Résultats dans le monde – Ghana
Le Ghana a réalisé des progrès significatifs sur le plan de la réduction de la pauvreté : il a atteint la tranche inférieure des pays à revenu moyen en 2010 et est devenu l’une des économies les plus dynamiques d’Afrique en 2018. Toutefois, la croissance récente a surtout profité aux segments les plus riches de la population, accentuant les inégalités croissantes dans le pays. Alors que le taux national de pauvreté a été ramené à 24 %, certaines parties du nord du Ghana affichent encore un taux de pauvreté pouvant atteindre 71 %. De plus, les segments les plus pauvres de la population n’ont pas un accès fiable aux services publics de base. Par exemple, seulement 15 % des Ghanéens ont accès à des services d’assainissement adéquats, ce qui a des effets négatifs sur la santé et contribue à la hausse de la mortalité infantile.
L’égalité des genres reste également une préoccupation. Bien que les leaders ghanéens reconnaissent que l’inégalité entre les genres doit être prise en compte pour que le pays atteigne ses objectifs de développement durable, les femmes de toutes les couches sociales continuent d’être confrontées à des obstacles importants à la pleine réalisation de leurs droits. Les possibilités offertes aux femmes sont limitées par le genre et la violence sexuelle (trois femmes sur quatre déclarent avoir été victimes d’une forme de violence), ainsi que les mariages précoces et forcés (une fille sur cinq se marie avant l’âge de 18 ans). De même, les femmes n’ont pas un accès égal aux connaissances, à la formation, aux ressources économiques, aux biens ni aux bénéfices, y compris en ce qui a trait au droit de propriété. La représentation politique des femmes est particulièrement faible : elles occupent seulement 13,5 % des sièges au Parlement.
Pour répondre à ces besoins, le Canada met l’accent sur la promotion d’une croissance au service de tous. La programmation soutient l’agriculture en tant que moteur de la croissance inclusive et constitue un domaine d’investissement important pour répondre aux besoins des familles les plus pauvres du Ghana. Elle soutient également une agriculture résiliente et intelligente face aux aléas climatiques, et cible spécifiquement les agricultrices.
Le Canada contribue également à hausser l’efficacité de la prestation des services sociaux et de la protection sociale pour les plus pauvres et les plus vulnérables. Le Canada vise à accroître l’accès à l’eau, à l’assainissement et aux services d’hygiène afin de conférer une plus grande dignité humaine aux populations servies. Dans tous les secteurs, la programmation met l’accent sur le renforcement du pouvoir des femmes et vise à éliminer les principaux obstacles à la réalisation de leurs droits. Les nouvelles activités de programme visent également à améliorer l’accès des adolescents à l’information et aux services en matière de santé et de droits au chapitre de la sexualité et de la reproduction, et à accroître la participation des femmes aux processus de prise de décisions des gouvernements locaux.
Le Canada continue d’être l’un des principaux donateurs de plusieurs initiatives mondiales qui profitent au Ghana, notamment le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Gavi, l’Alliance du vaccin et le Partenariat mondial pour l’éducation.
Principaux résultats
En 2017-2018 :
- Le soutien du Canada a permis aux équipes de vulgarisation agricole d’établir 2 534 sites de démonstration communautaires accessibles à l’échelle du pays, qui ont rejoint 127 848 agriculteurs (dont 41 % de femmes) et les exposant à de nouvelles techniques et à de nouveaux intrants agricoles adaptés aux conditions locales. En outre, les revenus annuels de 29 244 femmes membres de coopératives agricoles ont été décuplés après qu’elles aient reçu une formation sur les bonnes pratiques agronomiques, sur les services financiers et sur la gestion des entreprises.
- Les investissements du Canada dans le secteur de la protection sociale ont fourni aux employés du secteur public, aux adolescents et aux enfants — filles et garçons — de l’information sur la lutte contre le mariage des enfants. Pour ce qui est de l’amélioration de l’accès aux services de base, 200 écoles supplémentaires ont maintenant accès à de l’eau potable et 73 autres collectivités ont obtenu un statut de collectivité exempte de défécation à l’air libre. En outre, des installations d’assainissement prenant en compte les différents besoins selon le genre sont désormais disponibles dans 221 écoles, et 91 217 filles et garçons qui fréquentent ces écoles ont reçu des renseignements sur les menstruations et l’hygiène menstruelle.