterminer l’efficacité du programme au fil du temps et l’incidence à long terme de l’intervention sociale.

Les politiques générales de l’ACDI en matière d’aide au développement ne tiennent pas explicitement compte des activités dans un contexte de conflit armé prolongé dans lequel la vie nationale s’est stabilisée autour du conflit. Le contexte colombien est particulier, mais pas unique. La Politique de l’ACDI concernant les droits de la personne, la démocratisation et la bonne gouvernance fait brièvement allusion à la prévention des conflits, mais ne prévoit pas de situations dans lesquelles les activités de développement se déroulent dans un contexte de conflit. De plus, les documents d’orientation et les lignes directrices actuels n’établissent pas de distinction entre les États fragiles (c.-à-d. ceux qui sont incapables de fournir les services de base) et les États qui comptent des régions en conflit (c.-à-d. ceux qui ont une économie et un gouvernement solides, mais des régions fragiles en proie à un conflit). Le programme-pays gagnerait à avoir des lignes directrices, par exemple en ce qui concerne l’analyse des conflits, qui tiennent compte de ces réalitésNote de bas de page 29 Note de bas de page 30 . La Direction générale des politiques de l’ACDI pourrait être invitée à effectuer des travaux dans ce domaine.

4.3 Recommandations

Recommandation 1 :

Le programme devrait examiner son rôle et ses outils, y compris son programme de dialogue sur les politiques avec le gouvernement de la Colombie et les autres donateurs, sur l’égalité entre les sexes et la durabilité de l’environnement. Pour assurer l’intégration des thèmes transversaux, un plan d’action doit intégrer ces thèmes dans la conception, la mise en œuvre et le suivi des interventions de l’ACDI, en plus de fournir les ressources humaines et financières nécessaires.

Recommandation 2 :

Le programme devrait renouveler son attention sur la mesure du rendement, notamment la définition de données de référence et l’établissement de cibles pour certains indicateurs.

Annexe A – Méthode d’évaluation et indicateurs

L’approche et la méthode utilisées pour l’évaluation du programme-pays pour la Colombie visent à tenir compte de l’expérience de l’ACDI en matière d’évaluation de programmes-pays et de programmes régionaux, ainsi que d’application d’un corpus croissant de principes destinés à améliorer l’efficacité de l’aide au développement. En plus du cadre conceptuel général fourni par la gestion axée sur les résultats (GAR), les principales influences en la matière ont été des tribunes internationales comme la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide (2005) et le Forum de haut niveau d’Accra (2008) ainsi que des documents d’orientation sur les pratiques exemplaires comme les Normes de qualité pour l’évaluation du développement publiées par le Comité d’aide au développement de l’OCDE (CAD de l’OCDE 2010)Note de bas de page 31 .

La Direction de l’évaluation de l’ACDI a fourni des conseils détaillés aux équipes d’évaluation qui se préparent à effectuer des évaluations de programmes-pays, à savoir la version de juillet 2011 du Compendium d’outils pour l’évaluation des programmes (2011)Note de bas de page 32 . L’ACDI a également précisé des questions normalisées recommandées par le CAD de l’OCDE pour la conception de ses évaluations de programme (consulter le tableau 1); une question clé concerne les résultats de développement et les autres facteurs de gestion. Les quatre critères d’évaluation utilisés pour l’analyse des résultats de développement sont : la pertinence, l’efficacité, la durabilité et les enjeux transversaux. Les quatre critères d’évaluation utilisés pour l’analyse des facteurs de gestion sont : la cohérence, l’efficience, les principes de gestion et la gestion du rendement.

L’évaluation du programme-pays pour la Colombie a été réalisée à trois niveaux de détail. Le premier, le niveau des projets, est appliqué au moyen de l’analyse d’un échantillon de projets choisis dans les différents secteurs de programmation et exécutés au moyen de divers mécanismes d’exécution. Bien que ce niveau de détail soit crucial pour les étapes ultérieures de l’évaluation, celle-ci ne peut être effectuée avec la rigueur ou l’attention qui serait exigée pour une évaluation de projet. Par conséquent, l’ACDI a demandé à l’équipe d’évaluation de ne pas formuler de recommandations portant sur des projets précis, sauf dans une exception. Le programme de l’ACDI pour la Colombie a demandé que l’équipe accorde une attention particulière à l’analyse du Fonds local pour la gouvernance ainsi que les droits et la protection des enfants et présente des recommandations, au besoin. Le deuxième niveau d’analyse qui exige l’attention de l’équipe d’évaluation est le secteur de programmation ou secteur. Dans l’évaluation du programme-pays pour la Colombie, ces secteurs sont la gouvernance démocratique (y compris les droits et la protection des enfants), le développement du secteur privé et le renforcement de l’éducation de base. Chacun de ces secteurs est présent dans la liste complète des projets et des programmes de l’ACDI exécutés en Colombie, qui est fournie dans le profil pour l’évaluation pour la présente affectationNote de bas de page 33. En outre, deux enjeux transversaux, à savoir l’égalité entre les sexes et la durabilité de l’environnement, ont été examinés à l’échelon des projets et des secteurs, malgré la rareté des projets qui portent exclusivement sur l’égalité entre les sexes ou l’environnement en Colombie.

Le troisième niveau d’analyse est réalisé à l’échelon du programme. Dans cette analyse, l’équipe d’évaluation a examiné les principales questions de l’évaluation et les divers critères d’évaluation pour l’ensemble du programme. Comme le montre le tableau 2, les indicateurs d’évaluation utilisés à l’échelon du programme ont été quelque peu différents de ceux qui ont été utilisés pour évaluer les projets de l’échantillon.

Tableau 1 – Questions clés de l’évaluation et définitions normalisées des critères d’évaluation

Question 1 : Pertinence (1)

Résultats de développement : Qu’est-ce qui a été accompli?

Mesure selon laquelle les objectifs de l’intervention dans le domaine du développement correspondent aux attentes des bénéficiaires, aux besoins du pays, aux priorités mondiales et aux politiques des partenaires et des bailleurs de fonds. Elle inclut le caractère approprié des activités de développement dans un secteur, une région ou un pays en particulier.

Question 1 : Efficacité (1)

Résultats de développement : Qu’est-ce qui a été accompli?

Mesure dans laquelle les objectifs de l’intervention dans le domaine du développement ont été atteints, ou devraient être atteints, en tenant compte de leur importance relative.

Question 1 : Durabilité (1)

Résultats de développement : Qu’est-ce qui a été accompli?

Maintien des avantages découlant d’une activité de développement après la fin d’une intervention majeure d’aide au développement. La probabilité d’obtenir des avantages à long terme. La situation par laquelle les avantages nets sont susceptibles de résister aux risques.

Question 1 : Enjeux transversaux

Résultats de développement : Qu’est-ce qui a été accompli?

Traitement des thèmes transversaux choisis par le programme, à savoir l’égalité entre les sexes, l’environnement et la gouvernance.

Question 2 : Cohérence

Facteurs de gestion : Comment les résultats escomptés ont-ils ou non été obtenus, et pourquoi?

i) La cohérence externe a trait aux activités de coordination et au dialogue sur les politiques avec des acteurs nationaux et d’autres acteurs internationaux; ii) la cohérence interne a trait au rôle du Programme de l’ACDI dans la coordination des mécanismes d’exécution de l’ACDI et dans les efforts déployés par l’ensemble de l’appareil gouvernemental canadien.

Question 2 : Efficience (1)

Facteurs de gestion : Comment les résultats escomptés ont-ils ou non été obtenus, et pourquoi?

Mesure selon laquelle les ressources (fonds, expertise, temps, etc.) sont converties en résultats de façon économe. Comme l’évaluation du rapport coût-efficacité d’un programme peut être une tâche complexe, l’évaluation du programme-pays inclura l’examen des systèmes d’exécution (décentralisation, Unité d’appui aux programmes) et le dosage des ressources (ressources locales, ressources techniques) à l’administration centrale et sur le terrain.

Question 2 : Principes de gestion (2)

Facteurs de gestion : Comment les résultats escomptés ont-ils ou non été obtenus, et pourquoi?

Principes de la prise en charge (les pays en développement établissent leurs propres stratégies de réduction de la pauvreté, améliorent leurs institutions, s’attaquent à la corruption), de l’alignement (les pays donateurs s’alignent sur ces stratégies et utilisent les systèmes locaux) et de l’harmonisation (les donateurs coordonnent leur action, simplifient les procédures, partagent l’information pour éviter les chevauchements), tels qu’ils sont définis dans la Déclaration de Paris.

Question 2 : Gestion du rendement

Facteurs de gestion : Comment les résultats escomptés ont-ils ou non été obtenus, et pourquoi?

Stratégie de gestion pour évaluer les résultats des projets de développement en regard des résultats prévus (extrants, résultats et impacts), y compris la gestion axée sur les résultats et les fonctions de surveillance et d’évaluation, la gestion du risque et la prise de mesures correctrices en temps voulu pour régler les problèmes lorsqu’ils surviennent.

  1. CAD de l’OCDE. Glossaire des principaux termes relatifs à l’évaluation et à la gestion axée sur les résultats, OCDE, 2002
  2. CAD de l’OCDE. Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide, OCDE, Paris, mars 2005 Source : ACDI, 2011. Ébauche de cadre de référence pour l’évaluation du programme-pays pour la Colombie

Source : ACDI, 2011. Ébauche de cadre de référence pour l’évaluation du programme-pays pour la Colombie

Tableau 2 : Échelle de notation

Portée (Qualitative et quantitative) : Très satisfaisant (4,1 – 5,0)

Indicateurs d’évaluation : Le projet satisfait à tous les indicateurs d’évaluation pour le critère donné

Portée (Qualitative et quantitative) : Satisfaisant (3,1 – 4,0)

Indicateurs d’évaluation : Le projet satisfait aux principaux indicateurs d’évaluation pour le critère donné

Portée (Qualitative et quantitative) : Moyennement satisfaisant (2,1 – 3,0)

Indicateurs d’évaluation : Le projet satisfait à certains des indicateurs d’évaluation pour le critère donné

Portée (Qualitative et quantitative) : Insatisfaisant (1,1 – 2,0)

Indicateurs d’évaluation : Le projet ne satisfait pas aux principaux indicateurs d’évaluation pour le critère donné

Portée (Qualitative et quantitative) : Très insatisfaisant (0 – 1,0)

Indicateurs d’évaluation : Le projet ne satisfait à aucun des indicateurs d’évaluation pour le critère donné

Portée (Qualitative et quantitative) : Sans objet (s.o.)

Indicateurs d’évaluation : La nature de la programmation ne permet pas d’attribuer une note au projet

Tableau 3 : Indicateurs d’évaluation pour le programme

Critères d’évaluation : 1. Pertinence

Indicateurs à l’échelon des projets en lien avec les éléments suivants : 
Besoins du pays : plans de développement du pays (CSLP), Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD);
Politiques de l’ACDI : réduction de la pauvreté, développement durable;
Priorités du Canada : stratégie-pays et cadre de programmation-pays (CPP) de l’ACDI, objectifs de la politique étrangère (MAECI).

Critères d’évaluation : 2. Efficacité

Indicateurs à l’échelon des projets en lien avec les éléments suivants :
Mesure dans laquelle des résultats ont été obtenus (et de l’impact, s’il est connu, grâce à des données de sources secondaires), pour ce qui est :

Critères d’évaluation : 3. Durabilité

Indicateurs à l’échelon des projets en lien avec les éléments suivants :
Temps nécessaire pour atteindre les résultats (durée de vie desprojets : de trois à cinq ans);
Capacité institutionnelle de maintenir les résultats (une fois un projet terminé);
Capacité financière de maintenir les résultats (une fois un projet terminé).

Critères d’évaluation : 4. Enjeux transversaux

Indicateurs à l’échelon des projets en lien avec les éléments suivants : 
Traitement de chaque thème transversal (égalité entre les sexeset environnement, autre le cas échéant) en lien avec :

Critères d’évaluation : 5. Cohérence

Indicateurs à l’échelon des projets en lien avec les éléments suivants : 
Cohérence interne à l’ACDI (modèles ou mécanismes d’exécutionet mécanismes de prestation de l’aide);
Cohérence externe dans le contexte des actions internationales(coordination entre les donateurs);
Cohérence dans le contexte des actions pangouvernementales canadiennes.

Critères d’évaluation : 6. Efficience

Indicateurs à l’échelon des projets en lien avec les éléments suivants : 
Utilisation efficiente des ressources humaines (p. ex. roulement du personnel);
Utilisation efficiente des ressources financières (p. ex. ratio F et E + Unité d’appui aux programmes par rapport aux subventions et contributions);
Temps nécessaire pour l’approbation, la gestion et le suivi.

Critères d’évaluation : 7. Principes de gestion

Indicateurs à l’échelon des projets en lien avec les éléments suivants : 
Appropriation, aussi appelée prise en charge (les pays en développement établissent leurs propres stratégies de réduction de la pauvreté, améliorent leurs institutions, s’attaquent à la corruption);
Alignement (les pays donneurs s’alignent sur ces objectifs etutilisent les systèmes locaux);
Harmonisation (les donateurs coordonnent leur action, simplifient les procédures, mettent en commun l’information pour éviter les chevauchements).

Critères d’évaluation : 8. Gestion du rendement

Indicateurs à l’échelon des projets en lien avec les éléments suivants : 
Gestion axée sur les résultats (selon les lignes directrices de l’ACDI);
Gestion du risque (selon les lignes directrices de l’ACDI); Suivi et évaluation par l’ACDI;
Activités de suivi et d’évaluation pilotées par les directions générales au niveau des projets, des secteurs ou des institutions;
Activités de suivi et d’évaluation réalisées conjointement avec d’autres donateurs (ou répartition du travail entre les donateurs);
Mécanismes de responsabilité mutuelle (ou activités visant à renforcer la capacité locale en matière de suivi et d’évaluation).

Source : ACDI, 2011. Ébauche de cadre de référence pour l’évaluation du programme-pays pour la Colombie

Méthodes d’échantillonnage et de collecte des données

L’équipe d’évaluation a cherché à répondre aux questions de l’évaluation en recueillant, en analysant et en discutant de l’information en provenance de sources diverses, à savoir :

Un examen des documents qui sont pertinents parce qu’ils fournissent de l’information sur le contexte à l’échelon du programme ou d’un projet;

Des entrevues semi-structurées avec des personnes sélectionnées qui sont représentatives des principaux groupes d’intervenants et renseignées sur le travail de l’ACDI en Colombie;

Des visites sur le terrain à un nombre restreint de projets et d’institutions;
Des tables rondes entre les membres de l’équipe d’évaluation et des agents de l’ACDI.

L’annexe B énumère les documents de référence que l’équipe a consultés pour obtenir des renseignements sur le contexte et sur le programme, accompagnés d’une sélection de documents de projet que l’équipe a trouvé utile. Le matériel a d’abord été fourni par l’administration centrale de l’ACDI; des documents supplémentaires ont ensuite été remis aux membres de l’équipe par les partenaires de mise en œuvre ou l’ambassade du Canada à Bogotá.

L’équipe d’évaluation a accordé une importance particulière à l’examen des évaluations terminées qui portent sur les projets et les programmes de l’échantillon. L’existence de ces documents (malheureusement pas aussi courants que l’équipe d’évaluation l’aurait souhaité) apporte une aide précieuse à l’évaluabilité des projets et des programmes. Lorsqu’elles existaient et qu’elles étaient pertinentes, les évaluations terminées rédigées pour des organismes autres que l’ACDI ont également été consultées.

En plus des analyses de documents, l’équipe d’évaluation a mené plus de soixante entrevues au Canada et en Colombie, dans de nombreux cas en personne, avec des interlocuteurs qui appartiennent à divers groupes d’intervenants. Les principaux groupes d’intervenants dans l’évaluation sont décrits au tableau 4 tandis qu’une liste des personnes interrogées est fournie à l’annexe C. Il importe de souligner que la présente liste n’est pas exhaustive; dans certaines situations, l’entrevue semi-structurée a pris la forme d’une conversation entre un évaluateur et un groupe de personnes (par exemple 55 personnes ont participé à une entrevue à Tumaco portant sur le projet du PNUD).

Tableau 4 : Participation aux entrevues par principaux groupes d’intervenants

Groupe d’intervenants :
Gestionnaires de programme et agents de projet à l’administration centrale de l’ACDI et à l’ambassade du Canada

Exemples :
Gestionnaires et agents chargés des programmes de la Colombie dans les directions générales bilatérales et de partenariat de l’ACDI

Groupe d’intervenants :
Gestionnaires et agents responsables dans les organismes d’exécution ou de mise en œuvre

Exemples :
Gestionnaires et agents chargés des ONG canadiennes ou colombiennes et organismes des Nations Unies chargés des projets et des programmes de l’échantillon

Groupe d’intervenants :
Partenaires locaux et bénéficiaires

Exemples :
Personnes qui ont participé à la mise en œuvre sur le terrain des projets ou des programmes de l’échantillon financés par l’ACDI soit à titre d’agents d’exécution ou de bénéficiaires

Groupe d’intervenants :
Représentants du gouvernement ou de la société civile

Exemples :
Personnes dans une administration départementale ou municipale qui ont été exposées à des projets ou à des programmes financés par l’ACDI en Colombie ou aux projets ou aux programmes de l’échantillon

Groupe d’intervenants :
Représentants d’autres organismes actifs dans la coopération au développement en Colombie

Exemples :
Personnes dans d’autres organismes de coopération au développement comme la coopération espagnole (AECID), britannique (DFID), américaine (USAID) et suédoise (Sida) qui sont renseignées sur les activités financées par l’ACDI en Colombie

Les indicateurs à l’échelon du programme et des projets, regroupés selon les critères d’évaluation du CAD (comme l’illustre le tableau 2), forment la base des protocoles d’entrevue et des grilles d’évaluation de l’équipe d’évaluation. Ces précisions méthodologiques et d’autres sont abordées dans le plan de travail de l’équipe d’évaluation daté du 9 septembre 2011.

Dans une volonté d’utiliser de la meilleure manière possible le peu de temps à leur disposition dans de nombreuses entrevues, les membres de l’équipe ont cherché autant que possible à personnaliser les protocoles d’entrevue. L’équipe a accepté volontiers les offres faites par les gestionnaires de programme à l’ACDI et le personnel à l’ambassade du Canada de présenter l’équipe et le but de l’évaluation aux personnes interrogées. Dans certaines situations en Colombie, un représentant de l’ambassade du Canada a assisté à l’entrevue pour fournir des renseignements essentiels sur le contexte à la fois à la personne interrogée et aux évaluateurs.

La sélection des projets pour l’analyse a été réalisée à la suite d’un examen des données fournies par l’ACDI sur le portefeuille d’investissements global en Colombie pendant la période visée par l’examen (c’est-à-dire le profil pour l’évaluation) et de consultations avec les gestionnaires à la Direction de l’évaluation de l’ACDI, au programme pour la Colombie et à la DGPC.

La Direction de l’évaluation a recensé 62 projets et programmes financés par l’ACDI en Colombie qui étaient en activité entre 2006-20077 et 2010-2011 (ou pendant une partie de cette période) dotés d’un budget supérieur à 250 000 $. La valeur totale de ces projets était d’environ 64,9 millions de dollars.

Le cadre de référence stipule ce qui suit :

Une description des projets et des programmes choisis par l’équipe d’évaluation et leur lien avec les critères précités figure ci-dessous au tableau 5 et dans le texte qui l’accompagne.

Tableau 5 : Tableau sommaire des projets de l’ACDI sélectionnés pour l’échantillon de l’évaluation du programme pour la Colombie
 Gouvernance démocratiqueDéveloppement du secteur privéRenforcement de l’éducation de baseTotal
Remarque : Le présent tableau ne comprend pas un projet supplémentaire lancé récemment avec le PNUD que l’équipe a examiné dans le contexte de la stratégie-pays.
Nombre de projets107320

Valeur des projets (% du secteur ou du total)

16,7 M$ (60 %)9,8 M$ (? %)
Besoin de précisions
8,2 M$ (66 %)34,7 M$ (53 %)

Combinaison des modalités

Programmes, projets, subventions, contributions, fonds local, projets réactifs

Programmes, projets, subventions, contributions, projets réactifsProgrammes, projets, subventions, contributions, projets réactifs 

Les projets de l’échantillon ont été exécutés par une gamme de partenaires tels que l’ONU et des organisations internationales (OIT, UNICEF, HCR, Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, IIN), des organismes colombiens et régionaux (ECOFONDO, CIAT et ARPEL) et des organismes canadiens (Aide à l’enfance, Plan Canada, SACO, Développement et paix et RHDCC).

L’échantillon est composé de 20 projets, soit 1 fonds local et 19 projets réactifs. Il n’y a aucun exemple de projet directif dans l’échantillon.

Il importe de souligner que le Fonds local pour la gouvernance et les droits et la protection des enfants contient onze sous-projets au total, dont deux (Prévention des pires formes de travail des enfants de l’OIT et Former la police et les militaires sur le droit international humanitaire et les droits de l’enfant de l’UNICEF) ont été retenus dans l’échantillon. Pour évaluer le rendement et l’efficacité du fonds local, six sous-projets au total ont été examinés de façon sommaire (y compris les deux de l’échantillon).

En plus des projets de l’échantillon, les évaluateurs ont été invités à examiner brièvement un projet du PNUD financé par l’ACDI qui a commencé en 2010. Bien que le projet ait communiqué peu de résultats à ce jour, il s’apparente davantage à un projet directif que réactif, surtout lorsque l’on considère l’apport de l’ACDI et des autorités locales à la conception du projet. Le nouveau projet du PNUD devrait servir d’exemple de l’évolution des priorités de l’ACDI dans sa programmation en Colombie pour les années à venir.

Annexe B – Liste des sources

Tableau 1 : Participation aux entrevues par principaux groupes d’intervenants

Groupe d’intervenants :
Gestionnaires de programme et agents de projet à l’administration centrale de l’ACDI et à l’ambassade du Canada

Exemples :
Gestionnaires et agents chargés des programmes de la Colombie dans les directions générales bilatérales et de partenariat de l’ACDI

Groupe d’intervenants :
Gestionnaires et agents responsables dans les organismes d’exécution ou de mise en œuvre

Exemples :
Gestionnaires et agents chargés des ONG canadiennes ou colombiennes et organismes des Nations Unies chargés des projets et des programmes de l’échantillon

Groupe d’intervenants :
Partenaires locaux et bénéficiaires

Exemples :
Personnes qui ont participé à la mise en œuvre sur le terrain des projets ou des programmes de l’échantillon financés par l’ACDI, à titre d’agents d’exécution ou de bénéficiaires

Groupe d’intervenants :
Représentants du gouvernement ou de la société civile

Exemples :
Personnes dans une administration départementale ou municipale qui ont été exposées à des projets ou à des programmes financés par l’ACDI en Colombie ou aux projets ou aux programmes de l’échantillon

Groupe d’intervenants :
Représentants d’autres organismes actifs dans la coopération au développement en Colombie

Exemples :
Personnes dans d’autres organismes de coopération au développement comme la coopération espagnole (AECID), britannique (DFID), américaine (USAID) et suédoise (Sida) qui sont renseignées sur les activités financées par l’ACDI en Colombie

Annexe C – Liste des personnes rencontrées

Tout au long de l’évaluation, de nombreuses personnes, à la fois au Canada et sur le terrain, ont fourni de précieux renseignements à l’équipe d’évaluation. Les précisions cruciales qu’elles ont fournies sur la Colombie et le programme de l’ACDI pour la Colombie ont grandement aidé l’équipe d’évaluation à rédiger le présent rapport. La liste qui suit est une liste abrégée des principales personnes interrogées réparties en trois catégories : échelon du programme (ACDI), échelon des projets et autres. Les évaluateurs sont conscients que de nombreux autres intervenants et bénéficiaires des projets ont participé au processus de la présente évaluation.

Échelon du programme au Canada

Gaétane Pouliot, gestionnaire de programme, Programme pour la Colombie, Direction générale des Amériques, ACDI (Gatineau)
Susan Learoyd, gestionnaire de programme, Direction générale des partenariats avec les Canadiens, ACDI (Gatineau)
Jane Touzel, gestionnaire de programme à la retraite, Programme pour la Colombie, Direction générale des Amériques, ACDI (Gatineau)
Alain Grenier, directeur, programme international sur le travail, RHDCC, ancien gestionnaire de programme, aide au développement, Ambassade du Canada à Bogotá (Gatineau)
Denis Marcheterre, gestionnaire de l’évaluation (Gatineau)

Échelon du programme en Colombie

Joshua Tabah, gestionnaire de programme, aide au développement, ambassade du Canada à Bogotá
Personnel de l’aide au développement à l’ambassade du Canada à Bogotá : Francesca Bellone, Diana Muñoz et Maria Paula Martínez
Sara Cohen, chef de la section politique, Ambassade du Canada (Bogotá) Jean-Pierre Hamel, délégué commercial, Ambassade du Canada (Bogotá)

Échelon des projets au Canada

Agents de projet et agents principaux de projet de l’ACDI :
Susanne Trachsel, Direction générale des Amériques (Gatineau)
Frances Cosstick, Claude Landry et Kati Lion-Villager, Direction générale des partenariats avec les Canadiens (Gatineau)
Dean Moser et Annick Amyot, Programme interaméricain (Gatineau)

Spécialistes sectoriels de l’ACDI

Paul Ragusa, spécialiste des hydrocarbures, Direction générale des programmes géographiques (Gatineau)
David Johnstone, spécialiste de l’agriculture, Direction générale des programmes géographiques (Gatineau)

Spécialistes de l’égalité entre les sexes à l’ACDI

Claire Fishlock, Direction générale des Amériques (Gatineau)
Joëlle Barbot, antérieurement à la Direction générale des Amériques (Gatineau) Élisabeth Anctil, Direction générale des partenariats avec les Canadiens (Gatineau)

Spécialistes de l’environnement à l’ACDI

Moreno Padilla, Direction générale des Amériques (Gatineau)
Sheila Riordon, Direction générale des partenariats avec les Canadiens (Gatineau)

Spécialiste de l’éducation à l’ACDI

Odette Langlais, Direction générale des programmes géographiques (Gatineau)

Aide à l’enfance Canada

Patricia Erb, présidente et directrice générale (Toronto)
Marlen Mondaca, conseillère, protection des enfants et égalité entre les sexes (Toronto)

Plan Canada

Julie Thompson, gestionnaire principale de programme (Toronto)

Organisation catholique canadienne pour le développement et la paix (Développement et Paix – OCCDP)

Anne-Catherine Kennedy, agente de programme, Amérique latine (Montréal)

Service d’assistance canadienne aux organismes (SACO)

Gale Lee, v.-p., Services internationaux (Toronto)
Beatriz Munarriz, gestionnaire de programme (Toronto)
Flavia Barandiaran, agente d’évaluation (Toronto)
Alexa Carson, agente de programme (Toronto)

Programme international pour une administration professionnelle dans le domaine du travail (PIAPT)

Alain Grenier, directeur, Ressources humaines et Développement des compétences Canada (Gatineau)
Anique Bruce, analyste, programme international sur le travail, RHDCC (Gatineau)

Échelon des projets en Colombie

OIT – Élimination des pires formes de travail des enfants (IPEC) (sous-projet du fonds local)

Liliana Obregón, coordonnatrice nationale, Programme IPEC (Bogotá) Claudia Robayo, experte-conseil externe pour le projet (Bogotá)
Mario Castañeda, adjoint technique et financier, IPEC (Bogotá) Ana María Cabra Cortés, conseillère politique externe (Bogotá)

Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH)

Jaun Carlos Monge, représentant adjoint (Bogotá)
Auro Fraser, coordonnateur, Réforme du secteur de la sécurité (Bogotá)
Ines Margarita Uprimny, coordonnatrice de la protection (Bogotá)
Satya Jennings, agente des droits de la personne, Bureau satellite du HCDH à Pasto Helena Ambrosi, directrice du Bureau des droits de la personne, Droit international humanitaire, ministère de la Défense nationale (Bogotá)

HCR

Terry Morel, représentante (Bogotá)
Manuel Oviendo Harrera, chef de bureau (Bogotá)
Saskia Loochkart, agente de communications (Bogotá)
Andrés Celis, agent juridique (Bogotá)
Luiz Sztorch, chef de bureau, région du sud-ouest (Pasto)
Rafael Navarro, analyste, système d’alerte rapide (Pasto)

UNICEF

Miriam de Figueroa, représentante (Bogotá)
Eduardo Gallardo, agent de protection des enfants (Bogotá)

Organisation catholique canadienne pour le développement et la paix (OCCDP)

Gustavo Hincapie, gestionnaire des communications, Campesino Association (Medellín)
Carlos Alberto Otalvaro, agent de communications, Campesino Association (Medellín)
Luz Estela Cifuentes, représentante juridique, Campesino Association (Medellín)
William Yafue, représentant du CRIC (Medellín)
Gilberto Yafue, représentant du CRIC (Medellín)
Nuri Yaguarí, représentant du CRIC (Medellín)

Fonds régional andin pour l’égalité entre les sexes

María Elisa Díaz, ancienne coordonnatrice du Fonds (Bogotá)
Janeth Lozano, CODACOP et conseillère à l’ONIC (Bogotá)
Ligia Galvis, évaluatrice externe (Bogotá)

IIN – Institut interaméricain de l’enfant

Carolina Turiego, représentante de l’IIN en Colombie (Bogotá)
Marco Moselli, coordonnateur de la coopération internationale (Costa Rica)
Diana María Saenz, agente de liaison sur les enfants, Institut colombien du bien-être familial (Bogotá)
Janeth Alemán Sánchez, agente de liaison technique, Institut colombien du bien-être familial (Bogotá)

ECOFONDO

Ligia Arregocés, directrice exécutive (Bogotá)
Javier Márquez, vice-président du conseil d’administration (Bogotá)
Patricia Gutiérrez, coordonnatrice administrative (Bogotá)
Juan Camilo Mira, coordonnateur de l’unité technique (Bogotá)
Jules Audet, agent de suivi externe (Ottawa)

Personnel d’ADC (partenaire local d’ECOFONDO)

José Vicente Revelo, directeur (Pasto)
Carmen Villota, coordonnatrice (Pasto)
Personnel de Minga Gualmatán (partenaire local d’ADC), y compris Rosio Rivera, coordonnatrice de Minga, et Raquel Maigual, membre de Minga et agricultrice (Gualmatán)

SACO

Personnel ayant des responsabilités locales pour la coopération du SACO : Katherine Frost, directrice exécutive de FICITEC et représentante du SACO en Colombie (Bogotá)
Pilar Lozano Ramirez, directrice de la coopération, PROEXPORT (Bogotá)

Programme international pour une administration professionnelle dans le domaine du travail (PIAPT)

Italo Cardona, spécialiste principal des relations de travail, bureau régional de l’OIT (Bogotá)
Melba Díaz, directrice de la protection du travail, ministère de la Protection sociale (Bogotá)
Gloria Gaviria, chef des relations internationales, ministère de la Protection sociale (Bogotá)

CIAT (Centre international d’agriculture tropicale)

Helena Pachón, coordonnatrice du projet AgroSalud du CIAT, et Bernardo Ospina, directeur exécutif, CLAYUCA (partenaire d’AgroSalud) (Cali)

Consortium Aide à l’enfance et Conseil norvégien pour les réfugiés (SCC-NRC)

Peter Laraus, directeur du bureau du pays – SCC (Bogotá)
Tim Murray, coordonnateur à l’éducation – SCC (Bogotá)
Alejandra Bravo, agente, secteur de l’éducation – SCC (Bogotá)
María Inés Cuadros Ferré, coordonnatrice de programme – SCC (Bogotá)
Carmen Helena Chaves Acosta, agente, secteur de l’éducation – SCC (Bogotá)
Paula Uribe, agente, secteur de l’éducation – SCC (Tumaco, El Diviso et Pasto)
Atle Solberg, directeur du bureau du pays – NRC (Bogotá)
Manuel Rojas, agent (Bogotá)
Personnel de CEDECIS (partenaire local d’Aide à l’enfance), dont Sonia Góez Orrego, directrice générale, et Carmen Alicia Rave Gonzalez (Medellín)

Plan

Eliana Restrepo, vice-directrice (Bogotá)
Gabriela Luna, gestionnaire nationale de projet (Bogotá)
Martha Espinoza, directrice, département de Nariño (Tumaco)
Jamie Reina, conseillère jeunesse (Tumaco)

PNUD

Personnel du PNUD chargé du projet Creciendo Juntos :
Silvia Rucks, directrice du programme-pays, PNUD (Bogotá)
James Fabian Ibarra, coordonnateur technique (Bogotá)
Carolina Naranjo, agente de programme (Bogotá)
María Elena Ordoñez, spécialiste de l’égalité entre les sexes (Bogotá)
Carolina Hernao, administration financière (Tumaco)
Carlos Alberto Ayala, suivi et évaluation (Tumaco)

Autres réunions d’intervenants pertinentes

Table ronde des représentants de la coopération internationale (Bogotá) :
Miguel González, AECID (coopération espagnole)
Emma Nilenfors, Sida (coopération suédoise)
Harman Idema, Pays-Bas
Adiano Küpfer, COSUDE (coopération suisse)
Nadereh Lee, USAID
José Luis de Francisco, Union européenne

Personnel du ministère des Affaires étrangères de la Colombie (Bogotá)

María Andrea Albán, directrice de la coopération internationale
Daniela Mutis, conseillère
Diana Guarín, experte-conseil
Enrique Maruri, ancien directeur de la coopération internationale, ministère des Affaires étrangères (Bogotá)

Personnel d’Acción Social (Bogotá)

Jorge Prieto, vice-directeur de l’APD
María Alejandra Mateus, agente du bureau canadien
Sandra Alzate, ancienne directrice de la coopération internationale, Acción Social (Bogotá)
Lucia Vásquez, coordonnatrice du Fonds canadien d’initiatives locales – FCLI (Bogotá)
Patricia Sanchez Jaramillo, coordonnatrice, Fondo Canadiense para la Niñez (Bogotá)

Personnel de l’administration du département de Nariño (Pasto)

Fabio Trujillo, secrétaire de l’administration du département
Lilian Rodríguez, chef, Bureau des affaires politiques et sociales

Personnel de l’administration municipale de Pasto (Pasto)

Eduardo Alvarado, maire
Carmen Amalia Coral, chef des affaires internationales
Diana de los Ríos Hidalgo, directrice administrative pour la jeunesse
Ana Isabel Obando, psychologue, UAO (Pasto)

Personnel du secrétariat à l’éducation dans le département de Nariño (Pasto)

Jaime Rodríguez, sous-secrétaire, Qualité de l’enseignement et culture
Marcia Yepez, sous-secrétaire, Couverture de l’éducation
Luís Ulpiano Tatamués García, coordonnateur de l’éducation autochtone

Personnel du secrétariat à l’éducation de Tumaco (Tumaco)

Anibal Obando, conseiller, Secrétariat à l’éducation
Yenith Solis, coordonnatrice à l’éducation
Edwin Correo, coordonnateur à l’éducation

Annexe D – Bibliographie

La liste suivante contient une sélection de documents que l’équipe d’évaluation a consultés pour l’examen du programme pour la Colombie. Elle est divisée en trois parties : les documents de l’ACDI, qui correspondent 1) aux documents de programme et aux études sur le contexte, 2) aux documents de projet, ce qui comprend les documents pertinents examinés pour les 21 initiatives de projet et de programme (dont celle du PNUD), 3) aux autres documents, ce qui comprend des documents pertinents supplémentaires. Il importe de souligner qu’il s’agit d’une liste abrégée, car les évaluateurs, particulièrement pendant la visite sur le terrain en Colombie, se sont vu remettre une multitude de documents supplémentaires par les organisations partenaires du programme pour la Colombie. Une sélection des documents les plus pertinents est énumérée ci-dessous.

Documents de l’ACDI

Outils d’évaluation du programme de l’ACDI pour la Colombie

ACDI, 2012. Évaluation de l’aide humanitaire internationale de l’ACDI : Étude de cas sur la Colombie, version préliminaire. 22 mars 2012, 8 pages

ACDI, 2011. Aperçu du rendement du programme-pays pour la Colombie 2009-2010. 14 avril 2011, 4 pages

ACDI, 2011. Rapport annuel du programme-pays pour la Colombie 2010-2011. Direction générale des programmes géographiques, décembre 2011, 6 pages

ACDI, 2011. Ébauche de cadre de référence pour l’évaluation du programme-pays pour la Colombie. Direction de l’évaluation, Direction générale des politiques stratégiques et du rendement, ACDI, mai 2011, 23 pages

ACDI, 2011. Compendium d’outils pour l’évaluation des programmes. Direction de l’évaluation, Direction générale des politiques stratégiques et du rendement, ACDI, version révisée, juillet 2011, 39 pages

ACDI, 2011. Profil pour l’évaluation : Programme pour la Colombie, exercices financiers 2006-2007 à 2010-2011. Rédigé par Muhammad Akber Hussain, 26 mai 2011, 22 pages

ACDI, 2010. Données par pays pour les partenaires de la DGPC en Colombie. Fichier dans Excel élaboré en novembre 2010, 2 pages

ACDI, 2010. Aperçu de la programmation de la DGPC en Colombie, 13 décembre 2010. 4 pages

ACDI, 2011. Questions sur la programmation sur la société civile pour l’évaluation du programme-pays pour la Colombie. Ébauche rédigée par la DGPC le 14 juillet 2011, 2 pages

ACDI, 2002. Cadre de programmation-pays pour la Colombie 2002-2006 (« version abrégée du CPP »). 7 pages

ACDI, 2003. Cadre de programmation-pays 2004-2008 (« CPP intérimaire »), rédigé par J. Touzel, août 2003. 27 pages

ACDI, 2009. Cadre de programmation-pays pour la Colombie 2010-2015 : version finale présentée à la présidente pour approbation. Rédigé par J. Tabah, Programme pour la Colombie, Direction des Amériques, décembre 2009, 26 pages plus annexes

ACDI, 2007. Programme de l’ACDI pour la Colombie 2008-2013, Cadre stratégique pour les droits et la protection des enfants, décembre 2007, 36 pages

ACDI, 2008. Version abrégée pour le Web du Cadre stratégique pour les droits et la protection des enfants, Programme de l’ACDI pour la Colombie 2008-2013, février 2008, 7 pages

ACDI, 2008. Stratégie-pays pour la Colombie. 9 pages

ACDI, 2009. Stratégie-pays pour la Colombie, mai 2009, 4 pages

ACDI, Sans date. Stratégie-pays pour la Colombie (version abrégée). 3 pages

ACDI, 2010. , Assurer l’avenir des enfants et des jeunes : Stratégie de l’ACDI sur les enfants et les jeunes. Version complète, 8 pages

ACDI, 2011. Évaluation du programme régional interaméricain de l’ACDI. Rapports techniques rédigés par PLAN:NET Limited, document de synthèse rédigé conjointement par PLAN:NET et la Direction de l’évaluation de l’ACDI.

ACDI, 2011. Évaluation de l’aide humanitaire internationale de l’ACDI, Plan de travail final. Direction de l’évaluation, Direction générale des politiques stratégiques et du rendement de l’ACDI, 24 juin 2011, 95 pages

Community Action Services Alliance. 2010. Breaking the Cycle of Violence: A Country Program Assessment of CIDA’s Thematic Focus on Children and Adolescents in Colombia. Rédigé pour l’ACDI par Virginia Thomas, Community Action Services Alliance, 6 janvier 2010, 88 pages

ACDI, 2010. Égalité entre les sexes - politique et outils - Politique de l’ACDI en matière d’égalité entre les sexes. 12 pages http://www.acdi-cida.gc.ca/INET/IMAGES.NSF/vLUImages/Policy/$file/Policy-on- Gender-Equality-FR.pdf

ACDI, 2010. Plan d’action de l’ACDI en matière d’égalité entre les sexes 2010-2013. http://www.acdi-cida.gc.ca/INET/IMAGES.NSF/vLUImages/Equality/$file/10-141%20Gender%20Equality-F.pdf

Conseil du Trésor, 2009. Politique sur l’évaluation du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada. avril 2009 http://www.tbs-sct.gc.ca/pol/doc-fra.aspx?section=text&id=15024

Gouvernement du Canada

MAECI, 2009. Le Canada dans les Amériques : Priorités et progrès. Description de la stratégie d’engagement du Canada dans les Amériques de 2007, 22 pages

Documents de projet et des partenaires

Fonds local pour la gouvernance

ACDI, 2006. Mémoire au vice-président de la Direction générale des Amériques, Approbation d’un projet de 2 millions de dollars canadiens sur cinq ans pour appuyer la gouvernance, les droits de la personne et la sécurité humaine en Colombie : Fonds local pour la gouvernance et la sécurité (2), signé le 20 janvier 2006, 5 pages

ACDI, 2008. Mémoire au vice-président de la Direction générale des Amériques, Décision : autorisation de programme et de projet, Amérique du Sud, Colombie – Fonds local pour la gouvernance et les droits et la protection des enfants, signé le 7 mai 2008, 5 pages (y compris le budget).

ACDI, 2009. Rapport sur le rendement du Fonds local pour la gouvernance et les droits et la protection des enfants en 2008-2009. 6 pages

Évaluation de l’égalité entre les sexes dans les sous-projets du Fonds local pour la gouvernance : RET (mai 2009); Fundación Renacer (avril 2009); OIT (avril 2009); Corporación Encuentro (avril 2009)

Rapports et résumés de projet pour les sous-projets

OIT – Élimination des pires formes de travail des enfants (sous-projet du fonds local)

OIT, Résumé du projet de décentralisation du projet Élimination des pires formes de travail des enfants, Stratégie nationale dans le département de Tolima, 7 pages

UNICEF – Former la police et les militaires sur le droit international humanitaire et les droits de l’enfant (sous-projet du fonds local)

UNICEF, Résumé du projet Former la police et les militaires sur le droit international humanitaire et les droits de l’enfant, 6 pages

Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH)

ACDI, 2006. Document d’approbation de projet (DAP), 10 juin 2006, 11 pages, comprend des renseignements généraux, mais pas d’annexes (modèle logique, analyse comparative entre les sexes, évaluation environnementale, analyse des risques, etc.). Toutefois, il faut mentionner qu’étant donné que l’appui de l’ACDI était un appui général à l’organisme, ces documents n’étaient peut-être pas présents.

ACDI, 2006. Mémoire à la ministre, 3 mars 2006, 7 pages

ACDI, 2009. Rapport annuel sur le rendement du projet (RARP) pour 2009, 12 pages

HCDH, 2009. Rapport annuel du HCDH au secrétaire général sur les droits de l’homme en Colombie, 2009, 24 pages

ACDI, 2010. Mémoire à la ministre. Approbation de projet y compris la sélection de la Colombie, Protection des enfants et des adolescents déplacés en Colombie, 17 mars 2010. 6 pages

Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR)

HCR, 2009-2010 (?). Résumé du projet Protection des enfants et des adolescents déplacés en Colombie, 10 pages; annexe B – fiche d’information (y compris une analyse des droits des enfants et une analyse comparative entre les sexes), 6 pages; annexe C – Modèle logique, 1 page; annexe D – Cadre de mesure du rendement, 6 pages; annexe E – Registre des risques de l’investissement, 2 pages; annexe H – Évaluation de l’égalité entre les sexes, 3 pages.

HCR, 2011. Rapport global du HCR 2010. Amériques, Colombie. Consulter www.unhcr.fr/4e3ab1b50.html 5 pages.

Ursula Mendoza et Virginia Thomas (évaluatrices externes), UNHCR’s AGDM Evaluation. A Participatory Evaluation of AGDM (Age, Gender and Diversity Mainstreaming) results and impacts in Four Colombian Communities, 51 pages.

UNICEF (Établir le droit des enfants et des adolescents)

ACDI, 2009. Mémoire à la ministre, 12 mai 2009, 6 pages.

ACDI, 2009. Document d’approbation de projet, y compris les annexes (modèle logique, CMR, analyse comparative entre les sexes et évaluation environnementale, analyse des risques, description du projet), 14 mai 2009, 39 pages

UNICEF. Premier rapport d’étape pour le projet Établir le droit des enfants et des adolescents, juin 2010, 45 pages.

UNICEF. Exposé dans Power Point qui présente les activités prévues en 2011-2012.

ACDI et UNICEF. Deux fichiers Excel qui énumèrent les résultats du projet (semblables au premier rapport d’étape).

UNICEF (Protection des enfants et des adolescents touchés par le conflit armé)

ACDI, 2007. Mémoire au vice-président pour l’approbation du projet, 28 mars 2007, 5 pages

ACDI, 2007. Document d’approbation de projet, y compris les annexes (modèle logique, CMR, analyse comparative entre les sexes et évaluation environnementale, analyse des risques), 27 mars 2007, 42 pages

UNICEF, 2007. Rapport de projet Protection des enfants touchés par le conflit armé, décembre 2007, 16 pages

ACDI. RARP pour le projet, 2008-2009, 6 pages

Organisation catholique canadienne pour le développement et la paix ou Développement et Paix (OCCDP)

OCCDP, 2006. Modèle logique organisationnel pour l’ensemble du programme, 2006, 4 pages

OCCDP, 2006. Modèle logique individuel pour la Colombie, 2006, 4 pages OCCDP, 2005. Description narrative du volet colombien, octobre 2005, 10 pages OCCDP, 2007. Rapport narratif sur les résultats en Colombie, 2007, 3 pages OCCDP, 2010. Rapport narratif sur les résultats en Colombie, 2010, 23 pages

Fonds régional andin pour l’égalité entre les sexes

ACDI, 2004. Fonds régional andin pour l’égalité entre les sexes, phase III, Document d’approbation de projet (DAP), projet de l’ACDI no A-032298. Comprend le formulaire, le mémoire au vice-président de la Direction générale des Amériques et diverses annexes (remarque : le modèle logique à l’annexe C est absent).

Auteur inconnu. Sans date. Rapport d’évaluation du projet sur l’égalité entre les sexes. 40 pages

Ligia Galvis O. et Luz Margoth Pulido B. (expertes-conseils). Sans date. Fonds régional andin pour l’égalité entre les sexes, phase III – Résumé de l’évaluation. 4 pages

ACDI, 2008. Mémoire au directeur, programme de l’Amérique du Sud et de Cuba concernant la prolongation du Fonds régional andin pour l’égalité entre les sexes, phase III (au 31 mars 2010). Signé le 16 décembre 2008. 2 pages avec pièces jointes.

IIN

ACDI, 2008. DAP pour le projet Promotion et protection des droits des enfants par le renforcement d’institutions hémisphériques, 2 pages

IIN, 2009. Plan de travail initial pour le projet, 30 octobre 2009, 16 pages

IIN, 2010. Rapport d’étape semestriel (avril à septembre 2010), 23 octobre 2010, 14 pages

IIN, 2010. Modèle logique (version finale), 23 août 2010, 5 pages

IIN, 2010. Cadre de mesure du rendement final, 23 août 2010, 9 pages

Auteur inconnu. Brève description du projet de l’IIN. Date inconnue, 2 pages

ACDI, 2011. Rapport sur le rendement de l’investissement, 28 juin 2011, 47 pages

ECOFONDO

ECOFONDO, 2003. Ficha de Resultados del Proyecto Gestión Ambiental Participativa como Aporte a la Construcción de Paz y Desarrollo Humano Sostenible en las Regiones Colombianos. 1er décembre 2003, 4 pages (extrait du Plan de mise en œuvre du projet)

ACDI, 2003. Mémoire à la ministre concernant l’approbation de Solutions de rechange en agriculture d’ECOFONDO, octobre 2003, 3 pages avec pièces jointes dont l’annexe A (résumé du projet)

ACDI, 2004. Document d’approbation de projet (DAP), Solutions de rechange en agriculture d’ECOFONDO, projet de l’ACDI no A-032187. janvier 2004, 2 pages avec pièces jointes dont l’annexe A (résumé du projet). (Remarque : le modèle logique à l’annexe D est absent)

ACDI, 2008. Rapport sur le rendement du projet Solutions de rechange en agriculture d’ECOFONDO 2007-2008, projet de l’ACDI no A-032187, 11 pages

Jules Audet, 2009. Proyecto Nacional ACDI-ECOFONDO Programa de Gestión Ambiental Participativa como Aporte a la Construcción de Paz y Desarrollo Humano Sostenible en las Regiones Colombianos. Informe de la Misión de Monitoreo, 24-30 de Mayo de 2009. 5 pages plus Anexo 1b “Resumen Logros Consolidados.”

La Corporación ECOFONDO, 2010. 10 Experiencias, us solo propósito: Gestión Ambiental Participativa para la Paz y el Desarrollo Sostenible en Colombia -- Proyecto Nacional ECOFONDO-ACDI 2004-2009. 48 pages avec cédérom. (Résumé détaillé de l’ensemble du projet financé par l’ACDI)

La Corporación ECOFONDO. 2010. Gestión Ambiental Participativa para la Paz y el Desarrollo Sostenible en Colombia -- Proyecto Nacional ECOFONDO-ACDI 2004-2009. (Dix livrets distincts résument les activités du projet dans différentes régions, chacun accompagné d’un cédérom. Un des livrets est intitulé : Centro y Sur del Cauca - Nariño - Putumayo: Agroecología y Comercio Justo Para el Bienvivir.)

SACO (2009-2014)

SACO, 2011. Lettre à Claude Landry de l’ACDI pour demander une prolongation du programme pour la Colombie de 3 ans à 5 ans, 24 juin 2011, 2 pages

SACO, 2011. CPB7 Plan de travail annuel 2011-2012, Programme de coopération volontaire (PCV), Programme no S64520, juin 2011, 49 pages plus annexes

SACO, 2010. CPB7 Plan de travail annuel 2010-2011, Programme de coopération volontaire (PCV). Programme no S64520, juin 2010, 54 pages plus annexes

SACO, 2010. CPB7 Annexes au rapport annuel, juillet 2009 à mars 2010, août 2010, 75 pages

SACO, 2010. Programme du SACO – Développement économique durable et gouvernance au moyen de l’appui de conseillers volontaires au secteur privé et public, Rapport annuel narratif et financier, juillet 2009 à mars 2010, 87 pages

SACO, 2011. Politique en matière d’égalité entre les sexes, mars 2011

SACO (2004-2009)

SACO, 2009. Programme de coopération volontaire du SACO 2004-2009, rapport de fin de contrat, octobre 2004 à mars 2009, juin 2009, 103 pages (les annexes 3-10 ont été fournies séparément)

SACO, 2008. Programme de coopération volontaire du SACO 2004-2009, rapport annuel, 1er avril 2007 au 31 mars 2008, juin 2008, 74 pages

SACO, 2005. Programme de coopération volontaire (PCV), Plan de travail annuel, 1er avril 2005 au 31 mars 2006, mai 2005, 28 pages plus annexes

SACO, 2006. Programme de coopération volontaire (PCV), Plan de travail annuel, 1er avril 2006 au 31 mars 2007, mai 2006, 46 pages plus annexes (contient un plan de travail annuel distinct pour la Colombie aux pages 61 à 64 et un modèle logique distinct pour la Colombie aux pages 101 à 106)

SACO, 2007. Programme de coopération volontaire (PCV), Plan de travail annuel, 1er avril 2007 au 31 mars 2008, mai 2007, 36 pages plus annexes

SACO, 2008. Programme de coopération volontaire (PCV), Plan de travail annuel,1er avril 2008 au 31 mars 2009, mai 2008, 125 pages plus annexes (contient un cadre de référence pour une vérification qui tient compte de l’égalité entre les sexes)

CIAT

ACDI. Document d’approbation de projet

ACDI. Rapport de la mission de suivi de l’agent de projet, 12 au 16 mars 2007

ACDI. Rapport annuel sur le rendement du projet (RARP) pour 2007-2008

CIAT. Rapports annuels du projet, 2005, 2006, 2007 et 2008

CIAT. Ébauche du rapport annuel pour 2009-2010, 31 mars 2010

CGRAI. Conseil scientifique, Report of the Sixth External Program and Management Review (EPMR) of CIAT, août 2007

Projet Gouvernance avec ARPEL

ACDI. Rapport annuel sur le rendement du projet (RARP) pour 2007-2008

ESAA-ARPEL. Plan de mise en œuvre du projet, septembre 2007

ESAA-ARPEL. Projet Gouvernance avec ARPEL 2009, Rapport sommaire de la gestion du projet

ARPEL. Dépliant sur le projet Gouvernance avec ARPEL

Projet sur l’environnement avec ARPEL

ACDI. Document d’approbation de projet

ACDI. Rapport annuel sur le rendement du projet pour 2007-2008

ESAA-ARPEL. Projet sur l’environnement avec ARPEL – phase III, rapport de fermeture, 30 septembre 2005

John A. Carter. Projet sur l’environnement avec ARPEL – phase III, examen de fin de projet, 5 décembre 2005

Cédérom contenant des documents techniques élaborés pendant la phase III du projet sur l’environnement avec ARPEL

Programme international pour une administration professionnelle dans le domaine du travail (PIAPT)

ACDI, 2007. Formulaire de Document d’approbation de projet (DAP) plus annexe A (résumé du projet)

RHDCC, 2008. Plan de travail global du projet et plan de travail annuel initial (juillet 2008 à juin 2009)

RHDCC, 2010. Plan de travail annuel no 2 (avril 2010 à mars 2011) ACDI, 2011. Rapport sommaire de la gestion

ACDI, 2009. Mise à jour de l’annexe I – Méthode du cadre logique

PIAPT, 2010. Rapport narratif annuel

PIAPT, 2010. Rapport narratif semestriel (1er avril au 30 septembre 2010) PIAPT, 2009. Rapport narratif semestriel (14 janvier au 30 septembre 2009)

RHDCC, Sans date. Résumés d’initiatives financées dans le cadre du Programme international pour une administration professionnelle dans le domaine du travail (PIAPT).

Consortium Aide à l’enfance et Conseil norvégien pour les réfugiés (SCC-NRC)

ACDI, 2008. Document d’approbation de projet (DAP), Droit à l’éducation et à la participation des enfants et des jeunes à Nariño, projet de l’ACDI no A-033951. Formulaire accompagné d’annexes dont l’annexe A (résumé du projet), février 2008, 3 pages plus annexes

SCC-NRC, 2011. Droit à l’éducation et à la participation des enfants et des jeunes à Nariño : Aprendiendo Crecimos. Rapport annuel de la troisième année, mai 2011, 21 pages

Le Groupe-conseil Baastel limitée. 2011. Reporte Final de la Segunda Misión de

Monitoreo: Informe de Seguimiento al proyecto “Aprendiendo Crecemos”. Rédigé par Maryvonne Arnould, Louis-Pierre Michaud et Paola Ortiz, juillet 2011, 28 pages plus annexes

ACDI, 2008. Mémoire à la ministre sur le projet Droit à l’éducation et à la participation des enfants et des jeunes à Nariño, projet de l’ACDI no A-033951. 4 pages avec pièces jointes

SCC, 2011. Droit à l’éducation et à la participation des enfants et des jeunes à Nariño : Mise à jour du modèle logique en avril 2011. 3 pages

Plan Canada

ACDI, 2004. Mémoire à la ministre pour approbation du projet Résolution de conflits pour les adolescents – phase II, 2 novembre 2004, 5 pages

ACDI, 2004. Document d’approbation de projet (DAP), Résolution de conflits pour les adolescents – phase II, 22 novembre 2004, 53 pages

Plan Canada, 2005. Plan de mise en œuvre du projet, Résolution de conflits pour les adolescents, 2005, 47 pages

ACDI, 2007. Méthode du cadre logique, Résolution de conflits pour les adolescents – phase II, décebre 2007, 6 pages

Plan Canada, 2010. Rapport annuel et rapport de fermeture de projet, Résolution de conflits pour les adolescents – phase II, juillet 2010, 43 pages

ACDI, 2009. Rapport annuel sur le rendement du programme 2008-2009, 13 pages

Aide à l’enfance (SCC) (programme de 5 ans)

SCC, 2009. Rapport d’évaluation à mi-parcours du projet Assurer les droits des enfants socialement exclus dans le monde. Rédigé par Gabriela Byron, 30 juin 2009, 52 pages (l’annexe D contient des évaluations de programme propres à chaque pays et l’annexe F énumère les réalisations du programme dans chaque pays)

SCC, 2007. Éducation et protection des enfants affectés par la violence urbaine en Haïti et en Colombie : addenda au programme de cinq ans d’Aide à l’enfance Canada : Assurer les droits des enfants socialement exclus dans le monde 2007-2011. Présenté à la Direction générale du partenariat canadien, 10 juillet 2007, 34 pages

SCC, 2011. Assurer les droits des enfants socialement exclus dans le monde : rapport final du programme 2006-2011, projet de l’ACDI no S-062525. 62 pages plus annexes

PNUD

ACDI, 2011. Rapport sommaire de la gestion 2010-2011, Creciendo Juntos : Développement durable pour les jeunes en milieu rural à Nariño. No de projet A-034843-001, juillet 2011, 3 pages

ACDI, 2010. Mémoire à la ministre sur le projet Creciendo Juntos : Développement durable pour les jeunes en milieu rural à Nariño, No de projet A-034843-001, mars 2010, 7 pages

ACDI, 2011. Rapport sur le rendement de l’investissement pour le projet Creciendo Juntos : Développement durable pour les jeunes en milieu rural à Nariño. No de projet A-034843-001, juillet 2011, 34 pages

ACDI, 2010. Document d’approbation de projet pour le projet Creciendo Juntos : Développement durable pour les jeunes en milieu rural à Nariño. No de projet A-034843-001, juillet 2011, annexes A-F, 34 pages

Autres documents

PLAN:NET Limited, 2011. Version préliminaire du rapport de synthèse Évaluation du Programme régional interaméricain de l’ACDI, 16 janvier 2011, 73 pages plus annexes.

CAD de l’OCDE, 2010. Normes de qualité pour l’évaluation du développement. Comité d’aide au développement de l’OCDE, 2010, 24 pages,  http://www.oecd- ilibrary.org/docserver/download/4310062e.pdf?expires=1370060827&id=id&accna me=guest&checksum=B7B3D67526FF7D450FC9CA8D166B9906

Affaires étrangères et Commerce international Canada, 2011. Évaluation de la Stratégie pour les Amériques, rapport final. Direction de l’évaluation du Bureau de l’inspecteur général, Affaires étrangères et Commerce international Canada, janvier 2011, 75 pages http://www.international.gc.ca/about-a_propos/assets/pdfs/evaluation/tas_lsa11_fr.pdf

ACDI-Banque mondiale, 2008. Aide au développement : bâtir une nouvelle relation. Rédigé conjointement par l’ACDI et la Banque mondiale avec la collaboration de l’OCDE à l’occasion du troisième Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide http://siteresources.worldbank.org/ACCRAEXT/Resources/4700790-1220290989866/BuildingNewAidRelationship-French.pdf.

Annexe E – Modèles logiques du programme

Remarque : Deux modèles logiques du programme pour la Colombie sont présentés ici. La description du premier modèle logique du programme (2002-2006) présentée ci-dessous n’était disponible que sous forme textuelle. Le modèle logique actuel du programme pour la Colombie (2010-2015) suit.

Modèle logique du programme pour la Colombie (2002-2006)

Le but de l’aide publique au développement du Canada en Colombie est d’appuyer la Colombie pour consolider la paix et renforcer la sécurité humaine. En conservant ce but à l’esprit, le cadre de programmation-pays proposé de l’ACDI pour la Colombie (2002-2006) est décrit ci-dessous. Le chiffre indicatif de planification du programme bilatéral de l’ACDI pour la Colombie est de 25 millions de dollars. Si les décaissements d’autres mécanismes sont maintenus aux niveaux actuels, l’APD en provenance de toutes sources totalisera environ 60 millions de dollars sur cinq ans. Toutefois, il est difficile de prédire comment les autres mécanismes réagiront à l’intensification du conflit. Bien que le présent cadre ait été créé en collaboration avec la Direction générale du partenariat canadien et la Direction générale des programmes multilatéraux et soit endossé par celles-ci, les résultats escomptés énoncés ci-dessous sont ceux que le programme bilatéral de l’ACDI vise à atteindre.

Objectifs du programme

Animée par le but d’œuvrer en faveur de la paix et de renforcer la sécurité humaine, l’ACDI vise trois grands objectifs ou priorités dans son programme pour la Colombie.

Premier objectif : accroître la capacité de la Colombie à satisfaire aux besoins humains fondamentaux et à protéger les droits des personnes touchées par le conflit armé.

Bien qu’à long terme il soit crucial de traiter les causes sous-jacentes et les motifs de l’intensification du conflit en Colombie, dans l’immédiat, il est impératif que le Canada apporte une aide aux civils touchés par ce conflit. Les crises des droits de la personne et des déplacements de population de la Colombie exigent une attention accrue, et c’est pourquoi la première priorité de l’ACDI en Colombie doit être de traiter la situation en contribuant à satisfaire aux besoins humains fondamentaux et à protéger les droits fondamentaux des personnes touchées par la guerre, surtout dans un contexte d’intensification du conflit.

En ciblant les populations vulnérables et touchées par la guerre en Colombie, dans les faits les plus pauvres et les plus marginalisées, l’ACDI respecte son mandat de réduire la pauvreté et de renouveler son attention sur les besoins humains fondamentaux. En gardant ce mandat à l’esprit, le programme de l’ACDI s’attaquera au deuxième problème décrit dans la Stratégie pour les Amériques de l’ACDI, à savoir atténuer les répercussions négatives de l’instabilité politique sur les ménages pauvres. Deux des priorités de développement social de l’ACDI seront traitées. Dans la priorité concernant la santé et la nutrition, l’ACDI s’emploiera à améliorer l’accès des populations touchées par la guerre aux services de santé, tandis que la protection des enfants sera l’axe de la programmation qui cible les enfants touchés par la guerre. Enfin, conformément à la Politique de l’ACDI concernant les droits de la personne, la démocratisation et la bonne gouvernance, l’ACDI visera à renforcer la capacité des organismes de défense des droits de la personne à aborder la crise des droits de la personne et de la sécurité humaine, tandis que les droits seront un thème transversal dans l’ensemble du programme.

Résultats escomptés :

Impact :
Appui accru aux personnes touchées par la guerre, comme les personnes déplacées, les enfants, les femmes, ainsi que les peuples autochtones et les Afro-Colombiens.

Effets :
Appui à la santé et aux autres besoins humains fondamentaux des personnes touchées par le conflit armé. Amélioration du suivi et de la protection des droits de la personne par les principales organisations internationales et nationales. Capacité accrue des collectivités touchées par le conflit armé à se mobiliser pour planifier et mettre en œuvre des activités de développement socioéconomique.

Deuxième objectif : favoriser une participation équitable dans l’établissement des fondements pour la paix.

Le président Uribe a défini des conditions pour des pourparlers de paix, conditions qui ne sont pas satisfaites dans le contexte actuel du conflit; toutefois, les organisations de la société civile gardent l’espoir qu’un accord négocié sera finalement conclu. À l’échelon national, plusieurs réseaux de coordination pour la consolidation de la paix réunissent les groupes de la société civile pour planifier, plaider et mobiliser en faveur de la paix. À l’échelon régional, il existe une certaine collaboration et un certain réseautage entre une diversité d’acteurs sociaux qui pourraient élaborer des plans de paix régionaux intégrés et faire le lien entre ces plans et les propositions nationales en faveur de la paix. Un certain nombre d’instituts de recherche qui effectuent de la recherche interdisciplinaire sur la violence et la paix peuvent servir à éclairer les politiques et l’opinion publique et à influer sur celles-ci. L’Église catholique a réussi à rassembler des acteurs de tous les secteurs de la société pour participer aux négociations tandis que les Églises protestantes se sont démarquées dans la justice alternative. Enfin, les groupes marginalisés comme les enfants, les femmes et les peuples autochtones, ainsi que les syndicats, se sont mobilisés pour élaborer et exprimer leurs propres propositions en faveur de solutions pacifiques.

Bon nombre de ces initiatives de la société civile ont obtenu des résultats marquants et ont apporté une lueur d’espoir pour la paix dans un contexte sombre. Elles ont œuvré à créer un espace pour que les voix des groupes marginalisés se fassent entendre dans la recherche d’une paix négociée, elles ont établi des scénarios en faveur du développement pacifique et durable dans un pays en guerre et elles ont renforcé les capacités locales à résoudre les conflits sans violence. Toutefois, leur incidence a été ralentie par leur fragmentation, le manque d’intégration et leur vision à court terme. Le soutien international est important pour contribuer à protéger ces groupes, à renforcer leurs capacités et à accroître les effets de leurs initiatives dans un milieu hostile et dans l’idéal, pour favoriser une coordination et une intégration accrues au sein de la société civile.

Le soutien et l’accompagnement international de ces efforts fragiles sera crucial pour en assurer la pérennité malgré l’opposition d’intérêts établis. L’ACDI a un rôle important à jouer pour appuyer la participation des groupes marginalisés à la politique afin de s’attaquer à l’exclusion économique, politique et sociale qui sous-tend le conflit. L’ACDI a également un rôle à jouer pour appuyer les efforts des groupes de la société civile visant à définir des solutions de rechange pacifiques et à résoudre les conflits dans un milieu de plus en plus hostile et menaçant. Enfin, l’ACDI peut contribuer à l’établissement de relations plus efficaces et plus harmonieuses entre la société civile et les divers ordres de gouvernement.

Cet objectif est entièrement conforme au cadre de programmation de l’ACDI axé sur les résultats dans la consolidation de la paix. Le cadre laisse entendre que les programmes de développement qui souhaitent contribuer à l’établissement de la paix dans un pays visent, entre autres objectifs, à accroître la capacité et la volonté nationale à résoudre les conflits de manière pacifique, à contribuer à établir ou à rétablir les structures de la société civile nécessaires à l’établissement d’une paix durable et à permettre aux femmes de contribuer à part entière à la consolidation de la paix et la reconstruction après un conflit et d’en tirer des avantages. La Politique de l’ACDI concernant les droits de la personne, la démocratisation et la bonne gouvernance souligne également l’importance de renforcer le rôle et la capacité de la société civile afin d’accroître la participation populaire à la prise de décision, tandis que la Politique de l’ACDI en matière d’égalité entre les sexes et le Plan d’action de l’ACDI pour la protection des enfants insistent respectivement sur la participation politique des femmes et des enfants. En choisissant cet objectif, le programme de l’ACDI portera son attention sur le deuxième défi de Combler l’écart, c’est-à-dire réduire et atténuer l’instabilité politique et la vulnérabilité.

Résultats escomptés :

Impacts :
Capacité accrue de la société civile à participer aux éventuels processus de paix et à la consolidation de la paix. Capacité accrue à résoudre les conflits.

Effets :
Capacité accrue des intervenants, entre autres les femmes, les enfants, les collectivités autochtones et les personnes déplacées, à participer de façon significative et efficace aux éventuels processus de paix et à la consolidation de la paix. Participation accrue de groupes traditionnellement marginalisés aux processus politiques. Capacité accrue des Colombiens à résoudre les conflits de façon pacifique.

Troisième objectif : Améliorer la capacité de la Colombie à traiter quelques-unes des causes fondamentales de la violence.

Dans le contexte actuel d’intensification de la crise humanitaire, les deux premiers objectifs du programme sont des priorités immédiates. Toutefois, l’ACDI est consciente de l’importance pour la Colombie de traiter parallèlement les causes fondamentales du conflit dans la mesure du possible, compte tenu des contraintes en matière de sécurité et de gouvernance. Un scepticisme répandu et profond à l’égard des institutions publiques et un secteur public mal préparé à la prise de décision transparente et participative contribuent à l’incapacité de la Colombie à résoudre ces enjeux. La communauté internationale peut jouer un rôle modeste en fournissant une assistance technique appropriée pour la réforme du secteur public afin d’accroître la transparence, les capacités de réglementation et de gestion des conflits au sein du gouvernement et des institutions nationales, de renforcer la capacité du gouvernement à assurer une médiation entre forces sociales et économiques concurrentes et de légitimer le rôle du gouvernement pour qu’il agisse en fonction du bien public plutôt que d’intérêts personnels. Le Canada a des modèles intéressants à proposer dans divers domaines, tels que la surveillance gouvernementale, la décentralisation, la transparence et la responsabilisation, les solutions de rechange dans le système judiciaire et pénal, la participation de la société civile à la gouvernance et aux consultations publiques, pour ne nommer que ceux-là.

Toutefois, la probabilité d’obtenir des résultats marquants dans des enjeux aussi complexes sera plus grande si les donateurs mettent leurs ressources et leur savoir-faire en commun. L’ACDI encouragera le dialogue sur les politiques sur les enjeux liés à l’équité et à la gouvernance, tout en cherchant à accroître ses

connaissances sur la façon de traiter les enjeux à long terme d’équité et de gouvernance en collaboration avec les autres donateurs. Des programmes à petite échelle ou communs à cet égard établiront les bases pour le retour à la programmation de développement à long terme lorsque les circonstances locales le permettront.

Résultats escomptés :

Impact :
Possibilités et capacités accrues de gouvernance ouverte et participative.

Effets :
Renforcement de la transparence et de la consultation dans les institutions publiques. Capacité accrue de suivre la gestion du budget et des politiques dans le secteur public. Représentativité et participation accrues des citoyens et de la société civile aux forums de dialogue.

Annexe F – Contexte du pays et description du programme de l’ACDI

Éléments contextuels importants pour le programme de l’ACDI pour la Colombie entre les exercices financiers 2006 et 2011

Le conflit armé

La Colombie vit un conflit armé interne depuis le milieu des années 1960. La guérilla est un processus dynamique et les principaux groupes insurgés répondent à la stratégie militaire de l’État en élargissant leur influence et leur emprise sur des territoires et des collectivités par des moyens coercitifs, ou en se retirant et en organisant des démonstrations symboliques de pouvoir et d’expression de la terreurNote de bas de page 34. À la suite de la réussite de la campagne militaire officielle lancée à la fin des années 1990, les guérilleros ont été durement frappés et leur influence territoriale a rétréci. Néanmoins, ils continuent de troubler l’ordre public et de maintenir un contrôle coercitif sur des populations maintenues à l’écart.

La réponse militaire de l’État colombien continue de se renforcer, car ce dernier accroît sa capacité de renseignement pour un engagement militaire proactif. De plus, les autorités militaires et policières ont multiplié leur effectif pour atteindre près de 500 000 personnes en combinant leurs forces et en ouvrant des postes de commandement communs qui couvrent la majorité du territoire nationalNote de bas de page 35. Les tactiques militaires ont été agressives et comprennent maintenant des plans d’action intégraux dans des régions ciblées (dont le département de Nariño), faisant appel à des activités de renseignement et à des actions civiles et militaires.

Un des éléments les plus affligeants du conflit a été l’expansion rapide des groupes paramilitaires sur l’ensemble du territoire national depuis le milieu des années 1990Note de bas de page 36. Auparavant, les paramilitaires avaient une assise locale et combinaient des intérêts locaux (politiques et économiques) et un paradigme national de contre-insurrection. Toutefois, ils se sont transformés en confédération nationale autoproclamée qui continuait d’adhérer à un discours contre-insurrectionnel, mais a accru sa participation à la vie politique et économique, notamment dans le commerce illicite de la drogue. Les paramilitaires ont mis le territoire national à feu et à sang et sont la cause principale de massacres, meurtres sélectifs et déplacements collectifs. Depuis 2003, pendant le gouvernement Uribe, les paramilitaires regroupés dans les Autodéfenses unies de Colombie (Autodefensas Unidas de Colombia, AUC) ont entrepris un processus de démobilisation de masse. Lorsqu’il a pris fin en 2006, les sources officielles ont signalé la démobilisation de plus de 30 000 personnes affiliées aux AUC sur l’ensemble du territoire nationalNote de bas de page 37.

Le processus de démobilisation a été entaché par la violence et les irrégularités. Plus de 2 000 paramilitaires ont été tués tandis que l’on a perdu la trace de 6 000 démobilisésNote de bas de page 38. Les dirigeants gouvernementaux et les commandants paramilitaires s’échangent de part et d’autre des accusations de trahison concernant le processus de démobilisationNote de bas de page 39. Les critiques fusent de toutes parts à l’égard du cadre juridique pour traiter les atrocités perpétrées et encadrer la réintégration des membres des groupes armés illégaux. Dans une large mesure, celui-ci n’a pas réussi à atteindre les résultats souhaités; par exemple, seulement quatre condamnations pour violences de masse ont été prononcéesNote de bas de page 40. Après la démobilisation, on a assisté à une reconstitution des groupes armés illégaux, particulièrement des groupes impliqués dans le commerce des stupéfiants. Bien que les chiffres varient, au moins 5 000 personnes démobilisées seraient retournées à des activités armées organiséesNote de bas de page 41. Ces groupes ont un appareil militaire, contrôlent des territoires (habituellement liés aux activités économiques illicites) et utilisent la force contre les autorités et la population civile.

Ces éléments se sont combinés pour créer une situation humanitaire complexe et tenace. La Colombie a l’une des plus importantes populations de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDIP) dans le monde. Plus de trois millions et demi de personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont été contraintes de fuir leur domicile au cours des dernières décennies. Les conséquences des déplacements sont vastes : l’expropriation de masse et l’accaparement des terres, l’accentuation de la pauvreté, la montée d’un prolétariat urbain marginalisé, la modification de la configuration sociale et économique du milieu rural colombien, les conflits de générations (étant donné le fossé rural-urbain à l’intérieur des familles), les relations hommes-femmes et les identités sexuelles conflictuelles et une souffrance humaine extrêmeNote de bas de page 42. Bien que le taux de déplacement ait diminué, les violations et les menaces continuent de provoquer le déplacement de centaines de milliers de personnes par année. Bien que la réponse des institutions aux déplacements soit complexe, les lacunes dans les mesures d’urgence, les menaces à la sécurité et les assassinats de dirigeants, ainsi que l’insuffisance de solutions durables, contribuent à créer l’une des situations humanitaires les plus explosives qui existent actuellement dans le monde.

En plus des déplacements, les meurtres et le contrôle sur la population (et la perte de liberté qui en est le résultat) continuent d’être des conséquences du conflit armé. Le conflit donne également lieu à des situations qui touchent particulièrement les enfants, notamment le recrutement forcé d’enfants par les groupes armés illégaux et leur utilisation à des fins militaires par l’ensemble des groupes armés. Les femmes sont particulièrement vulnérables au travail forcé et à l’exploitation sexuelle. En outre, étant donné leur présence dans des régions isolées, les peuples autochtones et les Afro-Colombiens sont touchés de façon disproportionnée par les agissements des acteurs armés. Enfin, le conflit est également responsable de la prolifération des mines antipersonnel et des restes explosifs de guerre qui font un nombre croissant de victimes.

Les droits des enfants

Les enfants et les jeunes sont particulièrement vulnérables aux situations de pauvreté et de violence. La tranche d’âge la plus jeune (moins de six ans) comprend 5,1 millions d’enfants et plus de la moitié de ceux-ci (56 %) sont dans la catégorie socioéconomique la plus pauvre. Ce groupe est particulièrement touché par la malnutrition, la violence familiale, le manque de soins et de protection convenables, et des soins de santé médiocres.

En plus des problèmes liés à l’extrême pauvreté, les enfants et les jeunes de la Colombie sont exposés à des milieux risqués à cause du conflit armé, des activités économiques illicites et des diverses sources de violence. Le recrutement forcé d’enfants et les pires formes de travail des enfants (y compris l’exploitation sexuelle) sont des risques croissants, notamment dans les collectivités défavorisées. Les enfants de 6 à 14 ans sont particulièrement vulnérables.

Le nombre d’enfants touchés par le recrutement forcé en Colombie est inconnu; divers chiffres proposés par les ONG et les organismes de l’ONU situent le nombre d’enfants touchés entre 6 000 et 14 000. Le nombre d’enfants et d’adolescents qui travaillent a été officiellement calculé en 2009 pour s’établir à 1 050 147, tandis que 718 006 autres effectuent des tâches domestiques plus de 15 heures par semaineNote de bas de page 43. La piètre qualité de l’information disponible est un aspect du diagnostic officiel du problème.

Le gouvernement actuel est conscient de la gravité de la situation des enfants et accorde la priorité à cet enjeu dans son plan d’action quadriennal. Le gouvernement a annoncé qu’il compte s’attaquer aux problèmes au moyen d’une réponse interinstitutions coordonnée par le président (appelée De zéro à toujours) et axée sur les premières années de la vie et les enfants exposés aux niveaux de pauvreté les plus élevés. Les objectifs les plus importants en ce qui concerne les enfants plus âgés et les adolescents sont la prévention de la violence familiale, la réduction des sévices physiques et sexuels, la réduction des grossesses chez les adolescentes, l’élimination du travail des enfants et la réduction du recrutement d’enfants.

Les droits des femmes

Les inégalités entre les sexes et la discrimination placent les femmes et les filles dans une situation de vulnérabilité particulière et celles-ci sont désavantagées dans le domaine économique, politique et social. Les aspects les plus préoccupants sont les inégalités économiques avec les hommes et le niveau élevé de pauvreté chez les femmes, la sous-représentation dans les instances décisionnelles, la faible participation à la vie politique, la violence sexospécifique, le trafic de personnes, la mortalité maternelle liée à l’insuffisance des soins de santé, le taux d’abandon de l’école primaire et secondaire et la discrimination dans les établissements scolaires. Bien qu’il existe un cadre juridique, cette situation a été traitée par des politiques nationales et locales très restreintes, inefficaces et sous-financées, souvent orientées par des subventions. En outre, le conflit armé interne a aggravé la vulnérabilité des femmes et des filles. Plus précisément, leur sécurité, leur intégrité, leur dignité et leur bien-être économique sont compromis par les opérations militaires légales et illégales et des cas d’occupation, de déplacement et de séquestration.

Les femmes représentent la vaste majorité des victimes du conflit, ce qui les met à l’avant-plan de la recherche de vérité, de justice et de réparations et des initiatives à cet égard, et souvent de la violence politique. Cette situation est aggravée lorsqu’elle est combinée à la discrimination ethnique, raciale et socioéconomique.

Le département de NariñoNote de bas de page 44

Le département de Nariño, dans lequel le Canada a axé ses activités de coopération au développement, illustre bien les paradoxes de la Colombie. Il s’agit d’un département riche en ressources naturelles et en potentiel économique à cause de son emplacement géographique près de la frontière internationale et de son relief varié (allant de la côte du Pacifique aux régions de hautes montagnes et à la forêt tropicale luxuriante). Nariño possède une administration dynamique, à la fois à l’échelon du département et de la capitale, Pasto. Néanmoins, Nariño est l’une des régions les plus pauvres de Colombie; le département est gravement touché par le commerce de la drogue et le conflit armé. La population de Nariño est très diversifiée sur le plan ethnique; on compte une concentration élevée d’Afro-Colombiens (sur la côte du Pacifique) et de peuples autochtones, principalement les Awas, qui connaissent un niveau élevé de vulnérabilité sociale.

Malgré des activités novatrices de substitution volontaire des cultures illicites et de promotion de moyens d’existence productifs, la situation de Nariño s’est dégradée au cours des dernières années. En date de 2009, Nariño est le département qui a la plus grande superficie cultivée de coca (16 428 hectares). Selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), de pair avec le département d’Antioquia, Nariño est le département dans lequel le plus grand nombre de laboratoires de production de cocaïne ont été détruits. Ce marché illégal est la source de nombreuses violences et crée un environnement à risque pour les collectivités.

Depuis la démobilisation des paramilitaires, le conflit armé s’est aggravé. Les groupes de guérilla, tant les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) que l’Armée de libération nationale (ALN), mènent régulièrement des opérations et contrôleraient de vastes territoires et des corridors stratégiques. Parallèlement, les groupes qui se sont reconstitués après la démobilisation des paramilitaires ont conquis de vastes portions du territoire et exercent un contrôle sur des collectivités dans le but de faire avancer le commerce de la drogue. Ces groupes comprennent Los Rastrojos et les Aguilas Negras. En réponse, la présence militaire officielle dans le département a augmenté pour atteindre près de 14 000 soldats et devrait atteindre 40 000 soldats d’ici la fin du mandat du gouvernement Santos.

La présence de groupes armés illégaux et les activités économiques illicites sont à l’origine du taux de criminalité très élevé dans la région. Par exemple, le taux d’homicide dans la ville côtière de Tumaco est l’un des plus élevés du pays. Alors que le taux d’homicide dans le département est de 30 homicides par 100 000 habitants, celui de Tumaco est de 137 pour 100 000 habitantsNote de bas de page 45. La population de Tumaco est principalement composée d’Afro-Colombiens (89 %) dont les besoins fondamentaux demeurent en grande partie non satisfaits (58 %).

Le conflit donne lieu à des manifestations de violence et de déplacement de masse. Au cours des deux dernières années, les massacres ont fait soixante-quatorze victimesNote de bas de page 46. Plus de 500 personnes ont été victimes de mines antipersonnel dans le département depuis 2005. Acción Social, l’entité officielle chargée de la réponse aux situations de déplacement, signale que plus de 185 000 personnes sont déplacées à Nariño. Au cours des trois dernières années et en grande partie comme conséquence des massacres, des déplacements de masse ont eu lieu. En 2011, neuf déplacements de masse ont été signalés, touchant plus de 1 000 familles. Plusieurs collectivités subissent de graves restrictions à leur liberté de mouvement et le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) signale la séquestration de villages entiers dans neuf municipalités. Les organisations sociales régionales et le milieu de l’éducation mentionnent le recrutement forcé des enfants et des jeunes comme un des risques principaux pour les jeunes dans la région, notamment dans des municipalités comme Tumaco. En 2009, la Mesa Humanitaria de Mujeres Afrocolombianas de Tumaco, une initiative appuyée par l’ACDI, a signalé 57 morts violentes de femmes dans la ville et l’organisme dénonce régulièrement la violence sexuelle et la disparition de femmes et de filles.

Le climat de la coopération internationale

Le climat de la coopération internationale en Colombie est en règle générale favorable, tant dans le secteur gouvernemental que non gouvernemental. La polarisation de la vie sociale et politique en Colombie pose des problèmes aux activités de coopération internationale axées sur la société civile colombienne. Néanmoins, l’atmosphère globale est favorable aux activités de coopération internationale dans le pays. Le rôle joué par Acción Social en tant qu’homologue technique chargé des activités de coordination thématique a été particulièrement important. Après une série de consultations avec la communauté internationale et les organisations de la société civile colombienne, Acción Social a adopté une stratégie ambitieuse qui a traité cinq thèmes au cours d’une période de quatre ans (2007-2010) : l’orientation thématique; l’amélioration de la coordination, de l’alignement et de l’harmonisation de la coopération; le renforcement de la gestion de la coopération internationale; la recherche de nouvelles sources et de nouveaux modes de coopération; le renforcement de l’offre de coopération technique en ColombieNote de bas de page 47.

Bien qu’une deuxième phase de la Stratégie de coopération internationale pour la période 2010-2014 ait été amplement débattue, elle n’a pas été adoptée et le gouvernement Santos actuel a choisi de ne pas poursuivre la démarche. Le gouvernement a laissé entendre que le document officiel qui devrait orienter la coopération internationale est son Plan national de développement (2010-2014) intitulé Prospérité pour tous!

Le gouvernement Santos est en train de remanier le cadre institutionnel pour la coopération internationale. Le ministère des Affaires étrangères a exprimé des critiques sévères envers le rôle de l’ONU en Colombie et a demandé un droit de regard accru sur les activités des organismes spécialisés. La Colombie préconise également avec vigueur une visibilité accrue sur la scène internationale, ce qui comprend sa participation actuelle au Conseil de sécurité des Nations Unies et ultérieurement à l’OCDE. Le pays défend également un programme de coopération technique fondé sur la coopération Sud-Sud, en tant que prestataire d’aide.

Le programme de l’ACDI en Colombie

Contexte

L’ACDI en Colombie a réagi adéquatement à la situation en changement constant qui découle du conflit historique dans le pays et des réponses des gouvernements successifs. Le conflit et la réponse gouvernementale ont mené à une réalité sur le terrain qui a plus souvent qu’à son tour exercé une influence négative sur un grand nombre de groupes et de segments de la population. Le Canada et l’ACDI ont relevé ces défis en se concentrant sur divers types d’interventions de programme, culminant avec la concentration actuelle sur les droits et la protection des enfants. La présente section donne un bref historique du rôle de l’ACDI en Colombie des débuts à nos jours, en plus de décrire les principales motivations des modifications aux politiques et aux programmes de l’Agence.

L’ACDI possède un programme de coopération au développement en Colombie depuis 1969, même si la majorité de l’aide canadienne fournie au cours des 25 années qui ont suivi était en grande partie non ciblée. La situation a commencé à changer au milieu des années 1990 lorsque l’ACDI a commencé à cibler davantage son aide. En 1995, le programme d’aide bilatérale de l’Agence était axé sur deux grands objectifs : a) accroître l’équité et le respect des droits de la personne au moyen de projets sur la gestion communautaire des ressources naturelles, les droits de la personne et l’égalité entre les sexes, b) promouvoir la bonne gouvernance et la gestion de l’environnement au moyen de réformes réglementaires dans les secteurs clés de l’économie. L’accent était mis sur l’appui au renforcement des organismes du secteur public de la Colombie chargés de la surveillance des politiques nationales plutôt que sur la participation directe des ONG et des groupes de la société civile à des initiatives de programmation.

La période précédant l’élection et l’ascension du gouvernement Uribe en 2002 a été significative à la fois pour l’ACDI et la communauté des donateurs internationaux en Colombie. Il importe de souligner que le gouvernement Uribe a exigé que toute l’aide au développement s’aligne sur les priorités du gouvernement de la Colombie, à savoir les droits de la personne et la protection des civils touchés par le conflit. La protection de la population était à de nombreux égards le résultat logique de la politique d’Uribe de poursuivre sans relâche les divers groupes armés présents en Colombie (comme il a été décrit à la section

2.1), car la violence accrue qui en découlerait augmenterait et a effectivement augmenté les dangers pour la population civile, notamment dans les régions éloignées du pays.

La dégradation de la situation des droits de la personne, humanitaire et économique, conséquence de l’intensification du conflit, et les besoins d’aide ciblée (les droits de la personne et la consolidation de la paix) du gouvernement de la Colombie ont tous deux servi de catalyseur à l’ACDI pour modifier l’axe de sa programmation en lançant un cadre de programmation-pays intérimaire en 2002 (adopté par la suite en 2003). L’objectif avoué du Cadre de Programmation-Pays (CPP), en vigueur jusqu’en 2008, était d’appuyer la Colombie dans la consolidation de la paix et le renforcement de la sécurité humaine. Pour atteindre ce but, l’ACDI a choisi de fournir son appui dans trois domaines clés :

Dans le CPP de 2003, l’appui de l’ACDI a été quelque peu modifié pour inclure les organisations internationales (notamment l’ONU et les organismes hémisphériques) et les ONG œuvrant dans les droits de la personne, les impératifs humanitaires, l’éducation, le renforcement des capacités de la société civile et la gouvernance du secteur privé.

Au cours des années suivantes, divers développements se sont produits et ont permis de recentrer davantage la stratégie de programmation de l’ACDI en Colombie.

Premièrement, en 2006, l’ACDI a décidé de se concentrer plus particulièrement sur les droits et la protection des enfants dans le cadre des droits de la personne, ce qui a mené en 2007 à l’adoption du Cadre stratégique pour les droits et la protection des enfants. Le cadre a été élaboré à la suite d’une évaluation détaillée et de vastes consultations avec une gamme d’intervenants en Colombie. Il continue de servir de document stratégique de base pour orienter la majorité de la programmation de l’ACDI dans le pays et il a joué un rôle important dans la conception du volet organisationnel « un avenir sûr pour les enfants et les jeunes » de la priorité thématique de l’Agence, Assurer l’avenir des enfants et des jeunes.

Deuxièmement, la décision du gouvernement du Canada en 2008 de renouveler son engagement en Amérique latine (présentée dans le document du MAECI, Engagement du Canada dans les Amériques) et la désignation de la Colombie comme pays ciblé par l’ACDI en 2009 ont contribué à augmenter de façon marquée l’aide au développement et d’autres formes d’appui financier et à la programmation.

Troisièmement, deux documents stratégiques supplémentaires sur la Colombie (qui essentiellement précisaient le CPP de 2002-2006, ainsi que la politique sur les droits et la protection des enfants) ont été approuvés en 2008 et 2009. La Stratégie-pays de 2008 faisait explicitement référence à la décision d’exercer un rôle de chef de file de la protection des droits fondamentaux des enfants et des jeunes, à la suite de l’achèvement par l’ACDI du Cadre stratégique propre à la Colombie. La position dominante de cet axe thématique a été renforcée, 65 % du budget du programme bilatéral ayant été affecté aux droits et à la protection des enfants. La Stratégie-pays de 2008 a également présenté pour la première fois le développement du secteur privé comme axe thématique, en choisissant l’accès aux marchés, les moyens d’existence de substitution, la responsabilité sociale des entreprises (RSE) et l’assistance technique liée au commerce en tant que sous-secteurs; cet axe a été conservé dans les documents de stratégie ultérieurs. Les activités antérieures ont continué dans chacun de ces sous-secteurs, mais on observait peu de coordination à l’échelon du programme-pays.

C’est également pendant cette période que la décision a été prise de diriger une grande partie de l’aide au développement de l’ACDI vers le département de Nariño, dans lequel la situation des droits de la personne, humanitaire et économique était et demeure extrêmement difficile.

Plus récemment, l’ACDI a élaboré un nouveau cadre de programmation-pays pour la Colombie (y compris un modèle logique de programme et un cadre de mesure du rendement nouveaux), qui englobe les années 2010-2015. À l’heure actuelle, l’objectif de l’ACDI en Colombie est de contribuer à l’amélioration des droits de la personne et à la réduction des inégalités et de la pauvreté parmi les groupes les plus vulnérables de la Colombie (plus précisément les Autochtones et les Afro-Colombiens), avec une concentration sur les enfants et les jeunes. Pour atteindre cet objectif, l’ACDI exécute sa programmation dans trois domaines principaux, qui englobent la vaste majorité de la programmation de l’ACDI en Colombie :

Pendant la période visée par l’examen, le programme de l’ACDI pour la Colombie a fait l’objet de changements majeurs et mineurs dans la concentration thématique et géographique. Le tableau 1 résume les priorités thématiques et géographiques énoncées dans cinq documents de stratégie influents de l’ACDI : le CPP de 2002-2006, dont l’influence s’est fait sentir au moins jusqu’en 2007; le Cadre stratégique pour les droits et la protection des enfants de 2007; la stratégie-pays de 2008; la stratégie-pays de 2009 et le CPP de 2010-2015 (aucun CPP n’a été en vigueur entre 2006 et 2010). En outre, les priorités exprimées par le gouvernement de la Colombie ont été prises en compte : la Déclaration conjointe d’objectifs signée par la Colombie et le Canada en 2000 (décrite dans le CPP de 2002-2006 à la page 17) et la Stratégie de coopération internationale 2007-2010 (qui n’a pas été remplacée par un document ultérieur, même si un nouveau Plan national de développement a été approuvé). Le tableau 5 révèle également un virage dans la concentration géographique qui s’est produit en ou vers 2007 lorsque le nord-est de la Colombie a été remplacé par le département de Nariño (dans le sud-ouest de la Colombie), avec la possibilité d’ajouter un deuxième département clé par la suite.

Tableau 1 : Changements dans la concentration sectorielle et géographique duprogramme de l’ACDI en Colombie

Document de stratégie de l’ACDI : CPP de 2002-2006

Énoncés et priorités du gouvernement de la Colombie :
Déclaration conjointe de 2000

Accent sur les droits de la personne, la protection des civils et la consolidation de la paix

Réduction de la demande de drogue

Concentration sectorielle de l’ACDI :
Besoins humains fondamentaux; droits fondamentaux des populations touchées par le conflit

Concentration sous-sectorielle de l’ACDI :
Appui aux besoins humains fondamentaux des populations touchées par le conflit; suivi et protection des droits de la personne; capacité des collectivités à planifier et à exécuter des activités de développement socioéconomique

Concentration géographique de l’ACDI :
Possiblement une région géographique ciblée dans le Nord-Est de la Colombie

Document de stratégie de l’ACDI : CPP de 2002-2006

Énoncés et priorités du gouvernement de la Colombie :
Initiatives non gouvernementales sur la résolution de conflits et l’amélioration des droits de la personne

Concentration sectorielle de l’ACDI :
Capacité de la société civile à participer à la consolidation de la paix

Concentration sous-sectorielle de l’ACDI :
Capacité des intervenants à participer à la consolidation de la paix; participation de groupes traditionnellement marginalisés aux processus politiques; règlement des conflits

Concentration géographique de l’ACDI :
Possiblement une région géographique ciblée dans le Nord-Est de la Colombie

Document de stratégie de l’ACDI : CPP de 2002-2006

Énoncés et priorités du gouvernement de la Colombie :
Aide au développement destinée aux femmes, aux enfants, aux PDIP, aux populations autochtones

Concentration sectorielle de l’ACDI :
Gouvernance

Concentration sous-sectorielle de l’ACDI :
Institutions publiques; gestion des finances et des politiques dans le secteur public; participation des citoyens et de la société civile au dialogue

Concentration géographique de l’ACDI :
Possiblement une région géographique ciblée dans le Nord-Est de la Colombie

Document de stratégie de l’ACDI :  Cadre stratégique pour les droits et la protection des enfants de 2007

Énoncés et priorités du gouvernement de la Colombie :
Loi sur l’enfance et l’adolescence

Plan d’action national sur les enfants et les adolescents

Insistance sur la protection des enfants dans des situations de conflit

Concentration sectorielle de l’ACDI :
Assurer l’avenir des enfants et des jeunes

Gouvernance

Aide humanitaire

Concentration sous-sectorielle de l’ACDI :
Appui aux besoins humains fondamentaux des enfants et des jeunes touchés par le conflit; suivi et protection des droits des enfants; éducation

Concentration géographique de l’ACDI :
Ensemble du pays

Document de stratégie de l’ACDI : Stratégie- pays de 2008

Énoncés et priorités du gouvernement de la Colombie :
Stratégie de coopération internationale 2007-2010

Réconciliation et gouvernance

Concentration sectorielle de l’ACDI :
Gouvernance

Concentration sous-sectorielle de l’ACDI :
Droits fondamentaux des enfants et des autres groupes vulnérables (le secteur des droits et de la protection des enfants obtient 65 % du budget du programme bilatéral)

Concentration géographique de l’ACDI :
Département de Nariño et possibilité d’inclure un autre département clé

Document de stratégie de l’ACDI : Stratégie- pays de 2008

Énoncés et priorités du gouvernement de la Colombie :
Lutte contre la drogue et protection de l’environnement

Concentration sectorielle de l’ACDI :
Éducation

Concentration sous-sectorielle de l’ACDI :
Éducation dans des situations d’urgence et de conflit, y compris l’enseignement et la formation techniques et professionnels

Concentration géographique de l’ACDI :
Département de Nariño et possibilité d’inclure un autre département clé

Document de stratégie de l’ACDI : Stratégie- pays de 2008

Énoncés et priorités du gouvernement de la Colombie :
Objectifs du Millénaire pour le développement

Concentration sectorielle de l’ACDI :
Développement du secteur privé

Concentration sous-sectorielle de l’ACDI : 
Accès aux marchés et moyens d’existence de substitution; responsabilité sociale des entreprises; assistance technique liée au commerce

Concentration géographique de l’ACDI :
Département de Nariño et possibilité d’inclure un autre département clé

Document de stratégie de l’ACDI : Stratégie- pays de 2009

Énoncés et priorités du gouvernement de la Colombie :
Stratégie de coopération internationale 2007-2010

Réconciliation et gouvernance

Concentration sectorielle de l’ACDI :
Enfants et jeunes

Concentration sous-sectorielle de l’ACDI :
Droits de la personne et droits des enfants et des jeunes (le secteur des droits et de la protection des enfants obtient 65 % du budget du programme bilatéral); éducation de base

Concentration géographique de l’ACDI :
Plusieurs régions rurales cruciales, dont le département de Nariño

Document de stratégie de l’ACDI : Stratégie- pays de 2009

Énoncés et priorités du gouvernement de la Colombie :
Lutte contre la drogue et protection de l’environnement

Concentration sectorielle de l’ACDI :
Croissance économique

Concentration sous-sectorielle de l’ACDI :
Compétences pour l’emploi; RSE

Concentration géographique de l’ACDI :
Plusieurs régions rurales cruciales, dont le département de Nariño

Document de stratégie de l’ACDI : Stratégie- pays de 2009

Énoncés et priorités du gouvernement de la Colombie :
Objectifs du Millénaire pour le développement

Concentration sectorielle de l’ACDI :
Sécurité alimentaire

Concentration sous-sectorielle de l’ACDI :
Diversification des cultures

Concentration géographique de l’ACDI :
Plusieurs régions rurales cruciales, dont le département de Nariño

Document de stratégie de l’ACDI : CPP de 2010-2015

Énoncés et priorités du gouvernement de la Colombie :
Prolongation de fait de la Stratégie de coopération internationale 2007-2010

Réconciliation et gouvernance

Concentration sectorielle de l’ACDI :
Enfants et jeunes

Concentration sous-sectorielle de l’ACDI :
Droits des populations vulnérables en insistant sur les enfants et les jeunes (les droits et la protection des enfants et l’accès à l’éducation obtiennent 65 % du budget du programme bilatéral)

Concentration géographique de l’ACDI :
Département de Nariño

Document de stratégie de l’ACDI : CPP de 2010-2015

Énoncés et priorités du gouvernement de la Colombie :
Lutte contre la drogue et protection de l’environnement

Concentration sectorielle de l’ACDI :
Croissance économique durable

Concentration sous-sectorielle de l’ACDI :
Compétences pour l’emploi, RSE, assistance technique liée au commerce

Concentration géographique de l’ACDI :
Département de Nariño

Document de stratégie de l’ACDI : CPP de 2010-2015

Énoncés et priorités du gouvernement de la Colombie :
Objectifs du Millénaire pour le développement

Concentration sectorielle de l’ACDI :
Sécurité alimentaire

Concentration sous-sectorielle de l’ACDI :
Productivité agricole; diversification des cultures

Concentration géographique de l’ACDI :
Département de Nariño

Remarque : Il importe de mentionner que les principaux documents de stratégie de l’ACDI ont été rédigés par l’équipe du programme bilatéral en consultation avec les directions générales des partenariats avec les Canadiens et des programmes multilatéraux; ils contiennent les résultats escomptés que le programme bilatéral doit atteindreNote de bas de page 48.

Depuis 2002, on constate une certaine continuité dans l’orientation stratégique du programme de l’ACDI pour la Colombie, bien que ce dernier ait accru sa concentration géographique et thématique. La décision prise par le CPP de 2002-2006 de se concentrer sur les droits de la personne, la protection des civils et la consolidation de la paix a évolué pour se concentrer plus précisément sur les enfants et les jeunes dans le cadre de ces rubriques. Comme les stratégies-pays de 2008 et de 2009, ainsi que le CPP actuel de 2010-2015 en témoignent, les droits de la personne et les droits des enfants demeurent un thème commun tandis que le Cadre stratégique pour les droits et la protection des enfants sert de fil conducteur.

Il importe de souligner que la période visée par la présente évaluation coïncide officiellement avec le CPP de 2002-2006, les deux documents stratégiques sur la Colombie et la première année du CPP de 2010-2015Note de bas de page 49. Toutefois, en ce qui concerne la programmation de l’ACDI dans l’avenir, le CPP de 2010-2015 servira de guide aux futures activités de planification.

Portefeuille d’investissements pour la période visée par l’examen

La présente évaluation évalue le programme de l’ACDI pour la Colombie pendant une période de cinq ans s’échelonnant entre les exercices financiers 2006-2007 et 2010-2011. Au sein de l’ACDI, la programmation en Colombie est divisée entre trois directions générales : les Amériques (aide bilatérale directe destinée à des projets propres à la Colombie), les Programmes multilatéraux et mondiaux, ainsi que les Partenariats avec les Canadiens. Ces deux dernières directions générales appuient des initiatives présentes dans des pays multiples plutôt que dans un seul en particulier. Pendant la période visée par l’examen, l’ACDI a financé un total de 62 initiatives présentes en Colombie. Le tableau 2 ci-dessous illustre la répartition des projets par direction générale et par décaissement.

Projets par direction générale de 2006-2007 à 2010-2011 pendant la période visée par l’examen

Tableau 2 : Projets par direction générale de 2006-2007 à 2010-2011 pendant la période visée par l’examen

Direction générale

Nombre de projets

2006-20072007-20082008-20092009-20102010-2011Total des décaissements (en $)

Total des décaissements (en %)

Source : ACDI, 2011. Profil pour l’évaluation : Programme pour la Colombie, exercices financiers 2006-2007 à 2010-2011
1Amériques188 335 573 $7 222 485 $5 972 908 $13 990 904 $7 541 524 $43 063 395 $66 %
2

Programmes multilatéraux et mondiaux

243 283 401 $2 317 484 $4 165 323 $3 195 297 $2 250 000 $15 211 505 $23 %
3

Partenariats avec les Canadiens

201 413 676 $1 320 268 $1 405 011 $1 589 780 $903 378  $6 632 114  $10 %
 Total6213 032 651 $10 860 237 $11 543 242 $18 775 981 $10 694 902 $64 907 013 $100 %

Un total de 64,9 millions de dollars a été affecté à des projets exécutés en Colombie. Comme nous pouvons le voir dans le tableau ci-dessus, deux tiers des dépenses d’APD pour le programme pour la Colombie ont été acheminées par l’intermédiaire de la Direction générale des Amériques, c’est-à-dire qu’elles portent exclusivement sur la Colombie. Sur le plan de la répartition sectorielle, le tableau 3 illustre le nombre de projets (62) de l’ACDINote de bas de page 50 et leur répartition par secteur.

Tableau 3 : Nombre de projets en Colombie (de 2006-2007 à 2010-2011) et leur répartition par secteur
 Secteurs

Nombre

Décaissements dans le secteur (en $)Décaissements dans le secteur (en  %)Décaissement moyen (en $)
1

Gouvernance démocratique

2227 552 394 $42 %1 252 382 $
2Aide d’urgence2014 142 349 $22 %707 117 $
3

Amélioration de la santé

21 551 456 $2 %775 728 $
4Paix et sécurité34 250 000 $7 %1 416 667 $
5

Développement du secteur privé

85 103 418 $8 %637 927 $
6

Renforcement de l’éducation de base

712 307 396 $19 %1 758 199 $
 Total6264 907 013 $100 %1 046 887 $

Il est intéressant de constater que le plus grand nombre de projets par secteur (22) étaient dans celui de la gouvernance démocratique, tandis que la somme moyenne la plus importante dépensée par investissement était dans le secteur du renforcement de l’éducation de base, soit 1,75 million de dollars. Pour sa part, les sommes moyennes consacrées aux projets de DSP étaient relativement faibles (637 000 $ par projet) ou environ le tiers des fonds affectés aux projets de renforcement de l’éducation de base et un peu plus de la moitié des fonds affectés aux projets dans le secteur de la gouvernance démocratique.

En ce qui concerne les types d’investissement du programme pour la Colombie pendant la période visée par l’examen, le tableau 4 ci-dessous fournit une ventilation entre les programmes, les projets et les fonds locauxNote de bas de page 51.

Tableau 4 : Décaissements selon le type d’investissement de 2006-2007 à 2010-2011
Type d’investissementNombre de projets2006-20072007-20082008-20092009-20102010-2011

Total des décaissements (en $)

Total des décaissements (en  %)
1Programmes181 114 855 $1 207 001 $1 245 055 $414 605 $903 378 $5 884 894 $9 %
2Projets4311 753 541 $9 556 074 $9 978 069 $6 470 217 $8 986 147 $56 744 049 $87 %
3Fonds locaux1164 255 $97 161 $320 118 $891 159 $805 377 $2 278 070 $4 %
 Total6212 868 396 $10 763 076 $11 223 124 $17 884 822 $9 889 525 $64 907 013 $100 %

Sur les 62 investissements de l’ACDI, 43 étaient des projets avec un décaissement moyen de 1,3 million de dollars, représentant environ 87 % du total des décaissements en Colombie. Dix-huit investissements étaient des programmes avec un décaissement moyen de 327 000 $. Le seul fonds local (dans le secteur de la gouvernance démocratique), administré par l’Ambassade du Canada à Bogotá, a reçu 2,278 millions de dollars pendant la période de cinq ans à l’étude. Fait à souligner, sur les 62 projets du programme pour la Colombie pendant la période visée par l’examen, 60 ont utilisé un mécanisme réactif pour l’exécution du projet tandis que seulement deux ont été classés comme directifs. Aucun investissement n’a été codé comme approche-programme.

Annexe G – Réponse de la direction

Recommandations :
L’équipe du programme devrait examiner son rôle et ses outils, y compris son programme de dialogue sur les politiques avec le gouvernement de la Colombie et les autres donateurs, sur l’égalité entre les sexes et la durabilité de l’environnement. Pour assurer l’intégration des thèmes transversaux, un plan d’action doit intégrer ces thèmes dans la conception, la mise en œuvre et le suivi des interventions de l’ACDI, en plus de fournir les ressources humaines et financières nécessaires.

Engagements et mesures :
Les responsables du programme acceptent cette recommandation.

L’égalité entre les sexes :

Le programme pour la Colombie renforcera sa capacité à favoriser des résultats en matière d’égalité entre les sexes dans ses projets et dans le dialogue sur les politiques. Il passera un marché avec un spécialiste de l’égalité entre les sexes sur le terrain qui sera chargé de donner des conseils sur l’égalité entre les sexes et de participer au suivi des résultats à cet égard à l’échelon des projets et du programme. Le programme proposera de la formation sur l’égalité entre les sexes aux agents de programme pour appuyer leur propre suivi du rendement de l’égalité entre les sexes dans les projets. Les résultats et les indicateurs actuels en matière d’égalité entre les sexes dans le Cadre de mesure du rendement (CMR) du programme pour la Colombie seront examinés et modifiés au besoin.

Pour maintenir le dialogue sur les politiques et un réseau efficace sur l’égalité entre les sexes avec les autres donateurs et le gouvernement de la Colombie, le programme pour la Colombie jouera un rôle actif à l’échelon des gestionnaires et des agents dans le Groupe des donateurs sur l’égalité entre les sexes.

La durabilité de l’environnement :

Le programme pour la Colombie renforcera la participation des spécialistes de l’environnement à l’administration centrale ou sur le terrain à l’élaboration de chacun des projets (document conceptuel et conception du projet, y compris l’application de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale). Une attention particulière sera accordée aux futurs projets dans le domaine de la croissance économique durable, étant donné que les activités sur les moyens d’existence peuvent avoir une incidence sur la durabilité de l’environnement. Le programme donnera de la formation sur la durabilité de l’environnement et la LCEE au personnel de programme.

Responsable :
Directeur du programme pour la Colombie, appuyé par le directeur adjoint, les agents de programme et les spécialistes de l’égalité entre les sexes et de l’environnement.

Date d’achèvement :

Égalité entre les sexes :

Le 15 mai 2013 pour le spécialiste de l’égalité entre les sexes

Le 15 juin 2013 pour le CMR

Le 31 décembre 2013 pour la formation

Environnement :

Le 31 décembre 2013 pour la formation

État d’avancement :

Recommandations :
Le programme devrait porter une plus grande attention sur la mesure du rendement, notamment la définition de données de référence et l’établissement de cibles pour certains indicateurs.

Engagements et mesures :
Les responsables du programme acceptent cette recommandation.

Le Cadre de mesure du rendement du programme pour la Colombie sera mis à jour de façon à inclure des données de référence et des indicateurs cibles lorsque la situation s’y prête.

Le suivi du rendement des projets et des programmes a déjà été renforcé à la suite de la décentralisation du programme pour la Colombie à Bogotá en 2012, ce qui permet la tenue de missions de suivi plus fréquentes sur les lieux des projets dans les régions rurales de la Colombie, et ce, à un coût moindre que les missions de suivi en provenance du Canada. Un plan annuel de suivi sera élaboré pour veiller à ce que le suivi soit effectué de façon systématique.

La formation la plus récente sur la méthode et les outils de gestion axée sur les résultats de l’ACDI sera donnée au personnel de programme.

Responsable :
Directeur du programme pour la Colombie

Date d’achèvement :
Le 15 juin 2013 pour le CMR

Le 30 juillet pour le plan de suivi

Le 31 décembre 2013 pour la formation

État d’avancement :

Date de modification: