Document d’information - Appui du Canada à la lutte contre les violences sexuelle et sexiste

La ministre d’État (Affaires étrangères et consulaires), l’honorable Lynn Yelich, a annoncé, au nom du ministre des Affaires étrangères, l’honorable Rob Nicholson, le financement des projets suivants, à hauteur de 5 449 000 $, à même le Fonds pour la paix et la sécurité mondiales, géré par le Groupe de travail pour la stabilisation et la reconstruction. Les projets proposés appuient la mise en œuvre des plans d’action nationaux du Canada sur les femmes, la paix et la sécurité ainsi que la traite des personnes.

Prévention de la violence sexuelle et du mariage précoce au Kenya

Partenaire de mise en œuvre : Ujamaa-Africa - No Means No Worldwide
Financement : 170 000 $

Ce projet vise à réduire l’incidence de la violence contre les femmes et les filles à Nairobi par la mise en œuvre d’un programme de prévention du viol qui cible les jeunes (filles et garçons) dans les écoles et les organisations communautaires. Dans le cadre d’un programme de renforcement de l’autonomie et d’autodéfense, les fillettes et les jeunes filles apprendront grâce à un enseignement interactif comment renforcer leur autonomie. Dans le cadre d’un autre programme, intitulé « Votre moment de vérité », les garçons apprendront comment s’élever avec courage contre les agressions sexuelles et le harcèlement dans leur collectivité. Le projet vise tous les écoliers du deuxième cycle du primaire et du secondaire dans la ville de Nairobi.

Projet conjoint de professionnalisation de la police communautaire et des policiers à Mbuji-Mayi et à Lubumbashi, en République démocratique du Congo

Partenaire de mise en œuvre : Organisation internationale pour les migrations
Financement : 2 764 000 $

Ce projet appuie la transformation de la police nationale congolaise à Mbuji-Mayi et à Lubumbashi en un service de police axé sur la collectivité, chargé de prévenir les crimes, comme la violence sexuelle et la violence sexiste, d’intervenir dans ces situations et de mener l’enquête qui s’impose. Le projet permettra de donner à 1 200 agents de police une formation sur les services de police communautaire et d’accueillir 200 000 civils dans le réseau connexe.

Prévention de la traite de personnes dans la région de Zinder, au Niger

Partenaire de mise en œuvre : Organisation internationale pour les migrations
Financement : 800 000 $

Au Niger, les femmes migrent de plus en plus vers les grandes villes pour des raisons économiques et sociales. Compte tenu des possibilités économiques limitées, bon nombre deviennent vulnérables à l’exploitation, y compris à la prostitution et à la traite de personnes. Ce projet appuiera l’élaboration de procédures normales pour les victimes de la traite et en ce qui concerne la capacité de gestion de la frontière. Il permettra également de former 60 agents des services frontaliers en poste à des endroits pertinents afin qu’ils puissent reconnaître les victimes de la traite, et leur venir en aide. Les agents apprendront comment aider ces victimes, notamment en leur offrant une assistance médicale et psychosociale de première ligne, et comment faire participer aux activités économiques les membres de la collectivité d’origine des victimes potentielles de la traite afin de faciliter la réintégration des personnes.

Prévention de la violence sexuelle et de la violence sexiste chez les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et les populations d’accueil en République centrafricaine

Partenaire de mise en œuvre : Organisation internationale pour les migrations
Financement : 1 000 000 $

Ce projet vise à réduire l’incidence de la violence sexuelle et de la violence sexiste en République centrafricaine, plus particulièrement sur les femmes et les filles touchées par un conflit, y compris les rapatriés. Le projet permettra de former 200 agents de la police nationale et de la gendarmerie afin qu’ils puissent intervenir adéquatement dans des cas de violence sexuelle et de violence sexiste. Dans le cadre de ce programme, on travaillera avec la société civile locale, en particulier les organisations féminines, afin d’aider la collectivité à mieux comprendre les droits des femmes, de prévenir la violence sexuelle et la violence sexiste ainsi que de venir en aide aux victimes. Parmi les activités à venir : renforcer la sécurité des femmes à Bangui en améliorant les infrastructures d’éclairage et en offrant du matériel domestique sûr.

Campagne Hur Bacha Mahfooz (Assurer la protection et la sécurité des enfants), Pakistan

Partenaire de mise en œuvre : Sahil
Financement : 280 000 $

Cette campagne vise à sensibiliser la population à l’exploitation des enfants et aux sévices sexuels dont ils peuvent être l’objet et à apporter un soutien aux victimes. Dans le cadre de cette initiative, 40 réseaux communautaires au sein de villages recevront de la formation sur la façon de protéger les enfants, une analyse des cas déclarés de violence et de sévices sexuels sera publiée, une campagne de sensibilisation sera réalisée au moyen des médias électroniques, une feuille de route sur la protection des enfants sera également présentée au gouvernement du Pakistan et des services de conseils et d’aiguillage, entre autres sur le plan juridique, seront fournis aux victimes de violence et de sévices sexuels.

Faire avancer l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles au Pakistan

Partenaire de mise en œuvre : Equal Access International
Financement : 435 000 $

Ce projet vise à favoriser une évolution positive des connaissances, des attitudes et des comportements à l’égard des droits des femmes et des filles au Pakistan. Parmi les initiatives qui seront réalisées figurent la tenue d’un atelier faisant intervenir différents membres de la communauté pour définir les obstacles au changement ainsi que la production d’une série d’émissions radiodiffusées. Un rassemblement « Hujra », l’un des outils les plus puissants pour faire participer les hommes à un dialogue sur l’autonomisation des femmes et des filles, sera également tenu pour discuter des problèmes que pose cette question, ainsi que des solutions possibles, au sein de la communauté et du foyer.