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S’allier pour vaincre la violence fondée sur le genre au Zimbabwe

Le Canada au Zimbabwe
Égalité des genres
mars 2019

Des femmes, des hommes, des décideurs traditionnels, des chefs religieux et des membres du parlement se rassemblent pour mettre fin à la violence fondée sur le genre au Zimbabwe.


Peu importe où elles se trouvent ou ce qu’elles font, la menace de la violence fondée sur le genre est bien réelle et présente pour les femmes et les filles vivant au Zimbabwe.

1 femme sur 3 a été victime de violence physique au Zimbabwe. Source : ONU Femmes – Afrique.1 femme sur 3 a été victime de violence physique au Zimbabwe. Source : ONU Femmes – Afrique.
1 femme sur 4 a été victime de violence sexuelle au Zimbabwe. Source : ONU Femmes – Afrique.1 femme sur 4 a été victime de violence sexuelle au Zimbabwe. Source : ONU Femmes – Afrique.

Les stigmates, l’impunité et le silence ont permis à cette violence de se poursuivre. Ils sont nombreux à penser que la situation s’aggrave au lieu de s’améliorer.

Mais le temps du changement est venu.

Le Canada est un champion international de l’égalité des genres. L’Ambassade du Canada au Zimbabwe s’est associée avec des organismes locaux et internationaux pour réaliser un ensemble de projets visant à résoudre le problème de la violence fondée sur le genre et à promouvoir les droits des femmes et l’égalité des genres.

Ensemble, nous pouvons éliminer la violence fondée sur le genre.


Les survivantes et les membres du Parlement s’allient pour mettre fin au mariage d’enfants

Les mariages d’enfants forcés et précoces ont des effets dévastateurs sur les filles, les familles et les communautés. Ce sont des violations des droits de la personne et un obstacle au développement durable et à la paix.

Grâce au Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL) de l’ambassade, le Southern African Parliamentary Support Trust a rassemblé des victimes de mariages d’enfants, des organismes locaux de la société civile et des membres du Parlement du parti au pouvoir ZANU PF et du parti MDC Alliance pour discuter des changements politiques et juridiques qui permettraient de prévenir les mariages d’enfants.

Oasis Zimbabwe, un organisme local de la société civile et ancien partenaire du FCIL a présenté des statistiques alarmantes :

Même lorsque la violence sexuelle est signalée, plus de 70 % des violeurs sont acquittés.

« Il y a énormément de méfiance envers le système de justice dans la communauté en ce qui concerne les cas de violence fondée sur le genre. Certains agresseurs sont simplement arrêtés pour quelques jours, puis libérés, ce qui rend les survivantes encore plus vulnérables. »

Asha Emmerson, Administratrice générale d’Oasis Zimbabwe.

Plusieurs membres du Parlement ont exprimé leur soutien et convenu qu’une réponse multisectorielle regroupant les secteurs des soins de santé, de la justice et de l’éducation était requise. Bien que certains progrès aient récemment été réalisés dans le domaine juridique, tous les membres convenaient qu’il faut en faire plus.

« Les membres du Parlement doivent faire de leur mieux pour lutter contre la violence fondée sur le genre au Parlement ainsi que dans leur circonscription. »

Josiah Sithole, membre du Parlement pour le sud du district de Bikita

Changer les attitudes dans les communautés rurales

Les filles qui vivent dans une communauté rurale connaissent très peu leurs droits et la valeur de l’égalité des genres. Cela mène à un nombre plus élevé de cas de violence fondée sur le genre, y compris les abus, les mariages d’enfants et les grossesses précoces.

C’est pourquoi un organisme des droits local a décidé de passer à l’action dans la communauté de Chihota, située à une heure de la capitale.

Ekenia Chifamba, Shamwari Yemwanasikana Director, René Cremonese, Ambassador of Canada to Zimbabwe, and a Gender Equality Champion receiving his award.(gauche à droite) Ekenia Chifamba, Shamwari Yemwanasikana Directeur, René Cremonese, Ambassadeur du Canada au Zimbabwe, et un champion de l’égalité des genres recevant son prix.

Le FCIL de l’ambassade a également été utilisé pour rassembler les décideurs, les chefs religieux, les représentants locaux du gouvernement, les filles, les garçons, les femmes et les hommes afin de combattre la violence fondée sur le genre dans leur communauté lors d’une rencontre organisée par Shamwari Yemwanasikana.

La communauté a soulevé le problème de la pauvreté et du manque d’éducation. La pauvreté oblige certains parents à marier leurs enfants en échange de nourriture ou d’argent. De plus, la croyance injustifiée qui veut qu’avoir des relations sexuelles avec une vierge guérisse le VIH/SIDA met les filles à risque. Les victimes de viol sont souvent obligées de quitter l’école lorsque leur famille découvre qu’elles sont enceintes.

« C’est vrai, les filles deviennent mères très jeunes, mais les organismes non gouvernementaux informent la population, ce qui favorise des changements au sein de celle-ci. »

Nobert Chivase, 45 ans, membre de la communauté de Chihota

Le dialogue favorisait un progrès constant en nommant des « champions de l’égalité des genres » dans la communauté. Talkmore Chandisaita a été nommé Meilleur défenseur des droits des enfants pour l’égalité des genres grâce à son travail favorisant l’égalité des genres parmi ses pairs.

« Les autres garçons se moquaient de moi et disaient que je me comportais comme une femme, c’est le plus grand défi auquel j’ai été confronté. »

Talkmore Chandisaita, 17 ans, gagnant du prix Meilleur défenseur des droits des enfants pour l’égalité des genres

Aide aux filles victimes de violence sexuelle

Lorsqu’il y a violence sexuelle, le Projet Bethany est là pour offrir aide et ressources aux jeunes femmes et filles du district Zvishavane de la province Masvingo.

Durant quatre mois, le Projet Bethany a aidé 500 filles et jeunes femmes pour des problèmes liés à la violence fondée sur le genre, y compris le mariage d’enfant, le viol, la grossesse et l’industrie du sexe. Les filles ont appris à reconnaître la violence sexuelle, les risques qui y sont associés et à partager leurs propres expériences.

Les rencontres offraient un environnement sécuritaire afin que les filles expriment leurs pensées et leurs inquiétudes sans être soumises aux attentes ou aux jugements de leur famille proche et de la communauté.

500 filles du district Zvishavane connaissent maintenant leurs droits et les services offerts si elles ont besoin d’aide grâce à ce projet du FCIL.


Les hommes solidaires

Les hommes jouent un rôle important dans l’élimination de la violence contre les femmes et les filles. Ils ont le pouvoir de bousculer les normes sociales, de prôner le changement dans leur communauté et d’être solidaires envers les femmes.

René Cremonese, Ambassadeur du Canada au Zimbabwe, s’engage à défendre l’égalité des genres au côté de 10 autres agents diplomatiques masculins au Zimbabwe.René Cremonese, Ambassadeur du Canada au Zimbabwe, s’engage à défendre l’égalité des genres au côté de 10 autres agents diplomatiques masculins au Zimbabwe.

Pour mettre en place un réseau d’hommes alliés à la cause au Zimbabwe, l’Ambassade du Canada au Zimbabwe a proposé que les principaux agents diplomatiques masculins basés à Harare se réunissent comme champions de l’égalité, dans le cadre de la campagne « Lui pour elle » d’ONU Femmes.

« Les agents diplomatiques doivent s’exprimer et passer à l’action. »

René Cremonese, Ambassadeur du Canada au Zimbabwe

Dix hommes diplomates se sont associés à l'ambassadeur du Canada René Cremonese pour annoncer leur participation à l'occasion des « 16 jours d'activisme contre la violence sexiste » d'ONU Femmes :

Dans leur vie professionnelle et personnelle, les hommes se sont engagés à dénoncer les problèmes liés au genre en collaborant avec des groupes de femmes et en discutant avec d’autres hommes de la violence fondée sur le genre, et ce, tout au long de la prochaine année.

Des femmes atteintes d’incapacités, d’albinisme, du VIH et de problèmes de santé reproductive et sexuelle ont été invitées pour expliquer comment l’inégalité des genres les a affectées. Non seulement leur genre les met à risque, mais leur capacité ou leur état de santé les stigmatise davantage dans la société et augmente leur risque d’être victime de violence.

Ces femmes ont encouragé les agents diplomatiques à maintenir leur soutien envers les femmes tout au long de l’année, et pas seulement durant les « 16 jours de mobilisation ». Les agents diplomatiques masculins ont convenu de se regrouper et de présenter leurs réalisations après une année.


Décidée à mettre fin pour de bon à la violence fondée sur le genre

La violence fondée sur le genre ne concerne pas uniquement les femmes, il s’agit d’un problème lié aux droits de la personne qui doit être éliminé.

L’Ambassade du Canada continuera de lutter contre la violence fondée sur le genre en mobilisant les membres du parlement afin qu’ils apportent des changements juridiques visant à empêcher les mariages d’enfants chez les filles de moins de 18 ans, en collaborant avec des partenaires pour s’assurer que les engagements pris par le gouvernement sont respectés et en soutenant les organismes locaux qui aident les femmes et les filles.

L’Ambassadeur du Canada au Zimbabwe, René Cremonese, continuera d’assurer le maintien du réseau d’agents diplomatiques masculins au Zimbabwe et espère être un jour témoin d’un monde où aucun enfant n’est victime de violence sexuelle.

« Nous ne devons pas oublier que pour chaque enfant victime de violence fondée sur le genre, surtout sous forme de mariages d’enfants, de viols, d’abus physique et mental, toute une génération est touchée. »

René Cremonese, Ambassadeur du Canada au Zimbabwe

L’Ambassade du Canada au Zimbabwe s’engage à contribuer à un avenir sans violence fondée sur le genre.


Liens connexes


Liens externes

The Herald [2018/12/18] : Diplomats pledge their commitments to Gender Equality (Les diplomates s’engagent à défendre l’égalité des genres) (disponible seulement en anglais)

Diplomat Magazine [2018/12/06] : Ambassadors championing HeForShe initiative (Les ambassadeurs appuient l’initiative LuipourElle) (disponible seulement en anglais)

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