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Débat public - La lutte antimines et la pérennisation de la paix : renforcer les partenariats pour de meilleurs résultats

New York, 8 avril 2021

Le Canada voudrait tout d’abord remercier la République socialiste du Viet Nam pour l’organisation de ce débat public, qui nous permettra de réfléchir aux nouveaux défis que posent les mines terrestres, les restes explosifs de guerre (REG) et les engins explosifs improvisés (EEI) pour les civils, les soldats de la paix, le personnel humanitaire et le personnel œuvrant pour la lutte antimines. Il offre également l’occasion d'examiner le rôle du Conseil de sécurité dans la lutte antimines.

Le Canada fait part de ses profondes inquiétudes concernant le fait que, selon l’Observatoire des mines, l’année 2019 fut la cinquième année consécutive comportant des nombres élevés de victimes déclarées (plus de 5 500 dans le monde) attribuables à l’utilisation aveugle de mines antipersonnel et de mines antivéhicules, y compris les restes d’armes à sous-munitions, d’autres REG et un nombre considérable de mines improvisées. L’utilisation de mines improvisées a entraîné un nombre élevé de victimes au cours des dernières années, la vaste majorité des victimes étant des civils, y compris de nombreux enfants.

Le Canada condamne l’utilisation d’engins explosifs improvisés par tout acteur. Nous réitérons que les mines antipersonnel sont définies en vertu de la Convention d’Ottawa selon leur mode d’activation; elles sont « conçues pour exploser du fait de la présence, de la proximité ou du contact d’une personne et destinées à mettre hors de combat, blesser ou tuer une ou plusieurs personnes », et non selon leur méthode de fabrication. Cela signifie que la Convention s’applique à toutes les mines antipersonnel, qu’elles soient improvisées ou manufacturées. En partant de ce principe, le Canada demande à tous les États de déclarer officiellement que les mines antipersonnel de nature improvisée soient assujetties à la Convention, lorsqu’elles relèvent des définitions à l’article 2 de la Convention d’Ottawa.

Qui plus est, le Canada est un ardent défenseur d’une approche inclusive en matière de désarmement, de non-prolifération et de contrôle des armes, y compris la mobilisation des jeunes et la participation pleine et entière des femmes. Nous appliquons également une optique d’égalité des sexes dans le cadre de toutes les activités de programmes liées au désarmement et au contrôle des armes. En ce sens, nous croyons que la participation des femmes en matière de sensibilisation aux risques que posent les mines, d’enquêtes, de liaison communautaire et de déminage s’avère essentielle pour obtenir accès à des groupes de population autrement inaccessibles aux équipes composées uniquement d’hommes. Conformément au programme sur les femmes, la paix et la sécurité, nous exhortons les États à intégrer sans réserve les questions d'égalité entre les femmes et les hommes dans les efforts de lutte antimines et à assurer que les programmes de déminage, de sensibilisation aux risques et d’aide aux victimes tiennent compte des droits de la personne et des besoins de toutes les femmes et les filles.

Le Canada demeure fortement en faveur de la Convention et de ses objectifs, comme le démontrent sa participation aux activités de la Convention et sa contribution de 450 millions de dollars aux mesures de lutte antimines partout dans le monde au cours des deux dernières décennies [1999-2021]. Parmi nos engagements, le Canada apporte un soutien institutionnel à la Campagne internationale pour interdire les mines (ICBL) et au Centre international de déminage humanitaire (GICHD) de Genève, ce qui comprend du soutien aux unités d’appui à l’application de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel et de la Convention sur les armes à sous-munitions.

Nous recherchons toujours des moyens nouveaux et innovateurs d’approfondir notre participation à la lutte antimines. Le Canada continuera à défendre l’universalisation de la Convention d’Ottawa, et à concentrer ses efforts sur la poursuite ambitieuse de l’objectif d’un monde exempt de mines antipersonnel pour 2025. Nous réussirons uniquement grâce à la force de notre effort collectif.

Enfin, le Canada est conscient que la communauté de lutte antimines a été durement touchée par la pandémie de COVID-19. Nous restons déterminés à contribuer autant que nous le pouvons et à continuer de travailler avec nos partenaires afin de les aider à surmonter ces défis.

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