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Suriname - Examen périodique universel

EPU 39, 1 novembre 2021
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Le texte prononcé fait foi

Merci, Monsieur le Président,

Le Canada accueille la délégation du Suriname et reconnaît les progrès réalisés par le pays depuis le dernier cycle d’examens. En particulier, le Canada salue les efforts déployés par le Suriname pour renforcer ses lois protégeant les enfants contre la violence et les abus, notamment la création d’un refuge pour les victimes, l’établissement d’une cour constitutionnelle et la réduction de la durée de la détention préventive. Le Canada félicite également le Suriname pour la tenue d’élections libres et équitables ainsi que son gouvernement inclusif.

Le Canada recommande au Suriname ce qui suit :

  1. Accroître les efforts pour reconnaître les peuples autochtones et délimiter leurs territoires traditionnels par la législation.
  2. Encourager activement l’utilisation des refuges pour les survivantes de violence fondée sur le sexe et l’accès à ceux-ci, ainsi que le développement de programmes d’éducation et de sensibilisation pour encourager les survivantes à signaler les abus.
  3. Enquêter sur les allégations de recours excessif à la force par la police et demander des comptes aux responsables.
  4. Prendre des mesures pour moderniser les prisons surinamaises afin qu’elles répondent à un standard acceptable de sécurité, de capacité et d’hygiène.

De plus, le Canada encourage le Suriname d’interdire la pratique des châtiments corporels à l’encontre des enfants dans leur foyer.

Contexte

Le Suriname a mis en place un gouvernement inclusif et représentatif englobant diverses composantes de la société mérite d’être souligné. En octobre 2019, l’Assemblée nationale a adopté une loi créant la Cour constitutionnelle (tel que prévu dans les Constitutions de 1975 et 1987). Les membres de la cour ont officiellement pris place en mai 2020.

Le Suriname est confronté à des défis en matière de droits humains, notamment la forte prévalence de la violence fondée sur le sexe et de la violence contre les enfants, l’exploitation et la traite des femmes et des enfants, l’incapacité à reconnaître et à protéger les droits des autochtones, le recours inutile à la force par la police et les mauvaises conditions des prisons ou des centres de détention.

La région a connu une augmentation de la violence domestique et de la violence fondée sur le sexe due aux confinements inhérents à la pandémie de COVID-19. La violence fondée sur le sexe ainsi que la traite et l’exploitation des femmes et des enfants sont des problèmes graves et omniprésents au Suriname. Afin de remédier à ces problèmes, le gouvernement a mis en œuvre un certain nombre de programmes de sensibilisation en plus de donner des formations et des ressources aux forces de l’ordre ainsi que de mettre en place des refuges pour les victimes de violence domestique.

Le bilan du Suriname en matière de droits des peuples autochtones est mitigé; si le pays reconnaît les différentes tribus autochtones et d’origine marron, il ne dispose d’aucune législation régissant les terres ou autres droits des peuples autochtones. Des progrès ont été réalisés en 2021 lorsque le gouvernement a autorisé la mise en œuvre d’une décision de justice de 2016 visant à allouer un montant au fonds de développement de la communauté de la région du Lower Marowijne.

Bien qu’aucun décès dû au recours à la force par la police n’ait été enregistré, des militants et des avocats du droit des personnes ont affirmé que des détenus ont été battus lors de leur détention et arrêtés avec une force excessive. De plus, des vidéos montrant l’utilisation inutile de la force et des traitements dégradants en réponse à des personnes violant le couvre-feu imposé par la pandémie de COVID-19 ont circulé sur les médias sociaux.

Enfin, si les prisons du Suriname respectent généralement les normes minimales internationales, plusieurs questions suscitent encore des inquiétudes. Les prisons sont surpeuplées et manquent de lumière, et elles ne possèdent pas d’installations sanitaires adéquates ni de protocoles de sécurité d’urgence. Il n’y a pas de sorties d’urgence, et les cellules sont verrouillées par des cadenas individuels. Il y a également un ratio élevé de prisonniers par rapport au nombre de gardiens, et ces derniers sont issus des forces de police et ne reçoivent pas de formation standardisée.

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