Miser sur le succès : la Stratégie en matière d’éducation internationale (2019-2024)

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Message du ministre de la Diversification du commerce international

Je suis très heureux de lancer la nouvelle Stratégie en matière d’éducation internationale (SEI), Miser sur le succès, en collaboration avec mes collègues d’Emploi et Développement social Canada et d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.

L’éducation internationale est un pilier essentiel de la compétitivité à long terme du Canada. Les Canadiens qui étudient à l’étranger sont exposés à des cultures et à des idées nouvelles, ce qui stimule leur capacité à innover et développe chez eux d’importantes compétences interculturelles. Quant aux étudiants étrangers qui étudient au Canada, ils procurent à notre pays les mêmes avantages. S’ils choisissent d’immigrer au Canada, ils contribuent à la réussite économique du pays. Ceux qui choisissent de retourner dans leur pays resteront toute leur vie des ambassadeurs du Canada et des valeurs canadiennes.

De nombreux établissements d’enseignement canadiens vendent à l’étranger, entre autres, des permis d’utilisation de leurs programmes d’études ainsi que des contenus de formation technique et professionnelle, souvent avec l’aide du Service des délégués commerciaux du Canada (SDC). Ce faisant, ils exportent les valeurs canadiennes et importent de nouvelles idées, tout en générant des retombées économiques pour le Canada. 

En 2018, les étudiants étrangers au Canada ont contribué à hauteur d’environ 21,6 milliards de dollars au PIB du Canada et soutenu près de 170 000 emplois pour la classe moyenne canadienne. Il s’agit d’une contribution économique importante qui se fait sentir partout au pays.

Nos concurrents en matière d’éducation internationale reconnaissent les retombées à long terme que peut générer ce secteur. Ils ont donc amélioré leur offre et, pour demeurer compétitifs, nous avons fait de même.

Nous avons demandé à nos partenaires et à nos interlocuteurs provinciaux et territoriaux de tout le Canada ce qu’il fallait faire pour assurer la croissance et la viabilité du secteur canadien de l’éducation internationale. Miser sur le succès est notre plan d’action pour l’avenir. Ce plan d’action fait partie intégrante de l’ambitieuse Stratégie de diversification commerciale du Canada : Nouveaux marchés, nouveaux clients, nouveaux emplois.

Grâce à une allocation de 147,9 millions de dollars sur cinq ans dans le budget de 2019, suivie d’un financement récurrent de 8 millions de dollars par année, notre nouvelle Stratégie en matière d’éducation internationale, déployée en collaboration avec les provinces, les territoires, les associations et les établissements, permettra :

  • d’encourager les étudiants canadiens à acquérir de nouvelles aptitudes grâce à des possibilités d’études et de travail dans des pays clés, particulièrement en Asie;
  • de diversifier la provenance des étudiants étrangers, les lieux où ils étudieront au Canada ainsi que les domaines et les niveaux de leurs programmes d’études;
  • d’augmenter le soutien aux établissements d’enseignement canadiens pour les aider à accroître leurs services d’exportation et à explorer de nouvelles possibilités à l’étranger.

La nouvelle Stratégie en matière d’éducation internationale permettra au Canada de demeurer l’une des principales destinations d’apprentissage dans le monde. Cela est essentiel pour que nos établissements d’enseignement, nos étudiants et nos chercheurs puissent continuer d’élargir leurs liens à l’étranger, et pour que les étudiants canadiens puissent se prévaloir du monde de l’apprentissage au-delà de nos frontières.

Je vous invite à prendre connaissance de Miser sur le succès, notre stratégie visant à faire en sorte que le Canada consolide ses atouts en matière d’éducation internationale afin que nos étudiants puissent se servir de ce qu’ils apprennent à l’étranger pour créer des emplois chez nous.

L’honorable James Gordon Carr
Ministre de la Diversification du commerce international

Message de la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail

L’économie mondiale d’aujourd’hui évolue de plus en plus rapidement, et les employeurs sont à la recherche de nouvelles compétences pour relever de nouveaux défis. Accroître l’accès des Canadiens à l’enseignement supérieur et à la formation professionnelle renforcera la main-d’œuvre du Canada et créera les conditions nécessaires pour tenir tête à la concurrence sur les marchés mondiaux. L’enseignement postsecondaire est essentiel à la réussite du Canada en tant que pays novateur, et le besoin de compétences, d’aptitudes et de réseaux mondiaux n’a jamais été aussi important qu’aujourd’hui.

Lorsque les Canadiens ont la possibilité d’étudier et de travailler à l’étranger, ils peuvent acquérir des compétences polyvalentes et transférables comme l’adaptabilité, la résolution de problèmes, la résilience et les compétences interculturelles. Ils établissent aussi de nouvelles relations qui leur permettront d’augmenter leurs revenus et d’occuper de meilleurs emplois.

Je suis fière d’annoncer le lancement de la nouvelle Stratégie en matière d’éducation internationale du Canada (SEI), Miser sur le succès, en collaboration avec mes collègues d’Affaires mondiales Canada et d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.

Notre stratégie comprend un programme pilote quinquennal de mobilité étudiante vers l’étranger, qui fournira un soutien financier aux étudiants de niveau postsecondaire souhaitant étudier ou travailler à l’étranger. Ce programme comprend aussi des mesures ciblées de soutien aux étudiants appartenant à des groupes sous-représentés (p. ex., les étudiants autochtones, ceux qui sont issus de milieux moins privilégiés ou qui sont handicapés) afin de leur permettre d’acquérir les compétences dont ils ont besoin pour réussir dans une économie de plus en plus mondialisée et en constante évolution.

Une population résiliente et diversifiée est le pilier sur lequel se fondera la réussite du Canada. Lorsque les Canadiens ont une réelle chance d’atteindre leur plein potentiel, notre économie prospère. Grâce à cette nouvelle stratégie, un plus grand nombre d’étudiants canadiens auront la chance d’acquérir des compétences valorisées partout dans le monde et qui seront la clé de leur réussite tout au long de leur vie.

L’honorable Patricia A. Hajdu
Ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail

Message du ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté

Je suis heureux de présenter la Stratégie en matière d’éducation internationale du gouvernement du Canada pour 2019-2024.

En 2018, plus de 721 000 étudiants étrangers ont étudié au Canada, suscitant de nouvelles idées, renforçant l’innovation et tissant des liens interpersonnels qui sont essentiels au commerce international et à l’économie mondiale. Comme la plupart des étudiants étrangers sont jeunes, possèdent des diplômes canadiens et des compétences professionnelles recherchées, et maîtrisent l’une de nos langues officielles, ils sont souvent des candidats idéaux à la résidence permanente. En fait, près de 54 000 anciens étudiants sont devenus résidents permanents du Canada en 2018.

La Stratégie s’appuie sur les atouts qui ont fait du Canada une destination de choix pour les étudiants étrangers : des établissements et des programmes d’études solides tant en français qu’en anglais; une société accueillante et diversifiée offrant une qualité de vie enviable; la possibilité d’entreprendre une carrière et de demander la résidence permanente.

L’une des mesures prévues dans la Stratégie consiste à améliorer les services et les formulaires en ligne d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada afin de mieux répondre aux attentes des personnes qui cherchent à visiter le Canada, à y étudier ou à y travailler. Nous avons également l’intention d’étendre le Volet direct pour les études et de le mettre à la disposition d’étudiants potentiels issus d’un plus grand nombre de pays. Le Volet direct pour les études permet aux étudiants qui soumettent une demande électronique et qui satisfont à des exigences initiales supplémentaires de bénéficier d’un traitement accéléré de leur dossier.

La Stratégie fait également ressortir l’importance des expériences internationales pour les jeunes Canadiens. En accentuant la promotion d’Expérience internationale Canada, une initiative fédérale qui permet à de jeunes Canadiens de travailler et de voyager dans plus de 30 pays partenaires, nous espérons qu’un plus grand nombre d’entre eux pourront acquérir l’expérience internationale et établir les contacts internationaux que de nombreux employeurs valorisent dans le monde interconnecté d’aujourd’hui.

Je suis convaincu que la Stratégie en matière d’éducation internationale fera mieux connaître ce que le Canada a à offrir aux étudiants étrangers et qu’elle contribuera à maintenir notre réputation d’excellence en tant que centre d’éducation internationale.

L’honorable Ahmed Hussen, C.P., député
Ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté

Vision : Stratégie en matière d’éducation internationale (2019-2024)

Au cours des cinq prochaines années, la Stratégie en matière d’éducation internationale (la Stratégie) permettra de diversifier le secteur de l’éducation, de renforcer les capacités d’innovation du Canada, de promouvoir les liens internationaux et de rendre l’économie canadienne encore plus dynamique. Elle fera aussi en sorte que les travailleurs canadiens possèdent les compétences et le talent nécessaires pour assurer la compétitivité du Canada sur les marchés mondiaux, en plus de créer des emplois pour la classe moyenne et de favoriser la prospérité des collectivités de partout au pays. La Stratégie est conçue pour appuyer et compléter les efforts déployés par les provinces, les territoires et les autres parties prenantes en vue d’atteindre l’objectif collectif d’assurer la durabilité et la prospérité du secteur de l’éducation internationale.

La Stratégie vise à attirer des étudiants du monde entier dans des collectivités de partout au Canada, où ils peuvent s’inscrire dans des établissements d’enseignement de tous les niveaux offrant une vaste gamme de programmes d’études (voir la figure 1 en annexe). Elle permettra également à un nombre croissant de Canadiens d’étudier et de travailler à l’étranger pour y acquérir des aptitudes et des compétences de calibre mondial, et pour s’intégrer à des réseaux mondiaux de telle sorte qu’à leur retour au pays, ils puissent assurer la réussite du Canada en tant que pays commerçant novateur. Enfin, elle aidera un plus grand nombre d’établissements d’enseignement et d’entreprises du Canada à concevoir et à exporter des services et des produits éducatifs de pointe vers un nombre croissant de marchés internationaux.

La nouvelle Stratégie sera placée sous la direction du Service des délégués commerciaux d’Affaires mondiales Canada, et certains de ses volets importants seront gérés par Emploi et Développement social Canada, et par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.

Miser sur le succès pour favoriser la prospérité

L’éducation internationale contribue de plus en plus à la prospérité du Canada. Les étudiants étrangers au Canada ont dépensé environ 21,6 milliards de dollars en droits de scolarité, en frais de logement et autres frais en 2018[1], et leur présence a soutenu près de 170 000 emplois pour les Canadiens en 2016. Les dépenses en éducation des étudiants étrangers ont une plus grande incidence sur l’économie canadienne que les exportations de pièces d’automobile, de bois d’œuvre ou d’aéronefs. De 2014 à 2018, le nombre d’étudiants étrangers au Canada a augmenté de 68 %. En 2018, le nombre d’étudiants étrangers de tous les niveaux qui ont étudié au Canada a atteint un total de 721 205, soit le plus grand nombre jamais enregistré[2]. Les débouchés dans ce secteur sont de plus en plus nombreux.

La nouvelle Stratégie en matière d’éducation internationale mise sur les atouts qui font du Canada un acteur clé de l’éducation internationale : la grande qualité de ses établissements d’enseignement et de ses programmes d’études en français et en anglais; sa société pacifique, accueillante et diversifiée; sa qualité de vie enviable; la possibilité d’y travailler et d’y entreprendre une carrière; ses mécanismes d’accès au statut de résident permanent.

Témoignage de Birane Wane (Sénégal), Université d’Ottawa – Communication

« Ce qui m’a motivé à venir au Canada, plus précisément à Ottawa, est le bilinguisme de la capitale. En plus d’être une université prestigieuse, reconnue dans le monde entier, l’Université d’Ottawa offre d’innombrables possibilités à ses étudiants, la plus notable d’entre elles étant sans nul doute celle d’étudier dans un environnement parfaitement bilingue, permettant d’utiliser le français et l’anglais à un très haut niveau. De plus, les étudiants étrangers comme moi peuvent profiter de nombreux services mis à leur disposition tels que le programme de mentorat, ou encore le régime coop qui offre aux étudiants la possibilité de faire des stages rémunérés tout en poursuivant leurs études. Étudier dans cet emplacement privilégié, au cœur de la capitale du Canada, est une expérience incomparable à bien des égards. »

Les étudiants qui entrent au Canada, ainsi que les Canadiens qui étudient à l’étranger, font naître de nouvelles idées et accroissent la capacité d’innovation du Canada. Ce qui est peut-être encore plus important, c’est que l’éducation internationale renforce les liens interpersonnels essentiels au commerce international dans une économie mondiale de plus en plus interconnectée.

Des étudiants étrangers ont participé à la création d’une entreprise à succès

HeyOrca inc. est une entreprise de médias sociaux en pleine croissance qui a créé une plateforme pour simplifier les flux de travail des organismes qui utilisent les médias sociaux comme outil de travail. Établie à St. John’s (Terre-Neuve-et-Labrador), HeyOrca a été fondée par deux étudiants étrangers, Joseph Tao (Malaisie) et Sahand Seifi (Iran), qui se sont connus à l’Université Memorial et ont obtenu plus de 2,65 millions de dollars en capital d’investissement. Cliente du Service des délégués commerciaux, HeyOrca emploie maintenant plus de 30 personnes et compte plus de 400 clients dans le monde. « Nous croyons vraiment au potentiel que les étudiants étrangers représentent pour notre économie », affirme Sahand Seifi.[3]

Les facteurs de changement

Pour assurer la viabilité du secteur de l’éducation internationale, le Canada doit faire face à plusieurs défis.

Une concurrence accrue

À l’heure où de plus en plus de pays reconnaissent la présence d’étudiants étrangers comme une source importante de revenus et de capital humain, et où un plus grand nombre de personnes dans le monde peuvent se permettre d’étudier à l’étranger, le secteur de l’éducation internationale devient de plus en plus concurrentiel. Ces dernières années, tant les concurrents traditionnels (p. ex. l’Allemagne, l’Australie, les États-Unis, la France, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni,) que les concurrents émergents (p. ex. la Chine et la Malaisie) ont investi davantage dans la commercialisation de leurs offres éducatives, notamment par la voie des médias numériques. Certains de ces concurrents offrent de généreuses bourses d’études — certains offrent même la scolarité gratuite — dans le but d’attirer les meilleurs talents.

En outre, de nombreux pays d’où provenaient traditionnellement les étudiants étrangers augmentent la capacité et la qualité de leur propre système éducatif. Certaines universités en Chine, au Japon, à Singapour et ailleurs en Asie comptent maintenant parmi les meilleures au monde et attirent un nombre croissant d’étudiants étrangers. Cela aura probablement une incidence sur les destinations que choisiront les étudiants et incitera un plus grand nombre d’entre eux à étudier dans leur pays d’origine. L’augmentation constante du nombre d’établissements d’enseignement d’Asie et d’Europe qui offrent des programmes d’études en anglais intensifie d’autant la concurrence pour ce qui est d’attirer les étudiants étrangers.

La nécessaire diversification

Actuellement, plus de 50 % des étudiants étrangers au Canada viennent de deux pays, l’Inde et la Chine (voir la figure 2 en annexe). De plus, les étudiants étrangers sont concentrés dans les grandes villes du Canada. Attirer des étudiants provenant d’une plus grande diversité de pays, et les accueillir dans une plus grande variété de régions et d’établissements favoriserait une croissance durable du secteur canadien de l’éducation internationale et une répartition plus équitable des retombées dans l’ensemble du pays (voir la figure 3 en annexe).

En tant que pays commerçant, le Canada doit continuer d’élargir et de diversifier non seulement sa clientèle, mais aussi son bassin d’exportateurs potentiels. Pour ce faire, il lui faut s’assurer l’accès aux marchés ainsi qu’encourager et faire émerger de nouveaux exportateurs. La nouvelle Stratégie contribue à l’atteinte de ces objectifs en diversifiant davantage les populations étudiantes qui entrent au Canada ainsi que les champs de compétences et les programmes offerts, et en favorisant les liens interpersonnels et les réseaux internationaux. Cela aidera à renforcer les marchés du travail, à stimuler le développement économique dans les régions et les industries ciblées et à soutenir la diversité dans les établissements d’enseignement du Canada.

L’innovation et les compétences

L’éducation internationale peut aider le Canada à relever les défis actuels et futurs du marché du travail. Le Canada fait face à d’importantes pénuries de main-d’œuvre à moyen et à long terme, particulièrement dans les professions et métiers spécialisés ou hautement qualifiés qui soutiennent une économie moderne.

Mobilité vers l’étranger

Une partie du défi réside dans le fait que trop peu de jeunes Canadiens arrivent sur le marché du travail en ayant la bonne combinaison de compétences. Un rapport récent a révélé que seulement 44 % des jeunes Canadiens (âgés de 15 à 29 ans) et 34 % des employeurs croient que les jeunes sont bien préparés pour le marché du travail d’aujourd’hui[4]. Selon un autre rapport, même si de nombreux diplômés canadiens possèdent les connaissances techniques nécessaires, ils n’ont pas les compétences générales et l’expérience de travail exigées par les employeurs au Canada[5]. Les séjours d’études et de travail à l’étranger peuvent les aider à acquérir ces compétences et à développer des compétences interculturelles, à se joindre à de solides réseaux internationaux et à mieux comprendre les régions économiques qui comptent pour le Canada.

Toutefois, assez peu d’étudiants canadiens choisissent d’étudier ou de travailler à l’étranger (voir la figure 4 en annexe). Le rapport du Groupe d’étude sur l’éducation mondiale estime à environ 11 % la proportion d’étudiants canadiens du premier cycle qui font un séjour d’études à l’étranger au cours de leur carrière universitaire – c’est-à-dire une proportion bien moindre que chez les étudiants français (33 %), australiens (19 %) et américains (16 %)[6]. De plus, les étudiants canadiens optent en grande partie pour les destinations traditionnelles que sont les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie et la France. Parmi les principaux obstacles signalés par les étudiants canadiens, mentionnons le coût des études à l’extérieur du Canada et la difficulté de faire reconnaître les crédits qu’ils obtiennent dans des établissements d’enseignement à l’étranger. Bien que certains programmes gouvernementaux offrent une aide financière aux Canadiens qui étudient à l’étranger, cette aide est souvent accordée en fonction du mérite, sans tenir compte des besoins de certains étudiants appartenant à des groupes sous-représentés qui font face à des obstacles particuliers.

Mobilité entrante au Canada

À cause, entre autres, du vieillissement de la population canadienne, la croissance nette de la population active viendra de plus en plus de l’immigration. Ainsi, au cours de la prochaine décennie, l’immigration devrait représenter 100 % de la croissance nette de la population active, contre 75 % aujourd’hui. Les étudiants étrangers sont d’excellents candidats à la résidence permanente : ils sont relativement jeunes, maîtrisent au moins une des deux langues officielles, possèdent des diplômes canadiens et peuvent aider à répondre aux besoins actuels et futurs du marché du travail canadien, particulièrement en ce qui concerne les travailleurs hautement qualifiés. Compte tenu de ces avantages, on ne doit pas s’étonner que 53 700 étudiants étrangers aient acquis en 2018 la résidence permanente au Canada, devenant ainsi des membres productifs et appréciés de la société canadienne.

L’avenir du travail

Les avancées technologiques modifient la nature du travail, ce qui exige de nouvelles connaissances et des aptitudes particulières, dont la créativité, la souplesse et la capacité d’adaptation, ainsi que des compétences en communication, en résolution de problèmes et en relations interculturelles. Les compétences interculturelles et la connaissance des autres sociétés revêtent une importance particulière pour les économies axées sur le commerce, comme celle du Canada. La nouvelle Stratégie ciblera les pays, les programmes et les compétences susceptibles de stimuler l’innovation, améliorer la compétitivité du Canada et favoriser une croissance économique durable.

Une approche coordonnée

La mise en œuvre d’une nouvelle stratégie coordonnée peut aider à relever ces défis et d’autres encore, et à tirer parti des nouvelles possibilités qui s’offrent au Canada pour maximiser les avantages à long terme du secteur de l’éducation internationale.

Au Canada, les ministères de l’Éducation des dix provinces et des trois territoires sont responsables de l’organisation de l’éducation ainsi que de la prestation des services d’enseignement et de leur évaluation. Si les provinces et les territoires ont la responsabilité constitutionnelle de mettre en œuvre les programmes d’enseignement, le gouvernement fédéral, quant à lui, peut et doit jouer un rôle de leader sur la scène internationale. Au cours des derniers mois, les commentaires des provinces et des territoires, ainsi que des interlocuteurs clés du monde de l’éducation ont été sollicités pour aider à façonner et à harmoniser la nouvelle Stratégie en matière d’éducation internationale. Un engagement soutenu aidera également à guider les ajustements nécessaires au cours des cinq prochaines années.

Les interlocuteurs consultés comprennent des représentants d’écoles primaires et secondaires, de collèges, d’instituts, de cégeps, d’universités, d’écoles de langues, d’organismes sans but lucratif et d’entreprises privées, tous engagés dans divers secteurs de l’éducation internationale. Leur engagement touche le recrutement d’étudiants étrangers en vue de leur inscription dans des établissements d’enseignement canadiens; les échanges permettant à des étudiants et à des jeunes du Canada d’aller étudier ou travailler à l’étranger; la mise en place de partenariats internationaux entre établissements d’enseignement au Canada et à l’étranger; la vente de modèles, de programmes et de technologies du Canada en matière d’éducation et de formation.

Le Service des délégués commerciaux (SDC) d’Affaires mondiales Canada dirige la mise en œuvre globale de la nouvelle Stratégie en matière d’éducation internationale. Afin d’assurer une approche coordonnée, trois ministères ont élaboré ensemble cette stratégie : Affaires mondiales Canada, Emploi et Développement social Canada (EDSC), et Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), avec l’appui d’autres ministères fédéraux. Par ailleurs, la Stratégie vient compléter d’autres priorités et initiatives stratégiques du gouvernement du Canada, comme le Plan pour l’innovation et les compétences (2017) et la Stratégie de diversification commerciale (2018). 

Les éléments de la nouvelle Stratégie en matière d’éducation internationale

La nouvelle Stratégie du Canada vise trois grands objectifs :

  • encourager plus de Canadiens à acquérir de nouvelles compétences par les études et le travail à l’étranger dans des pays clés, surtout en Asie;
  • diversifier la provenance des étudiants étrangers, les lieux où ils étudieront au Canada ainsi que leurs domaines et niveaux d’études;
  • augmenter le soutien aux établissements d’enseignement canadiens pour les aider à accroître leurs services d’exportation et à explorer de nouvelles possibilités à l’étranger.

Une somme de 147,9 millions de dollars sur cinq ans a été accordée à la mise en œuvre de la Stratégie dans le cadre du Budget de 2019. Par la suite, un financement récurrent de 8 millions de dollars par année est prévu. Les éléments principaux de la Stratégie sont les suivants.

InitiativeRésultatMinistère responsable
Projet pilote de mobilité étudiante vers l’étranger (95 millions de dollars sur 5 ans)Plus de Canadiens étudieront et travailleront à l’étranger pour y acquérir des compétences professionnelles et interculturelles, et tisser des liens essentiels à leur carrière et à la croissance économique.Emploi et Développement social Canada

Un projet pilote de cinq ans aidera jusqu’à 11 000 étudiants du collégial et du premier cycle universitaire à étudier ou à travailler à l’étranger, ce qui concorde avec les grandes priorités du gouvernement du Canada. Ces étudiants recevront entre 5 000 $ et 10 000 $ par année, et la moitié des fonds du projet pilote permettront de procurer aux étudiants des groupes sous-représentés (p. ex., les étudiants à faible revenu, les étudiants autochtones et les étudiants handicapés) un accès égal aux possibilités de mobilité internationale et de diversification des marchés. Les étudiants qui appartiennent à ces groupes sont les moins susceptibles de saisir les possibilités d’étudier à l’étranger, mais ce sont eux qui ont le plus à y gagner, notamment par l’acquisition de compétences hautement valorisées et l’établissement de relations professionnelles dans leur domaine de spécialité.

Ce projet pilote permettra par ailleurs de venir en aide à des étudiants d’autres catégories et accordera la priorité à la mobilité étudiante vers des pays autres que les principales destinations actuelles que sont les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Australie. En incitant les étudiants à choisir un lieu d’études moins traditionnel, surtout l’Asie et l’Amérique latine, nous les aiderons à acquérir de nouvelles connaissances spécialisées et à tisser de nouveaux liens économiques entre ces régions et la main-d’œuvre canadienne. L’Asie est une destination particulièrement stratégique pour le Canada. En effet, vu la forte croissance qui s’annonce sur ce continent et l’importance d’y maintenir des liens culturels et commerciaux, il est essentiel que de plus en plus de Canadiens puissent aller y étudier et y travailler.

Les études à l’étranger peuvent poser des difficultés logistiques, surtout pour les étudiants qui n’ont jamais voyagé à l’extérieur du Canada. Les établissements d’enseignement postsecondaire qui seront financés par le projet pilote apporteront un soutien et un accompagnement complets aux étudiants étrangers, et développeront des stratégies pour assurer la sécurité des étudiants canadiens à l’étranger. En parallèle, ces établissements offriront des services d’intégration aux étudiants qu’ils accueillent.

Ce projet sera aussi l’occasion de mettre à l’essai de nouvelles méthodes pour optimiser la participation des apprenants et répondre à leurs besoins.

Le projet pilote sera évalué par un tiers indépendant de 2022 à 2024 et fera l’objet d’une analyse de la rétroaction des participants qui servira à définir les orientations futures.

Témoignage d’une Canadienne qui a étudié en Chine

« Être trilingue, mobile, passionnée, avoir l’esprit analytique, avoir soif d’apprendre et de comprendre m’ont permis de trouver rapidement un emploi qui, au quotidien, me garde en lien avec la Chine et me permet d’utiliser mes connaissances et mes compétences au profit de mon organisation. »

InitiativeRésultatMinistère responsable
Promotion accrue du programme Expérience internationale Canada (EIC) (environ 1 million de dollars supplémentaires sur cinq ans, et 200 000 $ par la suite).Les jeunes Canadiens seront mieux sensibilisés à la possibilité de travailler et de voyager à l’étranger par le biais d’EIC.Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada

EIC est une initiative fédérale qui permet aux Canadiens âgés de 18 à 35 ans de travailler et de voyager dans plus de 30 pays partenaires. En échange, le Canada permet à des jeunes de ces pays partenaires de travailler et de voyager au Canada. Toutefois, beaucoup plus de jeunes étrangers que de jeunes Canadiens participent à ce programme, et quatre pays (la France, l’Australie, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande) accueillent traditionnellement 80 % de l’ensemble des participants canadiens. La promotion d’EIC sera accentuée dans le cadre de la nouvelle Stratégie en matière d’éducation internationale afin de sensibiliser les jeunes Canadiens aux possibilités de travailler et de voyager à l’étranger grâce à ce programme. On s’attend à ce que cela augmente à la fois la popularité d’EIC et le nombre de jeunes Canadiens possédant les compétences recherchées par les employeurs dans les marchés mondiaux actuels.

EIC et le projet pilote de mobilité étudiante vers l’étranger permettront d’accroître le bassin de Canadiens ayant des compétences interculturelles et des connaissances sur d’autres sociétés.

Témoignage de Suzanne, ancienne participante d’EIC 

« J’avais toujours voulu découvrir l’Australie. Au cours de l’année que j’y ai passée, j’ai travaillé pour la Commission électorale de Victoria à Melbourne, où j’ai participé à des activités postélectorales, ainsi que pour une entreprise autochtone de formation en éducation à Alice Springs, que j’ai aidée à se préparer à sa vérification annuelle. Ces deux expériences ont été tout à fait exceptionnelles. Il ne se passe pas un jour sans que je repense à mon séjour là-bas et aux compétences pratiques et techniques que j’ai acquises en vivant et en travaillant à l’étranger. »

InitiativesRésultatMinistère responsable
 Stratégie de marketing numérique ciblé (environ 24,1 millions de dollars supplémentaires sur cinq ans, et 5,4 millions par la suite)

Soutien accru du Service des délégués commerciaux (environ 4,9 millions de dollars supplémentaires sur cinq ans et 1 million de dollars par la suite)
 Cette stratégie permettra d’attirer des étudiants issus d’un plus grand nombre de pays pour les accueillir dans un plus large éventail d’établissements d’enseignement et de programmes d’études partout au Canada.

Un soutien accru aux clients du secteur de l’éducation contribuera à accroître les ventes et la délivrance de permis pour les services et produits éducatifs canadiens à l’étranger.
Affaires mondiales Canada

Une nouvelle stratégie de marketing numérique visera à diversifier le secteur canadien de l’éducation internationale et à combler les écarts régionaux et démographiques. Elle ciblera un nombre croissant d’étudiants dans de nouveaux pays sources, ainsi que les étudiants qui recherchent un plus vaste choix de programmes. Les pays prioritaires sont les suivants : le Brésil, la Colombie, la France, l’Indonésie, le Maroc, le Mexique, les Philippines, la Thaïlande, la Turquie, l’Ukraine et le Vietnam. La liste des pays ciblés sera mise à jour régulièrement selon les besoins des provinces et territoires du Canada, des associations étudiantes et des établissements d’enseignement, et selon les données statistiques pertinentes sur les étudiants étrangers et d’autres analyses de données.

Des campagnes seront également menées pour rehausser le profil des régions, des établissements d’enseignement, des programmes de langue française et des programmes qui attirent traditionnellement moins d’étudiants étrangers. La Chine et l’Inde demeureront d’importants bassins d’étudiants étrangers pour le Canada, et l’accent sera mis sur la diversification à l’intérieur de ces pays pour attirer des étudiants de différentes régions vers des domaines et des niveaux d’études différents.

La nouvelle stratégie de marketing comportera de nouveaux outils, canaux et technologies ayant une incidence sur les choix des étudiants étrangers, et elle tirera pleinement parti de la marque ÉduCanada. L’analyse régulière des résultats ainsi que les commentaires des provinces, des territoires et des divers interlocuteurs orienteront les ajustements à apporter à cette stratégie de marketing. 

Miser sur le succès : la marque ÉduCanada

Lancée en 2016, ÉduCanada est une initiative promotionnelle concertée à laquelle participent les provinces et les territoires par l’entremise d’Affaires mondiales Canada et du Conseil des ministres de l’Éducation (Canada). Grâce à cette collaboration continue, la marque ÉduCanada témoigne de la grande qualité du secteur de l’éducation au Canada et contribue à accroître le nombre d’étudiants étrangers partout au pays. La nouvelle Stratégie en matière d’éducation internationale permettra d’accroître l’utilisation et l’efficacité de cette marque.

En guise de complément à ces initiatives de marketing et afin de faire croître les exportations de services et de produits éducatifs, le Service des délégués commerciaux (SDC) intensifiera ses efforts pour amener le secteur canadien de l’éducation internationale à grandir et à se diversifier. Le SDC bonifiera ses activités en donnant une meilleure formation à ses délégués commerciaux sur la capacité du secteur de l’éducation du Canada, en tenant un plus grand nombre de salons de recrutement international et en augmentant la présence canadienne dans des événements internationaux d’envergure touchant le secteur de l’éducation.

La Chine et l’Inde demeureront d’importants marchés pour le Canada en matière d’éducation internationale. La nouvelle stratégie cherchera particulièrement à attirer au Canada des étudiants provenant de régions plus diversifiées de la Chine et de l’Inde, et elle visera aussi à diversifier les régions du Canada où ils viendront étudier ainsi que leurs niveaux et leurs programmes d’études, afin d’accroître les retombées économiques et de créer des emplois dans un plus grand nombre de nos collectivités. La stratégie visera aussi à varier les débouchés dans ces deux pays pour permettre aux Canadiens d’y déployer leur expertise, par exemple en Chine dans des secteurs comme l’éducation préscolaire, les vols d’entraînement et les soins aux personnes âgées, ou encore en Inde dans des domaines comme l’aviation (formation des pilotes), la formation des enseignants, l’hôtellerie et la restauration, la formation en santé et la formation en entreprise.

Le Service des délégués commerciaux du Canada

Depuis 125 ans, le Service des délégués commerciaux du Canada, qui fait partie d’Affaires mondiales Canada, contribue au succès des entreprises et des organisations sur le marché mondial. Fort d’un vaste réseau établi à Ottawa et dans plus de 160 missions diplomatiques du Canada à l’étranger, ce service joue un rôle clé dans la promotion des intérêts canadiens en matière d’éducation internationale. En 2018-2019, les délégués commerciaux ont fourni des services à plus de 800 clients du secteur de l’éducation, notamment en participant à des salons professionnels et à des foires de l’éducation à l’étranger, et ils ont organisé des événements au Canada pour promouvoir la marque ÉduCanada. Ces services ont contribué à la conclusion de 83 nouveaux accords commerciaux et contrats pour des clients dans plus de 35 pays.

InitiativeRésultatMinistère responsable
Extension à d’autres pays du Volet direct pour les études (environ 1 million de dollars sur cinq ans et 100 000 $ par la suite)Cette extension permettra d’attirer davantage d’étudiants étrangers issus des pays ciblés.Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada

La Stratégie élargira à d’autres marchés le Volet direct pour les études, lequel vise à offrir un traitement accéléré de leur demande de permis d’études aux étudiants de certains pays qui envisagent de faire des études postsecondaires au Canada. Pour être admissibles, les étudiants doivent présenter leur demande par voie électronique et fournir certains documents préalables démontrant qu’ils satisfont à des critères d’admissibilité précis en plus de répondre à toutes les exigences relatives aux permis d’études que prévoient la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés ainsi que son Règlement.

Miser sur le succès : Volet direct pour les études

Actuellement offert en Chine, en Inde, aux Philippines et au Vietnam, le Volet direct pour les études est un processus de demande simplifié et accéléré destiné aux étudiants étrangers admissibles. Dans le cadre de la Stratégie, le Volet direct pour les études sera mis en œuvre dans un plus grand nombre de pays, dans la mesure du possible, afin d’offrir des services d’immigration plus intégrés aux étudiants qui répondent aux exigences préalables.

InitiativeRésultatMinistère responsable
Modernisation des formulaires et des formalités d’immigration (environ 18 millions de dollars sur cinq ans, et 1,2 million de dollars par la suite)Les personnes qui souhaitent visiter le Canada, y étudier, y travailler ou y séjourner se verront offrir de meilleurs services.Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada

Le déploiement d’un processus dynamique de demande en ligne permettra au Canada d’offrir des services d’immigration rapides et de gérer efficacement la croissance des demandes provenant d’étrangers qui souhaitent visiter le Canada, y étudier, y travailler ou s’y établir de façon permanente. Cela permettra en outre à ces personnes de recevoir une décision dans un délai raisonnable et contribuera à rehausser la qualité des demandes.

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Création de nouvelles bourses d’études destinées aux étudiants étrangers souhaitant étudier au Canada (5 millions de dollars sur cinq ans)

Consolidation des bourses d’études existantes par le truchement d’un message cohérent et plus fort
En ciblant des pays, des programmes et des établissements d’enseignement, il sera possible d’attirer des étudiants triés sur le volet; les relations bilatérales en seront renforcées.

Cette initiative permettra d’attirer plus d’étudiants étrangers et valorisera l’image de marque du Canada en matière d’éducation.
Affaires mondiales Canada

L’augmentation du financement des bourses d’études destinées aux étudiants étrangers aidera à attirer les meilleurs talents issus d’un large éventail de pays, renforcera les relations bilatérales et les partenariats, et contribuera aux efforts de diversification.

Le Canada dispose actuellement de divers programmes de bourses d’études destinés à des régions et à des pays précis, sans toutefois s’être doté d’une stratégie de promotion unifiée et globale. La stratégie envisagée permettra de consolider les programmes existants au moyen d’un message cohérent afin d’en faciliter la promotion et de sensibiliser les marchés ciblés.

Mesurer le succès

Au fur et à mesure que la nouvelle Stratégie se déploiera, Affaires mondiales Canada, Emploi et Développement social Canada et Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada surveilleront de près les principaux indicateurs de progrès et élaboreront de nouveaux outils de mesure du rendement pour s’assurer que la Stratégie donne les résultats escomptés et pour cerner les améliorations possibles. Le rendement pourra être mesuré, entre autres, par le nombre de débouchés générés par les campagnes de marketing et les autres efforts de promotion, par le degré de sensibilisation des jeunes Canadiens au programme Expérience internationale Canada (EIC), et par les témoignages de participants au projet pilote de mobilité étudiante vers l’étranger et au programme EIC. Ces mesures seront analysées régulièrement et révisées au besoin pour les harmoniser avec les priorités du gouvernement du Canada et les tendances internationales en éducation.

Conclusion : Une contribution accrue à la prospérité du Canada

Dans le cadre de la Stratégie en matière d’éducation internationale (2019-2024), le secteur de l’éducation accroîtra son potentiel et profitera à un plus grand nombre de Canadiens de la classe moyenne. La Stratégie appuiera les efforts des provinces et des territoires, auxquels incombe la responsabilité de l’éducation, s’attaquera aux défis actuels et émergents en collaboration avec les divers partenaires et interlocuteurs, et suivra une approche uniforme tout au long de son cycle de vie de cinq ans. En misant sur le succès du secteur de l’éducation internationale, la Stratégie dotera le Canada des compétences, des connaissances et de l’expertise nécessaires pour innover et prospérer dans l’économie mondiale. 

Annexes

Figure 1 : Nombre de titulaires d’un permis d’études au Canada selon les niveaux d’études et l’année d’entrée en vigueur du ou des permis.

Version texte
  • Enseignement primaire et secondaire : Augmentation progressive d’environ 50 000 en 2015 à environ 60 000 en 2018.
  • Études collégiales : Augmentation progressive d’environ 60 000 en 2015 à environ 120 000 en 2018.
  • Français langue seconde/Anglais langue seconde : Augmentation progressive d’environ 20 000 en 2015 à environ 30 000 en 2018.
  • Études universitaires : Augmentation progressive d’environ 90 000 en 2015 à environ 120 000 en 2018.

Source : Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, données sur les résidents temporaires, 28 février 2019.

Figure 2 : Titulaires d’un permis d’études au Canada valide au 31 décembre 2018, selon le pays dont ils ont la citoyenneté

Version texte
  • République populaire de Chine - 142 985 titulaires de permis d’études
  • Inde - 172 625 titulaires de permis d’études
  • États-Unis - 14 620 titulaires de permis d’études
  • Iran - 10 885 titulaires de permis d’études
  • Nigéria - 11 290 titulaires de permis d’études
  • Brésil - 13 835 titulaires de permis d’études
  • Corée, République de - 24 195 titulaires de permis d’études
  • France - 22 745 titulaires de permis d’études
  • Vietnam - 20 330 titulaires de permis d’études
  • Tous les autres pays - 138 890 titulaires de permis d’études

Source : Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, 2018.

Figure 3 : Répartition des étudiants étrangers au Canada

Version texte
  • Yukon : 260 étudiants étrangers
  • Territoires du Nord-Ouest : 40 étudiants étrangers
  • Nunavut : 5 étudiants étrangers
  • Colombie-Britannique : 155 455 étudiants étrangers
  • Alberta : 35 040 étudiants étrangers
  • Saskatchewan : 10 525 étudiants étrangers
  • Manitoba : 21 075 étudiants étrangers
  • Ontario : 315 915 étudiants étrangers
  • Québec : 82 660 étudiants étrangers
  • Nouveau-Brunswick : 6 680 étudiants étrangers
  • Nouvelle-Écosse : 17 835 étudiants étrangers
  • Île-du-Prince-Édouard : 3 385 étudiants étrangers
  • Terre-Neuve-et-Labrador : 4 520 étudiants étrangers

Source : Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, 2017.

Figure 4 : Pourcentage d’étudiants qui étudient à l’étranger au cours de leurs études de premier cycle

Version texte
  • France – 33 % (source : Campus France – 2015)
  • Allemagne – 29 % (source : Service allemand d’échanges universitaires – 2013)
  • Australie – 19 % (source : Gouvernement de l’Australie – 2015)
  • États-Unis – 16 % (source : Enquête nationale sur la participation étudiante – 2016)
  • Canada – 11 % (source : Enquête nationale sur la participation étudiante – 2016; et Universités Canada – 2014)
  • Royaume-Uni – 6 %

Sources des données : France : Campus France (2015) ; Allemagne : Office allemand d’échanges universitaires (2013) ; Australie : le Gouvernement de l’Australie (2015) ; États-Unis : l’Enquête nationale sur la participation étudiante (2016) ; Canada : l’Enquête nationale sur la participation étudiante (2016) et Universités Canada (2014). Tout montant en chiffres représente les étudiants universitaires.


[1] Source : Estimation d’Affaires mondiales Canada reposant sur le calcul des dépenses des étudiants étrangers selon le rapport « Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour 2016 » de Roslyn Kunin & Associates

[2] Source : Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, 2019.

[3] Tea & Talk (anglais seulement)

[4] Youth in transition – Bridging Canada’s path from education to employment. McKinsey&Company, avril 2016 (anglais seulement)

[5] Future-proof: Preparing young Canadians for the future of work. Brookfield Institute for Innovation + Entrepreneurship, mars 2017 (anglais seulement)

[6] Éducation Mondiale pour les Canadiens - Outiller les jeunes Canadiens pour leur réussite au Canada et à l’étranger