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Discours du ministre Fast à la Chambre de commerce du Canada

Le 29 mai 2012 - Ottawa (Ontario)

Sous réserve de modifications

Certains d’entre vous le savent, c’est à l’occasion de la Journée du commerce international, l’an dernier, que j’ai prononcé mon premier discours important à titre de ministre du Commerce international.

Depuis ce premier événement public voilà un an, j’ai mené en tant que ministre des missions dans trois des quatre pays du BRIC : le Brésil, l’Inde et la Chine.

Et la semaine prochaine, je dirigerai une mission commerciale en Russie, le quatrième pays du BRIC.

Au cours de la dernière année, je me suis rendu dans 26 pays. À chaque endroit, j’ai souligné la ferme détermination du Canada à l’égard d’un commerce plus libre et plus ouvert ainsi que notre conviction selon laquelle le protectionnisme nuit aux efforts de relance à l’échelle mondiale.

Ce fut une année fort occupée, et je suis heureux de me retrouver ici en compagnie de gens qui comprennent et font valoir l’importance du commerce pour l’économie du Canada.

Le thème du jour est la propriété intellectuelle, mais j’aimerais élargir la portée de mon discours en mettant l’accent sur le plan vaste et ambitieux du Canada en matière de commerce, de même que sur la nécessité pour le gouvernement et les organisations comme la Chambre de commerce de resserrer leurs liens pour garantir la prospérité du Canada aujourd’hui comme demain.

L’an dernier, j’ai déclaré que le commerce était une question vitale, d’importance fondamentale pour la sécurité financière des travailleurs canadiens et de leurs familles. Les Canadiens comprennent que le commerce leur permet de rembourser une hypothèque, d’offrir une bonne éducation à leurs enfants, d’épargner en vue de leur retraite, et bien sûr de prendre des vacances bien méritées.

J’étais à Paris la semaine dernière pour assister à des réunions de l’Organisation de coopération et de développement économiques [OCDE] et de l’Organisation mondiale du commerce [OMC]. Pendant mon séjour, l’OCDE a publié un rapport qui confirme que le commerce libre et ouvert est le meilleur moyen de créer de l’emploi et de stimuler la croissance.

Nous aurions pu le leur dire il y a bien des années!

Les faits parlent d’eux-mêmes.

Dans les années 1980 et au début des années 1990, lorsque l’Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis était en cours de négociation, plusieurs voix se sont élevées pour nous prévenir de la perte de notre culture canadienne, du sacrifice de notre souveraineté sur les eaux douces, de l’anéantissement de notre économie et des pertes d’emplois pour les Canadiens qui découleraient d’un tel accord. Bien sûr, rien de tout cela ne s’est produit.

En effet, le libre-échange avec les États-Unis et le Mexique n’a pas anéanti notre économie. Il a plutôt propulsé le Canada dans une nouvelle ère de prospérité!

En ce moment, environ 4,5 millions de personnes de plus qu’avant l’entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange nord-américain [ALENA] occupent un emploi.

Même au lendemain de la crise financière mondiale, le taux de chômage au Canada est aujourd’hui de quatre points inférieur au taux le plus élevé observé au pays avant l’entrée en vigueur de l’ALENA.

L’ALENA a également permis de réduire les prix pour les consommateurs et de créer les chaînes d’approvisionnement qui font tourner la plateforme de production nord-américaine, moteur de notre économie actuelle.

Alors que notre économie continue de se remettre des effets de la récession mondiale, et que nous nous efforçons de saisir de nouveaux débouchés à l’échelle internationale, nous devons continuer de faire valoir ces chiffres sur les retombées du commerce.

En parlant de chiffres…

La forte croissance du nombre d’emplois le mois dernier et, en chiffres nets, les 751 000 nouveaux emplois nets créés depuis juillet 2009 montrent que les familles canadiennes sont sur la bonne voie. En effet, le nombre d’emplois créés au cours des derniers mois est le plus élevé des 30 dernières années!

Et presque tous ces nouveaux emplois sont des emplois à temps plein.

Malgré ces bonnes nouvelles, nous savons qu’il reste encore du chemin à faire.

Nous savons tous que le Canada n’est pas à l’abri des répercussions des troubles économiques mondiaux et que trop de Canadiens cherchent encore du travail.

Les priorités de notre gouvernement sont l’économie et la création d’emplois, la croissance et la prospérité à long terme, pour les entreprises canadiennes, tout comme pour les travailleurs canadiens et leurs familles.

C’est pourquoi nous continuons de mettre l’accent sur l’élaboration et la mise en œuvre de mesures de croissance économique prudentes favorables au commerce.

Comme vous tous, nous comprenons l’importance du commerce pour notre économie. Le commerce génère un emploi sur cinq au Canada, et compte pour plus de 60 p. 100 du revenu annuel de notre pays.

C’est pourquoi le Canada approfondit ses relations commerciales dans ses marchés prioritaires à l’étranger.

L’ALENA, lancé il y a une génération par un gouvernement visionnaire et courageux, a énormément profité à notre pays.

Les États-Unis seront toujours le plus grand et le plus important partenaire commercial du Canada, et l’ALENA continuera d’être un moteur essentiel de la prospérité à long terme du Canada.

C’est pourquoi nous nous penchons sur un certain nombre d’initiatives importantes visant à renforcer ce partenariat d’importance historique et vitale.

Des initiatives comme Par-delà la frontière et le Conseil de coopération en matière de réglementation nous permettront de préserver la réputation de notre partenariat, comme étant la plus grande réussite du monde en matière de libre-échange et de resserrer nos liens pour l’avenir.

Toutefois, le gouvernement du Canada est également résolu à trouver de nouveaux marchés et débouchés pour les entreprises et les investisseurs canadiens bien au-delà des frontières de l’Amérique du Nord.

Le Canada ne peut pas compter sur un seul marché pour ses biens, ses services, ses produits et son expertise.

Quelqu’un a déjà dit que le monde avait besoin d’une plus grande dose de notre pays.

Voilà pourquoi nous avons entrepris le plan d’expansion des affaires le plus ambitieux de l’histoire du Canada.

Lorsque le gouvernement est entré au pouvoir en 2006, il a constaté l’état de la situation.

Après 13 ans de débouchés mal exploités, l’avantage concurrentiel du Canada par rapport au reste du monde s’était effrité.

Chaque fois qu’un autre pays signait un accord de libre­échange, nos exportateurs, innovateurs et investisseurs s’en trouvaient désavantagés.

Lorsqu’il s’agissait d’établir un dialogue avec des économies vastes, dynamiques et en plein essor, le Canada tirait de l’arrière par rapport à ses concurrents.

Je ne crois pas exagérer en disant qu’après l’entrée en vigueur de l’ALENA, la politique commerciale du Canada manquait à l’appel.

Le gouvernement du Canada savait que le pays avait besoin d’un plan qui non seulement le remettrait sur la bonne voie, mais en ferait aussi un chef de file.

Notre Stratégie commerciale mondiale, annoncée en 2007, a permis de changer les choses.

Élaborée en étroite collaboration avec le milieu des affaires, la Stratégie avait pour but de répondre aux changements de l’économie mondiale et d’assurer la prospérité pour le Canada à long terme.

La Stratégie commerciale mondiale a indiqué 13 marchés prioritaires dans le monde, qui offraient les plus importants débouchés et où les intérêts des Canadiens présentaient le plus grand potentiel de croissance.

La Stratégie a également lancé ce qui allait devenir le plus ambitieux plan en faveur du commerce de l’histoire du Canada.

Elle a accru le rôle de chef de file du Canada sur la scène internationale en ce qui concerne le commerce, la création d’emplois, la croissance économique et la prospérité des travailleurs canadiens.

Et les résultats sont éloquents.

Dans le contexte de la Stratégie commerciale mondiale, nous avons conclu de nouveaux accords de libre­échange avec 9 pays, dont les marchés combinés comptent 106 millions d’habitants et enregistrent un PIB de 1,5 billion de dollars.

Nous avons commencé à resserrer les liens en matière de commerce et d’investissement avec les pays à forte croissance les plus importants et dynamiques, notamment le Brésil, la Chine, l’Inde, le Japon et l’Union européenne.

Nous avons conclu ou mis en vigueur de nouveaux accords de promotion et de protection des investissements étrangers avec 11 pays.

Nous avons ouvert un grand nombre de nouveaux bureaux commerciaux dans les marchés prioritaires en plein essor du Brésil, de la Chine et de l’Inde afin d’aider les entreprises, les investisseurs et les innovateurs canadiens à accroître leurs activités et à réussir.

Une fois de plus, les résultats sont très éloquents.

Au Brésil et en Inde, le nombre d’exportateurs canadiens a monté en flèche, soit de plus de 20 p. 100.

L’année dernière seulement, les exportations canadiennes à destination de la Chine se sont accrues de 27 p. 100.

Par ailleurs, l’investissement augmente également.

Nous avons aidé à mener à bien 350 projets d’investissement étranger direct au cours des dernières années.

Chaque année, les investisseurs canadiens augmentent de plus en plus leur présence dans les marchés les plus vigoureux du monde.

Pour les appuyer, nous avons mis en vigueur 24 accords de promotion et de protection des investissements étrangers dans le monde, lesquels fournissent la stabilité, la transparence et la prévisibilité dont les entreprises canadiennes ont besoin pour investir à l’étranger en toute confiance.

Nous avons signé de nouveaux accords de coopération scientifique et technologique avec la Chine et le Brésil, et avons renforcé nos partenariats d’innovation avec Israël, le Chili, la Suède, la Russie et le Royaume-Uni.

En outre, nous avons conclu 40 accords nouveaux ou élargis sur le transport aérien visant 60 pays.

Ces résultats, mesdames et messieurs, ne sont pas que de simples chiffres.

Grâce à ces actions, les entreprises et les travailleurs canadiens ont maintenant un accès préférentiel ainsi qu’un véritable avantage concurrentiel sur un plus grand nombre de marchés dans le monde qu’à tout autre moment de l’histoire du Canada.

De plus, il ne faut surtout pas oublier que nous avons atteint ces résultats ‑ et bien plus encore ‑ tout en devant faire face à la plus importante crise économique mondiale depuis la grande dépression.

Ensemble, le gouvernement fédéral, les organisations comme la Chambre de commerce du Canada, les entreprises, les investisseurs et les innovateurs veillent à ce que le Canada maintienne son rôle de chef de file sur la scène internationale.

En réalité, cependant, nos efforts ne font que commencer.

La reprise mondiale demeure très fragile.

La croissance économique aux États-Unis est toujours incertaine.

La crise en zone euro demeure l’une des plus graves menaces aux efforts de reprise dans le monde.

Et, bien sûr, les négociations du Cycle de Doha à l’OMC se trouvent toujours dans une impasse, qui dure depuis 11 ans maintenant.

Dans la foulée de ces perspectives mondiales pessimistes, la concurrence demeure féroce.

Heureusement, le plan du gouvernement du Canada a fonctionné et continue de fonctionner. Pourtant ce n’est qu’un début.

Dans son récent budget ‑ le Plan d’action économique du Canada de 2012 ‑, le gouvernement fédéral s’est clairement engagé à renouveler sa Stratégie commerciale mondiale.

Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée du commerce international, nous lançons la prochaine phase du plan favorisant le commerce, la création d’emplois, la croissance économique et la prospérité à long terme.

Nous concentrons nos efforts sur cinq domaines prioritaires.

D’abord, nous sommes résolus à veiller à ce que les entreprises canadiennes aient accès aux marchés prioritaires dans le monde.

Pour ce faire, nous devons resserrer les liens avec les marchés les plus vastes et dynamiques du monde.

Prenons, par exemple, les négociations avec l’Union européenne.

Comme vous le savez, nous en sommes à des séances de négociations ciblées en vue de conclure un accord commercial entre le Canada et l’Union européenne.

Cet accord présente un potentiel énorme.

Une étude conjointe a montré que la conclusion d’un accord de libre­échange avec l’Union européenne accroîtrait les échanges bilatéraux de 20 p. 100 et accroîtrait le PIB du Canada de 12 milliards de dollars.

Ces retombées équivalent à la création de 80 000 emplois, ou à l’ensemble de la main-d’œuvre de la ville de Moncton ou de ma circonscription d’Abbotsford, qui s’ajouteraient à l’économie du Canada.

Autrement dit, ce serait comme ajouter 1 000 dollars au compte bancaire de chaque famille canadienne.

Les avantages de cet accord toucheraient de nombreux secteurs de l’économie du Canada et stimuleraient la croissance dans chaque région du pays.

Nous cherchons aussi à renforcer les liens commerciaux avec des marchés en forte croissance, comme l’Inde et la Chine.

Une étude conjointe est arrivée à la conclusion qu’un accord commercial entre le Canada et l’Inde pourrait se traduire par un gain de 6 milliards de dollars par année pour notre économie et entraîner la création de près de 40 000 emplois dans tout le pays.

Nos liens avec la Chine, qui représente désormais notre deuxième partenaire commercial en importance, s’intensifient de jour en jour.

À mesure que nous renforçons le partenariat Canada-Chine, les avantages potentiels pour les travailleurs, les entreprises et les investisseurs canadiens gagnent en importance, tout spécialement à la lumière des prévisions faisant de la Chine la première puissance économique mondiale d’ici 2020.

Dans les années à venir, l’économie chinoise pourra bénéficier considérablement de l’innovation et du savoir-faire du Canada.

Nous nous employons aussi activement à participer aux négociations sur le Partenariat transpacifique.

Là encore, les possibilités pour les Canadiens sont exceptionnelles.

Les pays de l’Asie-Pacifique constituent des marchés énormes, dont le taux de croissance économique dépasse de deux à trois fois la moyenne mondiale.

Le deuxième volet de notre Stratégie [commerciale mondiale] renouvelée consiste à redynamiser les services de soutien offerts aux entreprises canadiennes pour les aider à exploiter les débouchés qui s’offrent à l’étranger.

Bien entendu, ceci englobe notre Service des délégués commerciaux.

Les services offerts par nos délégués commerciaux font l’objet d’une demande grandissante, spécialement sur les marchés en essor rapide comme la Chine, l’Inde et le Brésil.

Les délégués commerciaux travaillent en étroite collaboration avec les gens d’affaires, les investisseurs et les innovateurs canadiens pour trouver des moyens de les aider à tirer pleinement parti des nouveaux marchés que nous ouvrons dans le monde entier.

Le troisième volet de notre Stratégie consiste à assurer que les entreprises obtiennent les capitaux dont elles ont besoin pour accroître leurs activités à l’échelle internationale.

En unissant nos efforts à ceux de partenaires comme Exportation et développement Canada et la Corporation commerciale canadienne, nous avons pour objectif de renforcer la capacité des entreprises d’accéder aux vastes réserves existantes de capitaux et de financement.

Le quatrième volet de notre Stratégie commerciale mondiale actualisée vise à assurer que nos entreprises ‑ spécialement les PME ‑ ont accès à la technologie dont elles ont besoin.

Des secteurs comme l’aérospatiale, les sciences de la vie ainsi que les technologies de l’information et des communications sont essentiels pour l’économie du Canada, dans l’immédiat et dans l’avenir.

Le Canada possède une vaste expertise dans ces domaines.

Au moyen de la Stratégie, nous voulons réunir les gens d’affaires, les universitaires, les chercheurs et tous les niveaux gouvernementaux pour qu’ils concourent à la commercialisation des technologies dans les plus brefs délais et à leur diffusion sur les marchés mondiaux.

Enfin, le cinquième volet de la Stratégie est consacré aux personnes, afin d’assurer que nos entreprises ont accès aux gens les plus talentueux et aux cerveaux les plus brillants.

Nous travaillerons de concert avec les milieux d’affaires pour faire en sorte que nos politiques et nos outils nous aident à accéder au talent dont nous avons besoin.

Notre Stratégie internationale en matière d’éducation fera partie intégrante de ces efforts.

Comme vous le savez, nous avons annoncé en octobre dernier qu’un comité consultatif préparerait des recommandations concernant une Stratégie internationale en matière d’éducation.

Nous sommes déterminés à établir une stratégie qui attirera les meilleurs et les plus brillants étudiants au Canada et qui contribuera à assurer la réussite continue de notre secteur de l’éducation à l’étranger.

Nous avons besoin de conseils du même ordre pour réviser notre Stratégie commerciale mondiale.

Nous avons besoin des avis, des recommandations et des idées de personnes de divers horizons.

C’est pourquoi je me réjouis d’annoncer aujourd’hui la formation d’un comité composé de Canadiens éminents qui s’y connaissent dans le domaine et qui nous aideront à redéfinir notre stratégie.

Un grand nombre d’entre eux sont des nôtres aujourd’hui. Permettez-moi de vous présenter les membres du comité consultatif que nous avons annoncé aujourd’hui :

  • Mme Catherine Swift, présidente et chef de la direction et présidente du conseil, Fédération canadienne de l’entreprise indépendante;
  • M. Paul Reynolds, président et chef de la direction, Financière Canaccord;
  • Mme Kathleen Sullivan, directrice exécutive, Alliance canadienne du commerce agroalimentaire;
  • l’honorable Perrin Beatty, président et chef de la direction, Chambre de commerce du Canada;
  • l’honorable John Manley, président et chef de la direction, Conseil canadien des chefs d’entreprise;
  • M. Murad Al-Katib, président et chef de la direction, Alliance Grain Traders;
  • M. Jayson Myers, président et chef de la direction, Manufacturiers et Exportateurs du Canada;
  • M. Brian Ferguson, président et chef de la direction, Cenovus Energy;
  • M. Serge Godin, fondateur et président exécutif du conseil, Groupe CGI;
  • Mme Indira Samarasekera, présidente, Université de l’Alberta,

Vous conviendrez que nous avons beaucoup de chance de pouvoir compter sur un comité consultatif de ce calibre, composé de personnes aussi talentueuses, et je remercie chacune d’entre elles d’avoir bien voulu faire partie de ce comité.

Les membres du comité se mettront au travail sans attendre, puisqu’ils tiendront leur première réunion plus tard cet après-midi, et je me réjouis à l’idée de travailler avec eux.

Ce comité agira à titre de groupe de réflexion, afin de m’appuyer ainsi que mon équipe de spécialistes du commerce, en nous fournissant des avis tout au long de l’élaboration de la prochaine phase de la Stratégie commerciale mondiale.

Nous tiendrons des consultations sur chacun des domaines que j’ai présentés plus tôt, puis nous passerons à une synthèse de tous les avis reçus, recommandations faites et idées formulées.

Notre objectif consiste à mettre en place une nouvelle Stratégie commerciale mondiale, mise en œuvre intégralement en 2013, afin d’orienter les priorités commerciales du Canada dans l’avenir.

La Stratégie assurera la concordance entre les objectifs du Canada en matière de commerce et d’investissement et certains marchés prioritaires à forte croissance, afin de promouvoir de façon optimale l’image de marque du Canada dans ces marchés.

J’ai très hâte de recevoir les avis éclairés de ces chefs de file canadiens, lesquels sont tous en faveur d’une stratégie vaste et ambitieuse. Je serai par ailleurs très heureux de tenir des consultations approfondies avec chacun d’entre vous, qui êtes déjà sur le terrain et comprenez exactement la réalité de la situation.

Mes amis, alors que nous poursuivons nos progrès grâce à cette stratégie et à nos nombreuses autres initiatives commerciales, tout le monde a un rôle à jouer, que ce soit le secteur privé, le gouvernement, les innovateurs ou les investisseurs.

Nous devons diffuser le message que le commerce est le nouveau moteur de la croissance et que, en unissant nos efforts, nous pouvons renforcer la compétitivité de notre pays dans l’économie mondiale.

Comme je vous l’ai dit plus tôt, le commerce est d’intérêt vital, et les Canadiens le comprennent intuitivement.

Dans mon discours l’an dernier, j’ai aussi indiqué qu’un groupe manquait de discernement en voulant faire obstacle à nos initiatives commerciales. Ses membres sont fondamentalement et idéologiquement opposés au commerce. Il s’agit des opposants au libre-échange du Canada.

Au cours de la dernière année, ils n’ont pas changé. Ils continuent à pousser des hauts cris, demeurent mal informés et persistent dans leur adhésion à une idéologie archaïque et à des politiques qui ont échoué par le passé. Aujourd’hui, ils réclament un « commerce équitable », ce qui dans leur langage codé veut dire « aucun commerce ».

Leurs arguments sont bancals, terriblement entachés d’erreurs. Pour eux, l’ancienne équation « les importations sont mauvaises, les exportations sont bonnes » s’applique toujours, ce qui traduit une méconnaissance navrante de la complexité et du degré de perfectionnement des chaînes d’approvisionnement qui alimentent l’économie mondiale en ce XXIe siècle. Bien entendu, lorsque vos arguments sont faibles, il vous faut recourir à des exagérations et déformer la vérité. Et lorsqu’on vous présente la réalité en face, il ne vous reste plus qu’à avancer la théorie de la conspiration. C’est ainsi que fonctionnent les opposants qui font croisade contre le commerce.

Il y a une génération, ils se sont opposés à l’ALENA.

Depuis, ils se sont opposés à tous les accords de libre-échange que le Canada a signés et rendus effectifs.

En fait, ils ne comprennent pas le commerce, ils n’aiment pas le commerce et, lorsque vous les regardez directement dans les yeux, vous pouvez constater qu’ils ont, en réalité, peur du commerce.

Mes amis, vous ne pouvez mettre de l’avant une stratégie commerciale mondiale si vous croyez que l’économie mondiale est quelque chose que les Canadiens qui travaillent dur doivent craindre.

Vous ne pouvez occuper un rang de premier plan sur la scène mondiale si votre vision du Canada est celle d’un pays qui a peur et se replie sur lui-même en raison de cette insécurité.

En conclusion, je tiens à souligner que le commerce, lorsqu’il se fait selon les règles, a toujours été un puissant moteur économique pour le Canada. C’est d’autant plus le cas dans cette difficile conjoncture économique mondiale.

C’est pourquoi notre gouvernement demeure concentré sur les priorités des Canadiens, à savoir la création d’emplois, la croissance économique et la prospérité à long terme.

La mise à jour de la Stratégie commerciale mondiale nous aidera à rejoindre ces priorités.

Notre gouvernement estime que le Canada peut et doit être au centre de l’économie mondiale. Nos entreprises, nos investisseurs et nos innovateurs peuvent rivaliser avec les meilleurs de ce monde, et l’emporter!

Nous croyons aussi que notre quête de l’excellence et d’un accès préférentiel aux marchés les plus dynamiques du monde doit être poursuivie sans relâche, précisément parce qu’elle donnera aux Canadiens l’avantage nécessaire pour prospérer dans une économie mondiale où la concurrence est féroce.

Mes amis, ce que nous appelons « commerce » constitue une formidable aventure. Cette aventure est pour ceux qui n’ont pas froid aux yeux. Elle n’est pas pour les timorés, ni pour ceux qui chancelleront devant la compétition. L’arène commerciale est destinée aux visionnaires, aux champions, comme vous qui savez saisir le l’occasion lorsqu’elle se présente.

Je me réjouis à la perspective de vous accompagner dans cette grande aventure, alors que nous nous lançons dans la prochaine phase de notre Stratégie commerciale mondiale.

Je vous remercie.