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Discours du ministre Fast à l’occasion de la rencontre des ministres de l’OMC en marge de la Réunion du Conseil des ministres de l’OCDE

Le ministre Fast à la rencontre des ministres de l’OMC en marge de la Réunion du Conseil des ministres de l’OCDE

Photo : Le ministre du Commerce international et ministre de la porte d’entrée de l’Asie-Pacifique, l’honorable Ed Fast, se joint au ministre australien du Commerce et de la Compétitivité Craig Emerson et au directeur général de l’OMC, Pascal Lamy à la Conférence de presse de l’OMC à l'OCDE.

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Le 30 mai 2013 – Paris, France

Sous réserve de modifications

Thank you, merci, Craig [Emerson, ministre australien du Commerce et de la Compétitivité] de présider cette réunion très opportune. Elle nous donnera la possibilité de faire le point sur nos progrès en vue de Bali [où aura lieu la neuvième Conférence des ministres de l’OMC, en décembre 2013].

Au Canada, nous estimons qu’il n’y a pas de créateur d’emplois ou de moteur de croissance économique plus efficace qu’un commerce plus libre et plus ouvert. Aussi le Canada a-t-il, comme l’Australie, l’une des économies les plus ouvertes du monde, et ses actions vont dans le même sens. Aussi, nous jugeons essentiel que l’OMC demeure une tribune pertinente pour négocier de nouvelles disciplines et de nouveaux accords commerciaux.

Le Canada est favorable à un système commercial multilatéral fondé sur des règles et reposant sur des mécanismes efficaces de suivi et de surveillance, qui soutienne le Secrétariat de l’OMC dans son fonctionnement et le système de règlement des différends de l’Organisation.

Ce message, nous avons beau le répéter année après année, il ne semble pas trouver d’oreille attentive.

Comme vous le savez, en janvier [à l’occasion du Forum économique mondial], à Davos, nous nous sommes entendus sur les grandes lignes de l’ensemble de produits attendus de la neuvième Conférence des ministres de l’OMC, dont la pièce maîtresse, un nouvel accord sur la facilitation du commerce, et certains objectifs dans les domaines de l’agriculture et du développement.

Par la suite, en avril, plusieurs d’entre nous se sont rencontrés [lors de la réunion des ministres de l’APEC responsables du commerce] à Surabaya [en Indonésie] et ont reconnu que les négociations n’avançaient pas et qu’il fallait prendre des mesures pour éviter un déraillement.

Malheureusement, je comprends que la dynamique de négociation n’a guère changé et que les écarts entre nos positions de négociation ne se sont pas resserrés.

Cela devrait préoccuper tous et chacun d’entre nous.

On ne saurait sous-estimer les conséquences d’un échec. La capacité de mettre à jour des règles et de négocier de nouveaux engagements est essentielle pour assurer la crédibilité du système commercial multilatéral.

L’absence de résultats à Bali pourrait confirmer aux yeux du monde qu’après douze années d’essais infructueux, le vaste programme de Doha n’est tout simplement pas viable. Et les plus grandes victimes de cet échec seront les pays les moins avancés. En effet, comme Craig l’a souligné à maintes reprises, ce sont ces pays qui bénéficieraient le plus de la facilitation du commerce.

Je me permets donc de proposer quatre principes pour nous aider à remettre les négociations sur le droit chemin :

  • Premièrement, il faut placer le système commercial multilatéral et l’OMC au cœur des efforts que nous déployons pour tirer parti de la libéralisation et de l’ouverture des échanges et de l’investissement à titre de moteurs pour l’emploi et la croissance économique. Cela me paraît aller de soi;
  • Deuxièmement, il faut une administration douanière transparente et respectueuse de la primauté du droit;
  • Troisièmement, il faut prendre des mesures responsables pour assurer la sécurité alimentaire, et adopter des disciplines proportionnées qui appuient le secteur de l’agriculture;
  • Quatrièmement, nous devons nous engager à faciliter l’intégration des pays en développement au sein du système commercial mondial.

En m’appuyant sur ces principes, j’aimerais suggérer l’adoption de deux mesures concrètes.

Premièrement, nous devons indiquer immédiatement à nos négociateurs de laisser faire les questions non essentielles et les apartés du texte de négociation. Étant donné la quantité de travail qui nous attend, les négociateurs doivent se concentrer uniquement sur les questions de fond si nous voulons atteindre les objectifs fixés pour Bali.

Deuxièmement, et c’est là un élément peut-être encore plus important, nous devons demander à nos représentants de faire preuve de la plus grande souplesse possible à la table de négociation. Je ne pense pas qu’aux représentants des pays développés, mais aussi à ceux des pays en développement et des pays les moins avancés. Le temps n’est pas à la « prise d’otages » entre les domaines de négociation. Il est temps de nous engager avec créativité, sans chercher à influencer les décisions sur l’assortiment de mesures qui composeront la solution finale. Je peux vous assurer que le Canada saura se montrer très ouvert et sera un partenaire constructif dans le cadre de ces négociations.

Malgré les difficultés auxquelles nous nous heurtons, je suis heureux de constater les progrès des négociations plurilatérales sur l’expansion de l’Accord sur les technologies de l’information de l’OMC et sur un nouvel accord concernant le commerce des services. Le Canada est fier de participer aux deux séries de négociations.

Ces efforts s’avèrent de plus en plus importants si nous voulons que les échanges commerciaux évoluent sans entraves. Non seulement notre réussite profitera à nos économies, mais elle donnera un nouvel élan aux négociations commerciales mondiales.

À titre de chef de file de la libéralisation des échanges, le Canada s’attend à ce que l’OMC continue de défendre notre cause commune contre le protectionnisme, lequel demeure une grave menace pour la reprise économique mondiale.

La future crédibilité de l’OMC en tant qu’instance de négociations efficace dépend de l’atteinte d’objectifs concrets à Bali. Nous échouerons, à moins d’intensifier nos efforts de façon considérable. Nous devons renouer le dialogue en faisant preuve de détermination et de souplesse, mais, surtout, en étant animés d’un sentiment d’urgence afin que notre conférence en Indonésie soit un succès.

Je vous remercie.