Sélection de la langue

Recherche

Déclaration de la Coalition pour la liberté des médias dans le cadre de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes

Le 2 novembre 2021 – Ottawa (Ontario) – Affaires mondiales Canada

Chaque année, de nombreux journalistes et travailleurs des médias sont tués, simplement pour avoir couvert l’actualité et diffusé des renseignements à un vaste public.

Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, nous rendons hommage à tous les journalistes et travailleurs des médias qui ont été la cible d’intimidations, de violences et de détentions arbitraires, ou qui ont même été tués dans l’exercice de leur profession.

La liberté des médias est un fondement de la démocratie et des droits de la personne. L’accès à des renseignements fiables et indépendants est essentiel, comme l’illustre la pandémie de COVID‑19. Les journalistes, qui jouent un rôle indispensable à cet égard, sont soumis à des pressions partout dans le monde, et les gouvernements tentent parfois de réduire au silence les journalistes qui examinent leurs actions de trop près. Les journalistes peuvent être victimes de menaces, de violences physiques et verbales, de poursuites judiciaires, de détentions arbitraires, voire de disparitions forcées ou de meurtres.

Les femmes journalistes sont ciblées de manière disproportionnée par le harcèlement en ligne, les menaces, les discours haineux sexistes et le trollage. De nombreuses femmes journalistes font face à des formes multiples et interreliées de discrimination et de violence fondée sur le genre en raison d’autres caractéristiques, y compris l’orientation sexuelle, la race, la religion, l’origine ethnique ou l’identité de genre. Ce genre de situation peut mener à l’autocensure et les femmes pourraient même choisir de se retirer de la sphère publique. Il s’agit d’un risque pour le pluralisme des médias et la démocratie dans son ensemble. 

En moyenne, dans près de 90 % des cas d’assassinats de journalistes, les auteurs de ces crimes sont restés impunis. Ce climat d’impunité perpétue le cycle de la violence contre les journalistes et les médias. Une menace à l’encontre d’un journaliste a pour effet inquiétant de réduire de nombreux autres journalistes au silence. Les membres de la Coalition pour la liberté des médias s’inquiètent du fait que l’impunité nuit aux sociétés en créant un environnement propice aux violations des droits de la personne, à la criminalité, aux abus de pouvoir et à la corruption, ce qui finit par détruire le tissu des démocraties.

Nous félicitons de tout cœur Maria Ressa et Dmitri Muratov, qui se sont vu décerner le prix Nobel de la paix en 2021. Ce prix souligne l’importance du journalisme indépendant.

Nous avons besoin des journalistes pour rapporter les faits, nous tenir informés et demander à ceux qui sont au pouvoir de rendre des comptes. Si la violence contre les journalistes triomphe, les médias ne peuvent être libres et la démocratie ne peut fonctionner.

L’Allemagne, l’Argentine, l’Australie, l’Autriche, le Belize, le Botswana, la Bulgarie, le Canada, le Chili, Chypre, le Costa Rica, la Croatie, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, les États-Unis, la Finlande, la France, le Ghana, la Grèce, le Guyana, le Honduras, l’Islande, l’Italie, le Japon, le Kosovo, la Lettonie, le Liban, la Lituanie, le Luxembourg, la Macédoine du Nord, les Maldives, le Monténégro, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, le Portugal, la République tchèque, la République de Corée, le Royaume-Uni, la Serbie, les Seychelles, la Sierra Leone, la Slovaquie, la Slovénie, le Soudan, la Suisse, l’Ukraine et l’Uruguay.

Signaler un problème sur cette page
Veuillez cocher toutes les réponses pertinentes :

Merci de votre aide!

Vous ne recevrez pas de réponse. Pour toute question, s’il vous plaît contactez-nous.

Date de modification: