Discours de la ministre Ablonczy à l’Organisation des États américains

Le Canada et l'OEA : des relations durables au service de la croissance et de la sécurité

Le 10 avril 2013 - Washington

Sous réserve de modifications

Vos Excellences, membres du Secrétariat, distingués invités et collègues,

Monsieur le président, je vous remercie de m’avoir accordé un moment pour m’adresser au Conseil permanent aujourd’hui.

Pour le Canada, l’Organisation des États américains [OEA] constitue une tribune essentielle, centrale et indispensable pour la coopération avec nos partenaires de l’hémisphère. Je me réjouis donc d’avoir aujourd’hui l’occasion de vous présenter le point de vue du Canada sur les Amériques, sur nos objectifs communs et sur l’OEA elle‑même.

En cette période où la communauté internationale vit encore le contrecoup de la crise financière et où les peuples envisagent diverses perspectives d’avenir pour notre hémisphère, il est plus que jamais nécessaire de pouvoir compter sur une OEA forte, déterminée et jouissant d’un solide appui.

Le paysage mondial est en pleine mutation. Dans le sillage de la récession mondiale, les puissances économiques traditionnelles luttent pour récupérer leurs parts de marché. Parallèlement, la croissance vient désormais en grande partie de nouvelles économies émergentes, notamment dans les Amériques.

À mon avis, dans les Amériques, la montée de ces économies est parmi les plus impressionnantes du monde. Il est manifeste que les pays des Amériques sont véritablement en train de montrer de quoi ils sont capables, à la fois sur les plans économique et politique.

Déjà, en 2007, le premier ministre [Stephen] Harper a reconnu l’importance économique et géopolitique des Amériques en faisant de la région l’une des priorités de la politique étrangère du Canada. Après tout, le Canada fait partie des Amériques. Nous sommes voisins, et nous considérons le continent comme notre chez-nous.

La stratégie d’engagement du Canada dans les Amériques a mis à contribution l’ensemble de notre gouvernement, qui a uni ses efforts à ceux de nos partenaires de la région pour promouvoir des objectifs communs articulés autour de trois grandes priorités :

  • Premièrement, stimuler les possibilités économiques mutuelles par l’élimination des obstacles au commerce;
  • Deuxièmement, renforcer la sécurité et les institutions, en mettant l’accent sur les initiatives pour rendre les rues plus sûres dans tous nos pays;
  • Troisièmement, favoriser des relations durables en renforçant les liens interpersonnels.

Ces objectifs s’appuient sur notre engagement envers les valeurs démocratiques, notamment le respect des droits de la personne.

Le Canada est convaincu que la croissance et les débouchés économiques vont de pair avec le renforcement de la démocratie et de la sécurité. Nous voyons dans l’OEA un partenaire actif et solide pour nous aider à atteindre ces résultats.

C’est pourquoi, depuis 2007, notre gouvernement a élargi et renforcé son engagement dans les Amériques au moyen de l’aide publique au développement, de contributions multilatérales et de programmes axés sur la sécurité. Nous avons travaillé sans relâche pour créer des possibilités économiques, renforcer la sécurité et les institutions, et forger des liens durables dont nous bénéficions tous.

Et nous avons obtenu de grands succès jusqu’ici.

Le programme économique

Sur le plan économique, nous avons de la chance que plusieurs d’entre nous ont établi de solides réseaux de libre-échange et tissé d’autres liens commerciaux et d’investissements dans toute la région.

Les investissements et les échanges commerciaux durables créent des possibilités qui améliorent la vie des gens.

Au Canada, nous savons par expérience que le meilleur moyen de renforcer la prospérité et la croissance consiste à intensifier le commerce et les liens commerciaux et économiques. L’ALENA, qui forme la pierre angulaire de nos échanges commerciaux, a produit des gains énormes. En se servant de cet accord comme point de repère, le Canada met tout en œuvre aujourd’hui pour multiplier davantage les échanges commerciaux et les investissements bilatéraux avec ses partenaires de la région. Nos résultats sont éloquents.

Depuis six ans, le Canada a conclu, signé ou mis en application plus d’accords avec des pays d’Amérique latine et des Caraïbes qu’avec le reste du monde.

Lors de ma visite au Panama il y a quelques semaines, j’ai eu le plaisir d’annoncer que l’Accord de libre‑échange Canada-Panama devenait applicable à compter du 1er avril.

Considéré isolément, le Panama est un exemple encourageant de marché émergent en forte croissance, avec lequel nos échanges de marchandises ont fait un bond de 105 p. 100 en cinq ans, atteignant 235 millions de dollars en 2011. Mais le Panama est aussi emblématique d’un hémisphère connaissant une formidable évolution.

Si l’on considère la région dans sa globalité, force est de constater que l’Amérique latine et les Caraïbes forment désormais une région au dynamisme vibrant, qui a connu une importante croissance économique. D’après les analystes, cet essor devrait se poursuivre dans les années à venir.

En prenant acte de ces profonds changements afin d’en tirer parti au bénéfice de nos citoyens, nous ouvrons de nouveaux marchés et préparons le terrain pour une plus grande prospérité mutuelle.

Dans le cas du Canada, les échanges commerciaux totaux avec la région ont progressé de 32,1 p. 100 depuis 2007. Qui plus est, au-delà de 2 500 sociétés canadiennes exercent leurs activités dans les Amériques.

De plus, de nouvelles relations se sont nouées au cours des dernières années à la suite du dynamisme économique croissant qu’affiche la région.

À titre d’exemple, le Canada a obtenu récemment le statut d’observateur au sein de l’Alliance du Pacifique. L’Alliance joue un rôle de leadership dans la région, en faisant la promotion de la bonne gouvernance et de la libéralisation des marchés. Des pays membres déploient aussi beaucoup d’efforts pour éliminer les obstacles au commerce qui se dressent entre eux, avec pour objectif ultime de nouer des relations plus étroites avec l’Asie — en mobilisant leur influence et leur crédibilité afin de saisir les possibilités qu’offre les pays du bassin du Pacifique.

Toutefois, l’OEA ne contribue pas à la pleine mesure de son potentiel à la poursuite de telles initiatives économiques.

Le Canada estime que l’OEA, en tant que principal forum politique dans l’hémisphère, doit maintenant jouer un rôle plus important dans l’instauration des conditions propices aux investissements, qui à leur tour favoriseront la croissance. Les dirigeants ont mandaté les États membres de l’OEA pour collaborer sur la voie de la croissance économique, et l’OEA doit diriger ces efforts en jouant le rôle important que seule une instance politique peut jouer.

Nous sommes convaincus que l’OEA doit jouer ce rôle proactif, de concert avec des partenaires à la Banque interaméricaine de développement et à la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes ainsi qu’avec les États membres de l’OEA. L’OEA a beaucoup à offrir, et elle peut apporter une valeur ajoutée extraordinaire à ces efforts.

Démocratie et sécurité

Un deuxième objectif fondamental pour le Canada dans les Amériques consiste à renforcer la sécurité et les institutions démocratiques.

En tant que pays du Nouveau Monde et membre de la gran familia de las Americas [la grande famille des Amérique], le Canada est résolument attaché aux valeurs démocratiques auxquelles souscrivent collectivement nos pays.

L’adoption de la Charte démocratique [interaméricaine] est un témoignage éloquent, et sans précédent dans le monde, de la détermination collective des pays de l’hémisphère à instaurer, soutenir et promouvoir la démocratie, les droits de la personne, la primauté du droit ainsi que la responsabilisation des institutions publiques auprès des peuples des Amériques. Il n’existe pas de chartre plus ferme de l’attachement aux principes de la démocratie, et le Canada est aussi fier que ne l’est l’organisation elle-même pour cette réalisation remarquable.

La capacité de l’OEA à soutenir et à promouvoir la démocratie dans l’hémisphère constitue l’un de ses plus grands atouts. La stabilité que celle‑ci a apportée dans l’hémisphère, son soutien à des démocraties et à des gouvernements de transition en lutte, et la mise sur pied des institutions de gouvernance ont fixé les paramètres selon lesquels les pays de l’hémisphère bâtissent des sociétés indépendantes, novatrices et dynamiques.

Le Canada est un partenaire solide dans la poursuite de ces efforts. C’est ainsi que, par une contribution à 47 missions d’observation électorales de l’OEA entre 2009 et 2011, nous avons apporté notre soutien à des élections justes et transparentes dans 17 pays de la région. Nous apporterons également un soutien à la prochaine mission d’observation électorale de l’OEA au Paraguay, plus tard ce mois‑ci.

Outre des institutions solides, nous savons aussi que la réussite des sociétés repose sur la paix et la stabilité.

La menace que constituent les réseaux criminels organisés, y compris le trafic de drogues et les crimes violents qui s’y rattachent, est préjudiciable à la sécurité et à la bonne gouvernance et rend difficile le maintien de conditions dans lesquelles le commerce et l’investissement pourront se développer.

C’est pourquoi le Canada a intensifié ses efforts visant à lutter contre la criminalité transnationale organisée et à renforcer la gouvernance en Amérique latine et dans les Caraïbes, et ce, afin d’aider nos partenaires à renforcer la liberté, la démocratie, les droits de la personne et la primauté du droit. À cet égard, nous mettons un accent particulier sur le travail réalisé en partenariat avec les gouvernements locaux, que ce soit par des projets de nature militaire ou civile ou pour assurer l’application de la loi, afin d’améliorer la sécurité en Amérique centrale, dans les Caraïbes et au Mexique, l’une des principales régions de transit pour le trafic de stupéfiants à destination du Nord.

En Colombie, par exemple, le Canada appuie activement les efforts de ce pays pour instaurer la paix et la sécurité, par une contribution de plus de 32 millions de dollars depuis 2006, afin d’aider au respect des droits des victimes, d’améliorer la justice et d’aider au déminage.

Le Canada a été l’un des principaux bailleurs de fonds de la Mission de soutien au processus de paix de l’OEA [en Colombie], qui a joué un rôle central dans le désarmement des groupes paramilitaires, et qui continue d’apporter une aide essentielle au gouvernement de la Colombie, à l’heure où celui‑ci réinsère socialement les anciens combattants et s’attaque aux réformes en vue de restituer les terres.

La sécurité s’améliore, ce qui crée un environnement où les personnes et les entreprises sont mieux à même de prospérer et de s’épanouir.

Je vous invite tous à consulter le site Les Amériques : Nos voisins, notre priorité pour en savoir plus sur les nombreuses initiatives du Canada dans la région. Sur ce site Web, nous avons dressé la liste de nos nombreux projets de partenariat dans les Amériques. Sur une carte virtuelle diffusée publiquement et intitulée Panorama‑Amériques, on peut localiser les lieux où sont réalisés ces projets. Cette carte s’inspire de l’application novatrice de cartographie dirigée par la Banque interaméricaine de développement.

À l’heure actuelle, cette carte montre l’emplacement de tous les projets en Amérique centrale et fournit des renseignements à leur sujet, viendront s’ajouter petit à petit des détails sur les projets d’autres régions d’Amérique latine et des Caraïbes. Voilà un exemple de ce que nous faisons pour coordonner nos efforts en vue d’atteindre des résultats.

La réforme de l’OEA

Cela m’amène à parler ce matin d’un autre thème lié au renforcement des institutions.

D’aucuns savent que l’OEA est confrontée à de graves problèmes persistants et qu’elle doit trouver une voie qui lui apporte la stabilité à long terme.

À cet égard, le Canada estime qu’en examinant sérieusement nos objectifs et la structure sur laquelle a reposé l’OEA jusqu’à maintenant, nous pourrons relever la crédibilité et la réputation de l’OEA en tant qu’organisation multilatérale.

Vous avez sans doute constaté que, dans son propre rôle au sein de l’OEA, le Canada a collaboré avec plusieurs d’entre vous pour promouvoir une réforme budgétaire et une modernisation de l’organisation.

Le Canada estime que l’OEA doit faire des choix difficiles quant au rôle qu’elle veut jouer dans l’hémisphère. En effet, il faudra éliminer certains mandats inutiles, qui se chevauchent ou sont devenus désuets, c’est-à-dire des rôles qui se sont accumulés au fil des décennies et dont la raison d’être n’a jamais été examinée.

L’exercice de vision stratégique lancé par le secrétaire général [José Miguel] Insulza fournit l’occasion d’avoir un franc échange de vues sur les priorités et les objectifs des États membres, ce qui permettra d’établir un secrétariat plus efficace.

Dans cette vision stratégique, nous envisageons la poursuite du rôle de l’OEA dans de nombreuses activités où elle a connu des succès, notamment les missions d’observation électorales, les droits de la personne, la sécurité, la lutte contre la criminalité transnationale organisée, et la promotion de l’excellence en gestion publique. Nous envisageons également un rôle pour la Commission interaméricaine de défense au sein d’une communauté de défense dynamique dans l’hémisphère.

J’en profite d’ailleurs pour remercier personnellement le lieutenant-général [Guy] Thibault, des Forces canadiennes, pour le leadership dont il a fait preuve au cours de ses deux années à la présidence de la Commission. Je sais que de retour au Canada, dans son nouveau rôle de commandant adjoint de l’Armée canadienne, il fera bénéficier notre pays de sa riche expérience et de sa vision pour les Amériques. Je sais également qu’il a déployé à la Commission des efforts considérables, qui se poursuivront, je l’espère, sous la présidence du Chili.

Le Canada continuera de participer, sur un pied d’égalité avec vous, à cet important processus de réforme de l’OEA. Nous souhaitons que ce processus permette à l’organisation de se renouveler, de mûrir et de se moderniser pour être en mesure de répondre aux besoins des peuples de l’hémisphère en matière de démocratie, de sécurité et de prospérité.

Favoriser des relations durables

Comme je l’ai mentionné plus tôt, favoriser des relations authentiques, solides et durables est un élément essentiel de l’engagement du Canada dans les Amériques. En fait, chacun de nos projets, de nos buts et de nos réalisations dans la région repose sur ces relations.

Je suis convaincue que le fait de nouer et d’approfondir des relations de part et d’autre de nos frontières est le ciment qui permet de mieux se comprendre les uns les autres et de mieux coopérer à l’intérieur de l’hémisphère. En forgeant un à un des liens d’amitié, empreints de respect, de franchise et de compréhension, nous réussirons à dissiper la méfiance qui pourrait nuire à l’édification d’Amériques meilleures pour nos peuples.

Ces relations sont déjà une réalité. En ce qui concerne les Canadiens, nous sommes plus de 4 millions à visiter vos pays, chaque année, à des fins touristiques ou professionnelles. Nous sommes fiers de dire que près de 1 million de personnes de souche latino-américaine et caribéenne ont choisi de vivre au Canada. Ce nombre ne cesse de croître, et les liens que ces personnes maintiennent avec leur patrie d’origine sont un pont important entre les nations de l’hémisphère. Nous renforçons également les liens interpersonnels entre la population du Canada et celle des Amériques grâce à des activités dans les domaines de l’éducation, des arts, de la culture et du sport.

Sur ce point, je suis heureuse de souligner que notre mission permanente a pu vous offrir ici, le mois dernier, une présentation faite par les organisateurs des Jeux panaméricains et parapanaméricains 2015, dont le Canada sera l’hôte à Toronto.

Avec plus de 250 000 participants et visiteurs attendus, ces jeux offriront l’occasion de créer et de raffermir les liens entre le Canada et les Amériques, dans tous les secteurs de la société. Les Jeux sont également une excellente occasion pour chacun de vos gouvernements de mieux faire connaître vos pays aux Canadiens. Puisque les Canadiens ont effectué plus de 59 millions de voyages à l’étranger durant la seule année 2011, je crois qu’un événement aussi important que ces jeux constitue pour vous une excellente occasion de faire appel à notre esprit aventurier — et à notre penchant pour les climats chauds en hiver.

Conclusion

Avant de terminer, je tiens à rappeler à quel point le Canada est fier d’être membre de l’OEA et de la gran familia de las Americas.

Comme tous ceux qui font partie d’une grande famille, nous savons que ces relations ont leur part de soucis.

Les familles grandissent et prospèrent lorsqu’elles font preuve de tolérance et de modération pour régler les problèmes qui les séparent, et qu’elles se consacrent le plus possible aux domaines les plus prometteurs, en mettant l’accent sur les sujets qui les rassemblent au lieu de les diviser, et auxquels elles reviennent pour refaire le plein d’énergie et se revitaliser.

L’OEA est l’espace de rassemblement dynamique d’une famille nombreuse et très diversifiée. Autant il peut y avoir de possibilités de discorde, autant il y en a d’harmonie. Les regroupements régionaux et les États membres doivent travailler ensemble de façon constructive. Ce qui nous unit est plus important que ce qui nous sépare, et pourtant, il semble que nous ressassons toujours les mêmes arguments, ce qui n’est ni productif ni sain.

Le Canada envisage avec optimisme et enthousiasme sa participation à chacun de nos rassemblements, de nos sommets, de nos assemblées générales ou spéciales, sachant que nous avons tout à gagner d’unir nos efforts plutôt que de les disperser.

Dans deux mois, nous nous réunirons à Antigua, au Guatemala, pour examiner les répercussions dans les Amériques du trafic de stupéfiants et de la violence, la corruption et l’impunité qui y sont associées — l’une des plus graves menaces auxquelles cette région fait face. Le Canada espère que cette future rencontre permettra de cerner des possibilités de collaboration, d’aller de l’avant lorsqu’il y a entente, et d’établir un programme d’action positif et constructif qui permettra de réduire les répercussions de ce trafic sur l’existence des citoyens de l’hémisphère.

Évidemment, nous ne serons pas d’accord sur tout. Cependant, en tant que la plus grande région démocratique du monde, chacun de nous reconnaît et respecte la riche diversité d’opinions qui seront formulées. C’est également là une de nos forces, même si nous ne le voyons pas toujours ainsi.

Le Canada œuvrera de concert avec le Guatemala, comme il le fera avec tous les États membres, pour que l’Assemblée soit un succès. Nous sommes confiants que tous les efforts seront déployés pour que cet événement soit à la hauteur des attentes de chacune des délégations participantes.

Nous travaillerons avec vous tous afin de cheminer en tant que région vers le prochain Sommet des Amériques, qui aura lieu au Panama. Ces rencontres au sommet ont donné lieu à certaines des initiatives les plus importantes que l’hémisphère a menées collectivement. Comme je l’ai mentionné ce matin, si nous sommes collectivement résolus à réussir, nous pouvons nous attendre à un avenir très prometteur.

Conscients des difficultés auxquelles nous faisons face, nous les relèverons avec un esprit ouvert, dans le respect et avec détermination.

Le Canada est et demeurera votre solide partenaire dans le processus continu d’évolution des Amériques. Nous nous réjouissons à l’idée de travailler avec vous à bâtir un avenir éclatant pour notre hémisphère.

Je vous remercie.