
Le Canada et la Francophonie
La Francophonie institutionnelle est un ensemble de 88 États et gouvernements qui ont le français comme langue commune et qui comptent plus d’un milliard d’habitants répartis sur les cinq continents, dont 300 millions de francophones. La principale institution de la Francophonie est l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Une attention particulière est accordée aux jeunes et aux femmes, ainsi qu’à l’accès aux technologies de l’information et de la communication (TIC). Les quatre missions de la Francophonie sont les suivantes :
- promouvoir la langue française et la diversité culturelle et linguistique;
- promouvoir la paix, la démocratie et les droits de la personne;
- appuyer l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche;
- développer la coopération au service du développement durable.
Découvrez ce que la Francophonie réalise grâce aux contributions canadiennes.
Apprenez-en davantage sur l’histoire de la participation du Canada au sein de la Francophonie.
Voyez comment le Canada est un partenaire impliqué à tous les niveaux.
La Francophonie est composée de plusieurs institutions et organisations.
Actions du Canada
Le Canada participe activement aux rencontres des différentes institutions de la Francophonie et prend part à l’élaboration des documents stratégiques. Il maintient et consolide son réseau de partenaires, renforce sa capacité d’influence et favorise le rayonnement de ses communautés francophones, notamment celles qui sont en situation minoritaire. L’engagement du Canada au sein de la Francophonie lui permet de promouvoir ses valeurs et de faire progresser ses priorités en matière de politique étrangère et de développement.
L’encadrement et le soutien financier du Canada contribuent à la réalisation des quatre missions de la Francophonie, définies dans le Cadre stratégique de la Francophonie 2015-2022 et illustrées dans la Programmation 2019-2022 de l’OIF.
Ces dernières années, les contributions canadiennes aux institutions de la Francophonie ont permis entre autres :
- la tenue réussie de la Conférence de Saint-Boniface intitulée « La Déclaration de Saint-Boniface sur la prévention des conflits et la sécurité humaine, 12 ans après », à Ottawa en mai 2018;
- l’adoption d’une stratégie pour la Francophonie sur l’égalité femme-homme au Sommet d’Erevan en octobre 2018;
- la réalisation d’initiatives innovantes de mobilisation de la jeunesse, telles que « Libres ensemble » et la Conférence internationale des jeunes francophones, dont la deuxième édition s’est tenue à Genève, en Suisse, en septembre 2018;
- la mise en place de l’Institut de la Francophonie pour l’Éducation et la Formation (IFEF) à Dakar, au Sénégal, en 2017;
- la tenue réussie d’une conférence à Bucarest en Hongrie sur l’égalité femme-homme en 2017;
- l’ouverture d’un bureau régional de l’OIF pour l’Océan indien à Antananarivo, à Madagascar, en 2016; et la création de bureaux régionaux pour l’Afrique du Nord à Tunis, en Tunisie, et pour le Moyen-Orient à Beyrouth, au Liban;
- la tenue réussie d’une conférence internationale sur la lutte contre le terrorisme et la prévention de la radicalisation violente, à Paris, en 2016;
- la diffusion du français dans un contexte de diversité linguistique croissante par la mise en œuvre d’actions de terrain contribuant à la croissance du nombre de locuteurs francophones;
- une contribution significative à la réussite de grands rendez-vous internationaux tels que les conférences sur le climat;
- la mise à disposition de moyens additionnels, notamment des incubateurs d’entreprises, afin d’encourager l’entrepreneuriat et de favoriser l’insertion économique de milliers de jeunes et de femmes d’Afrique;
- le financement d’études supérieures au Canada, grâce au Programme canadien des bourses de la Francophonie pour 2811 francophones, dont 43% de femmes. Ce programme a également permis à 2391 africains, soit 85%, de poursuivre des études supérieures..
Historique de la participation du Canada à la Francophonie
En 1970, le Canada a été l’un des membres fondateurs de l’Agence de coopération culturelle et technique, devenue l’OIF en 2005. Il œuvre activement au sein de la Francophonie internationale depuis sa création. Avec l’appui de ses partenaires provinciaux, il a été l’un des premiers pays à faire la promotion de la Francophonie et a soutenu la création de ses institutions, notamment :
- 1961 - Création de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), un réseau universitaire qui réunit aujourd’hui 842 membres dans 111 pays et dont le siège est situé à Montréal.
- 1979 - Création de l’Association internationale des maires francophones (AIMF) à l’initiative des maires de Paris et de Québec, Jacques Chirac et Jean Pelletier. L’AIMF regroupe aujourd’hui 272 villes membres et associations d’élus locaux.
- 1988 - Création de TV5 Québec-Canada, un des deux opérateurs de TV5 avec TV5 Monde, qui offre une programmation favorisant la diversité culturelle, sociale et linguistique de la francophonie canadienne et internationale. Le
- 2019 - En août 2019, TV5 Monde et TV5 Québec-Canada ont annoncé la création de TV5MONDE Plus, une plateforme numérique destinée à la diffusion de productions audiovisuelles francophones à travers le monde.
Le Canada a encouragé la Francophonie, à l’origine une organisation de coopération culturelle et technique fondée sur le partage de la langue française, à prendre un virage politique et à s’engager davantage afin de défendre le respect des valeurs démocratiques et des droits de la personne au sein de l’espace francophone. Le Canada a également soutenu de manière active les réformes institutionnelles entreprises au sein de la Francophonie afin d’instaurer une culture de résultats et d’efficacité en matière de gestion. Le Canada a été l’un des chefs de file dans le développement d’un mandat économique au sein de la Francophonie. Il s’est notamment démarqué dans la mise en œuvre de la Stratégie économique de la Francophonie grâce à sa contribution significative à un projet de l’OIF visant la promotion de l’emploi par l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes en Afrique subsaharienne francophone.
Les orientations fondamentales des trois Sommets de la Francophonie tenus à ce jour au Canada permettent clairement de cadrer la teneur de l’intervention canadienne au sein de la Francophonie :
Sommet de Québec (1987)
Le Sommet de Québec a permis de définir les domaines prioritaires de la Francophonie, à savoir la culture, les communications, la langue, le développement technologique, les sciences, l’énergie et l’agriculture. C’est aussi au cours de ce sommet qu’ont été mis en place le Forum francophone des Affaires et l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD). Le siège de l’IFDD est situé à Québec.
Sommet de Moncton (1999)
Le Sommet de Moncton a mené à la tenue de trois grandes conférences sectorielles : la Conférence des femmes de la Francophonie (ville de Luxembourg, février 2000) sur le thème « Femmes, pouvoir et développement »; un symposium international sur les pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l’espace francophone (Bamako, Mali, novembre 2000) où a été adoptée la Déclaration de Bamako, document phare de la Francophonie; et une conférence ministérielle sur la culture (Cotonou, Bénin, juin 2001) qui a produit la Déclaration de Cotonou sur l’enjeu et la promotion de la diversité culturelle, préparant le terrain pour la ratification en 2005 de la Convention internationale sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles de l’UNESCO.
Sommet de Québec (2008)
Le Sommet de Québec en 2008 s’est clôturé par l’adoption de la Déclaration de Québec, qui formule des propositions concrètes sur les quatre grands enjeux abordés, soit l’environnement, la langue française, la question de la démocratie et de l’état de droit, et la gouvernance économique. Ce sommet a été co-présidé par le Canada et le Québec et a bénéficié de la participation du Nouveau-Brunswick à titre de partenaire.
La position du Canada à l’égard de la Francophonie
Le Canada est un partenaire important de la Francophonie. Il appuie les mandats des différentes institutions et participe activement aux prises de décision. Ses contributions annuelles, qui se chiffrent à environ 40 millions de dollars, permettent la mise en œuvre de leur programmation respective. Le Canada compte quatre sièges à l’OIF : le Canada, le Canada-Nouveau-Brunswick et le Canada-Québec sont des membres de plein droit, et le Canada-Ontario participe à titre d’observateur.
Louise Mushikiwabo, ancienne ministre des Affaires étrangères du Rwanda, a été désignée secrétaire générale de la Francophonie lors du XVIIe Sommet de la Francophonie qui a lieu à Erevan (Arménie) les 11 et 12 octobre 2018. Elle est entrée en fonction en janvier 2019. Le Canada collabore avec la secrétaire générale, l’administratrice et les autres pays membres afin de recentrer l’organisation sur ce qui forme son socle : la langue française et ses valeurs, notamment l’égalité homme-femme, et de poursuivre la modernisation de l’organisation en vue d’en accroître l’efficacité et la transparence.
La Francophonie institutionnelle en quelques clics
La Francophonie est composée de plusieurs institutions et organisations qui possèdent leur propre domaine de compétence et secteur d’activité :
- L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF)
- Les instances de la Francophonie
- Les opérateurs de la Francophonie
- Les conférences ministérielles permanentes
- L’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF)
- Les organes subsidiaires
- Évènements – Francophonie
- Missions de la Francophonie
- Cadre stratégique de la Francophonie 2015-2022