Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour 2016

1. Introduction
L’éducation internationale, qui exerce une influence sur la capacité du Canada de développer et de retenir les connaissances et les compétences nécessaires, joue un rôle important dans la mondialisation de son économie et lui permet de s’adapter à un environnement concurrentiel qui évolue rapidement.
L’importance de l’éducation internationale pour la prospérité économique canadienne a été reconnue au moyen de la Stratégie du Canada en matière d’éducation internationale, dont la portée est nationale et couvre [3] :
- tout étudiant étranger étudiant au Canada pour une durée indéterminée;
- tout étudiant canadien étudiant à l'étranger;
- toute forme de collaboration entre les établissements d'enseignement et de recherche du Canada et de l'étranger;
- toute forme de partage de modèles d'éducation du Canada avec des pays étrangers et de prestation électronique d'éducation canadienne dans le monde.
Différents aspects de l’éducation internationale entraînent des retombées sur l’économie canadienne. Le Ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement (actuellement Affaires mondiales Canada) a demandé à Roslyn Kunin and Associates (RKA) de mener cette étude afin de chiffrer l’impact des étudiants internationaux étudiant au Canada sur l’économie canadienne, en utilisant les meilleures données disponibles et le modèle des entrées-sorties 2010 de Statistique Canada. L’étude actuelle prend appui sur l’étude de 2012 portant sur le même sujet en utilisant des données plus à jour ainsi qu’une méthode d’estimation améliorée.
L’étude couvre les étudiants en séjour d’études de longue durée dans des écoles, des collèges et des universités ainsi que les étudiants en séjour d’études de courte durée. En ce qui concerne le nombre d’étudiants internationaux en séjour d’études de longue durée (ceux qui suivent des programmes d’études et de formation pendant des périodes supérieures à six mois et qui ont besoin d’un permis d’études), nous nous fondons sur les données d’Immigration, Refugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). En ce qui concerne les étudiants en séjour d’études de courte durée (moins de six mois), nous nous appuyons sur les données de Langues Canada. Pour calculer les dépenses des étudiants, nous nous appuyons sur des données provenant de sources diverses, notamment l’Enquête sur les droits de scolarité et les frais de subsistance menée chaque année par Statistique Canada. Pour combler les lacunes dans les données, nous avons dû formuler plusieurs hypothèses, y compris des hypothèses relatives aux bourses d’études et d’entretien fournies par le gouvernement canadien (aux échelles fédérale, provinciale ou territoriale) ou les établissements, et aux dépenses engagées par des amis et les membres de la famille qui rendent visite aux étudiants internationaux. Ces hypothèses expliquent les modifications apportées aux ensembles de données initiaux. Ces modifications sont détaillées à l’annexe 1. Nous avons également effectué une analyse de sensibilité par rapport à certaines variables clés. Celles-ci sont présentées dans les annexes 2 et 3.
Pour cerner l’impact global des services d’éducation internationale sur l’économie canadienne, nous avons utilisé le modèle de calcul des impacts des dépenses interprovinciales de Statistique Canada. Pour les besoins de l’étude, nous avons non seulement quantifié l’impact économique direct rattaché aux dépenses des étudiants internationaux, mais nous avons aussi eu recours à une méthode de calcul de l’impact total dans le but de quantifier les impacts directs, indirects et induits. Ces méthodes comprennent notamment de quantifier les activités des entreprises qui fournissent des biens et des services aux entités où les dépenses directes sont engagées (ce qui comprend incidemment les impacts directs et indirects). En outre, il se peut que l’on observe des augmentations supplémentaires des dépenses globales en raison des revenus accrus des ménages locaux. C’est ce qu’on appelle un impact induit (ou dérivé). L’impact total est composé d’impacts de trois types : direct, indirect et induit rattaché à une dépense initiale. L’impact total peut être considéré comme la tranche supérieure des impacts économiques alors que la somme des impacts directs et indirects révèle un degré d’impact relativement conservateur sur l’économie. Pour les besoins de l’étude, nous adoptons une approche conservatrice et nous axons les calculs sur les impacts directs et indirects.
Notre rapport est ainsi structuré :
- Aperçu des tendances récentes dans la mobilité des étudiants internationaux et l’impact économique
- Données et méthodologie
- données sur les étudiants étrangers
- données sur les dépenses
- « Activités touristiques » supplémentaires
- Évaluation des impacts économiques
- Impact économique direct
- Impacts économiques directs et indirects
- Impact total (direct, indirect et induit)
- Recettes fiscales
- Étudiants internationaux et exportations canadiennes
- Conclusions et recommandations
Bien que l’étude utilise essentiellement la même approche méthodologique que celle utilisée dans les rapports antérieurs préparés en 2009 et 2012 par Roslyn Kunin and Associates, il serait inapproprié d’effectuer des comparaisons avec les résultats de dépenses modélisés antérieurement, car il existe des différences dans les sources de données, les hypothèses, de même que dans les particularités du modèle, sans mentionner l’utilisation de données plus récentes.
[3] Source : http://international.gc.ca/global-markets-marches-mondiaux/education/strategy-strategie.aspx?lang=fra.
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