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ARCHIVÉ - Impact économique du secteur de l’éducation internationale pour le Canada – Mise à jour

Table des matières

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9. Conclusions et recommandations

Dans le présent rapport, Roslyn Kunin and Associates, Inc. (RKA) a principalement utilisé des sources secondaires pour recueillir de l’information afin d’estimer l’impact quantitatif des étudiants internationaux de divers niveaux d’études sur l’économie canadienne. L’équipe de RKA a également beaucoup travaillé avec des intervenants et organismes du domaine de l’éducation internationale à la collecte des données sur les divers types de postes de dépenses et leurs montants en dollars, et a calculé les dépenses totales selon les niveaux d’études et les provinces/territoires concernés.

Nous avons analysé les différences d’un certain nombre d’ensembles de données qui pourraient être utilisés pour déterminer approximativement le nombre d’étudiants internationaux en séjour d’études dans les provinces et les territoires au Canada. Finalement, nous avons adopté la série chronologique du nombre de détenteurs de permis d’études au pays, tirée de Citoyenneté et Immigration Canada, comme données indirectes sur le nombre d’étudiants internationaux au pays selon les divers niveaux d’études. Comme les données de CIC ne fournissent aucune information sur les étudiants à courte durée de séjour qui ne nécessitent pas de permis d’études pour poursuivre une carrière ou une formation linguistique ou professionnelle lors de leur séjour au Canada, nous avons utilisé les données de Langues Canada, un ensemble établi de données qui aide à combler certaines lacunes sur le plan des données.

Le marché des étudiants internationaux en séjour d’études au Canada génère des retombées économiques considérables pour le pays. En 2010, les dépenses totales effectuées par les étudiants internationaux en séjour prolongé se sont chiffrées à environ 6,9 milliards de dollars. Celles-ci se traduisent par un apport de près de 4,2 milliards de dollars au PIB du Canada et représentent près de 7 p. 100 de la contribution globale du secteur des services d’éducation au PIB du Canada.

Les services d’éducation internationale s’adressant aux étudiants internationaux en séjour prolongé représentent plus de 70 000 emplois, soit environ 5,7 p. 100 du nombre total des emplois concernés par le secteur des services d’éducation du Canada.

Les services d’éducation internationale s’adressant aux étudiants internationaux en séjour prolongé ont aussi généré des recettes publiques de près de 400 millions de dollars, principalement par la voie des taxes de consommation. De ce montant, nous estimons que le gouvernement fédéral aurait perçu 157,7 millions de dollars et que 239 millions de dollars ont augmenté les recettes perçues par les gouvernements provinciaux et territoriaux.

Les étudiants internationaux inscrits à des programmes de formation linguistique de courte durée au Canada ont aussi engagé des dépenses annuelles supplémentaires totales de 788 millions de dollars dans l’économie canadienne, ce qui représente une contribution d’environ 455 millions de dollars au PIB, 10 780 emplois et 48 millions de dollars en recettes publiques.

Outre les impacts économiques résultant des dépenses effectuées par les étudiants pour les droits de scolarité, les frais connexes et les dépenses minimales de la vie quotidienne, on estime que 336 millions de dollars par année peuvent être attribués aux activités supplémentaires liées au tourisme, y compris celles des étudiants internationaux et des membres de leur famille et amis.

Les services d’éducation internationale offerts par le Canada aux étudiants en séjour prolongé représentent à eux seuls l’équivalent de 1,7 p. 100 du total des exportations canadiennes de biens dans le monde. Toutefois, pour les principaux pays d’origine des étudiants internationaux, comme la Chine, la Corée du Sud et l’Arabie saoudite, les services d’éducation internationale du Canada vers ces pays représentent plus de 10 p. 100 des exportations canadiennes de biens vers ces pays.

Il convient de noter que le présent rapport a utilisé une combinaison de documents, de sites Web et d’autres informations publiques pour recueillir des données et il s’agit, au mieux, de nos estimations éclairées de l’importance des services d’éducation internationale au Canada. Toutefois, ces estimations sont sujettes à révision si des données plus précises étaient rendues disponibles dans l’avenir.

Vu le nombre important de retombées économiques engendrées au pays par les étudiants internationaux, nous croyons qu’il faut élaborer des ensembles de données définis de manière plus uniforme et disponibles de façon plus opportune. Ceux-ci permettront d’assurer le suivi de la performance des services d’éducation internationale au fil du temps.

Ainsi, nous recommandons ce qui suit :

  • S’assurer que les étudiants internationaux sont reconnus et appuyés proportionnellement à leur importance au Canada en regard d’exportations de biens et de services de taille semblable.
  • Envisager la possibilité d’établir une méthode d’enquête semblable à celle utilisée en Australie, qui consiste à interroger un échantillon de visiteurs quittant le pays sur leurs activités au Canada. Cette enquête serait effectuée dans tous les grands aéroports internationaux et serait menée dans plusieurs langues.
  • Collaborer avec les intervenants (notamment CIC, Statistique Canada, et les universités, collèges et autres établissements de formation) pour établir un système cohérent de consignation des données afin d’assurer le suivi des dépenses effectuées par les étudiants internationaux lors de leur séjour au Canada.
  • Élaborer, de concert avec Statistique Canada, une enquête nationale auprès des établissements d’enseignement publics et privés pour connaître le nombre d’étudiants internationaux inscrits à leurs programmes d’enseignement, le tarif des frais de scolarité pratiqué et les autres dépenses associées aux programmes menant à l’obtention d’un grade/d’un diplôme, ainsi que les autres cours offerts aux adultes et de formation continue d’une durée de moins de six mois.
  • Assurer une coordination avec les gouvernements provinciaux et les organismes nationaux concernés afin de garantir la cohérence des questions de l’enquête menée auprès des étudiants internationaux.

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