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Discours du ministre Fast à la Chambre de commerce Canada-Australie

Le 1er mai 2012 - Sydney, Australie

Sous réserve de modifications

C’est un grand plaisir pour moi d’être ici avec vous aujourd’hui, devant le port de Sydney, qui offre sans doute l’une des vues les plus spectaculaires au monde.

Je comprends maintenant pourquoi les vols d’Air Canada affichent toujours complet!

Vous savez, lorsque l’on parle des plus belles villes du monde, Sydney est toujours citée! Et je peux le dire sans vraiment être envieux car, comme certains d’entre vous le savent, je suis de Vancouver, qui est aussi considérée comme l’une des plus belles villes de la planète.

C’est peut-être par là que je devrais commencer ma brève allocution ce soir. L’histoire des deux villes les plus splendides du globe, et, surtout, l’histoire de deux des pays les plus étonnants et les plus prospères au monde ― le Canada et l’Australie unis dans un partenariat!

Au cours des sept dernières années, votre organisation a été au premier plan de ce partenariat entre le Canada et l’Australie.

Si jeune qu’elle soit, elle jouit d’une grande popularité et compte plus de 1 000 membres.

C’est là un signe évident de l’intérêt grandissant qui se manifeste envers le renforcement de notre partenariat au chapitre du commerce et de l’investissement dans les années à venir.

Ce partenariat ne date d’ailleurs pas d’hier.

J’aimerais vous ramener à Vancouver, en 1893, au moment où un jeune homme, John Larke, est devenu le premier délégué commercial du Canada jamais affecté à l’étranger. Savez-vous où son affectation l’a mené? Vous l’avez deviné, ici même, à Sydney.

Et maintenant, transportez-vous rapidement à Toronto, en juillet prochain, lorsque se tiendra le deuxième Forum de leadership économique Australie-Canada organisé par votre chambre de commerce.

Il existe un dénominateur commun entre ces deux événements, même si près de 120 ans séparent : la volonté de nos nations respectives d’accroître leurs échanges commerciaux.

Nous avons beaucoup de choses en commun : l’héritage que nous a légué notre appartenance au Commonwealth, notre système de gouvernement parlementaire, notre fière appartenance à la zone du Pacifique, et notre long passé d’alliés militaires dans des conflits allant de la guerre des Boers à la guerre en Afghanistan.

Mais si l’histoire a fait de nous des partenaires, ce sont nos peuples qui ont fait de nous des amis qui se font mutuellement confiance.

Chaque année, nos deux pays s’échangent des centaines de milliers de touristes. Les Australiens ont d’ailleurs la réputation d’être des voyageurs intrépides.

Dans ma province d’origine, la Colombie-Britannique, il n’est pas rare d’entendre un « g’day mate » sur les pistes de ski de Whistler Blackcomb ou de voir des Australiens surfer sur les vagues de Tofino, le long de la côte de l’île de Vancouver.

Vous trouverez à peu près autant d’hommes d’affaires canadiens faire la queue pour un « long black » en Australie que d’Australiens demandant un « deux crèmes, deux sucres » au Canada.

Cette camaraderie et cette amitié s’étendent à la sphère économique.

L’an passé, nos échanges bilatéraux de marchandises se sont élevés à 3,7 milliards de dollars. À la fin de 2011, le stock total des investissements bilatéraux atteignait près de 40 milliards de dollars, et l’Australie était la première destination des investissements canadiens dans la région de l’Asie-Pacifique.

Il ne fait aucun doute que, dans nos deux pays, les emplois et la prospérité dépendent des relations commerciales qui nous unissent.

Il est tout aussi évident que les partenariats commerciaux comme le nôtre sont essentiels pour faire progresser nos pays sur la voie d’une reprise économique durable.

Permettez-moi de m’expliquer.

Le Canada et l’Australie comptent parmi la poignée de pays qui n’ont pas eu à renflouer leurs banques.

Cela est attribuable à la bonne gestion, à la bonne capitalisation et à la bonne réglementation de nos établissements financiers ― et à notre détermination à prendre des mesures rapides et ciblées pour stimuler nos économies respectives.

Mais, comme je l’ai indiqué à mes homologues, y compris mon ami Craig Emerson [le ministre du Commerce de l’Australie], à la dernière réunion des ministres du Commerce du G-20, au Canada le temps des mesures de relance ciblées est révolu.

L’heure est venue de mettre en œuvre la « nouvelle mesure de relance ».

Et cette nouvelle mesure de relance, c’est le commerce.

Il nous faut plus d’échanges commerciaux, plus d’investissements et plus de partenariats stratégiques pour dynamiser les entreprises et pour créer plus de nouveaux emplois et une ère de prospérité durable pour les Australiens et les Canadiens.

La libéralisation et l’accroissement des échanges sont le meilleur moyen de permettre à nos pays de recharger leur potentiel économique.

Or, au chapitre du commerce, le Canada a beaucoup à offrir à l’Australie ― et l’inverse est tout aussi vrai.

Alors, pourquoi le Canada est-il en Australie aujourd’hui?

La première raison, c’est que nous considérons l’Australie comme un partenaire clé pour les investissements et une destination stratégique pour les produits canadiens.

Les entreprises canadiennes aiment bien faire des affaires en Australie.

Le climat d’affaires y est semblable au nôtre et l’Australie occupe une place de choix dans l’Asie-Pacifique.

Deuxièmement, nous croyons également qu’il existe au Canada des débouchés intéressants pour l’Australie au chapitre du commerce et de l’investissement. En effet, contrairement à certains de ceux qui s’opposent à la libéralisation des échanges, à nos yeux le commerce et l’investissement ne sont pas un jeu à somme nulle. Pour nous, il n’est pas question de dire que les exportations sont une bonne chose tandis que les importations ne le sont pas.

Aujourd’hui, grâce aux chaînes logistiques modernes et sophistiquées, le commerce bilatéral et multilatéral, quand il est bien fait, fait croître la prospérité de tous les partenaires.

Pourquoi l’Australie devrait-elle se tourner vers le Canada? Peut-être parce que nous avons de faibles taux d’imposition sur les entreprises, un milieu propice aux affaires, des mesures incitatives généreuses pour la recherche et le développement, et une main-d’œuvre bien instruite et innovante. Je m’en voudrais de ne pas mentionner également que, ces quatre dernières années, le système bancaire du Canada est considéré comme étant le plus sûr au monde!

Tout comme j’incite vivement les entreprises canadiennes à chercher des débouchés d’investissement et commerciaux en Australie, je veux vous inviter à examiner les avantages qu’il y a à commercer avec le Canada et à y investir.

Demandez ce qu’il en est à nos délégués commerciaux, un groupe de professionnels qui travaillent très, très fort et que j’ai pris l’habitude d’appeler le secret commercial le mieux protégé au Canada.

Ils s’affairent partout en Australie à promouvoir les capacités canadiennes auprès de nos partenaires australiens et aident nos entreprises à réussir et à croître dans ce marché. Ils peuvent faire de même en ce qui concerne vos intérêts sur le marché canadien.

Les ressources et l’agriculture seront toujours au cœur de nos relations commerciales.

Exportation et développement Canada collabore très étroitement avec des acteurs importants en Australie pour appuyer l’industrie des nouveaux gaz qui s’y développe rapidement.

C’est là un excellent exemple de la façon dont la longue expérience du Canada dans le domaine du gaz classique et du nouveau gaz peut être mise à profit dans le développement de l’exploration le long des côtes de l’Australie.

En outre, le Canada se transforme en un leader mondial dans des secteurs comme les technologies de pointe, les sciences de la vie, les technologies « vertes », l’énergie renouvelable, l’infrastructure et les transports.

Nous observons la naissance et l’émergence de partenariats entre nos pays dans ces domaines.

Je saisis par ailleurs toutes les occasions qui me sont données de parler à nos partenaires australiens de l’Initiative de la porte et du corridor de l’Asie-Pacifique mise en œuvre par le Canada.

De concert avec tous les paliers de gouvernement et le secteur privé, nous procédons à un renforcement considérable de notre infrastructure de transport sur la côte Ouest du Canada.

Nous voulons stimuler les échanges commerciaux avec les économies asiatiques comme la Chine, la Corée du Sud, le Japon et, bien sûr, l’Australie.

Nous sommes déterminés à offrir aux expéditeurs le meilleur réseau de transport de marchandises qui soit entre l’Asie et l’Amérique du Nord.

Mais à mesure que nous continuons de renforcer notre présence économique dans la région de l’Asie-Pacifique, nous reconnaissons également l’importance de faire tomber les obstacles au commerce.

L’Australie a fait preuve d’un leadership réel dans ce domaine ― en signant un accord de libre-échange avec le groupe des nations de l’Asie du Sud-Est et en poursuivant ses négociations avec la Chine, le Japon, la Corée et bien d’autres pays.

À ce sujet, je veux féliciter votre très compétent ministre du commerce et mon cher ami, Craig Emerson. Craig est le champion par excellence de la lutte contre le protectionnisme partout dans le monde. J’ai eu le privilège de me joindre à lui dans ce combat. Le protectionnisme est un poison pour la reprise économique mondiale. L’avenir des grandes puissances économiques réside dans la suppression des obstacles au commerce et non dans la création de nouvelles barrières. Vous pouvez tous être très fiers du rôle exemplaire que joue Craig Emerson à cet égard.

Le Canada, lui aussi, montre l’exemple.

Nous avons unilatéralement éliminé plus de 1 800 lignes tarifaires pour aider les entreprises canadiennes à participer aux chaînes logistiques et les aider à être plus compétitives. Nous avons supprimé tous les droits de douane sur les importations manufacturières. Nous ouvrons notre secteur des télécommunications à une concurrence accrue.

Certains d’entre vous savent par ailleurs que nous sommes en train de retirer son monopole à la Commission canadienne du blé.

De plus, nous avons lancé le programme de promotion du commerce le plus ambitieux dans l’histoire de notre pays.

Depuis 2006, nous avons conclu des accords de libre-échange avec neuf pays ― et nous en négocions de nombreux autres, y compris avec l’Union européenne et avec l’Inde.

Comme je l’ai déjà mentionné, l’Asie-Pacifique est une région qui nous intéresse tout particulièrement.

Par exemple, le mois dernier, nous avons annoncé que le Canada et le Japon allaient lancer des négociations visant à conclure un accord de libre-échange. Notre partenariat commercial avec le Japon est très bien établi et nous sommes déterminés à lui donner de nouvelles proportions.

Nous avons également adopté une déclaration conjointe sur le commerce et l’investissement avec les pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, l’an dernier à Jakarta, et nous avons annoncé que le Canada et la Thaïlande amorceraient des discussions exploratoires officielles concernant la conclusion éventuelle d’un accord de libre-échange.

L’Asie du Sud-Est constitue un marché au potentiel énorme et le Canada se réjouit à l’idée d’y transiger davantage.

C’est pourquoi le Canada s’est dit vivement intéressé à participer aux négociations au sein du Partenariat transpacifique ― la plus grande négociation régionale de ce genre. C’est une excellente occasion de stimuler le commerce dans toute la région et de nous associer à nos amis australiens.

Je rentre tout juste du Chili et du Pérou. J’ai été très heureux d’apprendre que ces deux pays appuyaient la participation du Canada. Auparavant, j’ai pu constater le même soutien solide de la part de la Malaisie, du Brunei, de Singapour et du Vietnam.

À l’instar de l’Australie, ces pays reconnaissent que le Canada a beaucoup à apporter à la table de négociation, y compris beaucoup d’ambition.

Nous sommes prêts à nous joindre aux membres du Partenariat transpacifique dès que possible pour participer à l’élaboration d’un accord commercial ambitieux qui profitera à la région de l’Asie-Pacifique dans son ensemble.

Mais il nous faut l’appui de l’Australie pour y parvenir.

Pourquoi l’Australie voudrait-elle que le Canada soit présent à la table de négociation du Partenariat transpacifique?

La participation du Canada aux négociations offrirait des avantages réels aux entreprises et aux travailleurs australiens.

Elle donnerait à l’Australie un accès élargi à notre économie de 1,7 billion de dollars et aux 35 millions de consommateurs du Canada.

En fait, le marché canadien est plus vaste que celui de tout membre actuel du Partenariat transpacifique, à l’exception des États-Unis.

Un Partenariat transpacifique avec le Canada et un traité de libre-échange avec les États-Unis donneraient à l’Australie une possibilité sans précédent de participer aux chaînes logistiques de l’Amérique du Nord.

Comme vous le savez, le Canada et les États-Unis œuvrent dans un marché très intégré, où la plupart de nos industries sont implantées de part et d’autres de la frontière.

Un grand nombre de ces industries au Canada sont à moins d’une journée de route d’un centre industriel américain important.

Dans le cadre d’un Partenariat transpacifique, l’Australie pourrait tirer profit de cet énorme avantage concurrentiel.

Ensemble, nous pourrions favoriser la création d’un nombre infini de nouveaux partenariats qui créeraient des emplois et de la prospérité aussi bien pour les Canadiens que pour les Australiens, des deux côtés du Pacifique.

Mes amis, c’est là le pouvoir du commerce ― la « nouvelle mesure de relance ».

Devant cette vue incroyable du port de Sydney, je pense à tout ce que nos pays ont accompli ensemble ― et je me réjouis à l’idée qu’ils pourront accomplir encore plus dans les années à venir.

Je me souviens des nombreuses fois où le Canada et l’Australie se sont tenus fièrement ensemble sur le podium olympique, arborant des médailles gagnées à la suite de luttes acharnées, mais justes.

Maintenant, nous nous réjouissons à l’idée de nous tenir de nouveau aux côtés de l’Australie sur le podium du Partenariat transpacifique.

Permettez-moi de conclure ainsi.

Ce dont le partenariat entre l’Australie et le Canada a besoin, ce sont des champions du commerce. En fait, le monde a besoin d’un plus grand nombre de champions du commerce. Des champions comme vous-mêmes, des champions comme la Chambre de commerce Australie-Canada.

Le commerce, ce n’est pas pour les froussards ou pour ceux qui s’inquiètent à tout moment. Ce n’est pas pour les timides. C’est pour les visionnaires qui ont la perspicacité et le courage de saisir les occasions qui se présentent.

Mes amis, nous vivons une grande aventure et ce sera un parcours extraordinaire.

Je suis impatient d’entreprendre cette grande aventure avec vous!

Je vous remercie.