Loi sur la responsabilité en matière d'aide au développement officielle - Compatibilité avec les normes internationales en matière de droits de la personne

D'après le paragraphe 4(1) de la Loi sur la responsabilité en matière d'aide au développement officielle (la Loi), « l'aide au développement officielle ne peut être fournie que si le ministre compétent est d'avis qu'elle : a) contribue à la réduction de la pauvreté; b) tient compte des points de vue des pauvres; c) est compatible avec les normes internationales en matière de droits de la personne ».

La Loi définit les « normes internationales en matière de droits de la personne » comme des normes fondées sur les conventions internationales en matière de droits de la personne auxquelles le Canada est partie et sur le droit coutumier international (consulter l'annexe B pour obtenir la liste de ces normes).

Pour que sa programmation soit compatible avec les normes internationales en matière de droits de la personne, l'organisation devrait être en mesure de démontrer, à tout le moins, qu'elle peut raisonnablement s'attendre à ne pas causer de tort, c'est-à-dire qu'elle exercera une diligence raisonnable pour éviter de porter atteinte aux droits de la personne dans le pays ou la collectivité. Bon nombre d'initiatives de développement de développement vont plus loin, en promouvant et en protégeant directement les droits de la personne dans les pays en développement. Une telle programmation démontre encore mieux le respect de l'esprit de la Loi.

Contexte

Le Canada a des obligations internationales en matière de droits de la personne.

En tenant compte de la possibilité que des investissements dans le développement puissent causer du tort, l'organisation peut éviter ou atténuer les risques auxquels font face les groupes marginalisés, exclus et vulnérables. Elle rend ainsi ses efforts de développement plus durables en luttant contre les inégalités et en diminuant les sources de conflits possibles. En outre, certains traités auxquels le Canada est partie font précisément référence à l'aide internationale comme étant un complément aux ressources du pays pour faire valoir progressivement les droits qui exigent des investissements publics.

Voici trois aspects importants au chapitre des droits de la personne :

Les mesures en faveur de groupes traditionnellement exclus sont une bonne pratique et ne sont pas considérées comme un geste qui empêche d'autres groupes de faire valoir leurs droits. L'organisation peut choisir de se concentrer sur l'avancement de droits en particulier — p. ex. l'accès des filles à l'éducation, un emploi décent pour les personnes ayant un handicap , des moyens de subsistance agricoles fondés sur les connaissances des peuples autochtones — ou de contribuer à renforcer les institutions axées sur les droits de la personne de manière plus générale.

Démontrer que la condition énoncée à l'alinéa 4(1)c) est bel et bien remplie

La documentation sur l'initiative (le formulaire de demande, la proposition ou la soumission) devrait contenir les renseignements suivants :

Si l'on peut raisonnablement s'attendre à ce que toute question ci-dessous puisse faire l'objet d'une réponse affirmative, les conditions de l'alinéa 4(1)c)ne sont pas respectées, à moins que des mesures d'atténuation adéquates et suffisantes soient définies (par le demandeur, dans la plupart des cas).

Mesures d'atténuation

Lorsque des risques associés aux droits de la personne sont cernés conformément aux questions 1, 2 et 3 ci-dessus, il est important de proposer des mesures adéquates et suffisantes pour répondre aux préoccupations qu'ils suscitent. Le terme « adéquates » signifie que les mesures sont appropriées aux risques envisagés; « suffisantes » signifie que ces mesures sont proportionnelles à la probabilité que le risque se concrétise et à l'importance de l'impact d'une violation possible des droits de la personne.

Veuillez noter ci-dessous des exemples de mesures d'atténuation possibles :

Annexe A : Principales sources de renseignements sur les droits de la personne

Annexe B : Quelles sont les normes internationales en matière de droits de la personne?

Il s'agit de conventions internationales en matière de droits de la personne auxquelles le Canada est partie.

Le Canada a ratifié les traités internationaux de droits de la personne suivants :

D'autres outils relatifs aux droits de la personne ou au droit international humanitaire peuvent également s'avérer pertinents, tels que les conventions de l'Organisation internationale du Travail, (p. ex. la Convention n° 182 concernant les pires formes de travail des enfants) le Statut de Rome et les Conventions de Genève.

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