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Programme de coopération volontaire - Note d’information

Contexte

Le Programme de coopération volontaire (PCV) contribue à la mission de développement international d’Affaires mondiales Canada visant à réduire la pauvreté dans les pays en développement. Le volontariat a été reconnu par les Nations Unies comme un élément important pour atteindre ses objectifs de développement durable (ODD). Au moyen du financement fourni aux organisations canadiennes qui utilisent le volontariat comme mécanisme clé, connues sous le nom d’organismes de coopération volontaire (OCV), le gouvernement canadien fournit à ses citoyens l’occasion de contribuer aux efforts de développement international et de faire preuve de solidarité avec les plus pauvres et les plus vulnérables dans le monde.

Depuis plus de 50 ans, le PCV a mobilisé un grand nombre de Canadiens qui souhaitaient donner de leur temps et mettre leurs compétences et leur expertise au service des collectivités dans les pays en développement. En fournissant un soutien ciblé et en renforçant les capacités des organisations locales, les volontaires font une différence dans un vaste éventail de secteurs et de pays. Les volontaires jouent aussi un rôle important dans la mobilisation des Canadiens dans le développement international au Canada. Ils font part de leurs expériences internationales, augmentant ainsi le nombre de Canadiens qui sont sensibilisés aux activités de développement international du Canada et qui y participent.

Le Programme

Le Canada lance un appel de propositions pour mettre en œuvre son nouveau PCV; la valeur de cet appel pourra atteindre 420 millions de dollars, y compris 2 millions de dollars pour le suivi et l’évaluation. Les propositions sélectionnées dans le cadre du présent appel auront une valeur minimale de 3 millions de dollars et une valeur maximale de 50 millions de dollars, sur une période de sept années financières dont le début est prévu pour avril 2020.

En plus de s’harmoniser avec les ODD, le PCV contribuera à la mise en œuvre de bon nombre d’engagements pris dans le cadre de la Politique d’aide internationale féministe du Canada, comme promouvoir l’égalité des genres, favoriser des partenariats novateurs avec la société civile et affecter au moins 50 % des fonds du programme à l’Afrique subsaharienne.

Le nouveau PCV vise à créer 10 000 occasions de volontariat pour des Canadiens hautement qualifiés afin d’améliorer le rendement des partenaires locaux dans près de 40 pays en développement. Sa conception est fondée sur une évaluation externe qui a reconnu l’efficacité du programme de volontaires actuel. Le mécanisme d’appel de propositions permettra à Affaires mondiales Canada de sélectionner les meilleurs projets d’envoi de volontaires.

Le PCV est un programme intégré qui tire parti des connaissances approfondies et des modèles complémentaires d’envoi de volontaires de plusieurs organisations partenaires. Ces OCV sont tenues de participer aux activités de coordination et de sensibilisation pour le programme dans son ensemble. 

La durée de chaque placement volontaire variera selon la nature du travail et les besoins exprimés par les collectivités locales. La durée des placements à l’étranger pourra varier de deux semaines à deux ans, et ces placements viseront à tirer parti des progrès réalisés par les volontaires précédents. Tous les volontaires devront suivre une formation sur la prévention de l’exploitation et des abus sexuels avant leur déploiement.  

Bien que le PCV demeure un programme d’envoi de volontaires canadiens, les partenaires du PCV ont été en mesure d’innover en expérimentant de nouvelles formes de volontariat. Par exemple, dans certaines situations, il a été plus efficace de faire appel à des volontaires des pays du Sud que de déployer des Canadiens. À l’occasion, cette pratique s’est avérée utile pour faire venir des partenaires locaux au Canada afin qu’ils y suivent une formation et informent les Canadiens des enjeux de développement. Certains partenaires du PCV ont également commencé à utiliser des volontaires canadiens virtuels (volontaires à distance) afin d’offrir un soutien à distance aux partenaires locaux. Les projets présentés peuvent utiliser ces autres catégories de volontaires dans une proportion maximale de  10 % du nombre total de mandats.  

Le PCV financera les projets de volontariat qui appuient les initiatives de développement locales qui s’harmonisent avec les champs d’action de la Politique d’aide internationale féministe du Canada. Un minimum de 60 % des bénéficiaires ultimes devront être des femmes, des filles et des personnes de groupes marginalisés.

Mobilisation du public

À Affaires mondiales Canada, le Secteur des partenariats pour l’innovation dans le développement a pour mandat d’établir un partenariat avec des organisations canadiennes de la société civile et de fournir aux Canadiens l’occasion de prendre part à l’aide internationale, comme les programmes de volontariat pour les Canadiens et les occasions de stages internationaux offertes aux jeunes Canadiens, notamment les jeunes Autochtones. La mobilisation des Canadiens au moyen du volontariat à l’étranger constitue une partie importante de la mission de mobilisation du public du Canada. Le PCV complète cette mission en fournissant aux OCV les moyens d’améliorer la participation des Canadiens aux efforts de développement du Canada à l’aide d’activités stratégiques et de sensibilisation ciblées au Canada. Ces activités permettent aux Canadiens de mieux comprendre les enjeux de développement international et les encouragent à participer plus activement à la résolution des problèmes inhérents au développement. Tous les projets du PCV devront prévoir la réalisation d’activités de sensibilisation au Canada, dont la valeur représentera jusqu’à 10 % de la contribution d’Affaires mondiales Canada aux coûts directs du projet

Par exemple, certaines de ces activités pourraient être liées à la Semaine du développement international, à la Journée internationale des volontaires ou à d’autres événements et campagnes clés. Pour Affaires mondiales Canada, il est important que ses partenaires adoptent une approche de mobilisation inclusive, notamment la sensibilisation des Canadiens, peu importe leur province, leur région, leur âge ou leurs antécédents.

Approche à l’égard du renforcement des capacités

Le volontariat est un exercice de renforcement des capacités. Bien que le mandat soit temporaire, l’intention est que les volontaires transmettent leur expertise et leurs compétences aux partenaires locaux afin d’assurer la viabilité des retombées et des résultats.  

Les activités de volontariat sont propres à chaque mandat et sont conçues pour répondre aux besoins locaux exprimés par les partenaires des pays en développement. Les affectations volontaires sont habituellement axées sur le renforcement des capacités locales dans les secteurs ciblés qui s’harmonisent avec les priorités du Canada et comprennent des activités comme la formation, le mentorat et l’élaboration d’outils ou d’autres documents qui auront une incidence durable.

Toutes les activités volontaires doivent contribuer au renforcement de la capacité et des pratiques organisationnelles des partenaires des pays en développement qui leur permettront d’améliorer leur rendement en vue de mettre en œuvre des initiatives de développement plus inclusives, plus novatrices et plus durables sur le plan de l’environnement, et qui font progresser l’égalité des genres. Par exemple, une attention particulière pourrait être portée au renforcement des capacités visant :

Les organisations canadiennes doivent travailler en collaboration avec leurs partenaires des pays en développement pour définir les besoins locaux et s’assurer que l’expertise et les compétences des volontaires correspondent étroitement aux besoins identifiés. 

Innovation et inclusion

Conformément aux priorités de la Politique d’aide internationale féministe du Canada, il est important d’insister sur l’innovation et l’inclusion. Les initiatives novatrices cherchent à améliorer les solutions aux problèmes inhérents au développement au moyen de nouveaux outils ou de nouvelles approches qui contribuent à la prestation plus efficace et plus efficiente de l’aide au développement. La composante de l’inclusion est axée sur les placements des volontaires et les activités de développement à l’étranger, ainsi que sur les activités de mobilisation du public au Canada. En plus d’être axé sur les femmes et les filles, le PCV vise à accroître la participation des peuples autochtones et des membres de communautés culturelles ou de groupes qui ont été marginalisés dans le passé, comme les personnes handicapées ou les membres des communautés 2ELGBTQI+.

Une évaluation du PCV actuel a permis de révéler que pour compléter le travail des volontaires et obtenir des résultats plus « ambitieux », il est avantageux d’inclure de petites enveloppes financières pour les activités spéciales dans le cadre des projets de volontariat. Par conséquent, Affaires mondiales Canada permettra aux organisations de proposer un « fonds thématique spécial » qui représente jusqu’à 5 % de la contribution du Ministère aux coûts directs du projet. Ces fonds doivent être réservés à des activités qui correspondent aux priorités de la Politique d’aide internationale féministe du Canada, notamment les droits des femmes et des filles, l’innovation, l’intégration des groupes marginalisés comme les Autochtones et les membres des communautés 2ELGBTQI+, et les changements climatiques. 

Gestion axée sur les résultats

La structure hiérarchique du PCV s’harmonisera aux principes de la gestion axée sur les résultats, qui comprend un modèle logique au niveau du programme et un cadre de mesure du rendement. Afin de couvrir l’étendue des résultats prévus pour chaque projet des OCV, le résultat ultime sera l’amélioration du bien-être économique et social des personnes les plus pauvres, les plus marginalisées et les plus vulnérables, en particulier les femmes et les filles, dans les pays en développement, en vue de contribuer aux OOD.

Pour atteindre le résultat ultime, le PCV a défini deux résultats intermédiaires :

1) la mobilisation accrue des Canadiens dans le développement international et les principaux enjeux mondiaux à l’appui des champs d’action de la Politique d’aide internationale féministe du Canada;

2) le rendement accru des partenaires des pays en développement en vue de mettre en œuvre des initiatives de développement plus inclusives, plus novatrices et plus durables sur le plan de l’environnement, et qui font progresser l’égalité des genres, à l’appui des champs d’action stratégiques du Canada.

Harmonisation à la Politique d’aide internationale féministe du Canada

L’égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles seront des éléments déterminants dans le cadre de la sélection des meilleurs projets. Afin de s’assurer de l’harmonisation explicite à la Politique d'aide internationale féministe du Canada, chaque projet devra contribuer à au moins un des engagements propres au Canada indiqués ci-dessous :

Champs d’action

L’égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles

Engagements du Canada :

La dignité humaine

Engagements du Canada :

La croissance au service de tous

Engagements du Canada :

Environnement et action pour le climat

Engagements du Canada :

Gouvernance inclusive

Engagements du Canada :

La paix et la sécurité

Engagements du Canada :

Définitions

Par « coopérant volontaire » ou « volontaire », Affaires mondiales Canada entend toute personne qui s’engage à offrir ses compétences et son expertise, sans être rémunérée, et qui considère ses services comme une contribution personnelle aux efforts de développement international sans prendre la place d’un employé local. Le coopérant volontaire ou le volontaire adopte en tout temps un comportement éthique et responsable qui est conforme aux valeurs canadiennes et tient compte de celles du pays d’accueil.

Par « volontaire canadien », Affaires mondiales Canada entend tout citoyen canadien, immigrant reçu ou résident permanent du Canada qui répond aux critères d’admissibilité des volontaires tels que définis à l’annexe II de la Politique de compensation de frais généraux touchant les accords de contribution conclus avec des organisations canadiennes en vertu du programme d’aide au développement international.

Par « organisation de coopération volontaire », Affaires mondiales Canada entend une organisation légalement incorporée au Canada et qui dispose d’un minimum de trois années d’expérience, depuis les 10 dernières années, dans l’envoi de volontaires dans des pays en développement. Cette organisation doit utiliser le volontariat comme un mécanisme clé pour obtenir des résultats en matière de développement.

Par « placement » ou « mandat », Affaires mondiales Canada entend la position, la mission ou le rôle qu’un volontaire sera amené à jouer auprès d’une ou plusieurs organisation(s) partenaire(s) pour une période donnée. Cela inclut une description minimale du profil ou des compétences recherchées, l’identification des objectifs à atteindre ou des principales tâches à accomplir, ainsi que la durée approximative et le lieu où le travail sera réalisé. Un même volontaire peut réaliser de nombreux placements ou mandats différents.

Par « engagement des Canadiens », Affaires mondiales Canada entend à la fois une sensibilisation accrue et une plus grande implication des Canadiens à l’égard du développement international, y compris la Politique d’aide internationale féministe du Canada et les objectifs de développement durable. Affaires mondiales Canada conçoit l’engagement du public canadien comme un continuum, allant de (1) être informé à (2) approfondir la compréhension par l'éducation, ce qui conduit à (3) une action éclairée et un engagement à plus long terme. Dans le cadre de cet appel, les activités doivent idéalement permettre aux Canadiens d’atteindre un niveau d’engagement 3 du continuum.

Par « activités de mobilisation », Affaires mondiales Canada entend les événements, les campagnes de promotion et de publicité (y compris sur les médias sociaux), ou encore les formations, les ateliers, les activités de partage des connaissances et d'apprentissage variées, qui visent à rejoindre un public donné afin de capter son attention, de l’informer sur les enjeux de développement international ou d’accroître ses connaissances afin de l’encourager à poser des actions concrètes. Les activités de mobilisation peuvent se situer au niveau 1 du continuum lorsqu’elles visent à informer, et au niveau 2 du continuum lorsque ces activités permettent un accroissement des connaissances. Lorsque des Canadiens posent des actions concrètes (p. ex., être bénévole, mobiliser d'autres personnes, travailler dans le secteur, aimer et partager des publications sur les médias sociaux), ils se situent au niveau 3 du continuum de la mobilisation. Il est à noter que les activités visant à promouvoir l’organisation canadienne elle-même à des fins publicitaires, de plaidoyer ou de levées de fonds ne sont pas considérées comme des activités de mobilisation.

Par « innovation », Affaires mondiales Canada entend les modèles d'affaires, les approches, les pratiques politiques, les partenariats, les technologies, les introspections comportementales ou les manières d'offrir des produits et des services qui sont nouveaux ou améliorés et qui viennent en aide et bénéficient aux personnes vulnérables vivant dans la pauvreté dans les pays en développement. L'innovation dans le développement vise à trouver et à adopter des solutions concrètes qui s'attaquent aux problèmes de manière plus efficace que les approches existantes.

Par « bénéficiaires », Affaires mondiales Canada entend généralement le groupe d’individus qui vivra le changement d’état, de condition ou de bien-être au niveau ultime du modèle logique. Exceptionnellement, dans le cadre du Programme de coopération volontaire, le terme « bénéficiaires » est interprété dans un sens plus large et comprend les populations locales, les partenaires locaux, les volontaires ou les Canadiens qui participent aux activités d’engagement puisqu’ils peuvent aussi vivre des changements de capacité (résultat immédiat), et des changements de comportement, de pratiques ou de rendement (résultat intermédiaire). Un minimum de 60 % des bénéficiaires ultimes devront être des femmes, des filles et des personnes provenant de groupes vulnérables et de groupes marginalisés.

Par « manuel du volontaire », Affaires mondiales Canada entend tous les documents que l’organisation utilise pour gérer les relations avec les coopérants volontaires ou les volontaires. Cela comprend les politiques, les procédures et les conditions qui régissent les obligations à chaque étape du processus (le recrutement, la préparation, l’affectation sur le terrain, le retour). Cela couvre notamment les allocations, l’hébergement, le transport international et local, les bénéfices, les assurances, les frais médicaux, les visas, la sécurité, etc. Le manuel du volontaire doit inclure le code de conduite sexuelle de l’organisation tel que défini à l’article 22.6 des modalités générales de l’Accord de contribution du Programme d’aide au développement international d’Affaires mondiales Canada. Dans le cadre de cet appel, lorsque plusieurs politiques ou documents distincts s’appliquent, les organisations doivent soumettre l’ensemble de l’information en la regroupant sous un seul document PDF.

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