Cette page Web a été archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Le Canada dirige les efforts de l’ONU pour mettre un terme aux mariages précoces et forcés

Le 24 octobre 2013 - Le ministre des Affaires étrangères John Baird a annoncé aujourd’hui le dépôt par le Canada de la toute première résolution sur le mariage des enfants, le mariage en bas âge et le mariage forcé à l’Assemblée générale des Nations Unies.

« Les conséquences dévastatrices des mariages précoces et forcés sont bien documentées et indéniables, a déclaré le ministre Baird. Le dépôt de cette résolution aujourd’hui marque un événement symbolique pour les millions de femmes et de filles susceptibles d’être victimes de la pratique inhumaine que représentent ces mariages. Nous réaffirmons ainsi notre volonté de protéger les droits des enfants et demandons l’adoption de mesures supplémentaires à l’Assemblée générale des Nations Unies pour mettre un terme à cette pratique barbare. »

La résolution prend appui sur les efforts constants que déploie le Canada au sein des Nations Unies. Le ministre Baird a récemment coprésidé un important événement sur les mariages précoces et forcés, lors de 68e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, en septembre 2013. De plus, le Canada a travaillé de concert avec un groupe restreint de pays à la formulation d’une résolution de procédure sur les mariages précoces et forcés à l’occasion de la 24e session du Conseil des droits de l’homme, en septembre.

Le Canada prend tous les moyens possibles pour mettre fin à cette pratique. Le ministre Baird a annoncé aujourd’hui une nouvelle contribution de 5 millions de dollars visant à s’attaquer aux causes du mariage des enfants, du mariage en bas âge et du mariage forcé dans le monde entier. Cette contribution servira à mobiliser les collectivités dans les pays où cette pratique est plus répandue. Le Canada est également déterminé à poursuivre la mise en œuvre de programmes de sensibilisation à la santé des mères et des jeunes filles.

« Notre gouvernement s’est donné comme priorité de lutter contre le fléau que représentent les mariages précoces et forcés, a déclaré le ministre Baird. Dans le dernier discours du Trône, le gouvernement a promis de veiller à ce que cette pratique barbare ne se produise pas sur notre territoire. »

Un document d’information suit.

- 30 -

Pour de plus amples renseignements, les représentants des médias sont priés de communiquer avec :

Le Service des relations avec les médias
Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada
613-995-1874
media@international.gc.ca
Suivez-nous sur Twitter : @MAECDCanada

Document d’information – Programmes mis en œuvre en Afghanistan, en Éthiopie, au Ghana, en Somalie et au Zimbabwe

La pauvreté et la discrimination fondée sur le sexe contribuent à la perpétuation des mariages précoces et forcés. De 2004 à 2014, environ 100 millions de jeunes filles auront été forcées de se marier avant leur 18e anniversaire de naissance à l’échelle mondiale.

Le Canada s’est engagé à consacrer près de 3 milliards de dollars sur cinq ans pour aider les femmes et les enfants à vivre plus longtemps et en meilleure santé. Cette somme s’ajoute à celle de près de 14 millions de dollars déjà allouée pour mettre fin à la violence sexuelle et promouvoir la participation pleine et entière des femmes dans les démocraties émergentes.

La nouvelle contribution de 5 millions de dollars destinée à la lutte contre le mariage des enfants, le mariage en bas âge et le mariage forcé sera d’abord versée dans des programmes en Afghanistan, en Éthiopie, au Ghana, en Somalie et au Zimbabwe, et des fonds seront disponibles pour la mise en œuvre d’autres projets.

Protéger les droits des femmes en vue de l’éradication des mariages précoces et forcés en Afghanistan

De récentes enquêtes menées en Afghanistan indiquent que 46 p. 100 des Afghanes se marient avant 18 ans et que de 60 à 80 p. 100 des mariages sont forcés.

Ce projet permettra d’établir des liens entre les principes régissant les droits de la personne dans les lois afghanes, islamiques et internationales et fera valoir que les droits des femmes constituent un principe islamique fondamental. Il contribuera également à mieux faire connaître les obligations relatives à la protection des droits des femmes et des filles, et à amener des changements d’attitude positifs chez les hommes et les femmes.

Promouvoir et appuyer l’adoption de lois sur l’âge de la nubilité et l’éradication des mariages précoces et forcés en Éthiopie

En Éthiopie, l’âge minimal de la nubilité est de 18 ans, et les lois de ce pays criminalisent le mariage des enfants, le mariage en bas âge, le mariage forcé ainsi que la polygamie. Toutefois, jusqu’à 27 p. 100 des femmes se sont mariées, sont devenues veuves ou ont divorcé entre 15 et 19 ans.

Ce projet contribuera à la promotion des droits des femmes et des filles par l’élaboration de plans d’action communautaires sous la supervision d’importants chefs de file de la collectivité, de concert avec des associations de parents et d’enseignants, pour s’attaquer au problème et améliorer le milieu scolaire pour les jeunes filles.

Mener des actions positives contre les mariages précoces et forcés au Ghana

Favorisés par des pressions économiques et sociales ainsi que par les traditions, les mariages précoces et forcés prennent des proportions alarmantes au Ghana. Il s’agit d’une pratique courante, malgré les lois locales qui interdisent le mariage forcé des enfants.

Nos activités au Ghana, axées sur la nature multidimensionnelle du problème, encourageront le dialogue et renforceront les capacités du gouvernement et de la société civile pour sensibiliser et mobiliser la population, et permettre une application plus rigoureuse de la loi.

Les projets viseront à mieux faire comprendre aux membres du Parlement ghanéen et aux dirigeants du gouvernement l’importance de protéger les filles et leur rôle en tant que participantes essentielles au développement politique, économique et social de leur pays.

La promotion de l’action communautaire et de l’adoption de mesures institutionnelles plus strictes contre les mariages précoces et forcés aidera les collectivités à proposer des solutions de rechange à cette pratique et à mettre en œuvre des mesures proactives.

Nos projets permettront également de veiller à ce que les adolescentes aient accès à une éducation de qualité et à d’autres débouchés socio-économiques pour réaliser leur plein potentiel.

Protéger les filles contre les mariages précoces et forcés en Somalie

Des études confirment que les actes de violence perpétrés contre les filles restent monnaie courante en Somalie : près de 75 p. 100 des filles sont confrontées à la menace d’un mariage forcé dans certaines régions du pays. Les mariages précoces et forcés augmentent le risque pour les jeunes femmes de contracter le VIH ou d’autres infections sexuellement transmissibles, en plus d’accroître la mortalité maternelle.

Le projet favorisera la promotion des droits des filles, l’élaboration de lois pour protéger les enfants et le renforcement des capacités du gouvernement et des collectivités afin qu’ils s’attaquent au problème des mariages précoces et forcés, et protègent concrètement les filles contre les risques qui y sont associés.

Réagir contre les mariages précoces et forcés au Zimbabwe

Bien que les lois du Zimbabwe interdisent les mariages forcés et précoces, on estime que 34 p. 100 des filles seront mariées avant leur 18e anniversaire. Dans ce pays, les filles sont données en mariage à un jeune âge pour des raisons religieuses, culturelles et économiques. Le présent projet permettra de promouvoir l’égalité ainsi que de protéger et d’aider les enfants, en particulier les filles, qui sont victimes de sévices sexuels, notamment de viols et de mariages forcés.