Renouveler la SEI - documents sectoriels : Le secteur Universitaire du Canada

Publié le 1er mars 2023

Aperçu

Le Canada compte de nombreuses universités de classe mondiale, et l’enseignement universitaire canadien est reconnu mondialement pour sa haute qualité et sa recherche de pointe. Les lois provinciales définissent l’utilisation du terme « université » et réglementent son utilisation. Au Canada, le secteur se compose principalement d’établissements publics autonomes, mais comprend également des établissements privés (religieux ou non confessionnels), des collèges affiliés et des établissements étrangers offrant des programmes menant à un diplôme au Canada. En 2020-2021, les universités représentaient 64 % de toutes les inscriptions postsecondaires en équivalent temps plein. La même année, les étudiants étrangers représentaient 16,7 % de toutes les inscriptions dans les universités. Le secteur universitaire public et privé et les autres établissements conférant des diplômes sont représentés par Universités Canada.

Sur les 807 750 titulaires de permis d’études valides au Canada à la fin de l’année 2022, environ 27 %, soit 218 092 étudiants, étaient inscrits dans des programmes de niveau universitaire, au niveau du baccalauréat ou supérieur.Note de bas de page 1

Tendances actuelles

Le nombre de nouveaux étudiants internationaux inscrits à l'université a diminué de 5,6 %, passant de 54 051 en 2018/2019 à 51 006 en 2020/21.  La majeure partie de la baisse était attribuable à une baisse des inscriptions internationales au niveau de la maîtrise. Les nouveaux inscrits au premier cycle n'ont connu qu'une légère baisse et les inscriptions au doctorat ont affiché un léger gainNote de bas de page 2. Le nombre d’inscriptions au niveau universitaire augmentera probablement quand les données de 2021/22 seront disponibles.

Les frais de scolarité des étudiants internationaux de premier cycle se sont fixés en moyenne à 33 623 $ en 2021-2022, contre 17 399 $ en 2006-2007Note de bas de page 3. Les frais de scolarité des étudiants internationaux sont désormais en moyenne cinq fois plus élevés que les frais de scolarité des étudiants canadiens, contre trois fois plus en 2006-2007. Malgré l’augmentation des frais de scolarité internationaux, la demande et les inscriptions des étudiants internationaux continuent de croître et ont atteint un niveau record en 2022.

La proportion d’étudiants internationaux étudiant au niveau de la maîtrise au Canada a doublé pour passer de 5 % à 10 % entre 2000 et 2019. Cependant, la répartition des étudiants étrangers dans les autres programmes de niveau universitaire est restée relativement stable. Les inscriptions aux programmes de premier cycle représentaient 13 % des inscriptions internationales en 2000 et 15 % en 2019. Les inscriptions aux programmes de doctorat sont demeurées à 2 % au cours de la même périodeNote de bas de page 4.

Un pourcentage plus élevé d’étudiants internationaux obtiennent un diplôme de niveau de maîtrise que les étudiants nationaux. Entre 2010 et 2016, 28 % des étudiants internationaux diplômés ont obtenu une maîtrise, contre 12 % des étudiants nationaux. Pour la même période, les étudiants internationaux titulaires d’un doctorat sont deux fois plus nombreux, soit 4 % des diplômés étudiants internationaux contre 2 % des diplômés étudiants nationaux. Cependant, un pourcentage plus élevé d’étudiants nationaux (51 %) obtiennent un diplôme de premier cycle par rapport aux étudiants internationaux (42 %Note de bas de page 5.

Les études supérieures sont associées à des taux de transition cumulatifs plus élevés vers la résidence permanente. Au total, 53 % des titulaires d’un premier permis d’études ayant obtenu une maîtrise entre 2005 et 2009 ont fait la transition vers la résidence permanente dans les dix ans. Le taux de transition des étudiants au doctorat était de 59 %, et celui des étudiants au baccalauréat, de 36 %. L’obtention d’une expérience professionnelle augmente la probabilité de transition vers la résidence permanenteNote de bas de page 6

Les dix premiers pays sources ont représenté 71 % de toutes les inscriptions universitaires internationales entre 2015 et 2019. L’Inde (21,3 %), la Chine (19,5 %) et la France (10,1 %) sont les trois principaux pays sources de programmes universitaires, bien que la Chine et la France aient connu des baisses proportionnelles et que l’Inde ait connu une croissance importante de ses inscriptions pour tripler sa proportion par rapport à la cohorte 2010-2014 (7,4 %). Bien que l’Inde soit toujours le premier pays source, la proportion d’étudiants internationaux en provenance de ce pays dans le secteur universitaire est plus faible par rapport aux inscriptions dans les collèges de la cohorte 2015-2019, qui s’est fixée à 67 %Note de bas de page 7.

Les diplômés étudiants internationaux sont plus concentrés dans les domaines du commerce et de l’administration (34 %) que les diplômés canadiens (20 %), mais il s’agit du premier domaine d’études pour les deux groupes. Alors que des proportions à peu près similaires d’étudiants nationaux et internationaux ont obtenu un diplôme dans le domaine des sciences sociales et comportementales et du droit (17 % et 15 %, respectivement), une part beaucoup plus importante (20 %) d’étudiants internationaux a obtenu un diplôme dans le domaine des programmes de génie et de technologies que de diplômés nationaux (13 %). L’inverse était vrai pour les diplômés de programmes dans le domaine de la santé et des domaines connexes (4 % pour les étudiants internationaux et 17 % pour les étudiants nationaux)Note de bas de page 8. De 2000 à 2019, on observe une tendance à la concentration accrue des programmes d’études choisis par les étudiants internationauxNote de bas de page 9.

De stratégies nationales sur l’éducation internationale ont été lancées récemment en AustralieNote de bas de page 10 (2021), aux États-UnisNote de bas de page 11 (2022) et en Nouvelle-Zélande (2022). Le Royaume-UniNote de bas de page 12 a mis à jour sa stratégie de 2019 en 2021. Les thèmes communs de ces stratégies récentes comprennent les suivants :

  • Une approche centrée sur l’étudiant qui s’intéresse au bien-être et à la réussite professionnelle des étudiants internationaux et nationaux.
  • La diversification des inscriptions d’étudiants internationaux par pays source, programme et type d’établissement.
  • Un enseignement international « aligné sur les compétences » qui fait correspondre les besoins du marché du travail aux priorités d’inscription et de recrutement.
  • Considération ou engagement d’étendre les modèles de prestation d’éducation transnationale pour soutenir un meilleur accès et une expansion du marché.
  • Engagement à renforcer l’assurance de la qualité au sein du secteur et la surveillance de la prestation de l’éducation internationale.

Possibilités et défis

L’augmentation des investissements en matière de recrutement d’étudiants internationaux de pays classiques et non classiques et une concurrence accrue entre ces pays peuvent avoir un impact sur la capacité d’attirer des étudiants internationaux dans les secteurs clés à compétences et besoins élevés.

L’intérêt croissant pour l’apprentissage international collaboratif en ligne peut entraîner une augmentation et une amélioration des efforts d’internationalisation à domicile pour les établissementsNote de bas de page 13.

L’enseignement transnational et à distance et les offres de doubles diplômes avec des universités à l’étranger peuvent offrir des possibilités de croissance, en plus de fournir une résilience et un meilleur accès aux étudiants internationaux.

Le logement abordable, le soutien accru en matière de santé mentale, les frais de scolarité et un appel à la simplification de la voie vers la citoyenneté pour les étudiants internationaux sont des priorités pour les organisations de défense des étudiants.

Protection et sécurité de la recherche et de la propriété intellectuelle des universités canadiennes. L'intégration des considérations de sécurité nationale dans le développement, l'évaluation et le financement des partenariats de recherche, y compris l'incorporation des nouvelles Lignes Directrices de Sécurité Nationale pour les Partenariats de Recherche lancées en 2021

Questions

  • Comment la stratégie d’éducation internationale peut-elle soutenir les objectifs du secteur universitaire? Qu’est-ce qui fonctionne? Quelles sont les lacunes?
  • Quels sont les défis à la diversification dans l’ensemble des disciplines et des programmes?
  • Quel rôle une stratégie en éducation internationale peut-elle jouer pour promouvoir tous les intérêts régionaux à élargir le recrutement d’étudiants internationaux en dehors des villes de destination classiques?
  • Quels sont les facteurs qui influencent la composition de la cohorte d’étudiants internationaux d’un établissement?