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Rapport d’étape 2018-2019 de Sécurité publique Canada sur le Plan d'action national du Canada pour les femmes, la paix et la sécurité

Sécurité publique Canada et les femmes, la paix et la sécurité

Sécurité publique Canada et les divers organismes du portefeuille jouent un rôle important dans la promotion du programme pour les femmes, la paix et la sécurité dans le cadre du Plan d’action national du Canada (Plan d’action) pour femmes, la paix et la sécurité 2017-2022. En tant que chef de file de la lutte nationale contre la radicalisation menant à la violence, le Canada coordonne et acquiert des connaissances spécialisées stratégiques, mobilise les collectivités et favorise la recherche en matière de lutte contre la radicalisation menant à la violence par l’entremise du Centre canadien d’engagement communautaire et de prévention de la violence (Centre canadien) de Sécurité publique. En outre, Sécurité publique Canada oriente les efforts du gouvernement fédéral dans la lutte contre la traite de personnes au pays, notamment en appuyant les engagements du Canada au Sommet du G7 à ce chapitre. Le Service correctionnel du Canada (SCC), un organisme du portefeuille de la Sécurité publique, est l’organisme fédéral responsable de l’administration des peines de deux (2) ans ou plus, de la surveillance des délinquants et délinquantes en liberté sous condition, ainsi que des activités de renforcement des capacités en ce qui concerne les services correctionnels internationaux.

Lutte contre la radicalisation menant à la violence

En juin 2017, le gouvernement du Canada a annoncé le lancement du Centre canadien, qui fait partie de Sécurité publique Canada. En tant que centre d’excellence, le Centre canadien collabore avec des intervenants clés, notamment des ministères et organismes fédéraux, des partenaires provinciaux, territoriaux et municipaux, des chercheurs, des organisations communautaires, ainsi que des professionnels de première ligne qui tentent d’empêcher des individus de se radicaliser vers la violence, en plus de soutenir les efforts de ces partenaires. Sécurité publique Canada a en outre été à l’avant-garde de la formation d’une base de données probantes sur la lutte contre la radicalisation menant à la violence grâce à des initiatives telles que le projet Kanishka (2011-2015). Le Fonds pour la résilience communautaire du Centre canadien lancé en 2017 offre quant à lui du financement pour la recherche, les programmes d’intervention ainsi que les activités de diffusion en vue de renforcer la capacité du Canada à s’attaquer à la radicalisation menant à la violence à l’échelle locale. 

Les considérations liées au genre occupent une place centrale dans la Stratégie nationale de lutte contre la radicalisation menant à la violence (Stratégie) publiée en décembre 2018. Guidé par la Stratégie, le Centre canadien travaille en collaboration avec des praticiens de première ligne et des experts en la matière de partout au Canada en vue de faciliter l’intégration des principes du plan d’action pour les femmes, la paix et la sécurité, en mettant l’accent sur les besoins, les risques et les forces propres à chaque quartier, collectivité, famille, femme et jeune de toute provenance et de tout âge. La Stratégie vise notamment à faire en sorte que les mesures d’intervention et de prévention prises à l’échelle locale partout au Canada tiennent compte des considérations liées au genre, à la diversité et au rôle de la femme dans les politiques, la conception de programme, la recherche et dans les outils de mesure et d’évaluation. Elle contribue également à maintenir le lien entre les approches de la lutte contre la radicalisation menant à la violence et les capacités et les connaissances spécialisées actuelles locales ou utilisées dans des domaines connexes comme la prévention du crime, la lutte contre la haine et les conflits et la santé publique et clinique.

Traite de personnes

Le Plan d’action national de lutte contre la traite de personnes 2012-2016 a fait l’objet d’une évaluation horizontale dont les constatations ont été publiées en décembre 2017. Les recommandations qui en ont découlé préconisaient l’amélioration de la capacité de collecte de données nationales sur la traite de personnes, la mise en œuvre d’un mécanisme facilitant l’accès des victimes à des services spécialisés et le développement de partenariats plus étroits avec d’autres ordres du gouvernement, les communautés autochtones, la société civile, le secteur privé et des partenaires bilatéraux et multilatéraux. Les résultats de cette évaluation contribueront à éclairer la voie que doit suivre le gouvernement du Canada dans la lutte contre la traite de personnes.

En septembre et en octobre 2018, Sécurité publique Canada a tenu des consultations sur la traite de personnes dans l’ensemble du pays afin de recueillir les points de vue des intervenants sur les faiblesses et les lacunes de la réponse fédérale en la matière et de guider l’élaboration d’une nouvelle stratégie nationale à cet égard.

Le budget fédéral de 2018 a annoncé un financement de 14,51 millions de dollars sur cinq ans et de 2,89 millions de dollars par année par la suite pour l’établissement d’une ligne téléphonique d’urgence contre la traite des personnes. Le Canadian Centre to End Human Trafficking, une organisation non gouvernementale (ONG), a été sélectionné pour la mise en œuvre de cette ligne en octobre 2018, à la suite d’un appel de demandes ouvert et par l’entremise du Programme de contribution pour combattre les crimes graves et le crime organisé (PCCCGCO) de Sécurité publique Canada. La ligne a été officiellement inaugurée le 29 mai 2019 et offre en tout temps des services multilingues pour permettre aux victimes d’accéder facilement à l’aide dont elles ont besoin.

Service correctionnel du Canada

Le travail réalisé par le Service correctionnel du Canada (SCC) en appui au plan d’action pour les femmes, la paix et la sécurité est principalement financé par Affaires mondiales Canada (AMC). Son orientation est donc sujette à changer d’une année à l’autre.

Conclusion

Bien que le Ministère soit principalement chargé d’une mission d’envergure nationale, il contribue tout de même à la mise en œuvre du Plan d’action à l’échelle internationale par l’intermédiaire de ses efforts de lutte contre la radicalisation menant à la violence, la traite de personnes et d’autres efforts internationaux connexes

Lutte contre la radicalisation menant à la violence

Activités réalisées

Le Centre canadien a poursuivi ses efforts pour intégrer les considérations liées au genre, à la diversité et au rôle de la femme dans son travail de collaboration et dans la mise en commun des leçons retenues avec ses partenaires nationaux et internationaux :

De plus, le Centre canadien a élaboré des lignes directrices sur l’analyse comparative entre les genres à l’intention des demandeurs du Fonds pour la résilience communautaire ainsi que des critères pour les aider dans l’évaluation de leur approche. Dans le but de contribuer à l’augmentation de l’efficacité des mesures de prévention et d’intervention, le Centre canadien recueillera et analysera des données sur des projets financés par le Fonds pour la résilience communautaire au moyen d’outils d’analyse de rendement qui permettent d’examiner la façon dont le genre et les autres facteurs liés à l’identité sont pris en compte.

Résultats et progrès

Dès le début, le Centre canadien a tenu compte de l’analyse comparative entre les genres dans ses recherches relatives à la lutte contre la radicalisation menant à la violence, ses partenariats et ses investissements dans les programmes par l’entremise du Fonds pour la résilience communautaire. Un certain nombre de projets financés par le Fonds pour la résilience communautaire s’intéressent au lien entre le genre et la sécurité. À titre d’exemple, grâce au financement obtenu pour accroître la compréhension à l’égard de l’extrémisme de droite au Canada, l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario devrait également examiner les aspects sexospécifiques de ce mouvement, y compris la violence misogyne. Dans le même ordre d’idée, le projet Canada Redirect étudie lui aussi indirectement le lien entre l’extrémisme violent et la violence fondée sur le genre dans ses travaux visant à comprendre la vulnérabilité au recrutement en ligne, comme la recherche et l’établissement des habitudes de consommation de contenu en ligne préjudiciable. En outre, plusieurs initiatives qui visent l’établissement de programmes à long terme et au sein de plus d’un organisme pour permettre l’intervention auprès des personnes considérées comme potentiellement vulnérables à l’extrémisme violent et qui sont financées par le Fonds pour la résilience communautaire font également l’objet d’études approfondies. Les études en question traitent principalement du genre et devraient grandement contribuer à la base de données probantes du Canada sur les aspects relatifs à l’analyse comparative entre les genres dans la conception et la mise en œuvre de programmes de lutte contre la radicalisation menant à la violence.

Traite de personnes

Activités réalisées

Résultats et progrès

En se basant sur le résultat de ses efforts actuels et passés de lutte contre la traite de personnes, le Canada explore diverses options en vue d’élaborer la nouvelle stratégie pangouvernementale de lutte contre ce crime annoncée dans son budget fédéral de 2019. Cette nouvelle stratégie nationale s’appuiera sur l’ancien Plan d’action national de lutte contre la traite de personnes et sur de vastes consultations qui ont été menées auprès d’intervenants de partout au Canada en 2018.

Grâce aux programmes de contribution financés par Sécurité publique Canada, un certain nombre de ressources et de services de soutien pour les victimes et les survivants de la traite de personnes ont été élaborés, comme des modèles d’intervention en matière d’hébergement conçu pour aide les refuges à répondre aux besoins particuliers de ces personnes. Lesdits modèles tiennent également compte des besoins culturel et sexospécifiques des populations vulnérables ou marginalisées, dont les jeunes, les femmes et les filles, les membres de communautés autochtones, les jeunes sans-abri et les membres de la communauté LGBTQ2 qui sont considérés comme à risque. En outre, les organisations ont développé des pratiques exemplaires et tiré des leçons de leur expérience passées à échanger avec d’autres ONG et fournisseurs de services de lutte contre la traite de personnes de partout au pays.

Service correctionnel du Canada

Activités réalisées

Le Group of Friends of Corrections in Peace Operations (GOF) est un forum permettant d’obtenir un soutien politique, technique et personnel à l’égard de mesures correctionnelles prises dans le cadre d’opérations de la paix menées par l’Organisation des Nations Unies (ONU). Plus précisément, le GOF a pour objectif de renforcer le rôle stratégique des mesures correctionnelles en ce qui concerne l’allocation des ressources et les mandats relatifs aux opérations de paix de l’ONU, d’appuyer les activités essentielles au rétablissement et au renforcement des services carcéraux dans les pays hôtes d’opérations de l’ONU, de promouvoir le déploiement de spécialistes des services correctionnels de haut-calibre et d’offrir à ces spécialistes un forum d’échange des pratiques exemplaires à adopter face aux défis rencontrés pendant ou après une situation de conflit. Le Canada, représenté par le Service correctionnel du Canada (SCC), est membre de ce groupe depuis 2011 et en a assumé la présidence de 2015 à 2018. Les initiatives actuelles du groupe qui se consacrent aux femmes, à la paix et à la sécurité sont les suivantes :

Résultats et progrès

En tant que chef de file parmi les services correctionnels des quatre coins du monde, le SCC a continué de jouer un rôle de premier plan dans l’établissement des priorités du GOF au chapitre des femmes, de la paix et de la sécurité, notamment :

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