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Déclaration de Lima

Les ministres des Affaires étrangères et représentants de l’Argentine, du Brésil, du Canada, du Chili, de la Colombie, du Costa Rica, du Guatemala, du Honduras, du Mexique, du Panama, du Paraguay et du Pérou, se sont réunis à Lima, le 8 août 2017, pour examiner la situation critique qui prévaut au Vénézuéla et trouver des moyens de contribuer à la restauration de la démocratie au pays grâce à une solution pacifique et négociée;

En se fondant sur l’esprit de solidarité qui caractérise la région et sur notre conviction que la négociation, dans le strict respect du droit international et du principe de non‑intervention, ne contrevient pas aux droits de la personne et ne bafoue pas la démocratie, et qu’elle est le seul moyen d’assurer une solution durable aux désaccords;

Affirmons ce qui suit :

  1. Notre condamnation de la rupture de l’ordre démocratique au Vénézuéla.
  2. Notre décision de ne pas reconnaître l’Assemblée constituante nationale ni aucune de ses décisions en raison de son illégitimité.
  3. Notre soutien et notre solidarité sans réserve à l’Assemblée nationale démocratiquement élue.
  4. Que les poursuites judiciaires, qui selon la Constitution exigent l’approbation de l’Assemblée nationale, ne seront reconnues qu’une fois que ladite Assemblée les aura approuvées.
  5. Notre rejet total de la violence et des autres actions qui impliquent le recours à la force.
  6. Notre soutien et notre solidarité envers le procureur général et les membres du bureau du procureur du Vénézuéla, et la réclamation du respect des mesures de précaution établies par la Commission interaméricaine des droits de l’homme.
  7. Notre condamnation de la violation systématique des droits de la personne et des libertés fondamentales, de la violence, de la répression et de la persécution politique, de l’existence de prisonniers politiques et de l’absence d’élections libres et équitables en présence d’observateurs internationaux indépendants.
  8. Que le Vénézuéla ne respecte pas les obligations et les exigences des membres du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.
  9. Nos vives inquiétudes concernant la crise humanitaire au Vénézuéla et notre condamnation du gouvernement parce qu’il ne permet pas l’entrée de nourriture et de médicaments au Vénézuéla.
  10. Notre décision de continuer d’appliquer la Charte démocratique interaméricaine au Vénézuéla.
  11. Notre appui à la décision du MERCOSUR de suspendre les droits du Vénézuéla conformément au Protocole d’Ushuaia relatif à l’engagement démocratique.
  12. Notre décision de n’appuyer aucune candidature du Vénézuéla présentée à des organisations et mécanismes régionaux et internationaux.
  13. Notre appel visant à mettre un terme au transfert d’armes au Vénézuéla conformément aux articles 6 et 7 du Traité sur le commerce des armes.
  14. Que, compte tenu de la situation actuelle, nous demanderons à la présidence pro tempore (PPT) de la Communauté d’États latino‑américains et caribéens (CELAC) et à l’Union européenne de reporter le sommet CELAC-UE prévu en octobre 2017.
  15. Notre engagement à suivre la situation au Vénézuéla, au niveau ministériel, jusqu’au rétablissement complet de la démocratie dans le pays, et à nous réunir au plus tard pendant la prochaine session de l’Assemblée générale des Nations Unies, réunion à laquelle d’autres pays pourraient être conviés.
  16. Notre intention d’appuyer de façon urgente, dans le strict respect de la souveraineté du Vénézuéla, tous les efforts de négociation sérieux déployés de bonne foi, qui font le consensus de toutes les parties concernées, destinés à rétablir pacifiquement la démocratie dans le pays.

Lima, le 8 août 2017

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