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Discours du ministre Bernier à la Conférence de Montréal du Forum économique international des Amériques

Le 12 juin 2013 - Montréal (Québec)

Sous réserve de modifications

Mesdames et messieurs, bonjour.

C’est vraiment un honneur pour moi que d’avoir été invité à vous entretenir des mesures prises par le Canada pour préserver un niveau de prospérité relative en ces temps économiques qui restent difficiles. En ma qualité de ministre chargé de promouvoir nos petites entreprises de calibre mondial, je mettrai l’accent sur les démarches mises de l’avant pour favoriser ces entreprises, qui sont un pilier de notre économie.

Au Canada, nous savons depuis longtemps que le commerce et  l’investissement peuvent engendrer une croissance économique soutenue et accroître la prospérité. L’Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis, remplacé par l’ALENA, est sans aucun doute le partenariat commercial le plus fructueux que le monde ait jamais connu.

Les flux de marchandises, de services, de personnes et de capitaux qui circulent aujourd’hui entre le Canada et les États-sont les plus vastes qu’on puisse trouver entre deux pays de la Terre. L’an dernier, les échanges bilatéraux de biens et de services se sont chiffrés à plus de 743 milliards de dollars, soit près de 2 milliards de dollars par jour ou près de 1,4 million de dollars par minute.

Ce sont là des chiffres renversants.

Des chiffres qui, de plus, représentent des emplois : 2,4 millions au Canada, et 8 millions aux États-Unis.

Bref, la  puissance du commerce est indéniable.

Mais des réussites comme celles-là ne sont pas le fruit du hasard. Les meilleurs entreprises commerçantes adoptent une démarche méthodique et stratégique.

Pour maximiser les bienfaits découlant des accords sur le commerce et l’investissement, notre gouvernement choisit ses partenaires avec soin. Nous savons que si nous ne mettons pas en place un plan d’action judicieux pour structurer nos efforts d’expansion sur les marchés internationaux, nous ne pourrons pas obtenir des gains économiques de l’ordre de ceux qu’a engendrés l’ALENA.

Certains partenaires sont importants sur plusieurs plans, tandis que d’autres offrent des opportunités plus spécifiques, et nous adaptons nos stratégies en conséquence. Par exemple, nous sommes conscients du fait que les marchés émergents présentent souvent de grands défis pour nos petites et moyennes entreprises [PME], et que leur succès sur ces marchés nécessite donc un appui plus important de l’État.

En effet, il peut être décourageant, en particulier pour les petites entreprises, même les plus enthousiastes, d’essayer de percer sur les marchés émergents. Qui plus est, d’après une étude effectuée par KPMG en 2012, 60 p. 100 des entreprises canadiennes n’ont pas de stratégie relative aux marchés émergents.

C’est là que le gouvernement a un rôle à jouer, qui consiste à aider nos PME à accéder aux débouchés qui s’offrent à elles, à établir des contacts et à approfondir les partenariats.

On parle beaucoup aujourd’hui des blocs commerciaux régionaux, alors j’aimerais attirer votre attention sur les mesures que nous avons prises pour aider les PME à s’implanter sur ces marchés lucratifs à des conditions préférentielles.

Pour commencer, au moment où je vous parle, les représentants du Canada sont à Bruxelles pour négocier un accord économique et commercial avec l’Union européenne, qui sera un modèle à suivre au XXIe siècle.

Le marché de l’Union européenne, qui compte plus de 500 millions de personnes et dont l’activité économique se chiffre à plus de 17 billions de dollars par année, offre des débouchés très importants pour les petites entreprises canadiennes.

La conclusion d’un accord économique et commercial global, ou AECG, entre le Canada et l’Union européenne, donnera à nos PME un accès préférentiel à ce marché qui, malgré ses difficultés financières actuelles, n’en reste pas moins le marché le plus riche du monde.

Les projections indiquent qu’un accord se traduira par une augmentation de 20 p. 100 des échanges bilatéraux, et par une hausse du PIB canadien de 12 milliards de dollars. Il créera des emplois et des retombées économiques positives dans une vaste gamme d’industries établies à travers tout le pays.

En plus de cela, nous nous sommes joints récemment aux 11 pays qui participent aux négociations sur le Partenariat transpacifique [PTP]. Ces négociations s’intéressent également de près aux besoins spécifiques des PME afin de les aider à se familiariser avec les accords de libre-échange et à en tirer profit dans le cadre de leurs activités commerciales sur les marchés mondiaux.

Tout comme l’AECG, le PTP, compte tenu de sa taille énorme, est au cœur des objectifs que nous poursuivons au chapitre du commerce et de l’investissement internationaux en faveur de nos petites entreprises. Lorsqu’on compte le Japon, le PIB global des membres du PTP sera de plus de 27 billions de dollars. Cela représente près de 40 p. 100 du PIB mondial!

Une fois conclu, l’accord du PTP va non seulement renforcer les efforts déployés par le Canada pour élargir et approfondir ses relations commerciales avec les marchés de l’Asie-Pacifique, mais il consolidera et revitalisera aussi nos partenariats traditionnels dans les Amériques.

Puisqu’il est question des Amériques, je suis heureux que le Canada ait récemment obtenu le statut d’observateur auprès de l’Alliance du Pacifique, qui réunit certaines des économies d’Amérique latine les plus vigoureuses à l’heure actuelle.

Ce ne sont là que quelques exemples des démarches entreprises pour aider les PME canadiennes à s’implanter sur les marchés les plus dynamiques et les plus prospères du monde. Nous savons que nous sommes sur la bonne voie : un récent rapport du Conseil consultatif sur les PME a en effet appuyé les efforts déployés par le Canada pour négocier des accords commerciaux avec des partenaires commerciaux clés.

Mesdames et messieurs, le Canada est convaincu que le commerce et l’investissement sont les deux moteurs de la croissance de l’économie mondiale. Je suis fier de pouvoir dire que notre pays est un pionnier dans le domaine de la libération des échanges à l’échelle mondiale.

Fort de ses commerçants chevronnés et de ses entrepreneurs audacieux, le Canada continuera de montrer la voie.

Je vous remercie.