Déclaration de la Coalition pour la liberté des médias sur la liberté des médias et la sécurité des journalistes au Myanmar
Le 4 février 2022 – Ottawa (Ontario) – Affaires mondiales Canada
Les soussignés membres de la Coalition pour la liberté des médias expriment leurs vives préoccupations concernant le harcèlement et les attaques violentes du régime militaire à l’encontre de la population du Myanmar, y compris des journalistes et des professionnels des médias.
Depuis le coup d’État militaire du 1er février 2021, les forces de sécurité du régime du Myanmar continuent de porter atteinte à la liberté de la presse et de violer les droits fondamentaux des journalistes dans le pays. Les autorités du régime ont révoqué les licences d’exploitation des organes de presse indépendants, interdit l’utilisation d’antennes paraboliques et instauré une série de coupures partielles et complètes d’Internet, notamment en bloquant des sites de médias sociaux. Les autorités ont également détenu arbitrairement plus de 100 journalistes, dont des dizaines sont toujours en détention. De nombreux cas de torture et d’abus ont été signalés. Au moins trois journalistes ont été tués, dont un est mort en détention et l’autre aurait été exécuté sommairement par l’armée après avoir été utilisé comme bouclier humain.
Nous soulignons une fois de plus notre condamnation du ciblage, de la menace, de la détention, de la torture et de l’assassinat de journalistes et de professionnels des médias. Nous exhortons le régime militaire du Myanmar à cesser immédiatement les violences, à libérer toutes les personnes injustement détenues, à autoriser un accès humanitaire sans entraves et à mettre fin à son obstruction au droit de la population du Myanmar à la liberté d’expression, en ligne ou ailleurs, qui comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre de l’information.
La liberté de la presse est indispensable au bon fonctionnement de sociétés libres et ouvertes et est essentielle à la protection des droits de la personne et des libertés fondamentales. Les journalistes ont besoin d’un environnement sécuritaire pour accomplir leur travail.
L’Allemagne, l’Australie, l’Autriche, le Canada, le Costa Rica, le Danemark, l’Estonie, les États-Unis, la Finlande, la Grèce, l’Irlande, l’Islande, l’Italie, le Japon, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, les Maldives, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, le Portugal, la République tchèque, le Royaume-Uni, la Slovaquie, la Slovénie, la Suisse, l'Ukraine
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