Des étudiants mexicains apportent de grandes retombées à Thunder Bay et à Orillia
Les deux villes ontariennes de Thunder Bay et d’Orillia peuvent sembler des endroits improbables où 450 étudiants mexicains de premier cycle viendraient passer un mois l’été pour apprendre l’anglais. L’ardeur des Mexicains à aller de l’avant témoigne toutefois des liens étroits que l’Université Lakehead a réussi à nouer avec leur pays.
Forte de ses campus dans les deux villes, l’Université Lakehead a été le chef de file du programme Proyecta 10 000 du gouvernement mexicain, créé en 2014 dans le but de donner à 10 000 étudiants, enseignants et chercheurs l’occasion de perfectionner leur anglais au Canada. Le Mexique offre également des bourses d’études aux étudiants, dont la plupart viennent de milieux modestes.
L’un des grands avantages pour l’Université Lakehead est que les Mexicains habitent dans des résidences et utilisent les ressources liées à l’important programme d’anglais langue seconde de l’université qui, autrement, seraient à peine utilisées pendant l’été. Les étudiants internationaux, qui proviennent principalement de l’Inde, de la Chine et du Nigéria, représentent environ 15 % des 9 300 étudiants à temps plein de l’Université Lakehead. L’université participe également à un autre programme dans le cadre duquel des universités techniques mexicaines envoient environ 700 étudiants au Canada chaque année.
Ces étudiants sont à l’origine de retombées importantes pour l’économie non seulement de Thunder Bay et d’Orillia, mais de nombreuses autres collectivités du pays. Selon une étude commandée par Affaires mondiales Canada, les étudiants internationaux et leurs familles et amis en visite au Canada ont dépensé 15,5 milliards de dollars au pays en 2016, soit l’équivalent de près de 170 000 emplois.
« Nous avons beaucoup travaillé sur nos relations avec le Mexique »
, précise James Aldridge, vice-recteur du programme d’études internationales de l’Université Lakehead. L’ancien doyen de l’université, Brian Stevenson, qui a aidé à diriger Proyecta 10 000, entretient des liens étroits avec le pays et a déjà occupé des postes supérieurs au ministère des Affaires étrangères (maintenant Affaires mondiales Canada).
L’Université Lakehead s’est concentrée sur la création de liens avec de hauts responsables de l’éducation de l’État de Mexico, l’un des 31 États du pays, d’où proviennent la plupart des étudiants en anglais langue seconde.
« Nous avons fait l’aller-retour plusieurs fois, raconte M. Aldridge. Des gens de l’État de Mexico sont venus à Thunder Bay et à Orillia. Ils ont visité les campus et les résidences. Ils ont navigué sur le lac Supérieur. Ils ont fait l’expérience du climat local et se sont dit qu’ils se sentaient à l’aise d’envoyer leurs étudiants chez nous. »
M. Aldridge reconnaît également la valeur du Service des délégués commerciaux (SDC) du Canada qui, explique-t-il, « nous a beaucoup aidés à nous faire découvrir Proyecta 10 000 et à orienter certains étudiants vers nous »
. Il souligne tout particulièrement le rôle joué par le SDC pour aider l’Université Lakehead et d’autres universités canadiennes à surmonter l’incertitude quant à l’avenir du programme après l’arrivée au pouvoir d’un nouveau gouvernement à Mexico en décembre dernier.
Le programme se poursuit en effet. Au printemps 2019, le Mexique a annoncé qu’il enverrait 2 600 autres étudiants au Canada pour suivre une formation en anglais langue seconde entre juin et octobre. Un cinquième d’entre eux, soit environ 70 de plus que l’an dernier, se rendront à l’Université Lakehead.
« Thunder Bay et Orillia sont deux endroits spectaculaires à visiter en été, souligne M. Aldridge. Nous avons tout ce que la nature et le plein air ont à offrir, sans oublier nos résidences et le programme de langue anglaise. »
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