Informations archivées

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Examen de l'efficacité de l'aide au développement du Fonds international de développement agricole (FIDA) 2007 - 2013

Rapport-synthèse

Août 2014

Table des matières

Liste des illustrations

Liste des tableaux

Remerciements

La Direction de l'évaluation du développement d'Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada (MAECD) tient à remercier de leur précieuse contribution tous ceux qui ont participé au présent exercice.

Nos remerciements s'adressent à l'équipe indépendante du cabinet DevPar Financial Consulting Ltd., au Canada, qui a exécuté l'examen. L'équipe était composée de la chef d'équipe et évaluatrice principale, Mme Promil Paul, et des analystes Henry Knight, Shishir Shahnawaz et James Chester.

La Direction de l'évaluation du développement tient également à remercier l'équipe de direction du Secteur des enjeux mondiaux et du développement, à l'administration centrale à Gatineau, de son précieux soutien.

Nos remerciements s'adressent également aux représentants du Fonds international de développement agricole pour leur disponibilité ainsi que pour les précieux et constructifs conseils qu'ils ont fournis aux évaluateurs.

À la Direction de l'évaluation du développement du MAECD, nous tenons à remercier Shaylyn Gaffney, agente d'évaluation subalterne, et Vivek Prakash, agent d'évaluation principal, pour l'aide qu'ils ont apportée au cours de l'examen, et Michelle Guertin, chef de l'équipe chargée de l'évaluation, pour avoir mené l'examen à bonne fin.

James Melanson
Chef de l'Évaluation du développement
Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada

Sigles et acronymes

BIE
Bureau indépendant de l'évaluation (du FIDA)
CAD de l'OCDE
Comité d'aide au développement de l'Organisation de coopération et de développement économiques
DAC-EVALNET
Réseau du Comité d'aide au développement (de l'Organisation de coopération et de développement économiques) sur l'évaluation du développement
FIDA
Fonds international de développement agricole
GCE
Groupe de coopération pour l'évaluation
MAECD
Ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement
MOPAN
Réseau d'évaluation du rendement des organisations multilatérales
ONU
Organisation des Nations Unies
RAP
Rapport d'achèvement de projet
RARI
Rapport annuel sur les résultats et l'impact (des opérations du FIDA)

Résumé

Contexte

Le présent rapport fait état des résultats d'un examen de l'efficacité de l'aide au développement du Fonds international de développement agricole (FIDA). Établi en 1977, le FIDA est un organisme spécialisé des Nations Unies et une institution financière internationale vouée à la mobilisation de ressources pour l'agriculture et le développement rural dans les pays en développement. Son mandat, énoncé dans le Cadre stratégique du FIDA, consiste à améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition et à œuvrer pour que les populations rurales, femmes et hommes, se sortent de la pauvretéNote de bas de page 1. Il s'appuie sur cinq objectifs stratégiques :

  1. une base de ressources naturelles et d'actifs économiques à l'intention des populations rurales pauvres, femmes et hommes, plus résistante aux changements climatiques, à la dégradation de l'environnement et à la transformation des marchés;
  2. l'accès de ces populations à des services susceptibles de réduire la pauvreté et d'améliorer la nutrition, d'augmenter leurs revenus et de renforcer leur capacité de résistance dans un environnement évolutif;
  3. des populations rurales pauvres, femmes et hommes, et leurs organisations mieux en mesure de gérer des entreprises agricoles et non agricoles rentables, durables et résistantes ou de tirer parti de possibilités de travail satisfaisantes;
  4. des populations rurales pauvres, femmes et hommes, et leurs organisations en mesure d'influer sur les politiques et sur les institutions qui ont une incidence sur leurs moyens de subsistance;
  5. un contexte institutionnel et politique susceptible de favoriser la production agricole et toute la gamme d'activités non agricoles connexes.

L'orientation multilatérale du FIDA crée une tribune mondiale pour discuter de questions de politique rurale et sensibiliser les parties concernées au caractère essentiel des investissements dans l'agriculture et le développement rural en vue de lutter contre la pauvreté et d'améliorer la sécurité alimentaire mondiale. Le FIDA est présent en Afrique subsaharienne, en Asie-Pacifique, en Amérique latine et dans les Antilles, au Proche-Orient, en Afrique du Nord, en Asie centrale et en Europe de l'Est.

Le Canada est un membre fondateur du FIDANote de bas de page 2 et l'appuie énergiquement depuis 1977. Il occupe un siège permanent au conseil exécutif depuis la création de l'organisme et il a été le cinquième bailleur de fonds en importance lors du 8e exercice de reconstitution des ressources (de 2010 à 2012). Le Plan d'action économique 2013 du gouvernement du Canada a confirmé l'engagement du Canada à investir dans le développement international, y compris dans l'amélioration de la sécurité alimentaire. Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada (MAECD) devrait rester concentré sur sa priorité et son mandat à l'égard de la lutte contre la pauvretéNote de bas de page 3 en apportant son soutien à des organisations multilatérales, dont le FIDANote de bas de page 4.

But

L'examen vise à fournir une évaluation indépendante et fondée sur des données probantes de l'efficacité de l'aide au développement du FIDA pour répondre aux exigences d'évaluation établies par la Politique sur l'évaluation du gouvernement du Canada et pour fournir au MAECD et à d'autres intervenants des données probantes sur l'efficacité du développement du FIDA.

Méthodologie

La méthodologie utilisée dans l'examen du FIDA a été établie sous la direction du Réseau du Comité d'aide au développement (CAD) sur l'évaluation du développement (DAC-EVALNET) de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Au départ, l'approche s'inscrivait en complément des évaluations menées par le Réseau d'évaluation du rendement des organisations multilatérales (MOPAN)Note de bas de page 5. La méthodologie utilisée pour l'examen fait appel à une métasynthèse systématique et structurée des constatations tirées d'un échantillon d'évaluations du FIDA en fonction de six critères principaux et de 19 sous-critères qui sont considérés comme des éléments essentiels à un développement efficace (voir la section 2.3). Voici les six critères en question :

  1. atteinte des objectifs de développement et des résultats escomptés;
  2. thèmes transversaux (égalité entre les sexes et viabilité de l'environnement);
  3. viabilité des résultats ou des avantages;
  4. pertinence de l'intervention;
  5. efficience;
  6. utilisation de l'évaluation et du suivi pour accroître l'efficacité de l'aide au développement.

L'équipe chargée de l'examen a exécuté une métasynthèse de 32 évaluations (énumérées à l'annexe 1) que le Bureau indépendant de l'évaluation (BIE) a menées et publiées entre 2007 et 2013. À la présélection, l'équipe a retiré une évaluation de l'ensemble de 33 évaluations en raison de son pointage trop bas aux trois critères de sélection, soit le recours à de multiples sources de données probantes, un modèle d'évaluation solide et des conclusions pertinentes, fondées sur des données probantesNote de bas de page 6. Au final, 23 évaluations de programmes-pays et 9 évaluations institutionnelles ont fait partie de l'échantillon.

Après avoir confirmé la qualité des évaluations (voir, à l'annexe 3, le Guide de notation de la qualité des évaluations et résultats), l'équipe les a examinées une à une dans le but de dégager les conclusions associées aux six principaux critères d'évaluation, lesquels étaient divisés en 19 sous-critères. Ainsi, les constatations ont été classées sur une échelle de quatre points (très satisfaisant, satisfaisant, insatisfaisant et très insatisfaisant). Pour ce faire, les analystes se sont basés sur une grille d'instructions précises pour chaque pointage sur l'ensemble des sous-critères (voir, à l'annexe 4, le Guide de classification). L'équipe a aussi déterminé les facteurs qui contribuent ou font obstacle à l'atteinte des résultats.

La métasynthèse des rapports d'évaluation a été complétée par un examen de documents internes du FIDA relatifs à l'évaluation (annexe 5) et à l'établissement de rapports sur l'efficacité, de même que par des entretiens avec des membres du personnel du MAECD et du FIDA chargés de gérer les rapports entre les deux organisations, dans le but de tenir compte des récentes réformes mises en œuvre au FIDA et n'apparaissant pas dans les constatations issues de l'examen. D'autres entretiens ont été menés avec des donateurs partenaires qui collaborent étroitement avec le Canada et le FIDA.

Principales constatations

Le FIDA atteint la plupart de ses objectifs et de ses résultats escomptés en matière de développement

Dans 56 % et 69 % des évaluations étudiées, respectivement, on estimait que les programmes du FIDA avaient réalisé les objectifs de développement fixés et eu des effets positifs clairs sur les groupes cibles. Cependant, les rapports d'évaluation faisaient état de résultats moins favorables en ce qui concerne la capacité des programmes d'apporter une contribution importante aux objectifs nationaux de développement (44 % des évaluations cotées « Satisfaisant » ou mieux) et d'influer de façon appréciable sur les politiques nationales en matière de développement (34 % des évaluations cotées « Satisfaisant » ou mieux).

Une analyse des facteurs ayant contribué aux résultats positifs a révélé l'importance des ententes de partenariat et de la qualité de la conception du programme en amont. L'établissement d'objectifs stratégiques clairs et leur incorporation dans des modèles logiques bien structurés étaient aussi liés à l'efficacité.

Le FIDA montre des faiblesses en ce qui concerne la contribution à l'égalité entre les sexes et à la viabilité environnementale

L'égalité entre les sexes et la viabilité environnementale n'ont pas été convenablement prises en compte. Les programmes du FIDA ont été jugés « insatisfaisants » ou pires dans près des deux tiers des évaluations étudiées en ce qui touche leur efficacité à l'égard des enjeux liés à l'égalité entre les sexes. D'autre part, 53% des évaluations  examinées ont noté comme étant faibles la contribution des programmes à la durabilité de l'environnement. L'examen a révélé des faiblesses au sein du FIDA dans sa programmation et dans l'établissement de rapports en ce qui concerne l'égalité entre les sexes et la viabilité environnementale.

Toutefois, les récents rapports tels que le rapport annuel des résultats et de l'impact du FIDA (ARRI)Note de bas de page 7, le rapport de synthèse 2012 sur l'égalité entre les genres du Groupe de Coopération en Évaluation de l'unité d'évaluation de développementNote de bas de page 8 et le rapport du plan d'action 2013 du système élargi des Nations Unies soulignent quelques améliorations en ce qui concerne l'égalité entre les genres; notamment, l'établissement d'une nouvelle politique en égalité entre les sexes en 2012.

Le rapport ARRI 2013 a également observe qu'il y avait des améliorations dans les domaines des ressources naturelles, environnement et changement climatiqueNote de bas de page 9 et le FIDA a depuis lors lancé un programme agricole adapté aux propriétaires de petits domaines, qui fournit du financement afin d'améliorer et intégrer l'adaptation du changement climatique pour tous les investissement de l'organisation.

L'examen des facteurs contributifs donne à penser que le FIDA doit accorder davantage d'attention à l'étape de la conception des programmes et des projets. La compréhension claire des besoins des groupes cibles et l'adoption de stratégies adaptées et ciblées ont été mentionnées à titre de conditions préalables au succès dans ces domaines.

La viabilité des effets positifs et des résultats est généralement satisfaisante

Les évaluations étudiées faisaient état de résultats largement favorables en ce qui concerne la viabilité des effets positifs et des résultats des programmes du FIDA. Dans 56 % des évaluations, on estimait que les effets positifs étaient susceptibles de durer après la fin du programme. La contribution aux capacités institutionnelles et communautaires et au renforcement de l'environnement porteur a été confirmée dans 66% et 47% des cas, respectivement.

Les programmes du FIDA sont adaptés aux besoins des intéressés

La pertinence était l'un des éléments les plus solides qui sont ressortis de l'examen. Dans plus de 80 % des évaluations étudiées, on mentionnait que les programmes cadraient avec les objectifs nationaux en matière de développement. La mesure dans laquelle les programmes étaient adaptés aux besoins et aux priorités du groupe cible a été jugée « satisfaisante » ou mieux dans plus de la moitié des évaluations. L'existence de partenariats efficaces était aussi soulignée dans plus de la moitié des rapports.

Des efforts concrets pour faire en sorte que l'aide apportée aux pays cadre avec les priorités et les programmes nationaux en matière de développement et y soit intégrée à l'étape de la conception ont renforcé la pertinence des programmes du FIDA.

Les évaluations font état de résultats moins favorables en ce qui concerne l'efficience

Les pointages accordés aux trois sous-critères de l'efficience sont plus faibles. On a jugé que les programmes sont efficaces par rapport aux coûts ou aux ressources dans 47 % des évaluations étudiées et la réalisation de la mise en œuvre et des objectifs dans les délais prévus n'était mentionnée que dans 22% des cas. Les systèmes et les procédures de mise en œuvre des programmes ont été jugés « insatisfaisants » ou pires dans 78 % des évaluations étudiées.

Le FIDA est en train de prendre des mesures pour relever les défis identifiés, et a déjà préparé un plan de suivi de l'efficience des engagements pris qui fait partie de sa neuvième reconstitution et des recommandations d'un rapport d'évaluation corporatif 2013 du FIDA basé sur l'efficience institutionnelle des opérations financées par le FIDA.

Les facteurs propices à l'efficience comprenaient une planification adéquate, un financement prévisible et la capacité du personnel.

L'évaluation est efficace et utile, mais des difficultés ressortent dans le suivi, l'établissement de rapports et la gestion axée sur les résultats

Bien que le FIDA utilise l'évaluation comme outil pour améliorer l'efficacité en matière de développement (53 % des évaluations ont obtenu une cote « Satisfaisant » ou mieux), les rapports d'évaluation révèlent la nécessité d'améliorer les systèmes et les procédures utilisés pour suivre les progrès à l'égard de l'atteinte des résultats (31 % des évaluations ont obtenu une cote positive). Les systèmes de gestion axée sur les résultats ont affiché un résultat similaire, 34 % des évaluations obtenant la cote « Satisfaisant » ou mieux. Cependant, les systèmes et processus d'évaluation ont mieux paru au chapitre de l'efficacité, 59 % des évaluations obtenant la cote « Satisfaisant » ou mieux.

Le manque de connaissances et de capacités des gouvernements partenaires en matière d'évaluation et de suivi est le principal facteur qui explique les mauvais résultats dans ce domaine.

Conclusions

Les évaluations menées par le BIE entre 2007 et 2013 révèlent que la programmation du FIDA atteint la plupart de ses objectifs et de ses résultats escomptés en matière de développement et qu'elle cadre avec les besoins des groupes cibles et des gouvernements des pays en développement. Les évaluations font également état de la viabilité des résultats. Le FIDA n'a pas aussi bien réussi à traiter les thèmes transversaux de l'égalité entre les sexes et de la viabilité environnementale. Par ailleurs, la rentabilité et l'opportunité de ses programmes doivent être améliorées. Bien que le FIDA ait utilisé à bon escient les évaluations pour augmenter l'efficacité des programmes, il doit améliorer les systèmes de suivi, d'établissement de rapports et de gestion axée sur les résultats.

La programmation du FIDA contribue aux priorités de développement suivantes du Canada : accroître la sécurité alimentaire et favoriser une croissance économique durable. Une contribution indirecte à une troisième priorité thématique (assurer l'avenir des enfants et des jeunes) a été notée.

La stratégie institutionnelle du MAECD à l'égard du FIDA est axée sur trois objectifs stratégiques qui permettront de surmonter les défis recensés dans le présent examen :

La programmation du FIDA visant à augmenter la productivité des petites exploitations agricoles et à faciliter leur accès aux marchés contribue à l'atteinte des objectifs stratégiques du Canada. Les programmes du FIDA visent à promouvoir les systèmes de sécurité alimentaire et à multiplier les possibilités pour les populations rurales défavorisées.

Recommandations adressées au MAECD

Les recommandations adressées au MAECD ci-dessous sont fondées sur les constatations et les conclusions susmentionnées. Leur mise en œuvre nécessitera, bien entendu, une collaboration avec d'autres intéressés.

Le MAECD devrait :

  1. Encourager l'administration du FIDA à garantir que les questions rattachées à la durabilité sont adressées tôt dans les cycles de projet avec des objectifs clairement indiqués, les résultats attendus, les stratégies de sortie et une attention adéquate sur  le suivi des ressources.
  2. Insister sur la nécessité de prendre en compte et de promouvoir concrètement l'égalité entre les sexes dans toute la programmation du FIDA. Des analyses comparatives entre les sexes, des cadres de résultats et la surveillance des résultats en matière d'égalité entre les sexes contribueraient à renforcer l'intégration de ce thème transversal;
  3. poursuivre le dialogue avec le FIDA pour faire en sorte que la viabilité environnementale de ses interventions reçoive suffisamment d'attention à l'étape de la conception et tout au long de la mise en œuvre et que les résultats à cet égard s'améliorent au fil du temps;
  4. exhorter le FIDA à déployer des efforts considérables afin d'améliorer l'efficience de sa programmation, en accord avec les recommandations issues de l'évaluation de l'efficience institutionnelle du FIDA que le BIE a menée en 2013;
  5. insister sur la nécessité de renforcer les systèmes de gestion axée sur les résultats, y compris la surveillance et la communication des résultats, et sur l'utilisation d'indicateurs adaptés et ciblés et de cibles connexes.

1.0 Introduction

1.1 Contexte

Le présent rapport fait état des résultats d'un examen de l'efficacité de l'aide au développement du Fonds international de développement agricole (FIDA). La méthodologie utilisée a été établie sous la direction du Réseau du Comité d'aide au développement (CAD) sur l'évaluation du développement (DAC-EVALNET) de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Cet examen repose sur le contenu des rapports d'évaluation publiés, produits par le FIDA, ainsi que sur l'examen de documents internes du FIDA et du MAECD. D'autres entretiens ont été menés avec des donateurs partenaires qui collaborent étroitement avec le Canada et le FIDA.

La méthode utilisée fait appel à un ensemble commun de critères d'évaluation, basés sur les critères employés par le CAD (voir la section 2.3). Elle a été mise à l'essai en 2010 dans le cadre de l'évaluation de la Banque asiatique de développement et de l'Organisation mondiale de la santé. En juin 2011, les membres du DAC-EVALNET ont déterminé que l'approche et la méthode élaborées constituent un moyen acceptable pour évaluer l'efficacité du développement des organisations multilatérales et ont approuvé celui-ci.

Dès le départ, le processus de conception et de réalisation des examens de l'efficacité de l'aide au développement et le travail du Réseau d'évaluation du rendement des organisations multilatérales (MOPAN) ont été coordonnés. On s'efforce, dans le cadre des examens, de mettre l'accent sur l'efficacité de l'aide au développement et de sélectionner avec soin les critères d'évaluation afin d'éviter de faire double emploi avec le travail du MOPAN. On a pris soin de réaliser les examens la même année qu'une enquête du MOPAN, de façon à obtenir un point de vue complémentaire sur l'efficacité organisationnelle et en matière de développement de l'organisation multilatérale donnée. Dans le cas du FIDA, le MOPAN avait achevé son évaluation en décembre 2013.

1.2 Raison d'être de l'examen

L'examen a pour but de fournir une évaluation indépendante, fondée sur des données probantes, de l'efficacité de l'aide au développement du FIDA que pourront utiliser le gouvernement du Canada et d'autres intéressés.
Les objectifs de l'examen sont les suivants :

Bien que le présent rapport ait pour but, en partie, de répondre aux exigences en matière de responsabilisation du MAECD au sein du gouvernement du Canada, on s'attend à ce que les résultats soient utiles à d'autres intervenants bilatéraux.

1.3 FIDA : œuvrer pour que les ruraux pauvres se libèrent de la pauvreté

1.3.1 Contexte et mandat

Le FIDA est un organisme spécialisé des Nations Unies et une institution financière internationale établie en 1977 à titre de résultat majeur de la Conférence mondiale de l'alimentation tenue en 1974. Il est voué à la mobilisation de ressources pour l'agriculture et le développement rural dans les pays en développement. Son mandat consiste à améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition et à œuvrer pour que les populations rurales, femmes et hommes, se sortent de la pauvretéNote de bas de page 12.

1.3.2 Plan stratégique

Le mandat du FIDA s'appuie sur cinq objectifs stratégiquesNote de bas de page 13 :

Quant aux questions relatives à l'égalité hommes-femmes et à l'intégration sociale, elles seront abordées comme des thèmes transversaux sous chacun des objectifs. Par ailleurs, toutes les stratégies de subsistance et de nutrition des ménages seront encore prises en compte afin de renforcer la capacité de résistance lors de la transition d'activités agricoles non axées sur le marché vers des activités agricoles et non agricoles durables.

En s'employant à réaliser les objectifs de son cadre stratégique, le FIDA vise à améliorer la qualité et l'efficience, à renforcer sa capacité de travailler efficacement avec le secteur privé, d'intensifier ses activités de défense des droits et intérêts des groupes cibles et de donner aux femmes et aux hommes pauvres des régions rurales une plus grande voix au chapitre dans les processus décisionnels qui ont une incidence sur leur vieNote de bas de page 14.

1.3.3 Échelle et couverture géographique

Selon le plan de travail 2012 du FIDA, l'organisation finançait 255 programmes et projets actifs représentant des investissements de 5,3 milliards de dollars américains dans 97 pays ainsi qu'à Gaza et en Cisjordanie. Le cofinancement interne et les fonds provenant de sources nationales pour le portefeuille actuel représentaient 6,6 milliards de dollars américains, portant la valeur totale des programmes et projets en cours en 2012 à 11,9 milliards de dollars américains. Les niveaux des décaissements ont augmenté en 2012, au rythme de la croissance du portefeuille. Les décaissements totaux de prêts et de subventions s'inscrivant dans le cadre de viabilité de la dette en 2012 ont atteint 652,9 millions de dollars américains (voir le tableau 1). Pour 2013, le FIDA a proposé d'engager environ 1,066 milliard de dollars américains en prêts et en subventions à partir de ses ressourcesNote de bas de page 15.

Tableau 1 : Opérations du FIDA, 2007-2012 (en millions de dollars américains)
Opérations200720082009201020112012
Total des opérations de prêts et de subventions du FIDA556,0592,9691,1845,4997,61042,0
Total des décaissements de prêts et de subventions429,9440,3442,3497,0626,0652,9
Total des coûts de programmes et de projetsNote de bas de page 161222,21149,31321,12411,42198,32046,8
Nombre de programmes et de projets en voie d'être mis en œuvre197204217231238255

Source : Système de gestion des projets et du portefeuille, états financiers du FIDA pour 1978 à 2012, système comptable du FIDA.

1.3.4 Évaluation et communication des résultats

Évaluation

Placé sous l'autorité d'un directeur, le Bureau indépendant de l'évaluation (BIE) du FIDA relève directement du conseil exécutif. Il est chargé de mener des évaluations indépendantes sur les politiques, les stratégies et les activités financées par le FIDA dans un souci de responsabilisation et d'apprentissageNote de bas de page 17. Pour remplir cette fonction, le BIE mène différents types d'évaluations (figure 1). En outre, il prépare des synthèses d'évaluation sur des sujets choisis, importants pour le conseil exécutif et l'équipe de direction du FIDA.

La politique d'évaluation du FIDA a été révisée en 2011 par suite d'un examen par les pairs du Bureau de l'évaluation du FIDA et de la fonction d'évaluation au FIDA, exécuté par le Groupe de coopération pour l'évaluation des banques multilatérales de développementNote de bas de page 18. Le Manuel d'évaluation du FIDANote de bas de page 19 guide la méthodologie et expose les procédures à suivre pour exécuter des évaluations. Un plan de travail décrivant le nombre et le type des évaluations que le Bureau doit mener annuellement est soumis à l'approbation du conseil exécutif. Un rapport sur la mise en œuvre des recommandations issues d'évaluations et sur les plans d'action de la direction est aussi produit chaque année et soumis à l'étude du conseil exécutif. Toutes les évaluations font l'objet d'un examen interne par des pairs. Des conseillers principaux indépendants interviennent aussi en faisant des commentaires à des étapes clés des évaluations institutionnelles et des évaluations de programmes-paysNote de bas de page 20.

Figure 1 : Types d'évaluations au FIDANote de bas de page 21

Des évaluations institutionnelles visent à évaluer les résultats des politiques, stratégies, processus et composantes organisationnelles du FIDA en général. Elles sont censées produire des constatations et des recommandations utiles pour formuler des politiques et des stratégies institutionnelles plus efficaces, en plus d'améliorer les processus de gestion et la structure organisationnelle du Fonds, au besoin.

Les évaluations de programmes-pays servent de fondements à la préparation d'un nouveau programme d'options stratégiques du FIDA dans le pays en question. Elles comportent l'évaluation de trois éléments intimement liés : i) le portefeuille de projet; ii) les activités hors prêt, notamment le dialogue sur les politiques, l'établissement de partenariats et la gestion du savoir; iii) le rendement du programme des options stratégiques par pays, en fait de pertinence et d'efficacité.

Les évaluations de projets consistent à valider les rapports d'achèvement de projets et à évaluer le rendement des projets en fonction de ces rapports rédigés par le gouvernement du pays en question et la direction du FIDA. Ces rapports d'achèvement et ces évaluations du rendement permettent d'évaluer les résultats et les répercussions des projets financés par le FIDA et de produire des constatations et des recommandations susceptibles de guider les autres projets financés par le FIDA.

Des synthèses des évaluations sont produites sur des sujets choisis. Leur objectif principal est de faciliter l'apprentissage et l'utilisation des constatations issues d'évaluations en cernant et saisissant les connaissances accumulées sur des thèmes communs et des constatations recoupant différentes situations.

L'évaluation des impacts est récente, elle a été introduite dans l'organisation en 2013. Il s'agit d'évaluations de projets qui mettent fortement l'accent sur les résultats et leurs impacts. Les constatations et recommandations pertinentes qui en ressortent seront utilisées dans le cadre de l'élaboration et de l'exécution d'interventions actuelles et futures dans un pays donné.

L'Examen par les pairs de 2010 a conclu que le FIDA a créé une fonction d'évaluation crédible et indépendante et produit un manuel exhaustif de l'évaluation. On y indique aussi que le FIDA accorde de l'importance aux évaluations indépendantes et les appuie et que l'utilisation des évaluations mérite d'être soulignée, certaines ayant influé sur les politiques institutionnelles et les stratégies par pays du FIDA. Toutefois, le groupe d'examen a recommandé que le Bureau d'évaluation :

L'équipe chargée de l'examen a elle-même analysé la qualité des évaluations échantillonnées. Les résultats sont positifs, 87,5 % des évaluations examinées ayant obtenu une note de 31 points ou plus, sur un total possible de 40 (voir l'annexe 3 : Guide de notation de la qualité des évaluations et résultats).

Communication des résultats

Le FIDA produit un rapport annuel sur l'efficacité du FIDA en matière de développement. Il y présente les principales caractéristiques de son rendement dans trois grands domaines, à savoir :

Le FIDA a aussi produit des rapports annuels sur les résultats et les impacts de ses interventions (RARI) depuis 2003. Ces rapports résument les constatations issues d'évaluations, décrivent les résultats et les répercussions des activités du FIDA, examinent les leçons à retenir et abordent les enjeux systémiques en vue d'augmenter encore l'efficacité de l'organisation en matière de développement. Ils sont présentés au conseil exécutif, qui donne des orientations à l'équipe de direction du FIDA.

2.0 Méthode

2.1 Raison d'être

Bien que les organisations multilatérales produisent des rapports annuels destinés à leur direction ou à leur conseil d'administration, des parties prenantes au niveau bilatéral estimaient qu'ils n'avaient pas de vue d'ensemble exacte du rendement de ces dernières sur le terrain. La méthode de « l'examen de l'efficacité en matière de développement » a été élaborée dans le but de combler ce manque d'information de manière à pouvoir être mise en œuvre de façon rapide et rentable. Elle se voulait un complément aux évaluations menées par le MOPAN.

La méthode utilisée fait appel à une métasynthèse systématique et structurée des constatations tirées de 32 évaluations (dont la qualité a été confirmée) que le BIE a publiées entre 2007 et 2013, en fonction de six critères principaux et de 19 sous-critères qui sont considérés comme des éléments essentiels à un développement efficace (voir la section 2.3). L'annexe 2 en donne une description plus détaillée.

2.2 Portée

Le BIE a publié 33 évaluations visant des programmes et l'institution elle-même entre 2007 et 2013 (décrites plus en détail à l'annexe 1). Trente-deuxNote de bas de page 23 de ces évaluations ont été retenues aux fins de l'examen, soit 9 évaluations institutionnelles et 23 évaluations de programmes-pays.

Géographiquement, les 23 évaluations de programmes-pays se répartissent comme suit : 6 évaluations en Afrique orientale et australe; 5 évaluations en Asie-Pacifique; 5 évaluations en Afrique occidentale et centrale; 4 évaluations au Proche-Orient, en Afrique du Nord et en Europe; 3 évaluations en Amérique latine et dans les Antilles. Les programmes-pays fournissent une représentation raisonnable de la population des pays recevant l'aide du FIDA. D'après les renseignements disponibles, il a été impossible de calculer le pourcentage des dépenses du FIDA représenté par les 32 évaluations.

La métasynthèse des rapports d'évaluation a été complétée par un examen de documents institutionnels du FIDA et du MAECD (annexe 5) ainsi que par des entretiens menés avec des membres du personnel du MAECD et du FIDA chargés de gérer les rapports entre les deux organisations. D'autres entretiens ont été menés avec des donateurs partenaires qui collaborent étroitement avec le Canada et le FIDA. Les entretiens ont permis de mettre en contexte les résultats de la métasynthèse des évaluations et de prendre en compte les progrès accomplis ces dernières années.

2.3 Critères et sous-critères

La méthode employée ne repose pas sur une définition particulière de l'efficacité en matière de développement. Elle met l'accent sur certaines des caractéristiques essentielles d'une programmation multilatérale efficace sous ce rapport, que voici :

1. Atteinte des objectifs de développement et des résultats escomptés

2. Thèmes transversaux

3. Viabilité des résultats et des avantages

4. Pertinence des interventions

5. Efficience

6. Utilisation de l'évaluation et du suivi pour accroître l'efficacité de l'aide au développement

2.4 Limitations

Comme c'est toujours le cas avec les métasynthèses, des problèmes de nature méthodologique peuvent restreindre les constatations.

Le biais d'échantillonnage a été atténué par l'inclusion de presque toutes les évaluations pertinentes publiées pendant la période visée. En outre, la couverture des critères était adéquate, les dix-neuf sous-critères utilisés pour évaluer l'efficacité de l'aide humanitaire et au développement étant considérés dans les évaluations étudiées (annexe 2).

Par ailleurs, l'examen n'a pu révéler de différence dans l'efficacité des programmes, soit par type de programme ou par secteur de décaissement. L'échantillon de 32 évaluations n'a pas permis de réaliser une analyse comparative des prêts et des subventions du FIDA par secteur d'investissement, classification des pays ou d'autres dimensions de la programmation.

Enfin, les récentes réformes du FIDA n'apparaissent pas forcément dans les constatations issues de l'examen. À ce titre, l'examen a été renforcé par l'inclusion de renseignements supplémentaires tirés de documents généraux du MAECD et du FIDA ainsi que d'entretiens menés auprès de membres du personnel du MAECD et du FIDA et de donateurs partenaires.

3.0 Constatations relatives à l'efficacité en matière de développement du FIDA

Cette section présente les résultats de la métasynthèse des constatations issues des évaluations pour les six critères principaux et les 19 sous-critères (l'équipe chargée de l'examen a conclu que les 33 évaluations du BIE constituant l'échantillon abordaient les 19 sous-critères).

Le tableau 2 ci-dessous indique les pourcentages de constatations cotées « Satisfaisant » ou mieux, par rapport aux constatations cotées « Insatisfaisant » ou pire, pour chaque sous-critère dans tous les rapports d'évaluation (selon le jugement des membres de l'équipe chargée de l'examen).

Les sections ci-dessous présentent un résumé des principales constatations selon chaque critère principal de même qu'une explication des facteurs ayant contribué à ces constatations, eu égard à la fréquence à laquelle ils sont mentionnés dans les rapports d'évaluation.

Tableau 2 : Pourcentage des évaluations faisant état de constatations cotées « Satisfaisant » ou mieux et de constatations cotées « Insatisfaisant » ou pire pour chaque sous-critère

1. Atteinte des objectifs de développement et des résultats escomptés
Sous-critèreÉvaluations cotées « Satisfaisant » ou mieux (en %)Évaluations cotées « Insatisfaisant » ou pire (en %)
1.1 Les programmes et les projets atteignent les objectifs établis en matière de développement et les résultats escomptés5644
1.2 Les programmes et les projets procurent des avantages aux membres du groupe cible6931
1.3 Les programmes et les projets améliorent la situation d'un nombre considérable de bénéficiaires et, s'il y a lieu, contribuent aux objectifs nationaux en matière de développement4456
1.4 Les programmes contribuent à des changements importants dans les politiques et programmes nationaux en matière de développement (incidence sur les politiques) ou à des réformes de système nécessaires3466
2. Thèmes transversaux – Développement inclusif
Sous-critèreÉvaluations cotées « Satisfaisant » ou mieux (en %)Évaluations cotées « Insatisfaisant » ou pire (en %)
2.1 Mesure dans laquelle l'organisation multilatérale a soutenu des activités qui abordent efficacement l'enjeu transversal de l'égalité entre les sexes4159
2.2 Mesure dans laquelle les changements sont écologiquement viables3763
3. Viabilité des résultats et des avantages
Sous-critèreÉvaluations cotées « Satisfaisant » ou mieux (en %)Évaluations cotées « Insatisfaisant » ou pire (en %)
3.1 Les avantages découlant d'un projet ou d'un programme subsistent ou devraient subsister une fois que le projet ou le programme est achevé5644
3.2 Les projets et les programmes sont durables eu égard à la capacité de l'organisation ou de la collectivité6634
3.3 Les programmes contribuent au renforcement de l'environnement porteur pour le développement4753
4. Pertinence des interventions
Sous-critèreÉvaluations cotées « Satisfaisant » ou mieux (en %)Évaluations cotées « Insatisfaisant » ou pire (en %)
4.1 Les programmes et les projets sont adaptés aux besoins ou aux priorités du groupe cible5941
4.2 Les projets et les programmes cadrent avec les objectifs nationaux en matière de développement8119
4.3 Des partenariats efficaces sont établis avec les gouvernements, les organisations humanitaires et de développement multilatérales et bilatérales ainsi qu'avec les organisations non gouvernementales en ce qui concerne la planification, la coordination et la mise en œuvre de l'aide au développement5644
5. Efficience des programmes et des projets
Sous-critèreÉvaluations cotées « Satisfaisant » ou mieux (en %)Evaluations Rated « Insatisfaisant » ou pire (%)
5.1 Les activités de programme sont efficaces par rapport aux coûts ou aux ressources4753
5.2 La mise en œuvre et les objectifs sont réalisés dans les délais prévus2278
5.3 Les systèmes et les procédures en matière de mise en œuvre et de suivi des projets et des programmes sont efficaces (y compris les systèmes de recrutement du personnel, d'acquisition des intrants du projet, de décaissements au titre des paiements, de logistique, etc.)2278
6. Utilisation de l'évaluation et du suivi pour accroître l'efficacité de l'aide au développement
Sous-critèreÉvaluations cotées « Satisfaisant » ou mieux (en %)Évaluations cotées « Insatisfaisant » ou pire (en %)
6.1 Les systèmes et processus d'évaluation sont efficaces5347
6.2 Les systèmes et processus de suivi et d'établissement de rapports sur les résultats des programmes sont efficaces3466
6.3 Les systèmes de gestion axée sur les résultats (GAR) sont efficaces3169
6.4 Les résultats de l'évaluation sont utilisés pour améliorer l'efficacité de l'aide au développement5941

3.1 Le FIDA atteint la plupart de ses objectifs et de ses résultats escomptés en matière de développement

3.1.1 Constatations principales

On estime que les programmes du FIDA sont relativement efficaces puisqu'ils atteignent la plupart des objectifs et des résultats escomptés en matière de développement (figure 2). Pour le sous-critère 1.1, « Les programmes et les projets atteignent les objectifs établis », 17 des 32 évaluations (53 %) ont reçu la cote « Satisfaisant », tandis que 69 % ont reçu la cote « Satisfaisant » pour le sous-critère 1.2, « Les programmes et les projets procurent des avantages aux membres du groupe cible ». Toutefois, les résultats ont été plus faibles pour le sous-critère 1.3, « Nombre considérable de bénéficiaires/contributions aux objectifs nationaux en matière de développement » et 1.4, « Changements importants dans les politiques et programmes nationaux en matière de développement », 18 (56 %) et 21 évaluations (66 %) obtenant la cote « Insatisfaisant » ou pire, respectivement.

Figure 2 : Atteinte des objectifs et des résultats escomptés en matière d'efficacité du développement (résultats exprimés sous forme de pourcentage du nombre d'évaluations abordant le sous-critère, n=32)

Atteinte des objectifs et des résultats escomptés en matière d'efficacité du développement
 Très satisfaisantSatisfaisantInsatisfaisantTrès insatisfaisant
1.1 Les programmes et les projets atteignent les objectifs établis.0.0%56.3%34.4%9.4%
1.2 Les programmes et les projets procurent des avantages aux membres du groupe cible0.0%68.8%25.0%6.3%
1.3 Nombre considérable de bénéficiaires/contributions aux objectifs nationaux en matière de développement3.1%40.6%53.1%3.1%
1.4 Changements importants dans les politiques et programmes nationaux en matière de développement9.4%25.0%53.1%12.5%

Parmi les résultats positifs mentionnés dans les évaluations :

L'encadré 1 illustre le fait que le FIDA jouit d'un avantage comparatif puisqu'il cible ses interventions sur l'agriculture et le développement rural.

Encadré 1 : Atteinte des objectifs de développement et des résultats escomptés

En treize ans, le Fonds a apporté une contribution importante à l'agriculture et au développement rural au Mozambique. Le programme dans le pays se compose d'un ensemble d'interventions de développement relativement fructueuses couvrant des régions éloignées et marginalisées, où les infrastructures et les services sont limités, l'accès aux intrants et aux marchés est incertain et les capacités institutionnelles sont faibles. Les projets financés par le FIDA au Mozambique avaient pour objectif d'accroître les revenus des petits exploitants agricoles et des pêcheurs artisanaux en augmentant leurs excédents commercialisables et en améliorant la mise en marché de fruits et légumes frais à valeur élevée. Le FIDA a contribué à l'élargissement général, à la grandeur du pays, de la couverture et de la qualité du réseau routier rural. Le soutien destiné aux voies d'accès locales et de district a atteint ou dépassé les cibles initiales et a largement contribué à améliorer l'accès aux marchés et aux services. Il en a découlé la création de services de transport et des réductions considérables (allant jusqu'à 50 %) des coûts de transport dans certains cas.

Republic of Mozambique: Country Programme Evaluation, 2010

3.1.2 Facteurs contributifs

Les évaluations examinées ont permis de dégager plusieurs facteurs favorisant l'atteinte des objectifs et des résultats escomptés du FIDA (facteurs positifs) ou lui nuisant (facteurs négatifs). La figure 3 ci-dessous les résume en indiquant le nombre d'évaluations faisant état de chacun des facteurs.

Manifestement, les ententes de partenariat et la qualité de la conception du programme en amont sont de bons indicateurs de l'efficacité éventuelle à l'égard de l'atteinte des résultats. L'établissement d'objectifs stratégiques clairs et leur incorporation dans un modèle logique bien structuré qui assurent des liens logiques solides entre les activités, les ressources et les résultats étaient corrélés avec l'efficacité. Les résultats étaient moins brillants lorsque le modèle initial ne possédait pas ces caractéristiques. En outre, les programmes qui comportaient des partenariats de collaboration solides avec les intervenants locaux, des consultations préalables sur la conception, un bon ciblage des bénéficiaires et le respect des priorités nationales avaient tendance à être plus fructueux. Sources de retards perturbateurs, un financement insuffisant et des flux de liquidités peu fiables figurent parmi les indicateurs les plus sûrs de mauvais résultats. On en faisait état surtout dans des projets tributaires d'un financement conjoint.

Figure 3 : Résumé des facteurs contributifs – Atteinte des objectifs de développement et des résultats escomptés

Résumé des facteurs contributifs – Atteinte des objectifs de développement et des résultats escomptés
 Facteurs positifsFacteurs négatifs
1. Conception du programme – Objectifs et résultats escomptés clairs1214
2. Conception du programme – Modèle logique solide811
3. Rapports de collaboration avec les intervenants1313
4. Financement suffisant et prévisible115
5. En phase avec les objectifs du gouvernement du pays163

3.2 Le FIDA a des faiblesses à l'égard de sa contribution à l'égalité entre les sexes et à la viabilité environnementale

3.2.1 Constatations principales

L'égalité entre les sexes et la viabilité environnementale auraient pu être prises en compte de façon plus efficace, comme le révèle la figure 4. Sur les 32 évaluations étudiées 19 (59%) méritaient la cote « Insatisfaisant » ou pire au sous-critère 2.1 « Aborde efficacement l'enjeu transversal de l'égalité entre les sexes ». De même, le sous-critère 2.2, « Changements écologiquement viables », a reçu la cote « Insatisfaisant » ou pire dans 20 évaluations (63 %).

Figure 4 : Thèmes transversaux de l'égalité entre les sexes et de la viabilité environnementale (résultats exprimés sous forme de pourcentage du nombre d'évaluations abordant chaque sous-critère, n=32)

Thèmes transversaux de l'égalité entre les sexes et de la viabilité environnementale
 Très satisfaisantSatisfaisantInsatisfaisantTrès insatisfaisant
2.1 Aborde efficacement l'enjeu transversal de l'égalité entre les sexes.3.1%37.5%56.3%3.1%
2.2 Changements écologiquement viables6.3%31.3%43.8%18.8%

Les constatations donnent à penser que le FIDA présente certaines faiblesses en ce qui concerne l'appui à l'égalité entre les sexes et à la viabilité environnementale de ses programmes et l'établissement de rapports connexes. L'évaluation institutionnelle de 2010, qui s'est intéressée au rendement du FIDA à l'égard de l'égalité entre les sexes et de l'autonomisation des femmes, mentionnait, à titre de préoccupation essentielle, que la plupart des rapports d'évaluation étudiés ne comportaient aucun cadre des résultats permettant de chiffrer systématiquement les progrès relatifs à l'égalité entre les sexes. Les évaluateurs ne pouvaient s'appuyer sur aucun indicateur explicite de l'atteinte des objectifs dans ce domaine. L'évaluation a aussi accordé aux interventions relatives à l'égalité entre les sexes la cote « Insatisfaisant » parce que les programmes du FIDA n'établissaient aucun objectif à cet égard ou avaient réalisé moins de la moitié des objectifs établis.

Cependant, des rapports récents font état d'améliorations. Dans le RARI 2013, on mentionne que les activités du FIDA sont très efficaces pour promouvoir l'égalité entre les sexes et l'autonomisation des femmes, mais qu'il faut encore relever la barre de façon à ce qu'une plus forte proportion des projets reçoive la cote « Satisfaisant » pour ce critèreNote de bas de page 24.

Le rapport-synthèse du Groupe de coopération pour l'évaluation de 2012 sur les unités d'évaluation de l'égalité entre les sexes et du développement, comparant le rendement de plusieurs organisations multilatérales, mentionne que le FIDA donne des instructions claires pour tenir compte des résultats en matière d'égalité entre les sexes au moyen du critère d'évaluation de cet élément que le BIE a établi en 2010Note de bas de page 25.

Dans le rapport sur le Plan d'action à l'échelle du système des Nations Unies pour 2013, qui donne une vue d'ensemble de la promotion de l'égalité entre les sexes et de l'autonomisation des femmes dans le système de l'ONU, on souligne le leadership du FIDA en la matière, particulièrement en ce qui concerne l'examen des programmes, les politiques pour l'égalité entre les sexes et l'autonomisation des femmes, la gestion, la surveillance et la communication du rendement et la culture organisationnelleNote de bas de page 26. Ce résultat est probablement le fruit de la mise en œuvre d'une nouvelle politique sur l'égalité entre les sexes en 2012, qui attribue des responsabilités à l'égard de l'intégration de l'égalité entre les sexes dans tous les systèmes du FIDANote de bas de page 27.

L'expérience vécue au Vietnam montre qu'il est possible d'obtenir des résultats positifs soutenus lorsque les stratégies-pays et les politiques du FIDA prennent activement en compte l'égalité entre les sexes (encadré 2).

Encadré 2 : Développement à la fois inclusif et durable (égalité entre les sexes et durabilité sur le plan de l'environnement)

En 2003, le FIDA a incorporé une stratégie relative à l'égalité entre les sexes dans sa stratégie pour le Vietnam. La mesure a été reprise en 2008 et demeure valide à ce jour. Le FIDA a aussi établi des partenariats stables avec l'Union des femmes du Vietnam et des ONG en vue d'aider le gouvernement à promouvoir l'égalité entre les sexes et les droits des femmes. Des projets financés par le FIDA ont servi à bien stimuler l'établissement de politiques et d'objectifs officiels à l'égard de la promotion des droits des femmes et de l'égalité entre les sexes. Ces interventions ont eu pour effet d'intensifier la défense des droits et des intérêts des femmes et d'améliorer la prise en compte des enjeux liés à l'égalité entre les sexes.

Vietnam: Country Program Evaluation, 2012

Des améliorations dans le domaine des ressources naturelles, de l'environnement et des changements climatiques sont soulignées dans le RARI 2013Note de bas de page 28. Le FIDA a lancé un programme d'adaptation de l'agriculture artisanale, programme de financement novateur pour élargir et intégrer l'adaptation aux changements climatiques dans tous les nouveaux investissements de l'organisationNote de bas de page 29.

3.2.2 Facteurs contributifs

L'examen des facteurs contributifs en ce qui concerne les thèmes transversaux de l'égalité entre les sexes et de la viabilité environnementale (figure 5) donne à penser qu'il faut accorder davantage d'attention à l'étape de la conception des programmes et des projets à l'intégration de ces thèmes dans la programmation du FIDA. La compréhension claire des besoins des groupes cibles et l'adoption de stratégies adaptées et ciblées ont été mentionnées à titre de conditions préalables au succès dans ces domaines. La qualité des consultations et la recherche d'un consensus étaient aussi au nombre des facteurs importants pour prendre efficacement en compte ces thèmes transversaux.

Figure 5 : Résumé des facteurs contributifs – Enjeux transversaux

Résumé des facteurs contributifs – Enjeux transversaux
 Facteurs positifsFacteurs négatifs
1. Conception de projets – Stratégie Claire relative à l'égalité entre les sexes fondée sur une analyse des besoins520
2. Consensus et consultation sur la gestion de l'égalité entre les sexes et de la viabilité environnementale65
3. Établissement de cibles et interventions ciblées (égalité entre les sexes/environnement)75
4. Conception de projets – Stratégie environnementale Claire fondée sur une analyse des besoins716

3.3 La viabilité des avantages et des résultats est généralement satisfaisante

3.3.1 Constatations principales

Les constatations issues des évaluations étudiées sont largement positives en ce qui concerne la viabilité des avantages et des résultats des programmes du FIDA (figure 6). Sur les 32 évaluations étudiées, 18 (56 %) ont obtenu la cote « Satisfaisant » ou mieux au sous-critère 3.1, « Les avantages devraient subsister une fois que le projet ou le programme est achevé ». L'évaluation du sous-critère 3.2, « Les projets et les programmes sont durables eu égard à la capacité de l'organisation ou de la collectivité », est encore plus positive, 21 évaluations (66 %) ayant obtenu la cote « Satisfaisant » ou mieux. Il y a place à l'amélioration au sous-critère 3.3, « Les programmes contribuent au renforcement de l'environnement porteur pour le développement », coté « Satisfaisant » ou mieux dans 15 (47 %) évaluations.

Figure 6 : Viabilité des résultats et des avantages (résultats exprimés sous forme de pourcentage du nombre d'évaluations abordant chaque sous-critère, n=32)

Viabilité des résultats et des avantages
 Très satisfaisantSatisfaisantInsatisfaisantTrès insatisfaisant
3.1 Les avantages devraient subsister une fois que le projet ou le programme est achevé.6%50%38%6%
3.2 Les projets et les programmes sont durables eu égard à la capacité de l'organisation ou de la collectivité.3%63%28%6%
3.3 Les programmes contribuent au renforcement de l'environnement porteur pour le développement3%44%41%13%

L'examen des évaluations a révélé des résultats positifs dans les domaines ci-dessous :

3.3.2 Facteurs contributifs

A number of factors (Figure 7) were identified as having a bearing on sustainability. It was best assured when planned for and addressed early in the implementation of programs and projects. The support and endorsement of government was considered important, along with adequate and timely availability of funds and staff to ensure continuity of the benefits of the programs. Planning for sustainability requires early identification of, and working with, appropriate institutions or organizations to ensure a continuation of the benefits of a program beyond its lifetime.

Figure 7 : Résumé des facteurs contributifs – Viabilité

Résumé des facteurs contributifs – Viabilité
 Facteurs positifsFacteurs négatifs
1.  Échéancier pour le transfert de la responsabilité1116
2. Appui solide du gouvernement94
3. Financement suffisant et prévisible211
4. Stratégie et plan d'action clairs pour l'institutionnalisation146

Dans le RARI 2013, on mentionne des faiblesses en ce qui concerne la viabilité ainsi que plusieurs facteurs y ayant contribué, notamment : le peu d'attention accordée à l'établissement précoce de stratégies de sortie; des modèles complexes comportant plusieurs volets; les capacités institutionnelles faibles dans les pays partenairesNote de bas de page 30.

3.4 Les programmes du FIDA cadrent avec les besoins des intervenants

3.4.1 Constatations principales

La pertinence fait partie des six critères les mieux cotés dans les évaluations échantillonnées (figure 8). Sur les 32 évaluations, 26 (81 %) ont obtenu la cote « Satisfaisant » ou mieux au sous-critère 4.2, « Les projets et les programmes cadrent avec les objectifs nationaux en matière de développement », tandis que le sous-critère 4.1, « Les programmes et les projets sont adaptés aux besoins ou aux priorités du groupe cible », a été coté « Satisfaisant » ou mieux dans 19 évaluations (59 %). Des partenariats efficaces (sous-critère 4.3) ont été mentionnés dans environ la moitié des rapports (56 %). Il appert que le FIDA est capable d'exécuter des projets et des programmes dans un contexte politique difficile, notamment dans des pays en proie à des troubles civils (p. ex. le Yémen, le Mali, le Soudan et le Pakistan) pour aider les collectivités les plus pauvres.

De même, le récent RARI et l'évaluation du FIDA effectuée par le MOPAN en 2013 font aussi état de résultats positifs dans ce domaine. Le MOPAN a souligné explicitement que les programmes d'options stratégiques par pays échantillonnés cadraient bien avec les plans nationaux de développement, même si le lien entre les cadres des résultats au niveau du projet ou du programme et du pays n'était pas toujours évidentNote de bas de page 31.

Figure 8 : Adaptation aux besoins des intéressés et aux priorités nationales (résultats exprimés sous forme de pourcentage du nombre d'évaluations abordant chaque sous-critère, n=32)

Adaptation aux besoins des intéressés et aux priorités nationales
 Très satisfaisantSatisfaisantInsatisfaisantTrès insatisfaisant
4.1 Les programmes et les projets sont adaptés aux besoins ou aux priorités du groupe cible6.3%53.1%40.6%0.0%
4.2 Les projets et les programmes cadrent avec les objectifs nationaux en matière de développement25.0%56.3%18.8%0.0%
4.3 Partenariats efficaces6.3%50.0%43.8%0.0%

Les constatations relatives aux sous-critères 4.1 et 4.2 sont corroborées par l'évaluation du FIDA que le MOPAN a mené en 2013, dans laquelle les micro-indicateurs 5.3, « Les résultats escomptés concordent avec les stratégies nationales », et 5.4, « Les résultats escomptés sont établis de concert avec les partenaires/bénéficiaires directs », ont été jugés « adéquats »Note de bas de page 32.

3.4.2 Facteurs contributifs

Plusieurs facteurs importants contribuent à la pertinence du programme (figure 9). L'effort concret déployé pour garantir que l'aide accordée au pays cadre avec les priorités et les programmes nationaux de développement et que ceux-ci sont pris en compte à l'étape de la conception a renforcé la pertinence des programmes du FIDA. L'établissement de partenariats étroits et la tenue de consultations régulières avec les intéressés ont été jugés importants pour garantir l'adhésion de ceux-ci et la qualité de la mise en œuvre. La pertinence est aussi chose plus sûre lorsqu'elle fait l'objet d'une surveillance et que les progrès sont communiqués régulièrement tout au long du programme.

L'encadré 3 explique comment le FIDA s'y est pris pour assurer la pertinence des activités au Yémen au moyen d'un ciblage géographique et d'approches participatives.

Encadré 3 : Pertinence

Yémen – La pertinence du projet a été assurée dès l'étape de la conception. Le ciblage géographique était fondé sur une évaluation des variables socioéconomiques. Le ciblage est devenu plus complexe dans les projets récents lorsque des techniques d'évaluation participative sollicitant la population rurale se sont ajoutées à la mise en concordance des variables sociales (à l'aide des critères établis et des données connues) et à une compréhension plus profonde des variables géologiques (eau, etc.). La conception du projet a mis à profit des analyses socioéconomiques et des évaluations des besoins. Le ciblage adéquat a fait en sorte que le FIDA concentre ses investissements sur les activités pertinentes qui revêtent plus d'intérêt pour les pauvres que pour les autres habitants, par exemple l'élevage pour les femmes (tous les projets du portefeuille, exception faite du projet d'infrastructure rurale communautaire pour les hautes terres) et les activités générant un revenu d'appoint.

Yemen: Country Program Evaluation, 2012

Figure 9 : Résumé des facteurs contributifs – Pertinence

Résumé des facteurs contributifs – Pertinence
 Facteurs positifsFacteurs négatifs
1. Adapté aux priorités des bénéficiaires911
2. Collaboration avec les intéressés812
3. Suivi des progrès en fonction du plan75
4. Plans nationaux compatibles avec le programme44

3.5 Les évaluations font état de résultats moins positifs en matière d'efficience

3.5.1 Constatations principales

Les cotes étaient faibles pour les trois sous-critères de l'efficience dans plus de la moitié des rapports d'évaluation (figure 10). Pour le sous-critère 5.1, « Les activités de programme sont efficaces par rapport aux coûts ou aux ressources », la cote attribuée était « Insatisfaisant » ou pire dans 17 (53 %) des 32 évaluations, tandis que le sous-critère 5.2, « La mise en œuvre et les objectifs sont réalisés dans les délais prévus », était jugé « Insatisfaisant » ou pire dans 25 évaluations (78 %). Le sous-critère 5.3, « Les systèmes et les procédures en matière de mise en œuvre et de suivi des projets et des programmes sont efficaces » était faible lui aussi, 25 évaluations (78 %) lui attribuant une cote « Insatisfaisant » ou pire.

Figure 10 : Efficience (Findings as a % of the number of evaluations addressing each (Résultats exprimés sous forme de pourcentage du nombre d'évaluations abordant le sous-critère, n=32)

Efficience
 Très satisfaisantSatisfaisantInsatisfaisantTrès insatisfaisant
5.1 Les activités de programme sont efficaces par rapport aux coûts ou aux ressources9.4%37.5%50.0%3.1%
5.2  La mise en œuvre et les objectifs sont réalisés dans les délais prévus3.1%18.8%46.9%31.3%
5.3 Les systèmes et les procédures en matière de mise en œuvre et de suivi des projets et des programmes sont efficaces3.1%18.8%43.8%34.4%

L'évaluation institutionnelle de 2013, portant sur l'efficience institutionnelle du FIDA et sur l'efficience des activités qu'il finance, fait état des problèmes ci-dessous en matière d'efficience (voir les encadrés 4 et 5).

Encadré 4 : Efficience et économie d'échelle au FIDA

Vu sa taille relativement petite comparativement à d'autres banques multilatérales de développement et son mandat spécialisé, l'organisation peut difficilement réduire ses coûts de produits au moyen d'économies d'échelle et augmenter ainsi l'efficience de sa production. Toutefois, la présente évaluation permet de croire que d'importantes possibilités s'offrent au FIDA d'accroître encore l'efficience de ses programmes et son efficience institutionnelle en apportant d'autres améliorations à ses activités, à son modèle de prestation et à ses procédures internes.

FIDA's institutional efficiency and efficiency of FIDA-funded operations, 2013

 

Encadré 5 : Améliorer l'efficience

L'évaluation institutionnelle de 2013 renferme dix messages principaux qui mettent en lumière le fait que l'important défi auquel le FIDA est confronté ne sera pas relevé en comprimant ses coûts de façon généralisée. Des investissements judicieux dans la technologie, la réaffectation systématique de ressources administratives dans les domaines offrant un rendement élevé, l'élargissement des compétences, une sélectivité accrue des interventions, la délégation substantielle de responsabilités et, avant toute chose, un changement culturel misant sur l'excellence et l'établissement de partenariats stratégiques sont les éléments essentiels pour augmenter l'efficience du FIDA.

FIDA's institutional efficiency and efficiency of FIDA-funded operations, 2013

En réponse aux propositions concernant l'efficacité dans le neuvième rapport de reconstitution du FIDA et les recommandations de l'évaluation corporative 2013, le FIDA a préparé un Plan d'Action consolidé afin d'améliorer l'Efficacité opérationnelle et institutionnelle.

3.5.2 Facteurs contributifs

Plusieurs facteurs contribuant à l'atteinte des résultats en matière d'efficience des programmes ont été mentionnés dans les évaluations étudiées (figure 11). Une planification adéquate, un financement suffisant et prévisible et les capacités du personnel ont été corrélés avec l'efficience. L'établissement de plans et de calendriers appropriés pour assurer l'utilisation à bon escient des ressources disponibles et le suivi des résultats sont aussi considérés comme une garantie importante de l'efficience des programmes du FIDA.

Figure 11 : Résumé des facteurs contributifs – Efficience

Résumé des facteurs contributifs – Efficience
 Facteurs positifsFacteurs négatifs
1. Attention suffisante et stratégique accordée à la planification des interventions911
2. Financement suffisant et prévisible55
3. Systèmes de gestion et suivi des résultats318
4. Capacité du personnel215

Le récent RARI fait état d'obstacles à l'efficience, notamment la vaste couverture géographique des projets, les retards dans l'affectation du personnel du projet, les décaissements relativement faibles et le ciblage inadéquat des habitants pauvres des régions ruralesNote de bas de page 33.

3.6 Les évaluations sont efficaces et utilisées à bon escient, mais des difficultés ressortent dans le suivi, l'établissement des rapports et la gestion axée sur les résultats

3.6.1 Constatations principales

Le FIDA utilise l'évaluation pour améliorer l'efficacité en matière de développement, mais les systèmes et les procédures de surveillance et de suivi des progrès par rapport à l'atteinte des résultats doivent être améliorés (figure 12). Pour le sous-critère 6.1, « Les systèmes et processus d'évaluation sont efficaces », 17 (53 %) des 32 évaluations étudiées ont obtenu la cote « Satisfaisant » ou mieux. De même, 19 évaluations (59 %) ont obtenu une cote positive au sous-critère 6.4, « Les résultats de l'évaluation sont utilisés pour améliorer l'efficacité de l'aide au développement ». Cependant, 21 (66 %) et 22 (69 %) évaluations ont reçu la cote « Insatisfaisant » ou pire aux sous-critères 6.2, « Systèmes et processus de suivi et d'établissement de rapports », et 6.3, « Systèmes de gestion axée sur les résultats ».

Dans les rapports d'évaluation échantillonnés, il est souvent fait mention du caractère inadéquat des systèmes de surveillance et d'établissement de rapports comme obstacles à l'exécution d'évaluations. Les analystes ont donc dû chercher d'autres sources d'information. Comme nous l'avons vu à la section 1.3.4, d'après l'évaluation de la qualité effectuée aux fins du présent examen, la qualité générale des rapports d'évaluation était bonne.

L'encadré 6 révèle les contraintes inhérentes à la collecte d'information aux fins de l'évaluation et du suivi pour améliorer l'efficacité en matière de développement et les résultats escomptés.

Encadré 6 : Cadre de responsabilisation réaliste

Les gestionnaires et le personnel ont besoin d'un cadre de responsabilisation cohérent et réaliste eu égard aux résultats. On s'emploie à mettre en place une plateforme pour gérer les résultats en matière de développement et améliorer la gestion budgétaire et les rapports connexes. La mise en œuvre d'un cadre de gestion axée sur les résultats et d'un système d'autoévaluation est en cours. Toutefois, le cadre des résultats est complexe, et différents niveaux du cadre ne sont pas convenablement harmonisés les uns avec les autres de façon à faciliter l'agrégation et la communication de données. Le progrès par rapport à des indicateurs clés est évalué et communiqué en fonction des données issues des autoévaluations du FIDA, sans validation indépendante de la part du BIE. De même, comme le FIDA a principalement recours à des sondages auprès de la clientèle pour rendre compte de certains indicateurs, la crédibilité de ceux-ci pourrait être mise en doute, et les indicateurs devraient attacher plus d'importance à l'efficience.

FIDA's institutional efficiency and efficiency of FIDA-funded operations, 2013

Figure 12 : Recours à l'évaluation et au suivi pour améliorer l'efficacité de l'aide au développement (résultats exprimés sous forme de pourcentage du nombre d'évaluations abordant chaque question, n=32)

Recours à l'évaluation et au suivi pour améliorer l'efficacité de l'aide au développement
 Très satisfaisantSatisfaisantInsatisfaisantTrès insatisfaisant
6.1 Les systèmes et processus d'évaluation sont efficaces15.6%37.5%37.5%9.4%
6.2 Systèmes et processus de suivi et d'établissement de rapports3.1%31.3%50.0%15.6%
6.3 Systèmes de gestion axée sur les résultats sont efficaces3.1%28.1%50.0%18.8%
6.4 Les résultats de l'évaluation sont utilisés pour améliorer l'efficacité de l'aide au développement21.9%37.5%18.8%21.9%

Ces constatations concordent avec celles issues de l'évaluation du FIDA réalisée par le MOPAN en 2013, dans laquelle le micro-indicateur 18.3, « Qualité des évaluations », était jugé « très solide à l'égard du processus et des produits d'évaluation » et le micro-indicateur 18.4, « Utilisation des conclusions des évaluations pour guider les décisions », a été jugé adéquat ou mieux. Il est aussi mentionné dans l'évaluation du MOPAN que le FIDA a donné suite à plusieurs des recommandations issues de l'Examen par les pairs (2008) afin d'améliorer sa démarche d'évaluation.

3.6.2 Facteurs contributifs

La figure 13 illustre les facteurs ayant contribué à l'utilisation des évaluations et du suivi pour accroître l'efficacité. L'existence de données de base solides pour les projets, comme le recommande le Manuel d'évaluation du FIDA, est soulignée. On mentionne aussi que l'établissement de cibles, d'indicateurs clés et d'échéanciers pour les réalisations prévues apporte une contribution positive sous ce rapport. Les connaissances et les capacités insuffisantes des gouvernements partenaires en matière d'évaluation et de suivi figurent parmi les éléments expliquant les mauvais résultats.

Figure 13 : Résumé des facteurs contributifs – Utilisation de l'évaluation et du suivi pour accroître l'efficacité de l'aide au développement

Résumé des facteurs contributifs – Utilisation de l'évaluation et du suivi pour accroître l'efficacité de l'aide au développement
 Facteurs positifsFacteurs négatifs
1. Données de base convenables définies89
2. Couverture des cibles et des indicateurs722
3. Cadre de suivi d'établissement de rapports efficace518

4.0 Les priorités du FIDA et du Canada en matière de développement international

En mai 2009, la ministre de la Coopération internationale annonçait l'intention du Canada d'axer son aide au développement sur trois priorités thématiques : améliorer la sécurité alimentaire, favoriser la croissance économique durable et assurer l'avenir des enfants et des jeunes (description fournie dans l'encadré 7). Dans la présente section, nous examinons tout d'abord les rapports que le Canada entretient avec le FIDA, lesquels comprennent notamment une responsabilité de gestion au sein du MAECD, puis la mesure dans laquelle le FIDA contribue à l'atteinte des priorités du Canada en matière de développement international. Nous y évaluons aussi la mise en œuvre des objectifs stratégiques du MAECD à l'égard de la coopération avec le FIDA.

Encadré 7 : Priorités thématiques pour le développement international 2009

  1. Accroître la sécurité alimentaire pour les pauvres dans les pays et les régions partenaires où la sécurité alimentaire a été retenue comme une priorité de premier plan, en mettant l'accent sur : l'aide alimentaire et la nutrition, le développement agricole durable ainsi que la recherche et le développement.
  2. Favoriser une croissance économique durable qui augmentera la production de revenus, générera de l'emploi et provoquera une réduction de la pauvreté dans les pays en développement.
  3. Soutenir les filles, les garçons, les jeunes femmes et les jeunes hommes pour qu'ils deviennent les citoyens en santé, scolarisés et productifs de demain.

4.1 L'appui du MAECD au FIDA

Le Canada est un membre fondateur du FIDA et il occupe un siège permanent au conseil exécutif depuis la création de l'organisation en 1977.

Dans le cadre de la 8e reconstitution des ressources du FIDA (2010-2012), le Canada a doublé sa contribution, de 37,5 millions de dollars à 75 millions de dollars, ce qui a fait de lui le cinquième bailleur de fonds au titre de la reconstitution des ressources du FIDA pendant cette périodeNote de bas de page 34. Le Canada verse 75 millions de dollars au FIDA au cours de sa 9e période de reconstitution (2013-2015) et il se classe actuellement au quatrième rang des donateurs du FIDA. En outre, le Canada a versé 19,9 millions de dollars au nouveau programme multi-donateurs d'adaptation de l'agriculture artisanale et 5 millions de dollars à l'initiative d'agriculture et de développement rural axé sur la nutrition. Le FIDA utilise ces contributions pour améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition en milieu rural et permettre aux habitants défavorisés des régions rurales de se sortir de la pauvreté par ses interventions auprès de petits exploitants agricoles.

Comme nous le voyons à la figure 14, de 2006-2007 à 2011-2012, le financement accordé au FIDA était relativement constant, abstraction faite de deux hausses importantes en 2009-2010 et 2011-2012 alors que le financement institutionnel à long terme et le financement d'initiatives particulières ont augmenté, respectivement. Dans la même période, 83 % du financement accordé au FIDA représentait un soutien institutionnel à long terme, tandis que 15 % était destiné à des initiatives particulières. Une faible part du financement (1 %) s'inscrit aussi dans la programmation bilatérale du MAECD (voir à l'annexe 6 une description des types de financement et des responsabilités organisationnelles pour chaque type).

Figure 14 : Financement de l'ACDI au FIDA : de 2006-2007 à 2011-2012 (en millions de dollars canadiens)

Source : MAECD, Secteur du dirigeant principal des finances

Financement de l'ACDI au FIDA : de 2006-2007 à 2011-2012
2006-20072007-20082008-20092009-20102010-20112011-2012
13.8513.5712.4350.0012.532.35

4.2 Gestion des relations du MAECD avec le FIDA

La responsabilité de gérer les relations du MAECD avec le FIDA incombe au Secteur des enjeux mondiaux et du développement, lequel s'appuie sur la stratégie institutionnelle du MAECD à l'égard du FIDANote de bas de page 35. Les employés du Secteur travaillent en étroite collaboration avec la Mission permanente du Canada auprès des Nations Unies à Rome afin de s'assurer de la cohérence des messages communiqués au FIDA. La Stratégie de coopération du MAECD avec le FIDA est un outil important pour le maintien de la cohérence nécessaire dans les rapports que le MAECD entretient avec l'organisationNote de bas de page 36. Elle comprend les trois objectifs stratégiques ci-dessous :

Le Canada occupe, d'office, un siège permanent au conseil exécutif et figure sur la liste ANote de bas de page 37 des pays donateurs (l'ancienne catégorie I). De plus, il est membre du comité de vérification et a déjà fait partie du comité d'évaluation.
Les réalisations du Canada ces dernières années comprennent :

4.3 Alignement sur les priorités thématiques du MAECD

4.3.1 Accroître la sécurité alimentaire

Les efforts déployés par le FIDA pour travailler directement avec de petits exploitants agricoles s'harmonisent parfaitement avec la Stratégie pour la sécurité alimentaire du MAECD puisque, dans les deux cas, il s'agit de livrer des solutions adaptées au pays en misant sur l'amélioration de l'accès aux technologies agricoles, aux services financiers, aux marchés, aux terres et à d'autres ressources naturelles pour les habitants défavorisés des régions rurales. La programmation du FIDA contribue directement à la priorité que le Canada accorde à la sécurité alimentaire en comblant les besoins de 500 millions de petites exploitations agricoles dans le monde entier dont dépendent le tiers des habitants de la planète pour assurer leur subsistance et leur nutrition. Le Canada a travaillé avec le FIDA afin d'élargir et de renforcer des partenariats avec le secteur privé. Par exemple, le Canada appuie directement le FIDA dans les programmes que celui-ci met en œuvre avec de petits exploitants agricoles et le secteur privé pour améliorer la production d'aliments nutritifs et promouvoir les innovations agricoles.

4.3.2 Favoriser une croissance économique durable

Le but principal du FIDANote de bas de page 38 et son deuxième objectif, qui visent à donner aux habitants défavorisés des régions rurales les moyens d'augmenter leur revenu, contribuent à la priorité du Canada à l'égard de la croissance économique durable. Bien qu'elles ne fassent pas partie de l'examen, certaines initiatives du FIDA visent à renforcer les secteurs public et privé. Le FIDA utilise des partenariats public-privé pour accélérer la lutte contre la pauvreté et tirer parti des ressources du secteur privé afin de transposer des interventions de développement à une plus grande échelle (voir l'encadré ci-dessous). Les politiques et les plans stratégiques du FIDA reconnaissent que, dans les bonnes conditions, l'investissement du secteur privé peut contribuer au développement favorable aux pauvres qui augmente leurs revenus et renforce leur sécurité alimentaireNote de bas de page 39. C'est une solution gagnante sur toute la ligne puisque le secteur privé en profite du côté de l'approvisionnement et les petits exploitants agricoles bénéficient d'un accès sûr au marché.

Encadré 8 : Le FIDA et les partenariats public-privé

Au Rwanda, le FIDA a fait des investissements de lancement en achetant des parts dans les deux usines de thé pour le compte de coopératives et d'investisseurs privés et il a contribué à la remise en état des usines. L'intervention a renforcé la coopérative d'agriculteurs et facilité la certification du thé et l'accès à des services financiers. Le secteur privé a fourni l'investissement nécessaire pour mettre en place les unités de transformation et il garantit des prix équitables aux producteurs de feuilles vertes. Le gouvernement a donné des baux fonciers au secteur privé et aux coopératives. Il a fait en sorte que les producteurs disposent de plants de semis, d'engrais et de soutien technique.

On estime que 25 000 producteurs de thé ont bénéficié du projet dans des sites nouveaux ou existants, et les coopératives acquerront des actions de participation à hauteur de 30 à 40 % dans les usines qui seront bâties sur des terres incultes.

FIDA and Private-Public Sector Partnerships – Selected Project Experiences, 2013

4.3.3 Assurer l'avenir des enfants et des jeunes

Le FIDA contribue indirectement à la priorité thématique du Canada qui consiste à assurer l'avenir des enfants et des jeunes. Le FIDA est conscient que les jeunes ruraux jouent un rôle de premier plan pour alimenter une population mondiale grandissante au moyen de l'agriculture durable. Il a donc fait de la création de débouchés viables pour les jeunes ruraux l'un de ses huit principes de coopération. En accord avec ce principe, le FIDA s'est engagé à prendre en compte les besoins propres aux jeunes ruraux dans la conception et la mise en œuvre de ses programmes; prendre des mesures et mettre en œuvre des stratégies afin d'inclure les jeunes ruraux dans toutes les initiatives visant à créer des petites entreprises, agricoles ou non, en milieu rural; fournir de la formation, du soutien et des conseils aux jeunes ruraux afin de les aider à tirer parti des possibilités; garantir aux jeunes un accès équitable aux services; faire participer davantage les jeunes aux processus décisionnels; veiller, en collaboration avec ses partenaires, à ce que les initiatives de développement accordent la priorité aux jeunes rurauxNote de bas de page 40.

5.0 Conclusions

Les 32 évaluations examinées ont fourni une couverture raisonnable de la programmation du FIDA et permettent d'avoir un degré suffisant de confiance dans les constatations dont elles font état. Au cours de la période à l'étude (de 2007 à 2013), le FIDA a élaboré et mis en œuvre plusieurs réformes afin d'améliorer son efficacité opérationnelle et sa programmation. Nombre de ces changements font suite aux constatations des évaluations utilisées dans le présent examen.
Sur la base des constatations et des facteurs contributifs connexes, les conclusions suivantes ont été tirées :

6.0 Recommandations au MAECD

Les recommandations adressées au MAECD ci-dessous sont fondées sur les constatations et les conclusions susmentionnées. Leur mise en œuvre nécessitera, bien entendu, une collaboration avec d'autres intéressés.

Le MAECD devrait :

Annexe 1 : Échantillons d'évaluation

Échantillons d'évaluation
#Année de publicationTitreType
12013IFAD's institutional efficiency and efficiency of IFAD-funded operationsÉvaluation institutionnelle
22013IFAD's Direct Supervision and Implementation Support PolicyÉvaluation institutionnelle
32013Republic of Mali: Country Programme EvaluationÉvaluation du programme par pays
42013Nepal: Country Programme EvaluationÉvaluation du programme par pays
52013Republic of Uganda: Country Programme EvaluationÉvaluation du programme par pays
62013Indonesia: Country Programme EvaluationÉvaluation du programme par pays
72013Madagascar: Country Programme EvaluationÉvaluation du programme par pays
82012Ecuador Country Programme EvaluationÉvaluation du programme par pays
92012Ghana: Country Programme EvaluationÉvaluation du programme par pays
102012Rwanda Country Programme EvaluationÉvaluation du programme par pays
112012Vietnam: Country Programme EvaluationÉvaluation du programme par pays
122012Yemen: Country Programme EvaluationÉvaluation du programme par pays
132011IFAD's private-sector development and partnership strategy corporate-level evaluationÉvaluation institutionnelle
142011Kenya Country Programme Evaluation July 2011Évaluation du programme par pays
152011Jordan Country Programme EvaluationÉvaluation du programme par pays
162011Republic of the Niger Country Programme EvaluationÉvaluation du programme par pays
172010IFAD's performance with regard to gender equality and women's empowermentÉvaluation institutionnelle
182010IFAD's capacity to promote innovation and scaling upÉvaluation institutionnelle
192010AfDB-IFAD joint evaluation on agriculture and rural development in AfricaÉvaluation institutionnelle
202010Argentine Republic: Country Programme EvaluationÉvaluation du programme par pays
212010Republic of India: Country Programme EvaluationÉvaluation du programme par pays
222010Republic of Mozambique: Country Programme EvaluationÉvaluation du programme par pays
232009Federal Democratic Republic of Ethiopia Country Programme EvaluationÉvaluation du programme par pays
242009Federal Republic of Nigeria Country Programme EvaluationÉvaluation du programme par pays
252009Republic of the Sudan: Country Programme EvaluationÉvaluation du programme par pays
262008Evaluation of IFAD's regional strategies for Near East and North Africa and the Central and Eastern European and Newly Independent StatesÉvaluation institutionnelle
272008Federative Republic of Brazil: Country Programme EvaluationÉvaluation du programme par pays
282008Kingdom of Morocco: Country Programme EvaluationÉvaluation du programme par pays
292008Islamic Republic of Pakistan: Country Programme EvaluationÉvaluation du programme par pays
302007IFAD's rural finance policyÉvaluation institutionnelle
312007IFAD's Field Presence Pilot ProgrammeÉvaluation institutionnelle
322007Republic of Mali Country Programme EvaluationÉvaluation du programme par pays

Annexe 2 : Méthodologie

Cette annexe explique plus en détail la méthodologie utilisée pour l'examen de l'efficacité de l'aide au développement du FIDA. Elle présente, dans l'ordre, les tâches accomplies dans le cadre de l'examen : déterminer la raison d'être de l'examen; faire la synthèse de l'échantillon des évaluations; procéder à l'examen et contrôler la qualité à l'étape de l'analyse; évaluer la portée de l'examen.

La métasynthèse des rapports d'évaluation a été complétée par un examen de documents internes du FIDA et du MAECD (annexe 5), de même que par des entretiens avec des membres du personnel du MAECD et du FIDA chargés de gérer les rapports entre les deux organisations. D'autres entretiens ont été menés avec des donateurs partenaires qui travaillent en étroite collaboration avec le Canada et le FIDA. Les entretiens ont permis de mettre en contexte les résultats de la métasynthèse des évaluations et de prendre en compte les progrès accomplis ces dernières années.

Raison d'être

La méthode utilisée fait appel à une métasynthèse systématique et structurée des constatations tirées de 32 évaluations (dont la qualité a été confirmée) que le BIE a publiées entre 2007 et 2013, en fonction de six critères principaux et de 19 sous-critères qui sont considérés comme des éléments essentiels à un développement efficace (voir la section 2.3).

La méthodologie offre un moyen plus rapide et rentable d'évaluer l'efficacité que l'évaluation conjointe, laquelle est plus coûteuse et fastidieuseNote de bas de page 41. Elle a été mise au point pour combler un manque d'information sur l'efficacité d'organisations multilatérales en matière de développement. Elle avait été établie à l'origine comme complément à l'évaluation effectuée par le MOPAN. Ces organisations produisent des rapports annuels destinés à leur équipe de direction ou à leur conseil d'administration, mais les intervenants bilatéraux n'obtenaient pas un portrait complet du rendement des organisations multilatérales sur le terrain.

Selon cette méthodologie, un examen fondé sur les rapports d'évaluation de l'organisation devrait être exécuté lorsque les deux conditions ci-dessous sont réuniesNote de bas de page 42

  1. il faut obtenir des renseignements sur l'efficacité de l'organisation multilatérale qui sont fondés sur des données probantes et validées sur le terrain;
  2. l'organisation multilatérale à l'étude a une fonction d'évaluation qui produit un ensemble adéquat de données sur l'évaluation, fiables et crédibles, lesquelles appuient l'utilisation d'une méthode de métaévaluation permettant de faire la synthèse d'une évaluation de l'efficacité de l'organisation.

La première condition est remplie puisque le mécanisme d'établissement de rapports du FIDA n'a pas fourni de renseignements suffisants sur l'efficacité de l'organisation en matière de développement. La deuxième condition est également remplie, car les mécanismes actuels du FIDA fournissent un nombre suffisant de rapports d'évaluation solides (305 projets et 33 évaluations par pays de 2006 à 2013)Note de bas de page 43 à l'appui d'une évaluation de l'efficacité de l'aide au développement de l'organisation.

Fonction d'évaluation du FIDA (nombre et qualité)

Nombre d'évaluations du FIDA

Le Bureau indépendant de l'évaluation (BIE) du FIDA a effectué différents types d'évaluation, dont des évaluations institutionnelles, des évaluations de programmes-pays et des évaluations de projets (voir, à la figure 1, une vue d'ensemble des différents types).

Le site Web de la fonction d'évaluation du FIDA (ifda.org/evaluation) indique que le BIE a produit et publié 33 rapports d'évaluations de programmes et institutionnelles entre 2007 et 2013 (voir la liste à l'annexe 1). Ces évaluations étaient toutes gérées par le BIE.

Les évaluations publiées par le FIDA depuis 2007 constituent un ensemble de rapports suffisamment nombreux et diversifiés pour servir de base à une métasynthèse permettant d'évaluer l'efficacité de l'aide au développement.

Qualité des évaluations du FIDA

L'Examen par les pairs de 2008 a conclu que le FIDA a créé une fonction d'évaluation crédible et indépendante et produit un manuel de l'évaluation exhaustif. On y indique aussi que le FIDA accorde de l'importance aux évaluations indépendantes et les appuie et que l'utilisation des évaluations mérite d'être soulignée, certaines ayant influé sur les politiques institutionnelles et les stratégies par pays du FIDA. Toutefois, le groupe d'examen a recommandé que le Bureau d'évaluation :

L'équipe chargée de l'examen a elle-même analysé la qualité des évaluations échantillonnées. Les résultats sont positifs, 87,5 % des évaluations examinées ayant obtenu une note de 31 points ou plus, sur un total possible de 40 (voir l'annexe 3 : Guide de notation de la qualité des évaluations et résultats). Étant donné ces résultats, 32 des 33 rapports d'évaluation produits par le BIE qui s'inscrivent dans la portée de l'évaluation ont été inclus dans l'analyse.

Sélection de l'échantillon d'évaluation

Le BIE a publié 33 évaluations visant des programmes et l'institution elle-même entre 2007 et 2013 (décrites plus en détail à l'annexe 1). Quatre évaluations devaient être retirées à la présélection à cause d'un pointage trop faible aux trois critères de sélection, soit l'utilisation de multiples sources de données probantes, un modèle d'évaluation solide et des conclusions pertinentes ou fondées sur des données probantesNote de bas de page 44. Selon la méthode établie, chaque évaluation doit obtenir environ 10 points pour ces trois critères combinés. Trois des quatre évaluations avaient obtenu un pointage de 9/10 tandis que la dernière avait obtenu 5/10. Abstraction faite des critères G, H et I, les trois évaluations ayant obtenu 9/10, avaient reçu des notes générales relativement élevées à l'égard de la qualité. Il a donc été décidé de les inclure malgré leur pointage légèrement faible aux critères G, H et I. En fin de compte, l'échantillon comprend 32 évaluations, soit 9 évaluations institutionnelles et 23 évaluations de programmes-pays.

Géographiquement, les 23 évaluations de programmes-pays se répartissent comme suit : 6 évaluations en Afrique orientale et australe; 5 évaluations en Asie-Pacifique; 5 évaluations en Afrique occidentale et centrale; 4 évaluations au Proche-Orient, en Afrique du Nord et en Europe; 3 évaluations en Amérique latine et dans les Antilles. Les programmes-pays fournissent une représentation raisonnable de la population des pays recevant l'aide du FIDA. D'après les renseignements disponibles, il a été impossible de calculer le pourcentage des dépenses du FIDA représenté par les 32 évaluations.

Le diagramme ci-dessous illustre la répartition des rapports selon l'année de publication et le type d'évaluation.

Il a été difficile de déterminer la couverture des évaluations eu égard aux dépenses totales du FIDA en matière de développement. La difficulté était d'autant plus grande que les évaluations institutionnelles couvrent plusieurs éléments de programme ou un thème particulier seulement dans un domaine de programme.

Par suite d'une analyse détaillée de la couverture des évaluations et d'un examen des récents RARI du FIDA, l'équipe d'analystes a pu conclure que l'échantillon offre une bonne représentation des programmes du FIDA.

Bien qu'il soit possible de tirer cette conclusion, il apparaît nécessaire que le BIE suive plus explicitement la valeur des dépenses engagées dans chaque pays visé par les évaluations et prépare un résumé annuel des raisons pour lesquelles les pays en question ont été sélectionnés aux fins d'une évaluation dans l'année donnée.

Processus d'examen et assurance de la qualité

L'examen en tant que tel a été effectué par une équipe composée de trois analystes et d'une chef d'équipe. Une séance de formation a été organisée pour les analystes afin de favoriser une compréhension commune des critères d'examen. Puis, la chef d'équipe et les analystes ont réalisé un essai préliminaire pour examiner séparément deux évaluations. L'équipe a comparé les cotes attribuées à ces deux évaluations et a convenu d'une classification des résultats pour tous les sous-critères. Ce processus a aidé à normaliser les décisions des analystes relatives à la classification et à maximiser ainsi la fiabilité du coefficient d'objectivité.

Au cours de l'examen des évaluations, les analystes se sont consultés régulièrement afin de régler tous les problèmes de classification qui sont survenus. Ils ont procédé à un deuxième essai à mi-parcours environ de la période visée, et chaque analyste a noté individuellement une troisième évaluation. Comme ils l'avaient fait, les analystes ont comparé leurs décisions respectives quant à la classification et corrigé les écarts.

Au terme des examens, la chef d'équipe a passé en revue les conclusions et a étudié avec soin les données probantes fournies ainsi que les facteurs contributifs. À partir de cet examen, elle a apporté quelques ajustements mineurs aux résultats codés. Le processus de formation, de mise à l'essai et de suivi a permis de réduire au minimum les problèmes de fiabilité du coefficient d'objectivité et de contrôler les biais de chaque membre de l'équipe d'examen.

Annexe 3 : Guide de notation de la qualité de l'évaluation et résultats

A. But de l'évaluation

Maximum de points : 3

B. Objectifs de l'évaluation

Maximum de points : 2

C. Organisation de l'évaluation

Maximum de points : 3

D. Le sujet évalué est clairement décrit

Dans l'évaluation, on décrit :

Maximum de points : 4

E. Portée de l'évaluation

Dans l'évaluation, on définit les limites de l'évaluation en ce qui concerne :

Maximum de points : 4

F. Critères d'évaluation

Les critères d'évaluation du rendement sont les suivants :

Maximum de points : 5

G. Sources de données multiples

Maximum de points : 4

H. Modèle d'évaluation

Exemples de bons éléments :

Maximum de points : 5

I. Les constatations et les conclusions de l'évaluation sont pertinentes et fondées sur des données probantes

Le rapport d'évaluation contient :

Maximum de points : 4

J. Limites de l'évaluation

Maximum de points : 3

K. Recommandations issues de l'évaluation

Maximum de points : 3

Total (minimum requis de 25 points) : 40

Total pour les critères G, H et I (minimum requis de 10 points)

Résultats obtenus à la grille de notation de la qualité de l'évaluation

Durant la mise à l'essai de la méthodologie, le groupe de gestion des organismes de développement participants, qui guidait le travail au nom du réseau EVALNET du CAD, a proposé de regrouper les notes pour la qualité de chaque évaluation selon des fourchettes de cinq points (note totale). On a jugé que cela permettait de présenter le plus haut niveau de « granularité » et de transparence possible. Cela permet aussi aux observateurs indépendants de tirer leurs propres conclusions sur la répartition des notes pour la qualité des évaluations.

Grille de notation
Notes relatives à la qualité de l'évaluation par tranche de cinq (max = 40)Évaluations dans chaque groupe (nbre)Évaluations dans chaque groupe (%)
36 -401650.0%
31 - 351237.5%
26 - 30412.5%
21 - 2500.0%
16 - 2000.0%
11 - 1500.0%
 6 - 1000.0%
0 - 500.0%
 32 100%

Annexe 4 : Guide de classification des constatations issues des évaluations

Critères communs pour l'évaluation de l'aide au développement

1. Atteinte des objectifs de développement et des résultats escomptés

1.1 Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale atteignent les objectifs établis en matière d'aide au développement et d'aide humanitaire et les résultats escomptés.

(1) Très insatisfaisant

Moins de la moitié des objectifs établis au niveau des extrants et des effets ont été atteints, y compris un ou plusieurs objectifs très importants au niveau des extrants ou des effets.

(2) Insatisfaisant

La moitié des objectifs établis ou moins (au niveau des extrants et des effets) ont été atteints.

(3) Satisfaisant

Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ont atteint au moins une majorité des objectifs établis au niveau des extrants et des effets (plus de 50 % s'ils étaient établis), ou les objectifs établis les plus importants au niveau des extrants et des effets ont été atteints.

(4) Très satisfaisant

Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ont atteint la totalité ou la majorité des objectifs humanitaires ou de développement au niveau des extrants et des effets.

1.2 Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale procurent des avantages aux membres du groupe cible.

(1) Très insatisfaisant

S'il survient des problèmes dans la conception ou la mise en œuvre des activités financées par l'organisation multilatérale, cela signifie que les avantages escomptés pour les membres du groupe cible n'ont pas eu lieu ou n'auront probablement pas lieu.

(2) Insatisfaisant

Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ne génèrent aucun changement positif ou très peu de changements positifs pour les membres du groupe cible. Entre autres avantages possibles, mentionnons le fait d'éviter ou d'atténuer les effets néfastes d'une situation d'urgence soudaine ou prolongée.

(3) Satisfaisant

Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ont généré des changements positifs pour les membres du groupe cible (au niveau individuel, du ménage ou de la collectivité). Entre autres avantages possibles, mentionnons le fait d'éviter ou d'atténuer les effets néfastes d'une situation d'urgence soudaine ou prolongée.

(4) Très satisfaisant

Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ont généré des changements positifs généralisés et importants pour les membres du groupe cible, changements mesurés au moyen de méthodes quantitatives ou qualitatives (qui peuvent englober une comparaison des retombées pour les non-participants aux programmes). Entre autres avantages possibles, mentionnons le fait d'éviter ou d'atténuer les effets néfastes d'une situation d'urgence soudaine ou prolongée.

1.3 Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale améliorent la situation d'un nombre considérable de bénéficiaires et, s'il y a lieu, contribuent aux objectifs nationaux en matière de développement.

(1) Très insatisfaisant

Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale n'ont pas entraîné de changements positifs dans la vie des bénéficiaires, selon les mesures quantitatives ou qualitatives.

(2) Insatisfaisant

Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ont entraîné des changements positifs dans la vie d'un petit nombre de bénéficiaires seulement (par rapport aux cibles des programmes ou des projets et aux objectifs locaux ou nationaux, s'ils étaient établis).

(3) Satisfaisant

Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ont entraîné des changements positifs dans la vie d'un grand nombre de bénéficiaires, selon les mesures quantitatives ou qualitatives. Ces changements peuvent découler d'activités de développement ou de secours, ou d'activités prolongées de secours et de relèvement, et peuvent inclure le fait d'éviter les effets néfastes de situations d'urgence.

(4) Très satisfaisant

Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ont contribué à générer des changements positifs dans la vie d'un grand nombre de bénéficiaires. En outre, ils ont contribué à l'atteinte d'objectifs de développement nationaux précis ou à l'atteinte des objectifs d'aide humanitaire convenus avec le gouvernement national ou les organismes de développement ou de secours nationaux et internationaux.

1.4 Les activités de l'organisation multilatérale contribuent à des changements importants dans les politiques et programmes nationaux en matière de développement (y compris en ce qui touche la prévention des catastrophes, les interventions en cas d'urgence et le relèvement) (impacts des politiques) ou à des réformes de système nécessaires.

(1) Très insatisfaisant

Les politiques et les programmes nationaux dans un secteur de développement donné (y compris la prévention des catastrophes, les interventions en cas d'urgence et le relèvement) étaient insuffisants et devaient être améliorés, mais les activités de l'organisation multilatérale n'ont pas corrigé ces lacunes.

(2) Insatisfaisant

Les activités de l'organisation multilatérale n'ont pas contribué grandement à l'élaboration de politiques ou de programmes nationaux dans un secteur de développement donné, p. ex. la prévention des catastrophes, les interventions en cas d'urgence ou le relèvement. (Entre autres changements possibles dans les politiques lors de situations humanitaires, mentionnons l'accès aux populations sinistrées.)

(3) Satisfaisant

Les activités de l'organisation multilatérale ont grandement contribué à réorienter ou à maintenir des politiques et des programmes nationaux efficaces dans un secteur de développement donné, p. ex. la prévention des catastrophes, les interventions en cas d'urgence ou le relèvement.

(4) Très satisfaisant

Les activités de l'organisation multilatérale ont grandement contribué à réorienter ou à maintenir des politiques et des programmes nationaux efficaces dans un secteur de développement donné, p. ex. la prévention des catastrophes, les interventions en cas d'urgence ou le relèvement. De plus, les modalités de mise en œuvre des politiques et des programmes devraient entraîner de plus grandes retombées positives pour les membres du groupe cible.

2. Thèmes transversaux : Développement à la fois inclusif et durable

2.1 Mesure dans laquelle l'organisation multilatérale a soutenu des activités qui abordent efficacement l'enjeu transversal de l'égalité entre les sexes.

(1) Très insatisfaisant

Il est peu probable que les activités soutenues par l'organisation multilatérale contribuent à l'égalité entre les sexes, ou elles peuvent en fait provoquer une augmentation des inégalités entre les hommes et les femmes.

(2) Insatisfaisant

Les activités soutenues par l'organisation multilatérale manquent d'objectifs en matière d'égalité entre les sexes ou atteignent moins de la moitié de leurs objectifs établis en matière d'égalité entre les sexes (Remarque : Lorsqu'un programme ou une activité porte clairement sur l'égalité entre les sexes [la programmation en santé maternelle, par exemple], l'atteinte de plus de la moitié des objectifs établis mérite une note satisfaisante.)

(3) Satisfaisant

Les programmes et les projets soutenus par l'organisation multilatérale atteignent la majorité (plus de 50 %) de leurs objectifs établis en matière d'égalité entre les sexes.

(4) Très satisfaisant

Les programmes et les projets soutenus par l'organisation multilatérale atteignent la totalité ou la quasi-totalité de leurs objectifs établis en matière d'égalité entre les sexes.

2.2 Mesure dans laquelle les changements sont durables du point de vue de l'environnement.

(1) Très insatisfaisant

Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ne comprennent pas d'activités planifiées ou de critères de conception de projet visant à promouvoir la durabilité de l'environnement. De plus, les changements découlant des programmes et des projets ne sont pas durables sur le plan de l'environnement.

(2) Insatisfaisant

Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ne comprennent pas d'activités planifiées ou de critères de conception de projet visant à promouvoir la durabilité de l'environnement. Cependant, rien n'indique concrètement que les résultats des programmes ou de projets ne sont pas durables sur le plan de l'environnement.

OU

les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale comprennent des activités planifiées ou des critères de conception de projet qui favorisent la durabilité, mais ceux-ci n'ont pas donné les résultats voulus.

(3) Satisfaisant

Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale comprennent certaines activités planifiées ou certains critères de conception de projet visant à promouvoir la durabilité de l'environnement. Ces activités sont mises en œuvre avec succès et les résultats sont durables sur le plan de l'environnement.

(4) Très satisfaisant

Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale sont précisément conçus pour être durables sur le plan de l'environnement, et comprennent de nombreuses activités planifiées ou de nombreux critères de conception de projet visant à promouvoir la durabilité de l'environnement. Ces activités sont mises en œuvre avec succès et les résultats sont durables sur le plan de l'environnement.

3. Viabilité

3.1 Les avantages découlant d'un projet ou d'un programme subsistent ou devraient subsister une fois le projet ou le programme achevé, ou des mesures appropriées sont prises pour lier les activités d'aide humanitaire au relèvement, à la reconstruction et, finalement, aux résultats de développement à long terme.

(1) Très insatisfaisant

Il est très peu probable que le programme ou le projet génère les avantages escomptés à long terme pour le groupe cible après l'achèvement du programme ou du projet. Dans le cas des opérations de secours humanitaires, il n'existe pas de mesures stratégiques ou opérationnelles qui lient les opérations de secours aux activités de relèvement, de reconstruction, et, finalement, à des résultats de développement.

(2) Insatisfaisant

Il est peu probable que le programme ou le projet génère les avantages escomptés à long terme pour le groupe cible après l'achèvement du programme ou du projet. Dans le cas des opérations de secours humanitaires, les efforts faits pour lier les opérations de secours aux activités de relèvement, de reconstruction et, finalement, aux résultats de développement sont inadéquats. (Remarque : Dans certains cas, il peut être impossible de faire un tel lien en raison du contexte de la situation d'urgence. S'il existe un énoncé à cet égard dans l'évaluation, une cote « Satisfaisant » peut être attribuée.)

(3) Satisfaisant

Il est probable que le programme ou le projet génère les avantages escomptés à long terme pour le groupe cible après l'achèvement du programme ou du projet. Dans le cas des opérations de secours humanitaires, il existe des mesures stratégiques et opérationnelles crédibles qui lient les opérations de secours aux activités de relèvement, de reconstruction et, finalement, à des résultats de développement.

(4) Très satisfaisant

Il est très probable que le programme ou le projet génère les avantages escomptés à long terme pour le groupe cible après l'achèvement du programme ou du projet. Dans le cas des opérations de secours humanitaires, il existe des mesures stratégiques et opérationnelles crédibles qui lient les opérations de secours aux activités de relèvement, de reconstruction et, finalement, à des résultats de développement. Les activités généreront probablement des retombées durables pour les membres du groupe cible.

3.2 Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale sont déclarés comme durables eu égard aux capacités de l'organisation ou de la collectivité.

(1) Très insatisfaisant

La conception des programmes et des projets financés par l'organisation multilatérale n'a pas répondu à la nécessité de renforcer les capacités des institutions ou des collectivités, comme prévu. Dans le cas des opérations de secours humanitaires, la conception des programmes et des projets n'a pas tenu compte de la nécessité exprimée de renforcer les capacités locales relatives aux opérations de secours ou à la gestion de la transition vers les activités de relèvement et les résultats de développement.

(2) Insatisfaisant

Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale peuvent n'avoir pas contribué à renforcer les capacités des institutions et des collectivités ou, s'il y a lieu, à renforcer les capacités locales relatives aux opérations de secours ou à la gestion de la transition vers les activités de relèvement et les résultats de développement.

(3) Satisfaisant

Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale peuvent avoir contribué à renforcer les capacités des institutions ou des collectivités, mais avec un succès mitigé.

(4) Très satisfaisant

Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ont contribué à renforcer grandement les capacités des institutions ou des collectivités, comme prévu, ou les partenaires institutionnels, et les collectivités avaient déjà les capacités requises pour maintenir les résultats du programme.

3.3 Les programmes contribuent au renforcement de l'environnement porteur pour le développement.

(1) Très insatisfaisant

Dans le cas des programmes de développement, l'environnement porteur comportait d'importantes lacunes (le cadre et les processus globaux pour la planification nationale du développement; les systèmes et les processus de consultation publique et de participation de la société civile à la planification du développement; les structures de gouvernance et la primauté du droit; les mécanismes nationaux et locaux de comptabilisation des dépenses publiques, la prestation et la qualité des services; les améliorations nécessaires aux structures de soutien comme les marchés de capitaux et de main-d'œuvre). De plus, les activités de l'organisation multilatérale et le soutien accordé aux programmes et aux projets n'ont pas permis de corriger les lacunes recensées, limitant ainsi les résultats du programme ou du projet.

(2) Insatisfaisant

Les activités de développement de l'organisation multilatérale ou les programmes et projets financés par l'organisation multilatérale n'ont pas contribué de façon marquée aux changements dans l'environnement porteur pour le développement.

(3) Satisfaisant

Les activités de développement de l'organisation multilatérale ou les programmes et projets financés par l'organisation multilatérale ont contribué de façon importante aux changements dans l'environnement porteur pour le développement, y compris à un ou plusieurs des éléments suivants : le cadre et le processus globaux pour la planification nationale du développement; les systèmes et les processus de consultation publique et de participation de la société civile à la planification du développement; les structures de gouvernance et la primauté du droit; les mécanismes nationaux et locaux de comptabilisation des dépenses publiques, la prestation et la qualité des services; les améliorations nécessaires aux structures de soutien comme les marchés de capitaux et de main-d'œuvre.

(4) Très satisfaisant

Les activités de développement de l'organisation multilatérale ou les programmes et projets financés par l'organisation multilatérale ont contribué de façon remarquable aux changements dans l'environnement porteur pour le développement, y compris à un ou plusieurs des éléments suivants : le cadre et le processus globaux pour la planification nationale du développement; les systèmes et les processus de consultation publique et de participation de la société civile à la planification du développement; les structures de gouvernance et la primauté du droit; les mécanismes nationaux et locaux de comptabilisation des dépenses publiques, la prestation et la qualité des services; les améliorations nécessaires aux structures de soutien comme les marchés de capitaux et de main-d'œuvre.

4. Pertinence

4.1 Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale sont adaptés aux besoins ou aux priorités du groupe cible.

(1) Très insatisfaisant

Plusieurs composantes des activités et des extrants des programmes ou des projets ne répondaient pas aux besoins et aux priorités du groupe cible.

(2) Insatisfaisant

Aucune analyse systématique des besoins et des priorités du groupe cible n'a été effectuée pendant la phase de conception des programmes de développement ou de secours et de relèvement, ou il y a eu un manque de correspondance évidente entre les activités et les extrants des programmes et des projets et les besoins et priorités du groupe cible.

(3) Satisfaisant

L'activité, le programme ou le projet financé par l'organisation multilatérale est conçu pour tenir compte des besoins du groupe cible qui ont été définis à la suite d'un processus d'analyse de la situation ou du problème (dont une évaluation des besoins aux fins des opérations de secours). En outre, les activités qui en découlent sont conçues pour répondre aux besoins du groupe cible.

(4) Très satisfaisant

Des méthodes d'élaboration de programme et de projet sont utilisées (dont l'évaluation des besoins aux fins des opérations de secours) pour définir les besoins et les priorités du groupe cible (dont les consultations avec les membres du groupe cible). En outre, le programme ou le projet tient compte de ces besoins et priorités et est conçu pour y répondre (qu'il réussisse ou non à le faire).

4.2 Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale cadrent avec les objectifs nationaux en matière de développement.

(1) Très insatisfaisant

D'importantes composantes des activités de programme ou de projet de développement financées par l'organisation multilatérale vont à l'encontre des priorités en matière de développement, ce qui nuit à l'efficacité.

(2) Insatisfaisant

Une proportion importante (le quart ou plus) des programmes et des projets de développement financés par l'organisation multilatérale et visés par l'évaluation ne sont pas alignés sur les priorités et les plans nationaux, mais rien n'indique qu'ils vont à l'encontre de ces priorités.

(3) Satisfaisant

La plupart des programmes et des projets financés par l'organisation multilatérale sont pleinement alignés sur les priorités et les plans nationaux, tels qu'ils sont établis dans les priorités et les plans nationaux relatifs aux secteurs et à la réduction de la pauvreté. Même s'il est déclaré que les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ne soutiennent pas directement les priorités et les plans nationaux, ils ne vont pas à l'encontre de ces priorités.

(4) Très satisfaisant

Tous les programmes et les projets de développement financés par l'organisation multilatérale et visés par l'évaluation sont pleinement alignés sur les objectifs de développement nationaux, tels qu'ils sont définis dans les priorités et les plans sectoriels nationaux, et plus particulièrement dans la stratégie nationale de réduction de la pauvreté et les priorités sectorielles stratégiques.

4.3 Des partenariats efficaces sont établis avec les gouvernements, les organisations humanitaires et de développement multilatérales et bilatérales ainsi qu'avec les organisations non gouvernementales en ce qui concerne la planification, la coordination et la mise en œuvre de l'aide au développement ou les activités de prévention des catastrophes, les interventions en cas d'urgence et les activités de relèvement.

(1) Très insatisfaisant

Les priorités de l'organisation multilatérale diffèrent grandement de celles de ses partenaires (gouvernement, organisation non gouvernementale, donateurs). L'organisation multilatérale ne dispose pas d'une stratégie ou d'un plan crédible qui corrigerait cette divergence et qui devrait permettre de renforcer le partenariat avec le temps.

(2) Insatisfaisant

L'organisation multilatérale a connu d'importantes difficultés à établir de bonnes relations avec les partenaires. On observe une grande divergence entre les priorités de l'organisation multilatérale et celles de ses partenaires.

(3) Satisfaisant

L'organisation multilatérale a amélioré ses relations avec ses partenaires avec le temps pendant la période d'évaluation. Ce partenariat était efficace au moment de l'évaluation ou s'est manifestement amélioré.

(4) Très satisfaisant

L'organisation multilatérale a entretenu de très bonnes relations pendant la période d'évaluation.

5. Efficience

5.1 On estime que les activités de programme sont efficaces par rapport aux coûts ou aux ressources.

(1) Très insatisfaisant

Il existe des données crédibles indiquant que les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale (développement, prévention des catastrophes, opérations de secours et relèvement) ne sont pas efficients en matière de coûts et de ressources.

(2) Insatisfaisant

Il n'existe pas de données crédibles et fiables sur les coûts des activités et des intrants des programmes et des projets financés par l'organisation multilatérale et visés par l'évaluation (développement, prévention des catastrophes, opérations de secours et relèvement). Il est donc impossible de rendre compte de l'efficience en matière de coûts et de ressources.

(3) Satisfaisant

Le niveau d'extrants obtenus (développement, prévention des catastrophes, opérations de secours et relèvement), par rapport aux coûts des activités et des intrants des programmes, est approprié, même si le processus de conception des programmes n'a pas tenu directement compte d'autres méthodes de prestation des programmes et de leurs coûts.

(4) Très satisfaisant

Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale (développement, prévention des catastrophes, opérations de secours et relèvement) sont conçus pour inclure des activités et des intrants qui génèrent des extrants de la façon la plus efficiente en matière de coûts et de ressources disponibles à ce moment.

5.2 La mise en œuvre et les objectifs sont réalisés dans les délais prévus (compte tenu du contexte, dans le cas des programmes d'aide humanitaire).

(1) Très insatisfaisant

Moins de la moitié des objectifs établis au niveau des extrants et des effets, pour les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale, sont atteints en temps voulu. Il n'existe pas de plan crédible ou d'explication valable qui laisserait présager une amélioration importante dans l'atteinte des objectifs en temps voulu.

(2) Insatisfaisant

Moins de la moitié des objectifs établis au niveau des extrants et des effets, pour les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale, sont atteints en temps voulu. Mais la conception du programme ou du projet a été modifiée pour tenir compte des problèmes survenus et elle devrait permettre d'accélérer l'atteinte des objectifs à l'avenir. Dans le cas des programmes d'aide humanitaire, il y avait une explication valable pour les retards.

(3) Satisfaisant

Plus de la moitié des objectifs établis au niveau des extrants et des effets, pour les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale, sont atteints en temps voulu. Ce niveau est approprié compte tenu du contexte dans lequel les programmes sont mis en œuvre, plus particulièrement les programmes d'aide humanitaire.

(4) Très satisfaisant

Presque tous les objectifs établis au niveau des extrants et des effets, pour les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale, sont atteints en temps voulu. Dans le cas des programmes d'aide humanitaire, une explication valable des retards dans l'atteinte de certains extrants/effets est fournie.

5.3 Les systèmes et les procédures en matière de mise en œuvre et de suivi des projets et des programmes sont efficaces (y compris les systèmes de recrutement du personnel, d'acquisition des intrants du projet, de décaissements au titre des paiements, de logistique, etc.).

(1) Très insatisfaisant

Il existe de graves lacunes dans les systèmes et les procédures de mise en œuvre des programmes ou des projets de l'organisation multilatérale, lacunes qui causent d'importants retards dans le démarrage des projets, leur mise en œuvre ou leur achèvement, ou une forte augmentation des coûts.

(2) Insatisfaisant

Il existe certaines lacunes dans les systèmes et les procédures de mise en œuvre des programmes ou des projets de l'organisation multilatérale, mais rien n'indique qu'elles ont causé des retards dans l'atteinte des objectifs des programmes ou des projets.

(3) Satisfaisant

Les systèmes et les procédures de mise en œuvre des projets de l'organisation multilatérale sont raisonnablement efficients et n'ont pas causé de retards importants ou une forte augmentation des coûts.

(4) Très satisfaisant

L'efficience des systèmes et des procédures de mise en œuvre des projets de l'organisation multilatérale constitue un atout majeur pour la mise en œuvre du programme visé par l'évaluation.

6. Utilisation de l'évaluation et du suivi pour accroître l'efficacité de l'aide au développement

6.1 Les systèmes et les processus d'évaluation sont efficaces.

(1) Très insatisfaisant

Les méthodes d'évaluation utilisées pour les programmes et les projets de ce genre (développement, prévention des catastrophes, opérations de secours humanitaires et relèvement) sont grandement insuffisantes

(2) Insatisfaisant

Rien n'indique que les programmes et les projets de ce genre (développement, prévention des catastrophes, opérations de secours humanitaires et relèvement) font l'objet d'évaluations systématiques et périodiques.

(3) Satisfaisant

Le programme visé fait l'objet d'évaluations systématiques et périodiques; il existe des signes évidents de l'utilisation d'une telle pratique. Il n'y a aucune mention de politiques et de pratiques visant des programmes ou des projets semblables. Il peut s'agir de méthodes et d'approches d'évaluation spécialisées pour des programmes de prévention des catastrophes, de secours humanitaires et de relèvement.

(4) Très satisfaisant

Le programme visé (et d'autres programmes et projets semblables) fait l'objet d'évaluations systématiques ou périodiques, ou il existe des signes évidents de l'utilisation d'une telle pratique.

6.2 Les systèmes et les processus de suivi et d'établissement de rapports sur les résultats des programmes sont efficaces.

(1) Très insatisfaisant

Il n'existe pas de systèmes de suivi et d'établissement de rapports pour les programmes de développement et d'aide humanitaire. Entre autres, il n'existe pas de suivi adéquat des extrants pendant la mise en œuvre des programmes d'aide humanitaire.

(2) Insatisfaisant

Bien qu'il existe des systèmes de suivi et d'établissement de rapports pour les programmes de développement et d'aide humanitaire, ils ne permettent pas la présentation périodique de rapports, ou les rapports sont inadéquats sur le plan de la fréquence, de la portée ou de la fiabilité.

(3) Satisfaisant

Les systèmes de suivi et d'établissement de rapports pour les programmes de développement et d'aide humanitaire, selon le cas, sont bien établis et permettent la présentation de rapports périodiques.

(4) Très satisfaisant

Les systèmes de suivi et d'établissement de rapports pour les programmes sont bien établis et permettent la présentation de rapports périodiques. La qualité des rapports est considérée comme étant élevée par les évaluateurs, et il semble que les résultats soient utilisés pour gérer le programme.

6.3 Les systèmes de gestion axée sur les résultats (GAR) sont efficaces.

(1) Très insatisfaisant

Rien n'indique qu'il existe un système de GAR pour le programme. Aucun système n'est en cours d'élaboration.

(2) Insatisfaisant

Même si un système de GAR est en place, ou en cours d'élaboration, il n'est pas fiable et ne produit pas de rapports périodiques sur le rendement du programme.

(3) Satisfaisant

Un système de GAR est en place et produit des rapports périodiques sur le rendement du programme.

(4) Très satisfaisant

Un système de GAR est en place pour le programme et tout indique qu'il est utilisé pour apporter des modifications au programme et en améliorer l'efficacité.

6.4 L'organisation multilatérale se sert des évaluations pour accroître l'efficacité de l'aide humanitaire ou de l'aide au développement.

(1) Très insatisfaisant

Le rapport d'évaluation ne comporte pas de réponse de la direction, et aucune réponse n'y est annexée ou associée. Il n'y a aucune indication de la façon dont les résultats seront utilisés ou que des évaluations semblables ont été utilisées dans le passé pour accroître l'efficacité.

(2) Insatisfaisant

Le rapport d'évaluation comporte une réponse de la direction (ou une réponse y est annexée ou associée), mais il n'indique pas quelles recommandations ont été acceptées, ou il y a une indication non précise que des évaluations semblables ont été utilisées dans le passé pour accroître l'efficacité.

(3) Satisfaisant

Le rapport d'évaluation  comporte une réponse de la direction (ou une réponse y est annexée ou associée) qui indique quelles recommandations ont été acceptées, ou il y a une indication claire que des évaluations semblables ont été utilisées dans le passé pour apporter des améliorations clairement définies à l'efficacité du programme.

(4) Très satisfaisant

Le rapport d'évaluation comporte une réponse de la direction (ou une réponse y est annexée ou associée) pour chacune des principales recommandations qui sont appropriées et qui sont susceptibles d'entraîner les changements organisationnels et de programmation requis pour atteindre le but fixé.

Annexe 5 : Documents internes étudiés

IFAD Documents

Annual Report 2012, FIDA, 2012

Annual Report 2011, FIDA, 2011

Annual Report 2010, FIDA, 2010

Annual Report 2009, FIDA, 2009

Annual Report 2008, FIDA, 2008

Annual Report 2007, FIDA, 2007

Annual Report on Results and Impact (ARRI) of IFAD Operations Evaluated in 2012 produit par le Bureau d'évaluation indépendant, 2013

Annual Report on Results and Impact (ARRI) of IFAD Operations Evaluated in 2011 produit par le Bureau d'évaluation indépendant, 2012

Annual Report on Results and Impact (ARRI) of IFAD Operations Evaluated in 2010 produit par le Bureau d'évaluation indépendant, 2011

Annual Report on Results and Impact (ARRI) of IFAD Operations Evaluated in 2009 produit par le Bureau d'évaluation, 2010

Annual Report on Results and Impact (ARRI) of IFAD Operations Evaluated in 2008 produit par le Bureau d'évaluation, 2009

Annual Report on Results and Impact (ARRI) of IFAD Operations Evaluated in 2007 produit par le Bureau d'évaluation, 2008

Evaluation Policy, FIDA, mai 2011

Evaluation Manual, Methodology and Processes, Bureau d'évaluation du FIDA, avril 2009

Portfolio Performance Report 2006/07, volumes I et II, Conseil exécutif, December 2007

Report on IFAD's Development Effectiveness, Conseil exécutif, décembre 2012

Report on IFAD's Development Effectiveness, Conseil exécutif, décembre 2011

Report on IFAD's Development Effectiveness, Conseil exécutif, décembre 2010

Report on IFAD's Development Effectiveness, Conseil exécutif, décembre 2009

Report on IFAD's Development Effectiveness, Conseil exécutif, décembre 2008

Autres documents

Development Effectiveness Review of the Asian Development Bank 2006 – 2010, BAsD, mars 2013

Examen de l'efficacité de l'aide au développement du Programme des Nations Unies pour le développement 2005-2011, Rapport-synthèse, Agence canadienne de développement international, avril 2012

Examen de l'efficacité de l'aide humanitaire et du développement du Programme alimentaire mondial 2006-2011, Rapport-synthèse, Agence canadienne de développement international, mars 2012

Examen de l'efficacité de l'aide au développement de l'Organisation mondiale de la santé 2007-2010, Agence canadienne de développement international, décembre 2012

Multilateral Development Banks' Common Performance Assessment System 2012, COMPAS 2012 Report, janvier 2014

Multilateral Development Banks' Common Performance Assessment System 2011, COMPAS 2011 Report, 2011

Multilateral Development Banks' Common Performance Assessment System 2010, COMPAS 2010 Report, 2010

Multilateral Development Banks' Common Performance Assessment System 2011, COMPAS 2009 Report, 2009

Multilateral Organisation Performance Assessment Network (MOPAN) Institutional Report International Fund for Agriculture (IFAD) 2013 Volume I et II, FIDA, novembre 2013

MOPAN Common Approach International Fund for Agriculture (IFAD) 2010 Volume I et II, MOPAN, janvier 2011

Annexe 6 : Financement versé par le MAECD aux organisations multilatérales de développement

Financement institutionnel à long terme Note de bas de page 45

Le financement institutionnel à long terme (financement de base) peut être défini comme des fonds non affectés à une fin particulière qui sont octroyés à une organisation multilatérale pour l'aider à s'acquitter de son mandat. Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques, on compte actuellement 170 organisations multilatérales actives dans le secteur du développement et admissibles à un financement au titre de l'aide. En 2010-2011, le MAECD a accordé un financement institutionnel à long terme à 30 de ces organisations multilatérales. Le financement du MAECD est très concentré : neuf organisations multilatérales ont reçu 80 % de la totalité du financement institutionnel à long terme entre 2007-2008 et 2010-2011.

Financement d'initiatives multilatérales et mondiales précises

Le financement accordé à des initiatives multilatérales et mondiales particulières peut se définir ainsi : les fonds versés à des organisations multilatérales pour un programme ou une activité clé, habituellement dans un domaine thématique précis et ayant souvent une portée mondiale. Cette catégorie se divise en deux sous-catégories : 1) l'aide humanitaire; 2) d'autres initiatives mondiales.

L'aide humanitaire est fournie en fonction des besoins et habituellement en réponse à des appels lancés par des organisations multilatérales qui possèdent des compétences en matière d'aide humanitaire. Les principales organisations multilatérales qui offrent une aide humanitaire sont le Programme alimentaire mondial, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, le Comité international de la Croix-Rouge et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies. Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance, même s'il n'est pas principalement une organisation humanitaire, fournit également une aide humanitaire, plus particulièrement pour répondre aux besoins des enfants.

La deuxième sous-catégorie a trait aux initiatives mondiales dans d'autres secteurs. Il s'agit d'initiatives qui portent sur des questions transfrontières et qui se prêtent donc à une approche multilatérale. La santé, l'environnement et la croissance économique sont les principaux secteurs qui reçoivent ce type de financement du MAECD. Le secteur de la santé vient au premier rang, compte tenu surtout des problèmes liés aux maladies infectieuses comme le sida et la tuberculose, qui ignorent les frontières internationales. Il est peu probable qu'un programme bilatéral mis en œuvre dans un seul pays permette de lutter contre les maladies infectieuses en l'absence de programmes mondiaux et régionaux.

Financement d'initiatives multilatérales mises en œuvre par d'autres secteurs

Les initiatives multilatérales peuvent également recevoir un financement d'autres secteurs, principalement un financement multi-bilatéral des Programmes géographiques. Par financement multi-bilatéral, on entend les fonds affectés à une initiative particulière d'une organisation multilatérale par un programme géographique du MAECD pour appuyer une activité précise dans un pays ou un groupe de pays donné. Ce financement est considéré comme une aide bilatérale parce qu'il est fourni par l'entremise des programmes géographiques dans le contexte de stratégies-pays ou de cadres de programmation-pays.

Le financement multi-bilatéral a représenté une part considérable et croissante des ressources du MAECD. Il a plus que triplé entre 2002-2003 et 2007-2008, principalement en raison du financement important accordé à des programmes réalisés dans les États fragiles. En 2007-2008, le financement multi-bilatéral du MAECD s'élevait à 691 millions de dollars, dont 53 % ont été dépensés dans les États fragiles, y compris 37 % de la totalité du financement multi-bilatéral en Afghanistan.

Dans les États fragiles, où les organisations des Nations Unies et la Banque mondiale se voient souvent assigner des rôles précis par les gouvernements membres, l'utilisation du financement multi-bilatéral par le MAECD peut parfois l'aider à limiter le risque fiduciaire et à alléger le fardeau administratif des institutions nationales, dont les capacités sont très faibles. Le recours à ce type de financement est également dans le droit fil de l'engagement pris par le Canada à l'égard des principes relatifs à l'efficacité de l'aide énoncés dans la Déclaration de Paris, qui demandait, entre autres, que les donateurs harmonisent leur aide et utilisent des approches-programmes là où elles peuvent donner de bons résultats.

Il est important de noter que les programmes géographiques du MAECD gèrent le financement multi-bilatéral au moyen des mêmes processus de base que ceux qui régissent tous les programmes géographiques. Par exemple, les programmes géographiques assurent le suivi de l'efficacité de ce financement et produisent des rapports à cet égard. Les évaluations de programmes-pays, qui portent sur les programmes bilatéraux dans un pays donné, englobent les programmes mis en œuvre par des organisations multilatérales qui sont financés au moyen de fonds multi-bilatéraux.

Annexe 7 : Réponse de la direction du MAECD

En mettant l'accent sur l'amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition, le Fonds international de développement agricole (FIDA) veut sortir 80 millions de petits exploitants agricoles de la pauvreté d'ici 2015. À titre d'organisme spécialisé des Nations Unies et d'institution financière internationale, le FIDA accorde des prêts et des subventions pour aider de petits exploitants agricoles du monde en développement à augmenter leur production et à avoir accès aux marchés et, ainsi, à offrir davantage de possibilités d'emploi à la population rurale, hommes, femmes et jeunes. Le soutien accordé au FIDA contribue à la réalisation de trois priorités du Canada en matière de développement international : améliorer la sécurité alimentaire (y compris la nutrition), favoriser une croissance économique durable et assurer l'avenir des enfants et des jeunes, ce qui fait du FIDA un partenaire multilatéral clé du MAECD pour réaliser les objectifs du Canada en matière de développement dans ces domaines prioritaires.

Le MAECD accepte les recommandations issues de l'examen pour améliorer le rendement de FIDA dans les domaines suivants : gestion axée sur les résultats et suivi des résultats et établissement de rapports; efficience institutionnelle, surtout au niveau des pays; intégration des thèmes transversaux que sont l'égalité entre les sexes et la viabilité environnementale; viabilité des avantages. Les constatations et les recommandations découlant de l'examen guideront la coopération continue du MAECD avec le FIDA, notamment l'établissement de priorités parmi les objectifs du Canada en vue de la dixième reconstitution des ressources du FIDA (2015-2018).

Pendant sa 9e période de reconstitution des ressources (2013-2015), le FIDA a pris plusieurs mesures dans les quatre domaines suivants : efficacité opérationnelle, efficacité et efficience institutionnelles, gestion financière et gestion axée sur les résultats. Les constatations issues de l'examen à mi-période du FIDA9 révèlent que l'organisation est en bonne voie de tenir la plupart de ses engagements. Les résultats de 2013, mesurés en fonction des indicateurs et des cibles établis dans le Cadre de mesure des résultats de 2015, montrent que le FIDA accomplit de bons progrès en ce qui concerne l'augmentation de l'incidence de ses interventions sur le développement et l'amélioration de son efficacité opérationnelle et de son efficience institutionnelle, preuves d'une tendance positive en vue de combler certaines des lacunes relevées dans le présent rapport.

Le MAECD prendra des mesures concrètes (décrites dans le tableau ci-dessous) pour donner suite aux recommandations issues de l'examen, en exploitant les possibilités que lui offre sa représentation au sein des organes de gouvernance du FIDA, notamment le conseil de direction et le conseil exécutif, et d'autres structures dont le comité de la vérification.

Recommandations 1

Recommander à l'équipe de direction du FIDA de veiller à ce que les enjeux relatifs à la viabilité, soient pris en compte tôt dans les cycles des projets en établissant des objectifs et des résultats escomptés clairs

Engagements ou mesures

Acceptée.

Le FIDA a nettement précisé l'importance qu'il accorde à la transposition à plus grande échelle d'interventions fructueuses et il a intensifié sa présence dans les pays afin de favoriser la viabilité des résultats.

1.1 Dans le cadre des consultations sur la reconstitution des ressources FIDA10 et aux futures séances du conseil exécutif, le Canada exhortera le FIDA à donner suite aux recommandations ci-dessous afin d'améliorer la viabilité de ses investissements et de ses résultats :

1.1.1 veiller à affecter des ressources suffisantes à la transposition à plus grande échelle des interventions fructueuses;
1.1.2 renforcer les capacités locales, notamment les systèmes nationaux de suivi et d'évaluation;

1.1.3 évaluer systématiquement les répercussions de la transposition à plus grande échelle des innovations et des initiatives fructueuses.

Responsable

Direction de la sécurité alimentaire (MSF), Enjeux mondiaux et Développement (MSM)

Échéancier

Février 2015

Un suivi régulier, y compris par le biais d'un examen à mi-parcours et final du FIDA10.

Recommandations 2

Insister sur la nécessité de prendre en compte et de promouvoir concrètement l'égalité entre les sexes dans toute la programmation du FIDA. Des analyses comparatives entre les sexes, des cadres de résultats et la surveillance des résultats en matière d'égalité entre les sexes contribueraient à renforcer l'intégration de ce thème transversal.

Engagements ou mesures

Acceptée.

2.1 En octobre 2014, la consultation sur la FIDA10 débouchera sur l'adoption d'un cadre de mesure des résultats (CMR). Le Canada profitera de cette occasion pour recommander que le CMR mis à jour renferme des indicateurs, des niveaux de base et des cibles claires et quantifiables pour permettre au FIDA d'intégrer l'égalité entre les sexes dans ses activités au niveau institutionnel et sur le terrain et de suivre et communiquer systématiquement les résultats dans ce domaine.

2.2 À la prochaine séance du conseil en décembre 2014, le Canada exhortera le FIDA à améliorer l'intégration de l'égalité entre les sexes et l'établissement de rapports sur les résultats dans ce domaine.

2.3 Le MAECD produira une nouvelle évaluation du FIDA en matière d'égalité entre les sexes avant la prochaine période de reconstitution des ressources (2016 2018).

Responsable

2.1 Direction de la sécurité alimentaire (MSF), Enjeux mondiaux et Développement (MSM)

2.2 Direction de la sécurité alimentaire (MSF), Enjeux mondiaux et Développement (MSM)

2.3 Direction de la sécurité alimentaire (MSF), Enjeux mondiaux et Développement (MSM)

Échéancier

2.1 Achevé en décembre 2014

2.2 Terminé en décembre 2014 et en cours

2.3 Décembre 2015

Recommandations 3

Poursuivre le dialogue avec le FIDA pour faire en sorte que la viabilité environnementale de ses interventions reçoive suffisamment d'attention à l'étape de la conception et tout au long de la mise en œuvre et que les résultats à cet égard s'améliorent au fil du temps.

Engagements ou mesures

Acceptée.

3.1 Dans le cadre des consultations en cours sur la reconstitution des ressources FIDA10, le Canada continuera à encourager le FIDA à intensifier l'intégration de l'agriculture intelligente sur le plan climatique et le ciblage des petits exploitants agricoles dans ses volets actuels et futurs de financement de l'adaptation aux changements climatiques.

3.2 Le Canada encouragera le FIDA à affecter davantage de ressources à ce thème transversal en tirant parti de ressources supplémentaires pour le financement de l'adaptation aux changements climatiques, y compris des ressources spéciales pour la prochaine phase du Programme d'adaptation de l'agriculture artisanale (ASAP) du FIDA, 2016-2018.

3.3 Le Canada demandera au FIDA de présenter une stratégie chiffrée, assortie d'échéanciers clairs, pour mettre en œuvre son plan d'action en dix points en vue de réaliser son objectif d'intégrer l'adaptation aux changements climatiques dans l'ensemble (100 %) des stratégies par pays, des modèles de projets, des politiques institutionnelles, des communications, du dialogue sur les politiques et des programmes de mise en œuvre du FIDA d'ici la fin de la FIDA10 (2018).

Responsable

3.1 Direction de la sécurité alimentaire (MSF), Enjeux mondiaux et Développement (MSM)

3.2 Direction de la sécurité alimentaire (MSF), Enjeux mondiaux et Développement (MSM)

3.3 Direction de la sécurité alimentaire (MSF), Enjeux mondiaux et Développement (MSM)

Échéancier

3.1 Décembre 2015 et au-delà grâce à la participation du Conseil exécutif

3.2 Décembre 2015 et au-delà grâce à la participation du Conseil exécutif

3.3 Décembre 2015

Recommandations 4

Exhorter le FIDA à déployer des efforts considérables afin d'améliorer l'efficience de sa programmation, en accord avec les recommandations issues de l'évaluation de l'efficience institutionnelle du FIDA que le BIE a menée en 2013.

Engagements ou mesures

Acceptée.

4.1 En accord avec les engagements pris dans le cadre de la FIDA9 et pour donner suite aux recommandations issues de l'évaluation institutionnelle de 2013, le FIDA a révisé et renforcé son plan d'action afin d'améliorer son efficience. En s'appuyant sur le rapport annuel que le FIDA présente au conseil exécutif, le Canada encouragera le FIDA à accélérer les progrès à l'égard de la mise en œuvre des mesures de la direction en respectant les échéanciers établis dans le plan d'action global du FIDA en vue d'améliorer son efficience institutionnelle.

Responsable

Direction de la sécurité alimentaire (MSF), Enjeux mondiaux et Développement (MSM)

Échéancier

Décembre 2018

Recommandations 5

Insister sur la nécessité de renforcer les systèmes de gestion axée sur les résultats, y compris la surveillance et la communication des résultats, et sur l'utilisation d'indicateurs adaptés et ciblés et de cibles connexes.

Engagements ou mesures

Acceptée.

5.1 En octobre 2014, la consultation sur la FIDA10 débouchera sur l'adoption d'un cadre de mesure des résultats (CMR). Le Canada profitera de cette occasion pour recommander que le CMR mis à jour renferme des indicateurs, des niveaux de base et des cibles claires et quantifiables; établisse des liens plus clairs entre les différents niveaux de la chaîne de résultats; définisse une doctrine du changement bien structurée qui décrit de façon crédible les voies d'impact par lesquelles la programmation du FIDA contribue à l'atteinte des résultats en matière de développement.

5.2 Le Canada continuera aussi de renforcer ces messages aux séances du conseil exécutif du FIDA, notamment la nécessité de consolider les systèmes de GAR et les pratiques de suivi des résultats et d'établissement de rapports au FIDA, en particulier au niveau des pays. Le Canada vérifiera aussi dans les prochains rapports annuels sur l'efficacité du FIDA en matière de développement si le Fonds a amélioré sa fonction d'établissement de rapports, à compter du rapport de 2014 qui sera présenté au conseil exécutif en décembre 2014.

Responsable

5.1 Direction de la sécurité alimentaire (MSF), Enjeux mondiaux et Développement (MSM)

5.2 Direction de la sécurité alimentaire (MSF), Enjeux mondiaux et Développement (MSM)

Échéancier

5.1 Complété en décembre 2014

5.2 Complété en décembre 2014 et en cours

Appendix 8 : IFAD Réponse de la gestion du FIDA

Le FIDA estime que l'examen de l'efficacité de l'aide au développement (EAD) du FIDA complète les évaluations effectuées en 2013 par le MOPAN et DFID et contribue à une meilleure compréhension du rôle du FIDA et de l'efficacité. L'endossement et l'alignement avec les objectifs de développement nationaux des pays/États membres, la réalisation des objectifs de développement et le rôle des modèles logiques bien préparés dans la conception du projet sont tous des domaines où le FIDA a consacré du temps et des efforts au cours des dernières années. Nous sommes heureux de voir que l'EAD du Canada a reconnu cet effort.

Néanmoins, nous notons l'importance d'étendre la rigueur de la conception du projet à la fois en ce qui concerne l'égalité entre les sexes et la durabilité de l'environnement et estimons que l'accent apporté dans le cadre de mesure des résultats du FIDA 10 commencera à répondre à ces préoccupations. Cette disposition est complétée par nos initiatives pour surveiller les questions du genre dans le budget administratif et inclure des indicateurs climatiques dans les résultats et l'impact du système de gestion (RIMS).

En termes d'objectifs plus vastes de la durabilité du programme, nous aimerions souligner que l'étatisation des initiatives fait partie de la conception du projet (et de la convention de financement) et la mise en œuvre subséquente de sorte qu'il y est, 'de facto', aucun transfert de responsabilités. Il incombe au gouvernement de prendre les dispositions budgétaires nécessaires, et la dotation, pour toute autre activité. Cela soulève également la question de la contribution (par opposition à l'alignement) aux objectifs nationaux de développement. C'est une question qui a été soulevée par le rapport 2013 du MOPAN et nous aurions répondu de même en mettant en évidence que les interventions du FIDA sont à un niveau de programme/projet avec, comme on l'a noté, des objectifs clairs qui se rapportent à des activités particulières. L'attribution, étant donné le niveau de financement des programmes disponibles, la réalisation des objectifs nationaux, n'est pas facilement corrélée.

Nous reconnaissons le rôle et l'importance du cadre de mesure des résultats du FIDA au niveau de l'exécutif et la nécessité de continuer à appuyer la gestion axée sur les résultats au niveau des projets avec les niveaux requis du FIDA de supervision et de surveillance du gouvernement. Les récents changements au FIDA pour son Cadre de mesure des résultats (FGR) pendant les discussions FIDA10, dont le niveau 5 indicateurs de l'efficacité de l'entreprise devrait nous donner une base pour gérer et faire rapport sur ces questions. Nous nous réjouissons de la poursuite de la collaboration avec le Canada pour avancer sur ces questions importantes.

Date de modification: